La fic entière est écrite depuis un moment mais le manque review me donne pas envie de continuer à publier.
Chapitre 4 : Nouvelle Alliance et Oligarchie
Quand Connor sortit de l’hôpital il ne put s’empêcher de repenser à ce que Luther lui avait révélé. Jamais il n’aurait pensé qu’une telle corruption puisse exister dans les forces de l’ordre… Il secoua la tête pour chasser ses pensées et se dit qu’il fallait qu’il se dépêche de rejoindre Markus avant qu’Hollmann ne se mette à lui courir après. Il accéléra le pas et atteignit assez vite la ruelle où le peintre l’attendait. Celui-ci était adossé à une superbe moto sportive Honda, blanche et rouge :
- Jolie moto ! lui dit-il en arrivant à sa hauteur - Je trouve aussi, lui répondit l’artiste en souriant et se tournant vers lui. Alors que t’as dit ton cher Capitaine ?
Le visage de Connor s’assombrit et il répondit avec humour noir :
- La tête qu’il a fait quand il m’a vu encore en vie était juste impayable, mais sinon il a juste voulu me suspendre de mes fonctions et quand personne ne nous regardait il a menacé de nous descendre, toi et moi. Mais je lui ai laissé écouter un morceau de la conversation que j’ai eu avec un de ses subordonnés, il s’est vite raviser de sa mise à pied me concernant et j’ai gardé mon badge et mon arme… - Putain… souffla Markus. Il est grave ce type, pourri jusqu’à la moelle, mais le coup du chantage, je dois reconnaître que c’est bien joué… - Il sait que je sais mais il ne sait pas combien d’éléments j’ai sur lui, et Luther m’a donné un magnéto où il a enregistré des confessions d’Hollmann. - Du coup on fait quoi maintenant ? demanda le peintre en observant un Connor pensif. - Hollmann a un rendez-vous ce soir, avec quelqu’un d’important, je connais l’endroit, il faut qu’on y aille, répondit le policier en se tournant vers Markus. - Et ton capitaine t’a gentiment dit tout ça ? lui demanda ce dernier étonné. - Mais non ! répondit Connor en levant les yeux au ciel. C’est un autre collègue qui me l’a dit…gentiment, rajouta-t-il en souriant d’un air ironique. - Gentiment ? - Disons qu’il a fallu le persuader un peu… Maintenant il faut qu’on aille au Westin Book Cadillac Hotel sur Washington Boulevard. Il va falloir se planquer pour les observer et prendre des photos. - Tu as torturé ton collègue ? demanda le peintre toujours en observant l’homme qui lui faisait face, inquiet, et ignorant sa dernière remarque. - Non, il est toujours en vie, si c’est ça que tu veux demander ! s’exclama le policier. - Connor ! l’interpella Markus d’une voix forte. Il ne faut pas que t’abaisses à leur niveau, ne devient pas comme eux, rajouta-t-il d’une voix plus douce. Les épaules du policier s’affaissèrent et il s’adossa à son tour contre la moto : - Putain… chuchota-t-il en se prenant la tête dans les mains. Le peintre lui passa un bras dans le dos, sans rien dire, le laissant souffler. - Tu voulais qu’on aille où ? demanda-t-il après quelques minutes de silence. - Westin Book Cadillac Hotel sur Washington Boulevard, c’est là où Hollmann a rendez-vous, répondit Connor en se redressant. - Tiens, prend ça, lui dit l’artiste en lui donnant un casque de moto.
Quelques minutes plus tard les deux hommes filaient à vive allure à travers les rues de Detroit. En peu de temps ils arrivèrent au lieu du rendez-vous, Markus se gara dans une rue adjacente, la moto cachée sous un arbre. Après avoir rangé les casques dans la sacoche, les deux hommes se dirigèrent vers la porte du personnel. Quelques employés étaient dehors, prenant une pause bien méritée. Au moment où Connor arrivait devant la porte un des employés s’adressa à lui :
- Si vous n’êtes pas employé ici, vous n’avez pas le droit d’entrer. - C’est mon carton d’invitation, répondit le policier en montrant sa carte, le visage ferme.
Les deux hommes choisirent de s’installer au bar, une rangée de grandes plantes les cachait de la vue des gens installés aux tables du restaurant. Markus commanda un mojito sans alcool et Connor se prit un café bien serré :
- Sans alcool hein ? remarqua le policier en se moquant gentiment. - Oui je ne bois plus d’alcool, et donc toi tu prends un café ? Le soir ? - La nuit va être longue, répondit Connor le visage sombre.
Les deux hommes restèrent silencieux quelques minutes, Markus observant le policier à la dérobée. J’aime beaucoup son visage carré et ferme et son air songeur. Et son profil athlétique le rendait vraiment… sexy. Le peintre se morigéna d’avoir de telles pensées en pareil moment. Quand il tourna la tête vers l’entrée de l’hôtel son visage se ferma brusquement :
- Ton capitaine est là, chuchota-t-il en se penchant vers l’inspecteur.
Jetant un rapide coup d’œil Connor prit son téléphone et en profita pour prendre discrètement quelques photos.
- Bordel, s’exclama le peintre entre ses dents, le visage encore plus fermé qu’avant. - Mais c’est…commença le policier toujours en prenant des photos.
Il se tourna ensuite vers l’artiste et fronça les sourcils en voyant le visage plus que sombre de ce dernier :
- C’est ton amie ? demanda le policier étonné. - Cette garce n’est certainement pas mon amie, s’exclama Markus en chuchotant et foudroyant du regard son interlocuteur.
Connor leva un sourcil, étonné de la répartie du peintre :
- Tu ne peux vraiment pas l’encadrer hein ? - A ton avis ?! répondit Markus en grinçant des dents. - Je dois dire que je te comprends, répondit Connor à voix basse après quelques secondes de silence.
Le peintre leva un sourcil à son tour : - Ah bon ? - Quand je suis allé l’interroger j’ai cru que j’allais lui mettre ma main dans la figure quand j’ai vu comment elle parlait à sa domestique et…
Une exclamation l’interrompit. C’était Hollmann qui s’énervait « Dis à Perkins de se calmer bordel ! ». Connor et Markus se turent et écoutèrent avec attention. Ce fut au tour de l’interlocutrice de s’énerver « Hollmann on te paie assez grassement il me semble, alors je serais toi je n’oublierais pas grâce à qui tu en es là aujourd’hui ! Ne t’avise jamais plus de me menacer ! ». La conversation continua ainsi pendant quelques minutes, entre insultes et menaces. Puis la femme sortit en furie l’hôtel, suivie de près par ses deux gardes du corps. Hollmann suivit peu après, et sortit de l’hôtel lui aussi furax.
Connor et Markus se regardèrent, ne sachant que dire après avoir surpris une telle conversation :
- Il faut que je trouve qui est ce Perkins ! s’exclama le policier. Ah mais merde je ne vais pas pouvoir avoir accès au réseau de la police, rajouta-t-il en se renfrognant. Bordel ! - Pourquoi ça ? demanda le peintre - Hollmann m’a à l’œil désormais je te rappelle Markus, tu peux être sûr qu’il va me bloquer tous mes accès… - Je connais peut-être quelqu’un mais d’abord on va se tirer d’ici, allez viens, répondit l’artiste en lui tapotant l’épaule.
Les deux hommes se levèrent et sortirent de l’hôtel par là où ils étaient rentrés. Arrivés à la moto de Markus le policier le retint par le bras :
- Hey Markus, on va où maintenant ? On peut plus retourner ni à ta maison, ni à mon appart, tu peux être sûr que ce pourri va surveiller nos chez-nous. - Je connais un endroit sûr Connor, grimpe ! répondit le peintre en lui donnant un casque.
Les deux hommes enfourchèrent la moto et partirent à toute allure. Environ vingt minutes tard Markus se garait dans une petite ruelle qui ne payait pas de mine. Une impasse où se situaient quelques maisons toutes en charme. Tout en enlevant son casque Connor observa autour de lui. Le peintre s’était garé devant une cabane en bois, tout aussi accueillante que coquette. Elle dégageait un sentiment de chaleur. Le policier sortit de ses pensées quand Markus l’interpella :
- Hey Connor tu rêves ? - C’est à toi cette cabane ? demanda ce dernier étonné. T’es sûr que Hollmann ne peut pas la retrouver ? - Ça m’étonnerait, je l’ai acheté sous un faux nom, répondit le peintre en souriant. - Et c’est légal tout ça ? demanda Connor en levant un sourcil mais souriant malgré tout. - Oh arrête de faire le flic hein ! s’exclama l’artiste en souriant lui aussi. Allez viens on va rentrer et manger un morceau.
Quelques minutes plus tard Connor entra dans la cabane, à la suite du peintre. A peine entré le policier fut fasciné par un tableau de Markus. Il était négligemment posé sur un meuble et était sur le point de tomber. Connor le redressa tout en le contemplant. Il ne savait pas quoi mais quelque chose l’attirait dans ce tableau, comme une beauté subliminale. Et pourtant la peinture était simple, une petite barque dessinée sur une plage où la mer était en train de se retirer :
- Il te plaît ? lui chuchota soudain le peintre près de l’oreille. - Non ! s’exclama Connor, un peu trop rapidement à son goût.
L’artiste l’observa quelques secondes, amusé :
- Tu sais que pour un flic, tu mens très mal… - Il est magnifique…murmura Connor admettant sa défaite, un léger sourire aux lèvres. - Tu le veux ? demanda Markus d’une voix douce. - Je n’ai pas vraiment les moyens, répondit le policier en secouant doucement la tête pour reprendre ses esprits. - Idiot ! C’est moi qui l’ait peint, je peux te le donner si tu veux !
Connor se retourna vers le peintre, extrêmement étonné :
- Tu me le donnerais ? Mais ça vaut une fortune tes tableaux… - Oui, mes tableaux, j’en fais ce que je veux de mes tableaux ! Si je veux te le donner, je le fais. - Toute façon, on a autre chose à penser en ce moment ! Et je ne peux même pas retourner chez moi. Tu disais que tu connaissais quelqu’un qui pourrait nous aider à trouver des infos ?
- Oui je connais quelqu’un, répondit Markus avec précaution. - Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Connor, haussant un sourcil. - Disons que les infos, elle les trouve de façon pas très légale… - Ah ! Une hackeuse ? - Oui… Tu veux faire quoi ? - Appelle-la ! répondit le policier d’un ton sans appel, ils ont commis l’erreur de s’en prendre à mon père… Je veux tous les faire tomber ces pourris ! rajouta-t-il d’un ton déterminé.
Le peintre s’éloigna quelques minutes pour passer son coup de fil. Pendant ce temps Connor s’assit dans un fauteuil, observant toujours autour de lui, des tableaux étaient entassés dans un coin. D’autres étaient accrochés au mur ; tous aussi magnifiques les uns que les autres. L’intérieur semblait tout de même être entretenu avec soin. Perdu dans ses pensées le policier ne vit pas Markus revenir :
- Elle arrive dans une heure environ, l’informa-t-il. Tu veux boire quelque chose ? - Un café, je veux bien.
Le peintre se dirigea vers une autre pièce, qui semblait être la cuisine. Après quelques minutes il revint avec deux tasses de café fumantes :
- Tiens, je n’avais que de l’expresso, lui dit-il en posant la table sur la table basse. - Merci, répondit Connor toujours un peu perdu dans ses pensées.
Markus se mit à l’observer. Le policier avait l’air perdu et bouleversé à la fois, ce qui lui donnait un air énigmatique et attirant. Alors que plus tôt dans la journée il m’insupportait, maintenant il m’attire ! L’artiste secoua doucement la tête et soupira en se passant une main sur le visage :
- Qu’est-ce qui t’arrive ? - Donc Luther c’est ton père ? lui demanda-t-il, ignorant sa question. - Oui, répondit simplement Connor, un léger sourire au visage. - Juste « oui » ? Il va falloir m’en dire plus ! - J’ai perdu mon vrai père quand j’étais plus jeune, commença le policier. Un artiste excentrique a voulu acheter l’immeuble où on habitait, on s’est retrouvé à la rue à peine une semaine plus tard et l’immeuble a été incendié quelques jours après. - Ah, c’est pour ça que tu me détestais dès que tu m’as vu ? demanda doucement Markus. - Oui, j’ai vu rouge quand tu as commencé à me provoquer, je me disais que t’étais bien comme les autres artistes : riche et égocentrique, répondit Connor sincère, mais apparemment je me suis trompé, rajouta-t-il en souriant. - Effectivement. Donc vous vous êtes retrouvés à la rue ? continua le peintre d’une voix douce.
Le policier ferma les yeux, le visage s’assombrissant aux souvenirs de cette période de sa vie qui lui était si pénible :
- On a tout perdu en une semaine et mon père est mort dans l’incendie suspect de l’immeuble. J’avais 10 ans. - Je suis désolé, répondit simplement Markus. - Ce n’est pas toi qui l’a acheté cet immeuble, c’est pas à toi d’être désolé, répondit Connor en rouvrant les yeux. - Et Luther dans tout ça ? - Il faisait parti des flics qui ont enquêté, il m’a recueilli chez lui, répondit le policier en souriant doucement. Je n’ai pas parlé pendant des mois, traumatisé par ce qu’il s’était passé. Par sa gentillesse et sa patience il a réussi à me dérider, il est devenu mon deuxième père. Il a fini par m’adopter. Il m’a tout appris et m’a fait entrer dans la police.
Pendant tout ce temps, le peintre l’avait observé, voyant toutes sortes d’émotions défiler sur sa figure : la colère, la tristesse et enfin un sourire sincère éclairant son visage. Perdu à son tour dans ses pensées Markus n’entendit pas Connor s’adresser à lui :
- Markus ?! - Hum…quoi ? demanda le peintre en se raclant la gorge. - Je te demandais comment s’appelait ton amie hackeuse.
L’artiste s’apprêtait à répondre quand son téléphone sonna. Il décrocha aussitôt :
- Oui Félicity ? - … - Ok, à tout de suite.
La conversation n’avait pas duré plus d’une minute :
- Félicity ? l’interrogea Connor - Oui, c’est elle. La hackeuse, répondit Markus, elle arrive dans ¼ d’heure. Avec une amie. - Encore ?! s’exclama le policier en souriant. - Quoi encore ? - On dirait qu’il n’y a que des femmes dans ton entourage. - Ce n’est pas pour autant que je couche avec toute… - Je n’ai pas dit ça ! - Pas maintenant, non, mais plus tôt dans la journée tu l’as plus ou moins suggéré, répondit le peintre amusé. - Désolé, marmonna Connor en prenant la tasse devant lui.
Il but une gorgé et grimaça :
- Ah…il est froid maintenant. - Tu veux que j’aille te le réchauffer ? - Non c’est bon ça ira, répondit-il en observant à son tour l’artiste. Donc que des femmes ? - Quoi ? C’est interdit ? demanda Markus un peu sur la défensive. - Non, non, tu fais bien ce que tu veux. Mais je suis curieux c’est tout. - De savoir pourquoi je m’entoure de femme si je ne couche pas avec elles, c’est ça ? - Je ne l’aurais pas vraiment dit comme ça mais oui c’est ça. - J’en sais rien pourquoi, je suis devenu ami avec elles au fil du temps, et c’étaient les seules à ne pas être intéressées que par mon fric aussi, répondit le peintre amusé, toute façon je risque pas de coucher avec elles…
Intrigué le policier ouvrit la bouche pour répliquer mais deux coups se firent entendre discrètement à la porte. Celle-ci s’ouvrit aussitôt et laissa passer deux femmes, une blonde et une brune, qui dirigèrent aussitôt vers l’artiste, le prenant dans leur bras :
- Markus, mon pauvre ! s’exclama la blonde.
Pendant quelques minutes les trois amis discutèrent, ne se préoccupant absolument pas de Connor, celui-ci se racla discrètement la gorge :
- Excusez-moi d’interrompre ces retrouvailles…
La brune se retourna brusquement, sur la défensive, les poings levés :
- C’est qui ? s’exclama-t-elle - Nadia, c’est bon, c’est un ami, la retint le peintre. - Un ami ? demanda à son tour la blonde, un léger sourire aux lèvres. - Non Félicity, pas comme ça ! Il est flic…
Ce fut au tour de la blonde d’être sur la défensive :
- T’es flic ? demanda-t-elle en s’adressant à Connor. - Oui, enfin je l’étais encore il y a quelques heures… - Comment ça ? - Asseyez-vous les filles, y’en a pour un moment. Je vais vous chercher à boire.
Une fois le peintre parti à la cuisine, les deux jeunes femmes se tournèrent vers le policier et mirent à l’observer. Connor finit par se sentir légèrement mal à l’aise de cet examen minutieux. Markus revint avec deux bières qu’il posa sur la table :
- Tenez les filles.
En voyant le malaise de l’inspecteur le peintre se décida à intervenir :
- Nadia ! Félicity ! Laissez-le tranquille ! - Tu traines avec les flics toi maintenant ? demanda la brune amusée. - Comme je le disais, c’est une longue histoire. - C’est en rapport avec tous ces meurtres ? demanda la blonde - Oui, c’est lui l’inspecteur en charge de l’enquête, répondit Markus en s’asseyant à son tour à côté Connor. - C’était, tu veux dire… corrigea ce dernier. - Hein ? Mais qu’est-ce qui se passe ? demanda Félicity, de plus en plus perdue. - Y’a eu deux meurtres, ma femme de ménage Samia et un officier que j’avais engagé pour surveiller la galerie où sont exposés mes œuvres. Plus tard je me suis fait agressé au Palmer Park et Connor est arrivé à ce moment-là. On s’est fait défoncer tous les deux. - Toi, tu t’es fait défoncer ? demanda la brune surprise. Où est passé mon entraînement ? - Il m’a sauté dessus par surprise ! Et lui aussi était sacrément entraîné ! s’agaça légèrement le peintre. Laisse-moi finir, sinon je ne vais pas y arriver ! - Ok, ok ! Continue. - Y’avait un vieil ami de mon père, un flic, sur l’enquête aussi, qui était là, et qui m’a dit qu’il devait me parler. Quand il est arrivé chez moi plus tard le soir, je me suis fait assommé et Luther s’est fait salement agressé, mais il a résisté, vu le bordel chez moi maintenant. - Qu’est-ce qui vous arrive inspecteur ? demanda la blonde en voyant que Connor s’était crispé. - Pour l’instant je ne suis plus vraiment inspecteur, répondit le policier. - Comment ça ? - Au long de l’enquête je me suis aperçu que mon capitaine était pourri jusqu’à la moelle et qu’il était impliqué dans tous ces meurtres et Luther devait le savoir. Je pense même que c’est pour ça qu’il s’est fait agressé en même temps que Markus. Quand on est allé le voir à l’hôpital le même type était là voulant l’achever, expliqua Connor, le visage se fermant de plus en plus.
Markus lui passa doucement la main dans le dos, voulant le réconforter :
- Luther est un battant Connor, il va s’en sortir. Et puis on est arrivé à temps non ? - Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda la brune. - Je suis arrivé à l’hôpital un peu avant Markus et j’étais en train de discuter avec le médecin quand y’a eu un hurlement. Et j’ai vu les deux officiers qui gardaient la chambre de Luther, à terre, égorgés. Quand je me suis précipité dans la chambre, le type était là, une seringue à la main. Je n’ai pas eu le temps de lui tirer dessus que Markus est arrivé et lui a sauté dessus et a réussi à le faire fuir, expliqua Connor. Joli entraînement d’ailleurs, il est très doué, rajouta-t-il en s’adressant à la brune. - Je sais, c’est pour ça que je l’ai entrainé, répondit-elle en souriant au policier. Et après qu’est-ce qui s’est passé ? rajouta-t-elle - Connor avait appris dans la journée que son Capitaine avait un rendez-vous important ce soir, reprit le peintre, on y est allés et on a vu un de ses complices, enfin une ! C’était Amanda ! rajouta-t-il - Quoi ? Cette garce ? s’exclama la brune en se levant, elle est complice de tous ces meurtres ? - Apparemment ! répondit Markus, un air de dégoût sur le visage. Après ce rendez-vous on est venus ici et c’est là que je t’ai appelé Félicity, on a besoin de tes talents… - Ah oui ? répondit la blonde en observant Connor, amusée, Markus vous a dit ce que je fais ? - Oui et je m’en fous. Ce qui se passe est plus gros que nous tous, des gens de haut rang sont corrompus et on en sait pas encore la moitié, j’en suis sûr ! Ils ont eu tort de s’en prendre à Luther parce que là je suis prêt à tout pour attraper tous ces salopards ! - Qui c’est ce flic par rapport à vous inspecteur ? Je veux dire en plus, d’être un collègue, demanda Félicity - C’est mon père… adoptif, répondit Connor un léger sourire aux lèvres. - Effectivement, je comprends pourquoi vous êtes motivé inspecteur. - Félicity, pendant ce rendez-vous on a entendu un nom, Perkins… - Je paris que c’est le type qui t’a agressé plusieurs fois, et c’est sûrement lui aussi le meurtrier, le coupa Connor. Markus tu m’as dit qu’il était très bon au combat ? - Oui, et il a un tatouage ‘Semper Fi’, donc il a fait parti des Navy Seals. Félicity c’est pour ça qu’on a besoin de toi, il faudrait que tu cherches tout ce que tu peux sur ce nom. - Ok, je vais voir ce que je peux faire, mais avec juste un nom de famille ça peut prendre du temps, répondit la blonde en se levant. La brune et Markus suivirent le mouvement : - Tu viens Connor ? s’enquiert ce dernier. - Venir où ? demanda le policier en se levant. - On doit aller à la cave, c’est là ou Félicity va pourvoir faire ses recherches.
Ils prirent une porte situé dans la cuisine, elle menait à une sorte de cave. En arrivant tout était noir, on n’y voyait absolument rien. Jusqu’à ce Markus active un interrupteur qui alluma toute la pièce. Connor écarquilla les yeux, la pièce était immense, sa surface était encore plus importante que celle de la maison. Mais ce n’était pas tout, Il y’avait de nombreux ordinateurs, deux immenses armoires informatiques, une sorte de table centrale avec un écran géant tactile et aussi une réserve dans laquelle il y avait de nombreuses armes.
- Bienvenue au 21ème siècle Connor, lui dit Félicity en lui tapotant l’épaule. - Alors ? Qu’en penses-tu ? Demande Markus. - … - Ne me dis pas que tu es devenu muet ? - Je n’en reviens pas, dit-il hébété. Cet endroit à lui seul possède plus de moyens que la police. Pourquoi tu as besoin de tout ça ? - Ça ne se voit pas ? J’adore les jeux vidéo, répond-t-il avec amusement.
Connor lui jeta un regard réprobateur.
- On peut même plus blaguer. J’ai pris et mis en place cet endroit pour aider Félicity il y a trois ans de cela. Comme je te l’ais dis, c’est une hackeuse, une hackiviste serait un terme plus exact. Elle est venue me voir un jour me demander mon aide et qu’elle aurait besoin de… matériels. - Tu as acheté cette maison pour elle ? Pour ça ? - Non tu n’y es pas. Cette maison que j’ai achetée sous un faux nom, excentré de la ville était mon échappatoire, un lieu que personne ne connaissait ou je pouvais me ressourcer. - Et le matériel, pourquoi avoir besoin d’autant ? - C’est plus moi qui serait à même d’y répondre, intervient Félicity. Il y’a trois ans mes parents ont perdu toutes leurs économies qu’ils avaient investi sur les conseils d’un pseudo expert d’une société de courtage… - Attends une minute, coupa Connor. Cette société ce ne serait pas la Asclack Assurances par hasard ? - Oui c’est elle. - Je me rappelle de ça, c’était une énorme affaire sur laquelle j’étais affecté, il y a eu de nombreuses victimes de fraudes et le PDG n’a jamais été retrouvé. On a réussi à faire tomber la boîte suite à des preuves d’une source anonyme, ce ne serait pas… - … et oui c’était moi, jubila Félicity. - Grâce à… toi nous avons pu mettre à jour une des plus grandes arnaques de l’histoire de cette ville. - Et grâce à vous, la police, mes parents ont récupérés toutes leurs économies. - Félicity, que dirais tu de commencer à lancer quelques recherches sur les éléments qu’on a ? - Je m’y mets tout de suite. - Et nous ? demanda Connor. - Toi, dit Nadia. Tu vas venir avec moi, prendre quelques leçons. Je pense que ça ne te fera pas de mal d’avoir quelques bases.
Connor regarda Markus avec un regard implorant, celui-ci lui fit simplement un signe au-revoir de la main en souriant. Ils passèrent ensuite une tenue plus sportive :
- On est vraiment obligé de faire ça ? grogna le policier. - Ecoute, maintenant tu fais parti de l’équipe, commença la brune, donc tu dois être un minimum prêt alors si tu n’y mets pas du tient c’est moi qui vais t’y obliger… - Tu ferais mieux de l’écouter, lança le peintre de là où il était. - Oh ça va, hein ! Ne l’encourage pas ! lui répondit Connor d’un ton réprobateur sous les rires de l’artiste.
Une petite review ferait plaisir!
_________________ "Which part of 'I'm a genius' aren't you getting?" Nikola Tesla (Sanctuary) "When did you get here?" "Three Cabernets and two Côtes du Rhone ago" "What's the occasion?" "Unemployment" Henry Foss/ Nikola Tesla (Sanctuary) "-You did it Markus! - We did it. This is a great day for our people! Humans will have no choice now. They'll have to listen to us" Markus & Connor, Detroit Become Human.
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