Bonjour tout le monde...
La fic qui va suivre ne tient pas compte de la saison en cours, et a été commencé fin saison 4 - début saison 5. Donc certains éléments de la série n'y apparaissent pas.
J'ai bon espoir de pouvoir faire des mises à jour fréquentes, la fic étant écrite à 80 %
J'espère qu'elle vous plaira autant que j'ai plaisir à l'écrire (même si c'est pas facile.... saleté de page -enfin d'écran
- blanche)
Enjoy!
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Ho'opunipuniChapitre 1C’était vraiment une bonne idée ces vacances. Profiter un peu de sa fille, de ses parents, se réapproprier les rues de Newark. Un vrai bonheur.
D’accord, il faisait gris, il faisait froid et ça sentait les gaz d’échappement. Mais c’était une bonne idée quand même. Bon ok, question climat, ce n’était pas une si bonne idée que ça. Mais il avait besoin de s’éloigner un peu de l’ile, de tout ce qui s’y était passé. La rencontre avec Amber avait été une bouffée d’air frais dans sa vie, mais voilà que tout avait été remis en cause quand il avait pris cet immeuble sur le coin de la gueule et une barre de métal dans le bide en prime.
Quand il avait fait la connaissance de la jeune femme, il s’était convaincu que c’était (enfin) son ticket de sortie par rapport à ses sentiments contradictoires envers Steve. Et puis voilà que le Steve en question lui donnait du « Je t’aime » alors qu’ils avaient failli y rester. Et comme un con, il avait répondu à ce « je t’aime ». Par un « je t’aime » de son propre cru. C’était à se mettre des baffes, sans déconner !
Et puis cette andouille de SEAL, qui, encore une fois, s’était laissé berner par les beaux yeux d’une fille. Ok, la fille en question était Catherine, et Steve lui devait pas mal de retour d’ascenseur. Mais celui là avait failli lui couter la vie, et ça avait été à lui, encore une fois de recoller les morceaux. Ca frôlait la coïncidence malsaine : une jolie femme demandait de l’aide à Steve, Steve se faisait capturer et torturer, la jolie femme appelait Danny à la rescousse, et Danny devenait le plus grand de tous les héros en sauvant le chevalier en détresse. Foireux comme conte de fée. Et enfin pour couronner le tout, il y avait eu l’enlèvement de la fille de Grover, qui l’avait ramené deux ans en arrière. Il avait dû faire face à ces images qu’il avait espérer avoir enfoui très très très loin dans son inconscient. Mais il faut croire qu’on n’oublie jamais vraiment ce genre de chose. On apprend juste à vivre avec.
Bref, dans tous les cas, ça faisait plusieurs mois qu’il était sur des charbons ardents, et peut être que Steve l’avait compris aussi quand il avait accepté que Danno parte quinze jours sur le continent. Et puis, comme il l’avait dit, ça permettrait à Lou de trouver ses marques. Ouais, bien sur… Dans la Camaro à coté de Steve ? C’était à n’en pas douter…
— Daniel ? Tu ne finis pas ta pizza, fils ? Je croyais que ça t’avait manqué !
La voix de son père le ramena subitement à la réalité. Pourquoi avait-il dérivé comme ça ? Il eut sa réponse en regardant un homme en uniforme de la Navy sortir du restaurant avec un sachet de plats à emporter dans les mains, se dirigeant tout sourire vers son compagnon de déjeuner. Le détective blond s’étouffa dans sa bière quand les deux hommes échangèrent un tendre baiser avant de se diriger vers le parc le plus proche pour s’installer tranquillement et prendre leur repas.
— Tu vas bien mon chéri ? Intervint à ce moment Clara.
— Oui, oui… Tout va bien…
— Je crois qu’Oncle Steve lui manque, répondit aussitôt Grace en souriant.
Il regarda sa fille, incrédule. Etait-il aussi lisible que ça concernant ses sentiments ?
— Oh, mais je crois bien que tu as raison, Gracie ! fit Eddie avec un sourire à sa petite fille.
Et ben voilà. Le secret était éventé. La poisse…
Clara et Eddie échangèrent un tendre regard avant de se retourner vers leur fils.
— Alors ?
— Alors quoi ?
— Nana veut savoir si maintenant que Catherine est partie tu vas enfin avoir le courage de déclarer ton amour inconditionnel à Oncle Steve ! dit Grace en souriant malicieusement.
Danny jeta un regard noir à ses parents avant de répondre.
— Nana n’a pas à se mêler de ça, et toi non plus jeune fille ! Ce ne sont pas des choses dont on discute avec une enfant de 12 ans !
— Et pourquoi ? Parce que vous êtes tous les deux des hommes ? On est en 2014, Danno, pas au Moyen-âge !
Williams cligna un instant des yeux devant l’aplomb de sa fille. Quand lui avait 12 ans, il se mettait à ricaner bêtement quand il entendait le mot « pénis », et il ne savait même pas ce qu’était l’homosexualité. Les temps avaient bien changé.
Eddie cacha son éclat de rire dans une quinte de toux fort peu convaincante et Clara ne chercha même pas à éviter le sujet.
— Gracie a raison, chéri. J’ai bien vu comment vous vous regardiez. Et ne me sors pas le couplet sur les meilleurs amis du monde. Tu le laisses t’appeler Danno. Ca compte. Tes sœurs n’ont même pas droit à ce privilège. Et puis il conduit ta voiture. Il est sur la liste des personnes autorisées à récupérer ton précieux trésor à l’école. Je suis à peu près certaine que vous avez les clés de la maison de l’autre… Un couple quoi…
Danny soupira en reposant sa part de pizza dans son assiette, l’appétit coupé.
— Vous vous souvenez, tous les trois, que j’ai une petite amie non ?
Les grands-parents et la petite fille eurent un même haussement d’épaules.
— A part le fait qu’elle peut mettre tes chemises, qu’est-ce que tu sais d’elle ? demanda Grace.
Danny fronça les sourcils, prêt à réprimander sa fille pour son audace un peu déplacée.
— Où est cette petite amie alors ? demanda à son tour son père, un sourcil levé.
Il voulait lui répondre qu’Amber avait trouvé du travail et qu’elle ne pouvait pas s’absenter et que de toute façon ça ne les regardait pas…
— Ca fait presque deux semaines que vous êtes là et il ne me semble pas que tu l’aies appelé ne serait-ce qu’une fois. Par contre, tu as eu Steve au moins 3 fois au téléphone.
Danny ouvrit la bouche pour répondre que c’était en rapport avec leur nouvel équipier.
—… et ne me dis pas que c’était pour du boulot, parce que je pense que le Commandant McGarrett est entouré d’une équipe suffisamment solide pour pouvoir fonctionner en ton absence.
Danny se renfrogna en croisant les bras sur sa poitrine.
— C’est l’inquisition ! marmonna-t-il alors qu’une serveuse vint leur demander s’ils souhaitaient un dessert.
Le lieutenant Williams se leva en jetant une poignée de billets sur la table et sortit du restaurant en courant presque. A l’extérieur, il se mit à respirer longuement pour chasser sa colère subite. Il sursauta presque quand la main de Grace se glissa dans la sienne.
— Tu es fâché, Danno ? Je suis désolée, je voulais pas te mettre mal à l’aise…
Il soupira avant de la prendre dans ses bras.
— Mais non, mon petit chat, je ne suis pas fâché. C’est juste que je ne pensais pas qu’on allait discuter de ça comme ça… Enfin, tu comprends ce que je veux dire ?
— Oui, oui, des discussions de grandes personnes, répondit la gamine en roulant les yeux.
— Ca, et puis surtout le fait que je ne voulais pas que tu sois triste que je n’aime pas Amber plus que ça… Tu comprends ?
— Hum, hum…
Le père et la fille restèrent un moment serré dans les bras l’un de l’autre avant d’être rejoints par les parents Williams.
— Désolé, fils. On a peut être poussé le bouchon un peu loin. Mais sache que ta mère et moi, on veut juste que tu sois heureux. Alors, si tu peux l’être avec Steve. Tant mieux. Mais ne passe pas à coté, ok ?
— Ouaip…
Le soir même, alors que la maisonnée était enfin endormie, il attrapa son téléphone. Il appela d’abord Amber pour s’excuser. Elle ne semblait pas si choquer que ça d’apprendre que le petit blond souhaitait mettre fin à leur relation parce que ça n’allait nulle part.
— Tu sais, Danny… Je m’en suis aperçue après ce terrible accident. La façon dont tu m’as présenté Steve, la façon dont Grace l’a serré dans ses bras comme si elle avait peur qu’il s’envole…
— Je suis vraiment désolé, Amb… Je ne voudrais pas te paraitre insensible, mais je crois qu’à mon âge, il serait temps que…
— Il serait temps que tu arrêtes de te mentir ? T’inquiète pas pour ça, je comprends. Si ça ne t’embête pas, je passerais dans la semaine pour récupérer mes affaires, et je te laisserai la clé dans la boite à lettres, ok ?
Il acquiesça sans rien dire avant de se racler doucement la gorge et de murmurer un « ok ». Il l’entendit renifler doucement à l’autre bout du fil mais rien de plus.
— Au revoir, Danny. C’était bien quand même, tu sais.
— Au revoir, Amber… Prends soin de toi.
Ils raccrochèrent en même temps, puis Danny décida qu’il fallait battre le fer pendant qu’il était chaud et composa le numéro de téléphone de Steve.
— Oh hey ! Danno ! Comment tu vas ? Ca fait plaisir d’avoir de tes nouvelles… Parce que ça doit bien faire au moins 18 heures qu’on s’est pas parlé !
Danny sourit malgré lui et inspira profondément pour se donner du courage.
— Je t’appelle… Je t’appelle, pour te dire que je t’aime…
— Hey ! Je t’aime aussi Danno. Qu’est-ce qui te tracasse ?
Forcément, le cerveau du SEAL ne fonctionnant pas comme celui du commun des mortels, Steve avait compris la déclaration de Danny de travers. Le petit blond soupira de frustration et soudain, il se dit que de déclarer sa flamme au téléphone, c’était aussi pourri que de rompre à distance. (Désolé, Amber, vraiment). Il se lança donc dans une explication sur sa récente rupture avec Amber, et le grand brun compatis à son malheur à sa façon, en relativisant les choses. Puis Steve lui raconta comment il avait arrêté un suspect en le poussant dans des cactus et comment Grover lui avait fait la leçon sur ses manières de Cro-Magnon. Quand ils raccrochèrent, plusieurs heures plus tard, Danny se dit qu’il avait fait le bon choix. Il attendrait de voir le marin en chair et en os pour qu’ils discutent enfin de cette tension sexuelle qui flottait entre eux.
— N’oublie pas que je t’aime, Danno !
— Je t’aime aussi, Animal
L’éclat de rire qui lui répondit suffit à lui permettre de faire une bonne nuit.
*****
Il avait été nerveux pendant tout le voyage de retour. Il ne savait pas pourquoi d’ailleurs. Il n’avait aucune raison d’être nerveux…
— Danno ? Ca va pas ? demanda Grace près de lui.
— Si, si… Tout va bien ma puce ! répondit le policier avec un léger sourire.
La jeune fille leva les yeux au plafond.
— On dirait la fois où Billy a voulu inviter Lucy à venir faire du surf avec nous pour la première fois…
— Billy ? Billy Hanamoa ? Et Lucy ? Notre Lucy ?
— Tu changes de sujet, papa… Tu m’as toujours dit que c’était pas poli !
— Ca n’empêche pas que je suis surpris, je ne savais pas qu’ils se connaissaient…
— Ben si, ils se sont rencontrés à mon dernier anniversaire ! soupira la gamine en fronçant les sourcils. Et donc, Billy a flashé sur Lucy. Mais Lucy, elle arrêtait pas de parler d’Oncle Steve, et de comment il était un héros qui l’avait sauvé des griffes d’un affreux méchant, et patati, et patata…
Danny eut un sourire malgré lui.
— Il faut avouer que la barre est haute pour ce pauvre Billy !
— Il était prêt à relever le défi, répondit la petite avec un grand sourire. Et il a réussi. Alors tu vois, si Billy peut y arriver, tu peux le faire aussi !
Danny laissa échapper un rire malgré lui. Décidément, elle saurait toujours lui rendre le sourire sa petite princesse. Et il était bien heureux qu’elle ne s’oppose pas à une relation entre lui et Steve. Et même qu’elle l’encourage à prendre le taureau par les cornes. Il se sentit soudainement mieux et commença à somnoler. Tout irait bien. Il suffirait qu’ils en discutent enfin comme deux adultes consentants, et tout irait bien.
*****
— Je suis content de te revoir Danno ! Laisse-moi te présenter Amy !
Ou peut-être pas…
[à suivre]