Merci Natasia pour ta review !
(meuh non je suis pas en retard )
Voila le chapitre 7 en tout cas !
J'espère que vous vous souvenez du précédent, et que celui-ci vous plaira !
( cette fic est bientot fini d'ecrire, alors ne vous inquiétez pas trop, vous finirez bien par avoir la fin :p )
Merci a Tatu pour la béta !
Un avis sera le bienvenue
Chapitre 7 : Je sens sa présence, depuis l’instant où il est apparu. Je ne dis rien, je l’incite à avancer jusqu'à moi, à me rejoindre. Je suis allongé sur ce lit, entre ces draps à l’attendre, depuis ce qu’il me semble être une éternité. Je soulève un coin de la couverture, et il comprend. Il s’allonge, tout habillé face à moi. Son odeur m’envahit, m’enivre. Dans la pénombre nos regards s’accrochent, se cherchent. Je devine ses lèvres qui s’entrouvrent, comme pour parler. Ma main remonte précipitamment, mon pouce se pose sur sa bouche. Je ne veux pas l’entendre. Je ne veux pas qu’il m’explique encore, qu’il me dise où il était, ce qu’il a fait, comment il a protégé ma maison.
Ce soir j’ai besoin de le retrouver, lui, celui que je connaissais encore avant-hier, celui qui trouble ma raison de cette façon tellement particulière. J’aurais tout le temps ensuite pour réaliser qui il est.
Alors je m’avance, jusqu'à sentir sa chaleur s’imprégner sur ma peau, nos souffles s’emmêler l’un à l’autre. Je frôle ses lèvres doucement, m’étonnant de leur saveur intacte. Ma bouche s’appuie un peu plus fermement sur la sienne et il soupire lentement avant d’approfondir l’échange, sa langue invitant la mienne à danser. Castiel a toujours le même goût, le même parfum, cette même passion hésitante. C’est toujours lui !
Mes doigts viennent se glisser le long de son crâne, se refermer dans ses cheveux courts, le retenir. Ses bras passent sur mes hanches, je frisonne alors que ses vêtements caresse la peau nue de mon torse. Je l’embrasse avec plus de force, je le ramène contre moi, encore plus près. Je crois que j’ai peur de le voir s’envoler.
Mes mouvements se font plus saccadés, plus anarchiques, ma paume s’infiltre sous sa veste, sous sa chemise, cherchant son contact, s’accrochant à sa taille avec force. Ma respiration s’accélère, je le sens trembler.
Mon ange se détache de moi avec un gémissement, il plonge ses iris assombris de désir dans les miennes. Son souffle est rapide, ses lèvres encore brillantes… j’ai envie de lui.
- Tu avais dit qu’il te fallait du temps, murmure-t-il avec un air perdu.
Je souris, et je viens baiser cette bouche qu’il maltraite avec ses dents.
- Pour apprendre à faire face à ce que tu es… pas pour savoir que je te désir, je réponds.
- Si tu y réfléchis, tu verras que les deux vont ensemble.
Il a sans doute raison, seulement à cet instant je n’ai pas envie de réfléchir. Si je pouvais, j’arrêterais de penser pour toujours, si seulement ça pouvait m’assurer de rester dans ses bras. Sans répondre je laisse mes lèvres s’égarer sur sa joue, sur sa mâchoire. Il ferme les yeux en soupirant. Puis il s’écarte encore un peu, avec un air presque gêné qui réveille quelque chose dans mon ventre, une tendresse que j’avais presque oubliée.
- Je crois qu’à moi… il va me falloir un peu plus de temps, chuchote-t-il tout contre ma bouche.
Il est si beau, avec son air d’innocence ineffable, ses joues rougies et son regard trop baissé. Mon pouce vient surligner le contour de sa pommette, alors que j’essaye d’assimiler ses mots. Il ne me laisse pas répondre, il continue.
- L’aspect physique d’une relation… je n’avais même jamais envisagé d’y faire face.
Le désir dans mon ventre voudrait protester, mais mon esprit sait bien qu’il a raison.
- Nous prendrons tout le temps qu’il te faudra.
Il hoche la tête, esquissant un sourire. Ces paroles me ramènent à ce qu’il est, à des questions que j’ai pour l’instant refusé de me poser. Je ne veux pas quitter son contact, j’ai besoin de le sentir tout contre moi, d’être sûr de sa présence, avant de pouvoir l’interroger sur ces choses. Je me rapproche encore un peu, mêlant nos jambes, savourant le frisson qu’il réprime.
Je ne sais pas quoi dire finalement, je prends une profonde inspiration, mes lèvres s’entrouvrent puis se referment, mon cœur s’emballe.
- Dis-moi, souffle-t-il, remarquant mon trouble.
Il lit si bien en moi, je ne crois pas que je pourrais jamais lui cacher quelque chose.
- Comment … ? Je veux dire… Qu’est-ce qu’il risque de…
Non, je n’arrive pas à ordonner mes questions, elles se mélangent toutes sur ma langue. Même si au final il n’y en a qu’une pour les résumer toutes, une seule pour m’angoisser autant.
- Est-ce que tu as le droit… d’être ici ?
Je n’ai pas besoin d’ajouter « avec moi » je sais qu’il comprend parfaitement. Ses yeux sont si sérieux, si pleins de cette douleur que je n’avais fait qu’apercevoir jusqu’ici.
- Le paradis est entrain de tomber en poussière, soupire-t-il. Les anciennes règles ne s’appliquent plus réellement. Alors bien sûr, je ne devrais pas. Tout ça, ce monde, je ne devrais même pas m’y attarder, te regarder, et encore moins t’aimer. Seulement je crois que les anges ont gagné leur libre arbitre dans cette guerre. Et qu’il n’y a plus personne là-haut pour venir me dire d’arrêter.
- Et… ils désapprouvent que…
- Le corps dans lequel repose ton âme n’a aucune importance. C’est juste que… les sentiments sont corrosifs, ils t’imprègnent et te changent à jamais. Les anges… Nous sommes des guerriers, nous ne devrions pas ressentir, nous ne sommes fait que pour obéir à un ordre.
Je l’imagine si mal, en guerrier tout puissant, en obéissant petit soldat. Je voudrais effacer ses rides d’inquiétude, le pli amer qui tord sa lèvre. Alors sans réfléchir j’y pose la mienne, j’effleure le coin de sa bouche. Son visage se tourne légèrement, cherchant mon contact.
De longues minutes pendant lesquelles nous ne faisons rien d’autre que nous embrasser, sans plus penser à rien. J’aime son goût sur ma langue, la puissance de ses mains sur mon dos. Je me laisse glisser dans son cou, respirer son odeur, sentir son sang battre juste sous mes lèvres.
Il murmure contre mon oreille, des mots sans queues ni tête, parfois très proche d’un gémissement. Ça fait trembler mon corps, ça allume une flamme dans mes reins. Il faut que je réprime cette envie que j’ai de lui, il n’est pas prêt, il me l’a dit. Pourtant c’est tellement difficile de l’avoir si près de moi, de le désirer si fort. Et de ne rien pouvoir y faire. Je me demande comment j’ai pu songer un seul instant à me passer de lui, comment j’ai pu penser que ce qu’il est, allait être capable de nous éloigner. Ça fait déjà longtemps que je ne suis plus capable de le fuir. Je devrais peut-être en avoir peur, m’en inquiéter, mais je n’arrive pas à le trouver effrayant, même maintenant. Même alors que je sais.
Je finis par trouver assez de force de caractère pour éloigner mes lèvres de sa peau, pour le laisser reprendre sa respiration. Son air triste s’est envolé, ses yeux ne sont plus emplis par cette douleur étrange.
- C’est toujours aussi fort ?
- Quoi donc ?
- La passion entre humain ? Cette envie de te serrer contre moi, de me rapprocher encore, toujours plus près. Cette attirance pour des choses que je ne connais même pas ?
Mon souffle s’accélère sans que je puisse rien faire contre, l’entendre m’avouer son désir, savoir, de façon sure et certaine que lui aussi en a envie.
- Pas toujours, parfois, je murmure, avant de reprendre après un temps de réflexion. En faite c’est assez rare… Je n’avais jamais connu ça avant…
Le feu de son regard s’assombrit, alors qu’un sourire franc tord ses lèvres et que sa bouche se pose de nouveau sur la mienne. Avec bien plus de force, de précipitation, comme si il laissait enfin libre court à tout ce qui brûle à l’intérieur de lui. J’en ai la tête qui tourne. Bientôt je sais que je ne pourrais plus l’arrêter, m’arrêter. Alors, avec un grognement de frustration, je nous sépare encore une fois, passant mon pouce sur ses lèvres, ma paume sur sa joue.
- Si tu ne veux pas aller plus loin ce soir, je crois qu’il vaudrait mieux qu’on en reste là pour l’instant.
Il soupire avec douceur en se laissant aller contre mon torse, plongeant son visage dans mon cou. Il ferme les yeux et respire avec lenteur, comme si il voulait s’assoupir.
- Est-ce que les anges dorment ?
Question absurde qui m’échappe en le voyant si proche de la langueur. Son rire grave se répercute agréablement dans ma poitrine, je sens son sourire contre mon épaule.
- Je dois dire que non, nous n’avons pas ce besoin.
- Alors, l’autre fois ? j’interroge.
- Je suis resté à t’écouter respirer, à te regarder. J’ai aimé ne rien faire d’autre pendant ces heures-là, c’était paisible. J’ai eu l’impression d’être en paix.
- Ce soir ?
- Il me serait agréable de rester à tes cotés. Si tu le souhaites.
- Il me serait agréable de me réveiller près de toi, dis-je, reprenant volontairement la tournure de sa phrase.
J’aime cette façon qu’il a de faire tourner les mots, d’utiliser des expressions qui semblent d’un autre temps. Ça fait partie de lui, de son pouvoir attractif.
- Je resterai alors.
Il relève son visage vers moi et nous échangeons un sourire. Ma main remonte le long de son flan d’un geste presque machinal, pour aller se perdre dans ses cheveux. Le tissu de sa veste accroche mes doigts.
- Tu devrais quand même enlever ça, tu serais plus à l’aise.
Il rougit légèrement et j’ajoute avec précipitation.
- Plus à l’aise pour dormir… enfin pas dormir, tu ne dors pas… mais…
C’est son pouce à lui qui se pose sur mes lèvres, et c’est mon tour à moi de rougir sous son regard amusé.
- Tu as raison, dit-il simplement. J’ai découvert que plusieurs heures d’immobilité étaient rendues inconfortables par ce genre de détail.
Je hoche la tête, incapable d’ajouter un mot, le cœur battant alors qu’il ressort du lit et commence à déboutonner sa chemise comme si de rien n'était. Je ne peux pas empêcher mes yeux de fixer chaque centimètre de peau dévoilée. Elle parait si douce, légèrement halée, désirable. Une chaleur intense envahit ma poitrine alors qu’il dévoile la fine ligne de poils qui marque son ventre pour plonger bien plus bas. Je le dévore du regard, ses mains aux doigts agiles qui s’attaquent à l’attache de sa ceinture, son pantalon qui tombe lentement sur ses hanches, puis plus bas sur ses chevilles. Ses jambes sont musclées, indéniablement masculines. Je crois qu’il ne se rend pas compte à quel point le jeu auquel il joue est dangereux, je crois que pour lui la nudité ne veut rien dire. Je l’arrête précipitamment en le voyant faire mine d’enlever son boxer.
- Non… je crois que ce n’est pas la peine !
Il relève ses deux iris incroyables sur les miennes, il renonce à m’interroger devant la rougeur persistante de mes joues. Il sourit. Mais je ne lui en veux pas, il a bien raison de rire de mes à priori d’humain ridicule.
- Reviens par là au lieu de te moquer, je maronne en lui ouvrant les draps.
- Je ne me moque pas. Ce désir que tu as de moi me touche profondément. Et j’aimerais réellement pouvoir y répondre dès ce soir, dit-il en me faisant de nouveau face.
Je frisonne en retrouvant son contact, ses jambes se mêlant aux miennes, peau contre peau. Tellement troublant que je ferme les yeux une seconde, pour faire face à l’étincelle de désir qui remonte dans mes reins. Je respire très lentement, avant de réussir à calmer ces papillons frénétiques. Quand je m’en sens enfin capable, je murmure :
- A demain alors.
- Je veillerai sur tes rêves.
- J’espère bien.
Nous échangeons un sourire, et je viens appuyer fermement mes lèvres sur les siennes, une dernière fois. J’enroule mes bras autour de sa poitrine, posant mon visage sur son torse. Je me laisse bercer, entraîné, par les battements terriblement réguliers de son cœur. Il y a sa main qui passe, encore et encore, le long de ma colonne vertébrale, dénouant tous mes muscles raidis par le concert. Il y sa peau, son odeur. Il y a sa présence qui m’enveloppe. Je crois que je n’aurais jamais aussi bien dormi.
.... à suivre.
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Alors ?