Je suis vraiment contente d'avoir réussi à vous émouvoir avec cette fic !! Enfin, voici la suite et fin... J'espère que ça vous plaira autant que le reste parce que j'ai vraiment eu du mal à l'écrire !
Merci encore pour vos reviews !!
Cybelia.
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Lorsque Faramir descendit au cinquième cercle, le lendemain matin, le Rôdeur avait quitté les lieux, comme prévu. L’adolescent resta un long moment debout face à la porte, puis finit par se décider à rentrer au palais, se demandant si ce qu’il avait vécu la veille n’était pas qu’un rêve.
Il ne revit jamais Estel. Jusqu’au jour où…
Il ne pouvait s’empêcher de trembler, sa fièvre n’en finissant plus d’augmenter. Etendu sur une couche de fourrures, enveloppé dans leur chaleur, il arrivait à peine à ouvrir les yeux de temps en temps, mais son esprit, trop embrumé, ne reconnaissait rien. C’est alors qu’une main se posa sur son front et que des mots étrangers parvinrent à son oreille. Il sentit alors la fièvre et la douleur refluer. Au bout d’un long moment, il s’obligea à ouvrir les yeux et les referma aussitôt, croyant être victime de son imagination.
— Ouvrez les yeux, Faramir.
La voix était familière, trop familière. Les paupières closes, il demanda :
— Estel… Suis-je mort ?
— Vous étiez aux portes de l’autre monde, mais vous êtes revenu à présent.
— Alors, je dois être en plein délire… ou en plein rêve…
Faramir ouvrit enfin les yeux et plongea son regard enfiévré dans celui de l’homme qui se tenait au-dessus de lui.
— Ce n’est pas un rêve… Je suis là.
Aragorn lança un regard à Gandalf qui comprit immédiatement et fit sortir toutes les personnes présentes. Lorsqu’il furent seuls, l’ancien Rôdeur, nouveau Roi du Gondor, sourit. Faramir, qui le fixait intensément, murmura :
— Vous êtes tel que dans mon souvenir. M’avez-vous oublié ?
Aragorn caressa tendrement la chevelure trempée de sueur de son ami.
— Je vous avais promis que ne vous oublierai jamais.
Et, comme pour confirmer ses dires, il se pencha, déposant doucement ses lèvres sur celles de Faramir. Celui-ci referma les yeux, replongeant dans ses souvenirs qui semblaient si lointains. Aragorn rompit le baiser, puis se redressa. Faramir, les paupières closes, souffla :
— Merci…
— Dormez maintenant. Vous avez besoin de repos.
— Vous allez rester près de moi ? S’il vous plait… supplia t’il.
Il sentit alors la main d’Aragorn se poser sur sa joue.
— Dormez… Je veille sur vous…
La voix douce et grave de l’homme entonna une chanson elfique, presque un murmure. Détendu et apaisé, Faramir se laissa glisser dans les brumes du sommeil, ses doigts serrant contre son cœur la main de celui qui fut son premier amour.
Fin.
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