Salut !
Alors voici le début de ma toute nouvelle fic originale. A la base, j'avais commencé à l'écrire pour l'appel à texte des Editions Muffins sur le thème de Noël mais j'ai quelque peu dépassé la longueur maximum (j'en suis presque à 100 000 caractères alors que la limite est de 70 000) donc je ne la présenterai pas pour l'appel à texte mais je vous la livre ici (et sur mon LJ).
Elle est classée G pour l'instant mais elle n'est pas encore finie donc ça se peut qu'elle finisse NC17, mais je crois qu'elle sera plutôt PG13 (je verrai quand j'aurais écrit "la" scène).
J'espère que ça vous plaira. Tous les personnages de cette fic m'appartiennent entièrement.
Cybelia.
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Se trouver une famille
Finsbury, nord-est de Londres
Lundi 8 décembre 2008Gabriel traversa avec entrain le centre commercial quasiment désert et rejoignit les vestiaires du personnel où l’attendait son costume de lutin du Père Noël. Il se changea rapidement, posa le bonnet rouge à pompon blanc sur ses cheveux noirs coupés court, puis se dirigea vers la salle commune. Comme tous les ans, le responsable du stand, Alexander Michaels, avait convoqué tous les employés saisonniers pour leur donner ses consignes avant l’ouverture du centre.
A peine Gabriel avait-il mis un pied dans la pièce qu’une tornade blonde lui sautait au cou en riant :
- Gabe !
Il serra la jeune femme contre lui, souriant.
- Salut Vicky !
Elle l’embrassa sur les deux joues, puis s’écarta et prit un air réprobateur.
- Tu es un vilain garçon !
- Qu’est-ce que j’ai encore fait ?
- Demande plutôt ce que tu n’as pas fait, répondit un grand blond qui les avait rejoints.
Les deux hommes se serrèrent la main.
- Content de te revoir, Gabriel.
- Moi aussi, Luke. Alors, qu’est-ce que je n’ai pas fait ? demanda l’intéressé en se tournant vers Vicky.
- Tu n’es pas venu nous voir depuis l’année dernière ! Tu avais promis de nous rendre visite.
- Désolé. Je n’ai pas eu beaucoup de temps libre entre mes cours et tous mes petits boulots. Mais je te promets de me rattraper l’an prochain.
- Tu as intérêt ! Je veux qu’il ou elle connaisse son tonton Gabriel !
Le jeune homme mit quelques secondes à comprendre.
- Tu es enceinte ?
- De quatre mois ! sourit Vicky.
- Mes félicitations à tous les deux !
- Merci, répondit Luke.
Ils furent interrompus par l’arrivée d’Alexander Michaels qui leur débita pendant près de vingt minutes sur un ton monocorde le même discours que les quatre années précédentes.
Gabriel en profita pour jeter un coup d’œil autour de lui. Il y avait là les deux Pères Noël qui se relaieraient durant trois semaines : Mark Jacobs, père de huit enfants et grand-père de vingt-deux petits enfants, instituteur à la retraite qui jouait ce rôle depuis presque dix ans et Paul Adamson, acteur au chômage de quarante-trois ans qui avait abandonné depuis longtemps l’idée de faire carrière et s’était reconverti depuis deux ans dans les animations de grands magasins. Il y avait aussi trois nouveaux employés, deux femmes et un homme, que Gabriel n’avait jamais vus. A leur allure, il devina qu’il s’agissait d’étudiants, comme lui, qui profitaient de cet emploi pour se faire un peu d’argent pour bien finir l’année. Et enfin, il y avait Vicky et Luke Martin, tous deux photographes, qui tenaient une boutique dans le centre commercial et avec qui il avait sympathisé quatre ans plus tôt lorsqu’il avait occupé cet emploi à temps partiel pour la première fois.
Lorsque Michaels eut enfin terminé son discours, les employés s'éparpillèrent dans le centre commercial. La matinée du premier jour serait surtout consacrée à la distribution de tracts aux trois niveaux du bâtiments et aux dernières touches à apporter au stand pour qu'il soit parfaitement impossible à ces chères têtes blondes et à leurs parents de passer devant sans s'arrêter. Gabriel alla chercher un paquet de prospectus et se dirigea vers l'escalator, qui venait d'être mis en marche, pour monter au dernier niveau. Au moment où il allait y poser le pied, son regard se posa sur une silhouette qui s'activait derrière la vitrine du salon de thé situé à côté du stand. Gabriel se figea alors qu'un sentiment douloureusement familier lui serrait le cœur.
Ian...
Il ne put détacher ses yeux de l'homme qui, inconscient de l'attention dont il faisait l'objet, déposait de petits bouquets de fleurs sur chacune des tables de son établissement. Gabriel sursauta soudain en entendant la voix de Vicky tout près de son oreille :
- Tu as encore le béguin pour lui?
Le jeune homme bredouilla, mal à l'aise :
- Non, pas du tout... non, je... non...
- Ne mens pas ! Ca se voit dans tes yeux que tu en pinces toujours pour lui.
Il soupira, renonçant à nier.
- J'essaye de me résigner. Je sais très bien qu'il ne sera jamais un homme pour moi...
- Peut-être que si tu trouvais quelqu'un...
- J'ai essayé ! Je suis sorti avec un mec pendant trois mois. Mais, au bout du compte, je me suis aperçu qu'il n'était pas celui que je voulais. J'ai préféré être honnête avec lui. Il l'a très bien compris et on est restés amis.
- Il faudra que tu me le présentes, sourit la jeune femme. Je veux connaître tous tes amis !
- Ca va être difficile. Il est parti en septembre pour tenter sa chance à New York. Je pense que je ne suis pas près de le revoir.
Son regard se tourna machinalement vers le salon de thé à présent vide. Il soupira profondément, déposa une bise sur la joue de son amie, puis lança :
- J'y vais ! Je n'ai pas envie que Michaels me tombe dessus parce que je n'aurais pas distribué assez de tracts !
- On se voit au déjeuner ?
- Bien sûr.
Gabriel monta au troisième niveau et attendit que les portes du centre ouvrent. Tandis qu'il patientait, son esprit le ramena vers Ian et leur première rencontre.
FlashbackC'était la seconde année qu'il travaillait au centre commercial pour la période de Noël afin de financer ses études. Alors qu'il rejoignait le stand, il réalisa qu'une nouveau salon de thé avait pris la place du vieux magasin de meubles qu'il y avait l'année précédente. Il interrogea Vicky qui était en train d'arranger les éclairages pour que ses photos soient les plus belles possible.
- Ca fait combien de temps qu'il est ouvert ce salon ?
La jeune femme jeta un bref coup d'œil dans la direction que lui indiquait son ami, puis répondit :
- Quatre mois. Le patron s'appelle Ian Winchester, il a trente-deux ans et son histoire est tragique.
- Raconte.
- Il est veuf. Sa femme est morte dans un accident de voiture l'été dernier et l'a laissé seul avec deux gamines de 3 et 10 ans, Suzie et Alicia. Ils tenaient tous les deux un restaurant à Manchester, un truc qui marchait super bien. Après la mort de sa femme, il n'a pas pu rester là-bas. Il a vendu son restau et il est venu ouvrir ce salon de thé ici. Apparemment, les parents de sa femme ont demandé la garde des petites mais pour l'instant, ce n'est pas encore passé au tribunal.
Gabriel adressa un regard surpris à son amie :
- T'es drôlement bien informée, dis-donc !
- C'est Alicia. Cette pauvre gosse avait besoin de parler à quelqu'un, de se confier. Et j'étais là...
- Et comment il est, ce Ian ?
- C'est le mec le plus agréable que je connaisse. Toujours un mot gentil, toujours souriant... et pourtant, avec ce qui lui est arrivé, il aurait le droit d'afficher grise mine. Et tu le verrais avec ses gamines, un vrai père modèle.
Elle s'arrêta un instant, puis ajouta :
- Si ça te dit, on pourrait aller y prendre le thé pendant la pause cet après-midi. Comme ça, je ferai les présentations.
- Pourquoi pas.
Sans savoir exactement pourquoi, Gabriel attendit toute la journée sa pause avec impatience. Enfin, Vicky et lui furent libres pour une demi-heure et se dirigèrent vers le salon de thé. Il y avait du monde mais la jeune femme trouva une table libre au fond de la salle. A peine étaient-ils installés qu'ils furent rejoints par une petite fille d'une dizaine d'années, coiffée d'une casquette d’où s’échappaient quelques mèches rousses, qui sauta presque dans les bras de Vicky.
- Salut Vic !
- Salut Al ! Je te présente un ami, Gabriel. Gabe, voici Alicia.
- Al ! La corrigea la gamine, l'air sérieux, en tendant la main au jeune homme, plongeant son regard bleu dans le sien.
- Je suis ravi de te connaître, Al, souffla-t-il.
- Pareil.
Elle s'assit sur la banquette à côté de Vicky, puis appela :
- Papa !
Un homme s'approcha en souriant. Au moment où son regard croisa celui de Gabriel, celui-ci sentit son cœur manquer un battement. Ian était à peu près aussi grand que lui et avait les cheveux châtains clairs coupés courts. Son visage, parsemé de tâches de rousseur, avait un certain charme sublimé par ses yeux d'un gris-bleu envoûtant.
- Bonjour Vicky.
Sa voix était douce, presque sensuelle. Gabriel sursauta lorsque son amie lui donna un coup de pied sous la table, l'obligeant à reprendre ses esprits. Elle fit les présentations. Le jeune homme serra la main de Ian, essayant de calmer les battements affolés de son cœur.
Fin FlashbackAvant sa rencontre avec Ian, Gabriel n'avait jamais cru au coup de foudre. Mais, ce jour-là, il avait dû se rendre à l'évidence : il se sentait irrémédiablement attiré par le jeune veuf. Totalement conscient qu'une relation avec Ian appartenait au domaine du rêve et du fantasme, il avait tout fait pour ne pas trop y penser, se plongeant dans le travail et les études avec encore plus d'acharnement qu'avant. En vain. Chaque année, lorsqu'il avait revu Ian, ses sentiments lui étaient revenus en pleine figure, chaque fois plus vivaces. C'était l'une des raisons pour lesquelles il n'était pas venu voir Vicky et Luke depuis l'année précédente : il avait voulu se tenir le plus éloigné possible de celui qui faisait battre son cœur, même s'il savait que ça ne suffirait pas à faire disparaître ce qu'il ressentait.
La matinée passa assez rapidement. Après la pause déjeuner où Vicky lui détailla tous les potins du centre, Gabriel rejoignit le stand. Quelques gamins faisaient déjà la queue avec leurs parents, impatients de donner leur liste au Père Noël et de faire une photo sur ses genoux. Comme à chaque fois, il y eut quelques pleurs de certains, très jeunes, que le gros bonhomme en rouge et blanc terrorisaient. Dans ces cas-là, Gabriel et l’une des deux nouvelles nommée Helen, étaient chargés de calmer les bambins.
Après avoir passé dix minutes à essayer, en vain, de rendre le sourire à un petit garçon de trois ans, les deux employés purent enfin souffler deux minutes. Le jeune homme rejoignit Vicky qui était en grande discussion avec une petite fille blonde qu’il reconnut immédiatement. Elle le fixa de ses grands yeux bleus tandis que la photographe lui demandait :
- Tu te souviens de Gabriel ?
- Ben oui ! lança la petite en haussant les épaules, comme si c’était la chose la plus évidente du monde. ‘Jour Gabriel !
- Bonjour Suzie !
Elle leva les bras vers lui. Il se pencha, la souleva et la cala contre son torse. Elle posa un baiser sonore sur sa joue au moment où ils étaient rejoints par une adolescente en jean et sweat-shirt, son éternelle casquette vissée sur la tête.
- Bonjour Al !
- ‘Lut !
- Je veux voir le Père Noël ! lança Suzie.
Le jeune homme se tourna vers la file d’attente qui s’était considérablement allongée depuis quelques minutes.
- Il y a trop de monde pour l’instant. Mais j’ai une idée.
Il posa la petite fille sur le sol, puis alla parler à Mark qui venait d’être libéré d’un gamin particulièrement bavard. Lorsque Gabriel revint auprès de Suzie, il s’accroupit à côté d’elle :
- Le Père Noël va aller faire une pause quand il aura vu tous ces enfants, mais il m’a promis de te voir la première quand il reviendra tout à l’heure. Ca te va ?
- Super !
Elle sauta à nouveau dans ses bras. Sa sœur la gronda :
- Suzie, arrête d’embêter Gabriel. Il a du travail.
- Ce n’est rien. D’ailleurs, c’est l’heure de ma pause.
- Tu viens prendre le thé avec nous ? demanda la petite.
- Pourquoi pas !
- Chouette !
Il la reposa sur le sol. Elle lui prit la main et le tira en direction du salon de thé. Alicia les suivit tandis que Vicky allait rejoindre son époux qui photographiait les gamins à la chaîne.
Comme la première fois où il y était entré, le salon de thé était presque plein. Suzie conduisit Gabriel directement vers le comptoir derrière lequel s’affairait son père.
- Papa ! Regarde qui est là !
Ian se retourna et leur sourit. A cet instant, Gabriel sentit son cœur s’envoler, comme à chaque fois que son regard croisait celui de l’autre homme.
- Cela faisait longtemps, sourit Ian.
- Oui, presque un an.
Gabriel eut l’impression que leur poignée de main durait un peu plus que nécessaire, mais se morigéna, se traitant d’imbécile qui prenait ses lubies pour des lanternes. Il fut distrait de ses pensées par Suzie qui tirait sur sa manche.
- Papa fait de super gâteaux.
- Ah ?
Gabriel fut amusé de voir Ian rougir légèrement.
- Mon pâtissier est parti l’été dernier pour ouvrir son propre magasin au sud de Londres. Comme je n’ai trouvé personne pour le remplacer et que j’avais envie de m’y mettre, j’ai pris quelques cours. Je pense que je ne me débrouille pas trop mal.
- T’es trop doué ! renchérit la petite.
Ian caressa la joue de sa fille, puis se tourna à nouveau vers Gabriel à qui il tendit la carte.
- Choisit ce que tu veux, c’est pour moi.
- Tu n’es pas obligé de…
- J’y tiens.
- Alors d’accord. Merci…
Ian sourit, puis alla s’occuper de clients qui venaient d’entrer. Suzie reprit la main de Gabriel pour l’emmener à une table où Alicia était déjà installée, le nez plongé dans un livre de maths. Sans lever les yeux, elle leur lança :
- Tarte au chocolat.
- Oh oui ! s’extasia la cadette. Elle est trop bonne ! Moi aussi j’en veux.
- Bon, alors moi aussi, sourit le jeune homme. J’adore le chocolat.
Quelques minutes plus tard, Ian leur apporta le thé et prit leur commande de gâteaux.
- Très bon choix, souffla-t-il avant de retourner au comptoir.
Il revint avec quatre assiettes. Il s’assit à côté de Gabriel qui eut un mal fou à empêcher son cœur de s’emballer. Le jeune homme se sentait idiot de réagir ainsi mais n’y pouvait rien : lorsque Ian était près de lui, il redevenait un adolescent maladroit qui découvrait l’amour pour la première fois.
Pendant qu’ils mangeaient le gâteau, qui était bien sûr excellent, Ian l’interrogea :
- Alors, quoi de neuf depuis l’année dernière ? Les études ça va ?
- Ca peut aller. Tu sais, le marketing, c’est pas super passionnant. Mais bon, si je veux un jour ouvrir mon propre magasin de déco et surtout si je veux avoir des subventions, c’est pratique de connaître toutes les ficelles.
- C’est sûr. Si jamais tu as besoin d’un coup de main, d’ailleurs, n’hésite pas. Je connais pas mal de gens à la Chambre de Commerce. Je peux te donner des numéros et des noms.
- Merci, c’est gentil. Mais ce n’est qu’un projet pour le moment. Il faut d’abord que j’ai mon diplôme en juin.
- Je suis sûr que tu l’auras.
- J’espère… j’en ai un peu marre de galérer…
Leur discussion fut interrompue par Suzie, les lèvres couvertes de chocolat, qui lança :
- C’était vraiment trop bon !
Son père lui tendit une serviette pour qu’elle s’essuie la bouche, puis se tourna vers son aînée.
- Ca c’est bien passé au collège aujourd’hui ?
- Comme d’hab ! répondit Al laconiquement.
Gabriel sourit en voyant l’air blasé de Ian, puis jeta un bref coup d’œil à la pendule.
- Il faut que j’y retourne. Merci, c’était excellent.
- De rien. C’était un plaisir de te revoir.
- Suzie, tu viens voir le Père Noël ?
- Ah oui !
- Al ?
- J’ai des devoirs à finir.
Gabriel prit la main de la petite et se tourna vers Ian :
- Je te la ramène dès qu’on a fini.
- Ok. A tout à l’heure.
Suzie passa un long moment sur les genoux du Père Noël sous le regard attendri de Gabriel. Lorsqu’elle eut terminé, il la raccompagna au salon. Il aurait aimé discuter encore un peu avec Ian mais il devait retourner au travail. Il laissa donc la petite fille à sa sœur après lui avoir promis de revenir prendre le thé avec elles le lendemain.
L’après-midi se termina tranquillement. Le centre commercial restait ouvert jusqu’à vingt-deux heures à cause des divers restaurants qu’il contenait, mais la plupart des boutiques fermaient leurs portes à dix-neuf heures. Le stand du Père Noël ne faisait pas exception vu que les « enfants » qui déambulaient à cette heure dans le centre n’y croyaient plus depuis bien longtemps. Gabriel alla se changer, salua ses collègues, puis se dirigea vers la sortie pour aller prendre le bus qui le déposerait à une dizaine de mètres de l’immeuble où il louait un studio meublé depuis plus de quatre ans. Au moment où il arrivait à l’arrêt, une voiture s’arrêta à son niveau. Il sourit en voyant qu’il s’agissait de Ian et des filles.
- Tu veux qu’on te ramène ?
- Je ne voudrais pas vous retarder.
- Allez, monte ! lança Ian tandis que Suzie s’agitait à l'arrière.
- Viens viens ! babillait la petite.
Gabriel monta à côté d’elle, derrière Ian. Al, sur le siège passager, se tourna vers lui :
- T’es doué en maths ?
- Un peu. Pourquoi ?
- Papa est nul, j’ai un contrôle vendredi et je comprends rien à un truc qu’on doit réviser.
- Si tu veux, je pourrais te donner un coup de main pendant ma pause demain après-midi.
- Merci, ça serait super !
Gabriel croisa le regard de Ian dans le rétroviseur. Il retint à grand peine un frisson de désir en plongeant dans les yeux acier de l’autre homme. Celui-ci reporta son attention sur la route, laissant Gabriel troublé. Quelques minutes plus tard, ils se garèrent devant son immeuble. Le jeune homme descendit de voiture, puis se pencha vers la vitre passager ouverte.
- Bonne soirée. A demain.
- A demain ! répondirent trois voix en chœur.
Il attendit que le véhicule ait disparu au bout de la rue pour rentrer. Une fois dans son studio, il mit un plat à réchauffer au micro-ondes et sortit un classeur. Il avait cours le lendemain matin et c’était de plus le seul moyen pour lui pour ne pas trop penser à Ian. Il était près de deux heures du matin lorsqu’il se coucha. La fatigue lui permit de s’endormir rapidement et de plonger dans un sommeil sans rêve.
A suivre...