Salut !
Bon voilà... ce matin, alors que j'aurais du faire la grasse matinée, mon cerveau s'est mis à avoir une idée bizarre... qui s'est transformée en fic !! Donc, voici le début... je ne sais pas encore s'il y aura une suite, ça va dépendre de vous en fait !!
Je ne vous dit pas le couple de suite, ce sera la surprise !
Cybelia.
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Changement de cap
Daniel soupira, puis quitta la salle de briefing. Il avait beau adorer Samantha Carter, il ne supportait plus d’être dans la même pièce qu’elle tandis qu’elle affichait son bonheur de futur maman. En effet, au vu de leurs exploits, le Président des Etats-Unis avait accordé une dérogation à Jack et Sam pour qu’ils puissent se marier, ce qu’ils s’étaient empressé de faire. A présent, la jeune femme attendait leur premier enfant, un garçon, qui devrait naître moins de trois mois plus tard. Daniel était heureux pour ses amis, mais ne pouvait s’empêcher d’être amer. Toutes les femmes qu’il avait aimées étaient mortes ou l’avaient quitté… Au fil du temps, il s’était rendu compte qu’il tenait plus à son amitié avec le Colonel Jack O’Neill qu’à ces aventures sans lendemain. Et il avait fini par s’avouer que cette affection était bien plus grande que de l’amitié. Il n’avait bien sûr rien dit, ne voulant pas gâcher le bonheur de ses amis… et surtout ne voulant pas risquer de perdre la complicité qu’il partageait avec Jack. Alors, il jouait la comédie. Lorsqu’il était avec les autres, il faisait semblant d’être heureux, de se réjouir pour eux. Mais, lorsqu’il se retrouvait seul, le soir, dans sa chambre, il se morfondait, ressassant des idées plus noires les unes que les autres.
Tout à ses pensées, Daniel errait sans but dans les couloirs de la base lorsqu’il percuta violemment une personne qui arrivait en sens inverse. Il serait tombé à la renverse sans la présence d’esprit du Major Paul Davis, puisqu’il s’agissait de lui, qui le rattrapa par le bras. Daniel se sentit penaud et sourit :
— Merci. Et désolé, je ne vous avais pas vu.
— C’est bien ce qu’il me semblait, répondit le militaire en souriant à son tour. Vous êtes pardonné.
— Vous êtes ici en visite ?
— En fait, le Général Hammond m’a convoqué mais je ne sais pas encore pourquoi.
— D’accord. Bon, je vous laisse.
Alors qu’il allait s’éloigner, le Major le rappela :
— Docteur Jackson ?
Daniel se retourna.
— Oui ?
— Vous n’avez pas l’air en forme.
— Si si, je vais bien.
— Bon… mais si vous avez envie de discuter… vous savez où me joindre.
Et il partit sans se retourner. Perplexe, Daniel le regarda s’éloigner puis reprit son chemin vers ses quartiers. Une fois dans sa chambre, il s’allongea sur son lit et se replongea dans ses réflexions moroses. Au bout d’un moment, le marchand de sable passa…
Daniel se réveilla en sursaut, le cœur affolé et une excitation inhabituelle irradiant son bas-ventre. Il essaya de rassembler les morceaux du rêve qu’il venait de faire, mais, au lieu de le calmer, il sentit la chaleur monter encore plus. Il soupira. C’était la première fois depuis très longtemps qu’il faisait un rêve de ce genre qui ne mettait pas Jack en scène… Cette fois-ci, l’homme qui se trouvait près de lui et lui prodiguait mille caresses exquises dans ses songes n’était autre que Paul Davis. Il était vrai que le Major était plutôt séduisant avec ses yeux gris-verts et sa carrure athlétique dissimulée sous cet uniforme sombre… Ces nouvelles images qui s’affichaient sur les paupières closes de Daniel ne l’aidèrent pas plus à se calmer. Il soupira à nouveau et se leva pour prendre une douche froide.
***
Quelques semaines plus tard…
SG-1 était en mission diplomatique sur P6X314. Les habitants de la planète, des humains déportés par les Goa’ulds, utilisaient un dialecte issu du maori, l’une des langues parmi 23 que Daniel parlait couramment. Il fut donc logique que, lorsque les négociations commencèrent, il devienne l’intermédiaire entre le gouvernement autochtone et le Major Davis. Celui-ci avait remplacé Sam qui avait fini par admettre qu’il était dangereux pour son bébé qu’elle travaille comme une dingue. Daniel, qui avait totalement oublié son rêve troublant, s’acquittait de sa tâche avec sérieux, essayant de trouver un terrain d’entente entre les exigences des trois Aluriens qui se trouvaient face à lui et son collègue. Pendant ce temps-là, Jack et Teal’c étaient partis en promenade, explorant les environs et faisant connaissance avec les habitants du coin.
Alors que les deux terriens allaient enfin parvenir à un accord, au bout de trois longues heures de palabres, un groupe d’Aluriens armés fit irruption dans la pièce. Ils séparèrent les deux membres de SG-1 de leurs nouveaux amis et les emmenèrent à travers un dédale de couloirs. Alors qu’ils marchaient, Daniel tenta de parlementer dans leur langue :
— Nous sommes là en amis…
Il ne put en dire plus. Celui qui semblait être le chef du groupe s’approcha de lui et le frappa dans l’estomac avec la crosse de son arme. Daniel se plia en deux, le souffle coupé par la douleur. L’autre en profita pour lui asséner un nouveau coup sur la nuque, le faisant s’effondrer au sol. Le Major Davis voulut intervenir, mais lorsqu’il se retrouva avec deux armes pointés sur sa tête, il ne put que baisser les bras et regarder son ami se faire tabasser, impuissant. Daniel sentit la chaussure de l’Alurien s’enfoncer dans ses côtes, entendit un craquement et s’évanouit.
La première chose qu’il sentit fut la douleur. Sourde, elle pulsait dans son ventre, ses côtes, son dos, ses bras, son visage… enfin, presque dans tout son corps. Ensuite, il sentit de la fraîcheur sur sa joue qui se déplaça sur son front et redescendit sur son autre joue. Enfin, il entendit une voix familière lui demander :
— Docteur Jackson ? Daniel ? Vous m’entendez ?
Il ouvrit les yeux et reconnut le Major Davis qui était à genoux près de lui et le regardait avec inquiétude. Il jeta un coup d’œil autour de lui : ils se trouvaient dans une petite pièce sombre, sans fenêtre, dont le seul éclairage provenait d’une ouverture de la porte. En soupirant, il tenta de refermer les yeux, mais le militaire ne l’entendait pas ainsi :
— Restez avec moi ! Vous devez rester conscient !
A contre-cœur, Daniel leva à nouveau ses paupières, posant sur son collègue un regard suppliant :
— J’ai mal… souffla t’il difficilement, sa mâchoire le faisant atrocement souffrir.
— Je suis désolé. Je n’ai rien pour soulager votre douleur. Heureusement, vous aviez votre gourde dans votre poche et j’ai pu en imprégner mon mouchoir pour vous rafraîchir un peu… mais je ne peux rien faire de plus…
— Soif…
Le Major prit la gourde et la présenta à Daniel qui accueillit avec bonheur l’eau tiède dans sa bouche desséchée.
— Merci…
— Je suis désolé de ne pas avoir pu vous aider… j’ai voulu intervenir mais ils avaient l’air bien décidés à me tuer si je bougeais…
— Ne vous en faites pas, répondit l’archéologue en esquissant un léger sourire. Je comprends…
— Je suis sûr que le Colonel O’Neill et Teal’c vont vite nous retrouver.
— Oui…
Le Major mouilla à nouveau son mouchoir et le posa sur le front de Daniel. Sa main l’y laissa pour aller se poser un peu plus haut, caressant doucement les cheveux du blessé. Daniel était heureux de ne pas être seul dans un tel moment et aurait voulu le dire mais il se sentit à nouveau partir et sombra dans l’inconscience.
Cette fois-ci, lorsqu’il s’éveilla, Daniel sut qu’il était rentré à la base à cause de l’odeur si familière de l’infirmerie. Il ouvrit les yeux et découvrit le regard bienveillant de Janet Frasier.
— Comment vous sentez-vous ?
— Mieux que tout à l’heure.
— Vous voulez dire « hier », sourit la jeune femme. Vous êtes resté inconscient presque 24 heures.
— Qu’est-ce que j’ai ?
— Deux côtes cassées et un poignet foulé. Plus de multiples hématomes réparti sur votre torse, votre dos et votre tête.
— C’est tout ? Pourtant, j’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur !
La doctoresse sourit plus largement.
— Ca n’aurait peut-être pas été pire. Enfin, vous allez vous en sortir. Il vous faut juste du repos. Je vous garde trois jours ici et ensuite, vous pourrez rentrer dans vos quartiers.
— Merci, Janet.
La jeune femme s’éloigna, se dirigeant vers son bureau, lorsque le Major Davis entra dans l’infirmerie.
— Bonjour. Je peux le voir ?
— Oui, mais pas trop longtemps. Il doit se reposer.
— D’accord.
Il s’approcha du lit en souriant.
— Vous allez mieux ?
— Oui. Qu’est-ce qui s’est passé après que j’aie perdu connaissance ?
— Le Colonel O’Neill et Teal’c ont aidé les Aluriens à arrêter les dissidents qui s’en étaient pris à nous et nous ont ramené.
— Des dissidents ?
— Oui. Ils refusaient que leur peuple traite avec nous et voulaient renverser le gouvernement. Mais, ils ont échoué.
— Tant mieux ! soupira Daniel. Dites, je voulais vous remercier…
— De quoi ?
— D’avoir veillé sur moi, là-bas… Je ne sais pas si j’aurais tenu le coup tout seul…
— Je suis heureux que vous vous en soyez sorti. Vous m’avez fait très peur ! Bon, je vais vous laisser vous reposer sinon le Docteur Frasier va venir me chercher pour me jeter dehors !
Alors que le militaire allait s’éloigner, Daniel, prit d’une impulsion subite, lui attrapa la main et la serra dans la sienne. Le Major lui lança un regard surpris.
— Paul… Restez… s’il vous plait…
Obéissant, l’intéressé approcha une chaise et s’assit près du lit. Daniel sourit, puis referma les yeux et s’endormit, se sentant en sécurité.