Alors je me suis, comme qui dirait, fait une spécialité des songfics d'anniversaire. Cela me permet de concilier ma passion pour le chant et les chansons à texte (de mon point de vue bien sûr...) et ma paresse naturelle qui fait que je n'ai pas toujours le temps d'écrire lorsque s'annonce un jubilée 
Voici dont une petite sonfgic écrite pour l'anniversaire d'Aviva. Elle m'a permis de la partager avec vous... J'espère que vous l'aimerez.
Par contre sachez que je ne connais Torchwood qu'à travers les titres du journal télé et quelques fics, notamment celles d'Aviva et Aragone. Alors ne cherchez pas la vraisemblance et que les puristes qui ne supportent pas la moindre entorse à leur série favorite ne dégainent pas trop vite... j'y suis allée à l'aveuglette.
Si vous craignez que je n'ai écorché l'idée que vous vous faites de vos idoles, vous risquez d'avoir raison, alors peut-être vaut-il mieux que vous vous absteniez de lire... 
Pour ceux qui ne connaîtraient pas: la chanson est de Jacques Brel et, à mon sens, c'est l'une des plus belles chansons d'amour qui ait jamais été écrite.... LA CHANSON DES VIEUX AMANTS
La nuit était tombée et Ianto n’avait pas allumé les lampes du salon avant de s’installer dans le profond fauteuil qui faisait l’angle de la cheminée et qu’il affectionnait par-dessus tout. Dans la demi-pénombre de la pièce, sa silhouette se détachait en clair obscur sur la lueur des flammes qui crépitaient dans l’âtre. Le capitaine Harkness s’adossa au chambranle de la porte et, silencieusement, il contempla l’amour de sa vie, abandonné dans une pose alanguie.
Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d’amour, c’est l’amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Il sourit en voyant qu’il avait revêtu sa chemise rouge, celle qu’il avait gardé précieusement depuis tout ce temps, celle qui signifiait tant pour eux. Dieu, qu’il aimait cet homme !
Depuis qu’ils s’étaient installés ensemble dans ce vieux manoir de la campagne galloise, leur amour n’avait fait que grandir jour après jour.
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l’eau
Et moi celui de la conquête
Tant de temps, tant d’années, tant de choses… Jack entra précautionneusement dans le salon et s’approcha de Ianto endormi. Sa main vint tracer le contour de son visage. Les rides y avaient creusé leurs sillons depuis tant de saisons, mais c’était toujours pour lui l’homme dont il était tombé amoureux, celui qu’il chérissait du plus profond de son âme, celui qu’il ne pourrait jamais laisser partir.
Sous l’effleurement doux, Ianto ouvrit ses magnifiques yeux azur et le capitaine se noya dedans, comme au temps de leur jeunesse, au temps de leur splendeur.
Mais mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore tu sais, je t’aime
Une main sur sa peau, un souffle dans son cou… Avant même d’ouvrir les yeux Ianto savait qu’il était là, enfin revenu, enfin de retour auprès de lui. Il plongea son regard dans celui de son amant et son cœur chavira à le voir si près de lui, à sentir sa main sur son visage.
Ils avaient traversé tant d’épreuves, tant de drames ensemble. Désormais il savait qu’ils abordaient la dernière ligne, celle qui les mènerait doucement à la paix qu’ils avaient tellement souhaitée, pour laquelle ils s’étaient tant battus.
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m’as gardé de pièges en pièges
Je t’ai perdu de temps en temps
Les souvenirs lui revenaient en foule : Torchwood, Tosh, Owen, Gwen, Rhys… Tous disparus aujourd’hui, tous partis en essayant de protéger le monde. Et comme chaque fois qu’il pensait à ses vieux compagnons, son cœur se serra, comme s’il saignait encore de chaque perte, de chaque ami perdu sur la difficile voie qu’ils s’étaient tracée.
Mais eux avaient survécu. Eux étaient ensemble et depuis plus de vingt ans maintenant ils avaient quitté Torchwood et ses moments d’exaltation et de douleur.
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
Ca n’avait pas été facile. UNIT avait fait des difficultés, mais avait bien dû s’incliner. Lui et Jack avaient formé leurs remplaçants et ils savaient pouvoir compter sur eux pour prendre la relève. Mais désormais ils n’étaient plus là que l’un pour l’autre et leur seule préoccupation était le bonheur de celui qu’ils aimaient.
Les lèvres de Jack se posèrent sur les siennes et il sourit, lui rendant son baiser. Il y avait une chose sur laquelle le temps n’avait aucune prise : c’était l’envie qu’ils avaient l’un de l’autre…
Oh, mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore tu sais, je t’aime
Leurs regards qui se rivaient l’un à l’autre, leurs yeux qui se parlaient au-delà des mots. Deux âmes unies…
Ianto sourit en voyant que le capitaine avait, lui, revêtu son vieux manteau militaire. Cela faisait combien de temps maintenant ? Combien d’anniversaires avaient-il fêté de ce qui avait été pour lui, pour eux, le plus beau des cadeaux ?
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n’est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Il le savait, oh oui, il le savait ! Il se souvenait comme si ç’avait été hier de ce passage dans la faille, de leur voyage à tous les deux. Il avait découvert le monde de Jack. Il avait eu la possibilité de rester avec lui là-bas, immortel à son tour.
Immortel : cela voulait dire tant de choses… S’aimer pour le reste du temps. Mais aussi voir mourir ceux auxquels ils tenaient, voir les choses changer autour d’eux… Prendre le risque de se perdre peut-être dans ses méandres infinies.
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l’eau
Mais c’est toujours la tendre guerre
L’immortalité, il n’en voulait pas, non. Et longtemps il avait hésité à faire part de sa décision à son amant. Comment lui infliger cette déception, lui qui avait été si heureux de cette opportunité qui leur était offerte et répondait à son désir le plus brûlant : ne jamais le perdre ?
Mais Jack avait compris, Jack comprenait toujours tout ce qui touchait à lui…
Alors, si Ianto ne voulait pas le rejoindre dans son monde, lui le rejoindrait dans le sien. Jack avait choisi l’autre versant du progrès réalisé dans ce siècle si lointain. Le capitaine Jack Harkness avait renoncé à son immortalité.
Ils avaient alors rejoint le XXIème siècle et quitté Torchwood pour vivre cette vie qu’ils pouvaient enfin partager sans crainte, vieillir ensemble en se tenant la main, unis à jamais.
Oh, mon amour…
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore tu sais je t’aime.
Son regard détaillait la haute silhouette qui s’était voûtée, l’épaisse crinière qui était désormais couleur neige et les rides qui marquait le visage adoré. Quand il le regardait ainsi, il se voyait dans l’eau de son regard.
Vieux, ils étaient vieux désormais, vieux et ensemble…
- Jack…
- Oh Ian… Je ne voulais pas te réveiller.
- Mais bien sûr que si, tu voulais.
- C’est vrai. Mais chaque minute passée loin de toi m’est insupportable, quand bien même tu m’échappes dans le sommeil.
Ianto se contenta de sourire et de reprendre le baiser tandis que le désir montait entre eux.
Vieux, ils étaient vieux désormais, vieux et ensemble…
Vieux et heureux…
FIN
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by Christie
ma belle
Je sais c'est une énorme pierre dans mon jardin ça.... 