Disclaimer : Je ne connais ni Shannon ni Tomo ni aucun autre marsmen. Je ne prétends pas raconter leur vie.
Un grand merci à Aléa pour la bêtalecture.
Note 1 : J'avais envie d'écrire un truc sur la chanson de Superbus mais sans tomber dans une songfic à proprement parler alors j'ai choisi cette façon de faire. Note 2 : Les différents paragraphes ne sont pas chronologiques.
I wanna travel the world… with you.
Embrasse-moi à Paris.
Tu poses tes lèvres sur les miennes, avec tendresse et amour, comme la première fois que tu m’as embrassé. Je soupire de bonheur et t’ouvre mes bras. Tu te glisses entre eux et je les referme sur toi pour ne plus jamais te laisser partir.
Nous sommes dans la plus belle ville du monde, celle que tous les amoureux connaissent de réputation et aimeraient visiter, et nous sommes d’humeur romantique. Pour ce soir notre travail est fini – nous venons d’abandonner une trentaine d’Echelons sur le trottoir qui borde le Bataclan – et le tourbus est comme un havre de paix. Ce concert était génial, grandiose même… mais je sais que c’est surtout parce que je joue en ta compagnie… Nous sommes là, ensemble, sur scène, et plus rien d’autre ne compte que toi et moi.
Ta bouche est douce, pulpeuse et tiède. Ta langue se presse contre mes lèvres et je lui donne l’accès qu’elle réclame. Avec toi mon amour j’ai l’impression de porter l’art du baiser jusqu’à ses plus hauts sommets.
Sors-moi à Rome.
Nous sommes en Italie pour notre premier concert… 14 juin 2007… une date de plus que je vais retenir… je note dans un carnet toutes nos premières fois. La première fois que tu m’as embrassé. La première fois que tu m’as offert des fleurs. La première fois que je t’ai invité au restaurant. La première fois où nous avons fait l’amour. C’est idiot parce que les autres fois, les deuxièmes, troisièmes et suivantes sont tout aussi importantes, mais c’est une tradition dans ma famille. Quand on trouve l’homme de sa vie on garde en mémoire ce genre de détails.
Et voilà notre premier séjour au pays des pizzas, des antipasti et de la mozzarella… Le climat est doux et pluvieux alors que je m’attendais à une chaleur torride difficilement supportable. Comme quoi les préjugés sont souvent démentis. Il en est de même pour notre programme de demain. Tu me l’as annoncé il y a quelques minutes…
« Escapade à Rome ». Ce sont tes mots. Visite d’un musée, exploration du Colisée, shopping dans la vieille ville. Nous sortons à la rencontre de la civilisation italienne et de ses merveilles. Ma foi, je ne trouve rien à y redire…
Fais-moi danser à New York City.
Une rue, un toit sur lequel sont installés nos instruments. Le toit du Radio City Hall de New York. Un concert unique, en plein air, le soir… des centaines, peut-être même des milliers de fans massés de l’autre côté de la route. Les voitures qui passent. Jared qui se penche vers le vide… il a dû être funambule dans une autre vie. Et une fois de plus, j’ai cette sensation d’être à la place qui m’est destinée depuis le début de mon existence.
Le show se termine, me laissant un petit goût de trop peu. Une fois que je suis sur scène j’ai toujours du mal à m’arrêter… mais la perspective de passer la soirée avec toi compense largement mes quelques secondes de blues.
Nous laissons le soin aux roadies de finir de ranger nos instruments. L’équipe qui nous suit est tellement professionnelle que ce genre de tâche peut leur être confié sans souci. Une fois rentrés dans le bâtiment tu prends ma main et nous échangeons un baiser rapide. J’aurais aimé le faire devant nos fans, ne plus avoir à nous cacher, mais nous avons décidé de rester dans notre bulle pour un moment encore.
Le temps de prendre une douche et nous nous retrouvons dehors. Nous signons des autographes, prenons des photos avec ceux qui en veulent puis Jared et Matt montent dans le tourbus. Je commence à les suivre mais tu me fais signe d’aller derrière le bus. Quand j’y parviens tu es déjà installé dans une voiture aux vitres teintées. J’y grimpe à mon tour. Tu donnes au chauffeur l’adresse du club le plus réputé de la ville.
Ce soir nous allons danser.
Parle-moi à Londres.
Londres pour la quatrième fois je crois, je finis par me perdre dans toutes ces dates anglaises… Tu n’es pas très en forme, une légère fièvre il me semble. J’essaye de te soigner mais tu détestes être malade et encore plus te faire dorloter dans ces occasions là. Je te laisse me grogner dessus, je sais que tu me demanderas pardon demain. Peu importe ta mauvaise humeur, tu as l’excuse de ta fatigue et de cette espèce de rhume ou de virus que tu couves.
Je m’assoie à côté de toi sur le divan de notre suite et reste là sans bouger. Pendant un moment tu demeures silencieux et puis tu te mets à parler, à me parler… de nous, de ce que tu ressens, de ce que tu veux pour notre avenir. Tu me dis que tu m’aimes, que tu as la certitude la plus absolue qu’il n’y aura jamais personne d’autre que moi, que tu voudrais que nous adoptions des enfants, pas de suite bien sûr mais quand le groupe tournera moins, quand nous aurons une vie plus stable… Je t’écoute sans t’interrompre. Il est rare que tu te livres autant alors je profite de ces merveilleuses secondes que tu m’offres entre deux éternuements.
Quand tu t’arrêtes enfin je m’aperçois que je pleure. Ce sont des larmes de bonheur. Les premières que je verse à cause de toi. Je me rapproche un peu et t’embrasse. Tu essuies l’humidité sur mes joues. Je me lève et t’entraîne vers le lit. Peu importe si j’attrape tes microbes, je veux te montrer à quel point je t’aime aussi.
Touche-moi à Tokyo.
Tokyo. Nous y étions allés à l’époque de Matt. Nous y revoilà avec Tim. C’est étrange. Pour lui tout est nouveau et merveilleux. Pour nous tout est plus ou moins identique. L’aspect absolument génial de notre présence ici reste intact. Le pays du soleil levant est sublime et je m’y sens curieusement attaché. Je sais que toi aussi. Il n’y a qu’à voir la dernière collection de T-shirt destinés au marchandising…
Première étape de notre séjour ici : aller voir la salle dans laquelle nous allons jouer dès demain. Nous vérifions que tous nos instruments sont arrivés et en bon état. Ensuite Jared consent à ce que nous allions à l’hôtel déposer nos affaires. Nous avons quartier libre pour l’après-midi. Ton frère a prévu de faire visiter la ville à Tim. Je suis sûr que quand ils rentreront notre cadet sera sur les rotules. Jay ne sait pas s’arrêter, ni se reposer… et notre nouveau bassiste n’a pas encore compris qu’il y a des projets sur lesquels il ne vaut mieux pas le suivre.
Tu récupères la carte magnétique qui ouvre notre chambre. Quand nous arrivons au trentième niveau de cet immense palace je découvre que c’est une suite que tu nous as réservé. Le clin d’œil au numéro d’étage me fait sourire. Je sais que tu l’as fait exprès.
Je passe la porte sur tes talons. J’ai à peine le temps de la refermer que je me retrouve plaqué contre le mur le plus proche. Tes lèvres sont déjà dans mon cou, m’envoyant de délicieux frissons dans tout le corps. Tes doigts s’infiltrent sous mon T-shirt à la rencontre de ma peau. Tu t’écartes un peu de moi pour me débarrasser de mon haut. Je t’embrasse et tes mains glissent sur mon torse. Tu touches chaque parcelle d’épiderme que tu rencontres. Ma respiration devient haletante alors que tes paumes voyagent de plus en plus bas sur mon ventre. Un baiser plus tard tu recules jusqu’à rompre le contact. Tu te diriges vers l’immense lit rond qui trône au milieu de la pièce. J’admire ta démarche féline, la courbe de tes fesses, la peau que tu dévoiles quand tu ôtes ton T-shirt et ton jean. J’arrive à quitter la paroi qui me servait de soutien et m’avance vers toi.
« Touche-moi » sont les seuls mots qui seront prononcés.
Endors-moi à Venise.
Notre premier voyage en amoureux, pas juste un déplacement pour le groupe. Jared et Matt ne sont pas dans la chambre d’à côté. Nous venons de faire l’amour et pour une fois nous n’avons pas eu à retenir nos manifestations de volupté par peur qu’ils nous entendent.
Ma tête repose sur ton ventre plat. Nous sommes couverts de sueur. L’air qui entre dans la pièce par la fenêtre grande ouverte est chaud et moite, en parfait accord avec notre humeur pour le moins coquine. J’ai chéri chaque instant de notre étreinte, chaque minuscule seconde pendant laquelle tu m’as donné du plaisir. Et maintenant je savoure le bonheur d’être dans tes bras, la satisfaction qui suit l’orgasme, le son de ta respiration qui redevient peu à peu normale.
Tes doigts se glissent dans mes cheveux trempes. Ils y jouent, s’amusent à déplacer des mèches pour mieux les remettre au même endroit un peu plus tard. Mes yeux se ferment doucement. Il n’y a plus que le bruit de ton cœur qui bat lentement sous mon oreille. Il n’y a plus que l’odeur de ta peau. Il n’y a plus que la légèreté de tes caresses. Il n’y a plus que toi… et le sommeil qui m’emporte dans un monde où tous mes souhaits ont déjà été exaucés.
Réveille-moi à San Francisco.
C’est le dernier jour avant le début de notre nouvelle tournée et tu sais bien que je suis aussi excité que triste de repartir.
J’adore notre maison, notre foyer, celui que nous bâtissons un peu plus chaque jour dans cette demeure du début du dix-neuvième siècle que nous nous sommes offerte pour y abriter notre amour. Nous cherchions plus près de Los Angeles et de ton frère mais le coup de foudre a été immédiat entre cette vieille bâtisse et nous, un peu comme quand on s’est rencontré… ce sentiment d’avoir trouvé l’autre partie de soi, celle qui manquait cruellement, celle sans laquelle il n’y a pas de réel bonheur, de réelle paix.
J’ai passé une mauvaise nuit, comme à chaque fois que nous partons pour un petit bout de temps. Le jour s’est levé et baigne maintenant notre chambre d’une lueur fantomatique et apaisante. Mes paupières sont lourdes, je manque de sommeil, le lit est tout chaud… alors je me blottis un peu plus sous la couette qui porte ton odeur et me laisse aller à rejoindre le pays des rêves.
Quelques minutes plus tard – ou est-ce une heure ? – je sens ta présence qui me surplombe. Le dos de tes doigts se pose sur mon front. Tu le caresses lentement. J’entrouvre les yeux, croise ton regard aimant. Le seul fait de te voir me donne envie de chanter. Je te souris et me lève.
Tant que c’est toi qui me réveilleras ainsi j’aurai toute l’énergie nécessaire pour affronter le monde.
***
Quand on s’est rencontré et qu’on a eu le coup de foudre, je t’ai dit cette phrase : I wanna travel the world with you. Il nous reste encore plein de pays à visiter mais tu as déjà exaucé mon rêve… et bien plus encore.
FIN
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Alors, par curiosité, quel est votre paragraphe préféré ?
Dernière édition par MAPI le 24 Oct 2010 11:12, édité 1 fois.
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