Disclaimer : Je ne connais aucun tennisman, je ne prétends pas raconter leur vie hors des cours…
Attention :
Tout est parti d’une jupe parfaitement… inexistante…STOOOOOOOOOP !!!
Arrêt sur image ! On n’est pas dans le bon film !
Alors, on reprend. Tout est parti d’une conversation msn entre Aléa, Chocosuiss et moi. Je me suis retrouvée avec un drabble à écrire pour la première, drabble bien entendu bêtalu par la seconde. On ne change pas une équipe qui gagne…
Mais ce que vous ne savez pas c’est qu’en plus de m’imposer un couple de tennismen j’ai aussi hérité de vingt mots à caser absolument, sous peine de mort ou
pire… de boudage à vie !
Plus le choix, j’ai du épouser Daniel Cleaver… heu, non, pardon, je veux dire, j’ai du écrire le petit truc qui suit.
Je t'aime petit colibri.Suivant de près son amant, Rafael Nadal referma d’un geste rageur la porte de leur suite située à l’hôtel Four Seasons. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour entamer une dispute que déjà deux lèvres chaudes et pulpeuses se posaient fougueusement sur les siennes. Le plus jeune se retrouva plaqué contre le panneau de bois par une espèce très particulière de ventouse : Andrew Stephen Roddick. Mais le petit prodige du tennis, aussi appelé le « gladiateur » à cause de sa rage de vaincre, était trop en colère pour se laisser faire. Il repoussa vivement son assaillant.
- Ah non c’est trop facile !
- Ben qu’est-ce qu’il y a ? questionna l’américain, très surpris.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu… tu oses me demander…
ce qu’il y a ?
La fureur faisait bégayer le majorquin.
- C’est incroyable ! s’exclama-t-il. Tu crois que je ne sais pas pourquoi tu as voulu aller à ce gala de patinage ?
Seul un silence ébahi lui répondit.
- Tu penses que je ne t’ai pas vu mater cette, cette, cette… pimprenelle !
- C’est un interrogatoire ? lui demanda A-Rod, excédé par ce soudain accès de paranoïa.
Mais Rafael fit comme s’il n’avait rien entendu et continua ses élucubrations.
- En plus on dirait une crevette toute chétive ! Mais non,
Monsieur joue les pots de colle.
Monsieur fait sa star et va la féliciter après sa victoire,
Monsieur pose avec elle en photo,
Monsieur lui FAIT LA BISE !
- Oh évidemment, rétorqua son amant, tu voudrais que je sois scaphandrier ! Comme ça je serais caché au fond de l’eau et personne ne pourrait m’approcher. Mais je te signale qu’il y a
aussi des femmes qui font ce métier.
- Je te déteste Andy ! Je pourrais t’étriper !
Un rire moqueur lui répondit.
- Je te hais, finit par lâcher Rafa dans un souffle tout en s’asseyant sur le lit, complètement désespéré.
L’aîné s’agenouilla devant son compagnon, comprenant que celui-ci exprimait surtout sa crainte de le perdre plus que sa jalousie envers la patineuse qu’il était venu encourager.
- Rafael, je connais Tanith Belbin depuis qu’on est gosses. Tu n’as rien à craindre chéri, nous sommes seulement amis. Et puis tu sais bien que je n’aime que toi…
- Il est hors de question que je me retrouve au milieu d’un triangle amoureux… sinon on court à la catastrophe, rétorqua le plus jeune.
- Ça n’arrivera jamais, je peux te le jurer. Je suis fou de toi mon petit clown, à un point que tu n’imagines même pas.
Le cadet releva la tête et laissa un sourire éclore sur son visage en entendant son surnom préféré. Il l’adorait parce que seul Andy l’appelait comme ça, et pour cause… il n’utilisait ces mots que dans leurs moments intimes.
Le brun avança un peu la tête et leurs lèvres se rejoignirent pour un baiser très tendre qui signa la fin de leur querelle. Très vite, le plus âgé réclama l’entrée de cette bouche pulpeuse, accès que lui accorda bien volontiers son amant.
Rafa savait que le détenteur du record de vitesse au service allait le déshabiller exactement comme il aurait mangé un mille-feuille… couche par couche. Et cela lui fit penser à sa propre définition de l’amour, définition qui se rapprochait beaucoup d’une recette de cuisine : un zeste de passion, une touche d’érotisme, une mesure de méfiance et une bonne dose de sport en chambre.
Il se laissa tomber en arrière sur le lit, rompant le baiser et donnant le coup d’envoi des festivités. L’américain lui adressa une mimique aguicheuse et se baissa pour lui ôter ses chaussures et ses chaussettes. Rafa soupira d’aise quand deux rangées de dents vinrent lui mordiller tendrement les orteils, puis il gloussa quand une langue joueuse prit le relais.
Très vite l’espagnol ne se satisfit plus des caresses trop chastes que son compagnon lui prodiguait. Il se redressa sur un coude et tendit le bras pour l’attirer à lui, afin que l’ex numéro un mondial le rejoigne sur le lit. Celui-ci s’affala près de son tennisman préféré au moment où ce dernier décidait qu’il était plus que temps qu’il prenne la direction des opérations.
Il enleva son pull et son T-shirt d’un geste vif, dégrafa son pantalon et s’en débarrassa sans aucun complexe. Le plus âgé ouvrit des yeux ronds en voyant que son tendre amour ne portait exceptionnellement rien sous son jean. Le jeune homme attrapa la main de son vis-à-vis et la posa sur son érection très prononcée en poussant un soupir gourmand. Il avait hâte de passer aux choses sérieuses. Andy avait toujours été un merveilleux amant, à la fois tendre, inventif et endurant, et Rafael ne se lassait pas de sa créativité.
L’aîné entama un lent mouvement de va-et-vient sur le membre tendu. Il adorait combler le jeune prodige, le contempler en train de s’abandonner aux sensations voluptueuses qu’il lui procurait, le voir perdre pied et en réclamer encore plus… parce que c’était exactement à l’opposé de son attitude sur un court de tennis, en particulier lors des compétitions pendant lesquelles Nadal faisait preuve d’une maîtrise de son corps et de la balle absolument hallucinante.
La jouissance montait dans les reins du brun, lentement mais tout à fait sûrement. Allongé sur le lit, son fantasme vivant penché au dessus de lui, il ne voyait, n’entendait et ne sentait plus rien d’autre que Andy, Andy, et encore Andy. Celui-ci déposait de petits baisers papillon sur le front, les paupières, l’arrête du nez, et les lèvres du majorquin, multipliant ses caresses afin de le combler.
Il quitta le visage qu’il était en train d’embrasser pour migrer vers le cou puis le torse dénudé. Il laissa ses lèvres effleurer la chair, voyager sur la peau tendre déjà voilée de sueur, glisser sur les mamelons érigés, et finalement redessiner les collines des abdominaux. L’américain allait poursuivre son exploration par une descente au niveau inférieur quand la main de Rafa se crispa sur son épaule.
- Ça ne va pas chéri ?
- Si, répondit l’espagnol d’une voix enrouée par le plaisir, mais tu es trop habillé.
Son compagnon lui répondit par un sourire et se releva pour enlever tous ses vêtements, lentement, très lentement, afin de faire languir son homme et de l’exciter encore plus.
Le triple vainqueur de Roland Garros finit par pousser un grognement d’impatience pour inciter Roddick à aller plus vite. Mais celui-ci, au lieu de le rejoindre sous la couette comme il s’y attendait, se dirigea vers sa valise et en sortit un petit paquet joliment enrubanné.
- Je voulais attendre un peu mais c’est bientôt l’anniversaire de nos deux ans, alors je pense que c’est le moment ou jamais de te l’offrir.
- Qu’est-ce que c’est ? demanda l’espagnol.
- Ouvre mon petit clown, tu verras bien.
Rafael déchira l’emballage argenté et découvrit une belle boite noire laquée. Il souleva le couvercle et s’empourpra violemment sous le regard affectueusement moqueur de son aîné.
- Des… des boules de geisha… murmura-t-il, le souffle court.
- Je les ai trouvées en Chine. Je sais que tu avais envie d’en avoir.
Le majorquin les examina de plus près, le regard troublé.
- Il y en avait de toutes sortes, mais regarde, j’ai pris une série limitée, il y a des petits lapins dessinés dessus, rajouta Andrew.
- C’est… c’est… c’est… heu…
- Gentil ? Super ? Trop cool ? Déplacé ? Dis quelque chose Rafa !
- J’allais plutôt dire : à la fois adorable et complètement décadent. Je les adore ! Merci. Merci ! s’écria-t-il en sautant au cou de son amant, le renversant sous son corps massif, et faisant rouler son nouveau jouet hors de son coffret.
Il le serra contre lui, cherchant à accentuer le contact de leurs deux érections rendues douloureuses par l’attente.
- Hum… attend, réussit à articuler l’américain sous cette quasi-agression. J’ai aussi quelque chose à te dire.
- Oui ? demanda Rafa sans le lâcher.
- 我爱你我小的鸟 (1)
- Tu peux répéter ?
- 我爱你我小的鸟
- Ça veut dire quoi ?
- Je t’aime mon petit colibri… Enfin je crois.
Le cadet lui adressa un sourire idiot absolument irrésistible et s’écria :
- Banzaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaï !
L’aîné sursauta et regarda le « gladiateur » comme s’il lui avait subitement poussé une troisième oreille. Nadal s’esclaffa avant de se jeter voracement sur lui :
- Ben quoi, je reste dans le ton…
FIN(1) En phonétique cette phrase, signifiant réellement « Je t’aime petit oiseau », se prononce : ouo aïe ni ouo deu siao niao.
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