Hello tout le monde ! Alors oui, je sais je viens pas souvent souvent mais bon j'essaye de bosser de temps en temps. Enfin, quand je ne bosse pas ben...j'écris et voilà un OS qui normalement entre dans un recueil de OS (sur FF.net) appelé "couples improbables" donc le paring de cette pitite fic n'est pas banal. Mais ce n'est pas le premier que je lis.
D'autre couples doivent suivre et comme je l'ai dis vous pouvez passer commande, j'essayerais d'y répondre. Oui, Alph ton Kavanaugh/Caldwell arrive, j'ai l'idée, j'ai plus qu'à l'écrire. Sur ce je m'arrête et vous laisse lire. Bonne lecture !
Pause café et exercices physiques
En ce mardi matin, le colonel Sheppard était de bonne humeur. Depuis quelques jours rien n’était venu le contrarier à l’exception d’une petite affaire en passe de devenir personnelle. Mais à part cette petite broutille, tout allait bien. Il ne manquait plus qu’une seule chose à son bonheur : une bonne tasse de café noir torréfié à l’ancienne.
C’était donc pour satisfaire son envie de caféine que le militaire entra d’un pas assuré dans le mess d’Atlantis. Il fut servi par la maîtresse de cuisine qui lui tendit une tasse fumante et odorante en lui faisant un grand sourire, auquel bien sûr il répondit. Après s’être brûlé les doigts en attrapant son mug, Sheppard partit à la recherche d’une table où il pourrait déjeuner tranquillement. Il remarqua le docteur McKay dans un coin de la grande salle et décida de le rejoindre.
- Alors McKay ? Comment ça va aujourd’hui ?
Le militaire posait cette même question tous les matins plus pour la forme que par réel intérêt. De toute façon, il n’obtenait jamais de réponse digne de ce nom. Tout juste un vague grognement qui aurait tout aussi bien pu appartenir à Ronon.
C’est donc sans un regard pour le Canadien que Sheppard commença à déguster son café…
- Je suis amoureux.
Café qui manqua de l’étouffer à l’écoute (certes distraite, mais ce genre de phrase arrive toujours à se frayer un chemin dans le cerveau de n’importe qui) de la réponse du Canadien.
John essayait toujours de retrouver son souffle quand Rodney - daignant enfin le regarder - reprit avec le ton d’agacement qui lui était propre.
- Oh ! Ca va, reprenez-vous. Ce n’est pas comme si je venais de vous annoncer que Kavanaugh est devenu mon meilleur ami. Je suis tout à fait capable de ce type de sentiments !
- Calmez-vous Rodney. Je n’ai jamais dit le contraire, tempéra John qui avait enfin réussi à apaiser sa toux. C’est juste que je ne m’attendais pas à ce genre d’aveux de votre part, encore moins de si bon matin.
- Aveux !? Quels aveux ? Je n’ai pas fait d’aveux ! Et je n’ai pas d’aveux à faire ! Je ne suis coupable de rien.
Le scientifique commençait à s’énerver et à hausser le ton, s’attirant ainsi les regards des autres personnes présentes dans le mess. Il continua en essayant de maîtriser le volume ainsi que le débit de ses paroles.
- Etre amoureux de quelqu’un n’a jamais été un crime à ce que je sache.
- Bien sûr que non, Rodney. Je ne voulais pas vous vexer.
Le colonel, certes surpris, n’en était pas moins amusé. Le grand Rodney McKay, l’homme qui ne pensait qu’à une chose : travailler, était tombé amoureux. Cependant, la curiosité du militaire fut piquée au vif. Qui était assez jolie, intelligente et surtout sur Atlantis pour que le Canadien soit tombé dans le piège de Cupidon ? John n’y tint plus et demanda avec un grand sourire et les yeux pétillant de malice :
- Bon, alors ?
- Alors quoi ?
- Qui ?
- Qui quoi ?
- McKay ! Vous le faites exprès ou quoi ? Demanda Sheppard de plus en plus rongé par la curiosité. Qui a fait chavirer le cœur de l’incomparable génie que vous êtes ? Non ! Attendez, ne dites rien. Laissez-moi deviner. Ca ne doit pas être Katie Brown, vous avez lâché l’affaire après le coup du baiser avec Carson…
A l’évocation de cet épisode de trop grande intimité avec son ami écossais, Rodney ne put empêcher une grimace gênée d’apparaître sur son visage. John, tout à sa réflexion, ne remarqua rien et poursuivit :
- Hum…Le docteur Heightmeyer ?
- Non, répondit laconiquement le Canadien.
- Hum…La scientifique qui travaille avec vous ?
- Laquelle ? Dois-je vous rappeler que je travaille avec plus d’une centaine de personnes ? S’exaspéra Rodney.
- Non, ça va. Je sais à quel point vous êtes entourés d’incompétents, vous me le répétez suffisamment comme ça. Je parlais de l’Allemande.
- Eh ! bien ! Vous auriez pu économiser votre salive, ce n’est pas elle.
- Toujours aussi aimable…mais bon, passons.
Le colonel continua sa liste de toutes les blondes travaillant sur Atlantis, sans résultat. Après une bonne quinzaine de minutes d’énumération pour lui et de « non » pour Rodney, John poussa un soupir.
- Là, je ne vois pas. J’ai énuméré toutes les blondes que je connais. Si ce n’est pas l’une d’entre elles, je ne vois pas qui ça peut bien être.
McKay consentit à aider un peu le militaire. Bien qu’il n’ait aucunement l’intention de dire le nom de la cause de tous ses tourments, il espérait inconsciemment que l’Américain devine de qui il s’agissait.
- Ce n’est pas une blonde, colonel.
- Une brune ? Vous avez changez de goût ?
Le Canadien ne répondit pas, mais une légère teinte rose vint colorer ses joues.
- Ah ! Je suis sur la bonne voie. Alors, voyons…Elisabeth ?
- Non.
- Teyla ?
- Non et arrêtez, de toute façon vous ne trouverez pas et je n’ai pas que ça à faire.
- Alors dites-le-moi.
- Non.
- Est-ce que vous savez dire autre chose que « non » ?
- Non.
- Bon ! Ecoutez, vous en avez dit trop ou pas assez. Mais sachez que je ne vous lâcherai pas tant que vous ne m’aurez pas dit de qui il s’agit.
- Je ne vous savais pas au prise avec le démon de la curiosité.
- Tout le monde a ses défauts, la curiosité n’est certainement pas le pire. Alors, qui est-ce ?
- Je ne vous le dirais pas.
- McKay…siffla John entre ses dents d’un ton qui se voulait inquiétant.
- Non, répondit le Canadien nullement impressionné par l’air autoritaire qui accompagnait les paroles du militaire.
N’ayant ni l’un ni l’autre obtenu satisfaction, ils se lancèrent dans une petite lutte verbale faite de « McKay, dites-moi » menaçants de la part de John et de « Non, vous ne saurez rien » catégoriques de Rodney.
Brusquement, le Canadien se tut et fixa quelque chose située derrière l’Américain. Le militaire remarqua immédiatement le changement de comportement et surtout la direction du regard de son collègue.
Il se retourna afin de voir ce qui avait bien pu clouer le bec du scientifique : Teyla et Ronon, un plateau dans la main, se dirigeaient vers une des tables dans l’intention évidente de déjeuner. John ne comprit pas immédiatement pourquoi ces deux coéquipiers avaient un tel effet sur McKay, surtout que celui-ci lui avait bien dit que l’Athosienne n’était pas celle qui retenait son attention. Soudain, la lumière se fit dans son esprit et il fixa Rodney, incrédule.
- Non ? C’est… lui ?
- Et alors ? Ca vous gène ? Ca vous dégoûte ? Oh ! Bien sûr, en tant que militaire, américain de surcroît, vous ne devez pas tolérer ce genre de penchant. Au Canada au moins, nos dirigeants militaires sont un peu plus intelligents et surtout plus tolérants…
- Oui, McKay, on sait, tout le monde n’a pas la chance d’être né au pays des caribous.
- Co…
Le scientifique faillit s’étouffer, son orgueil de Canadien venait d’en prendre un coup.
- Ah ! tttt. Bon, donc, vous en pincez pour le grand balèze.
- Je n’en pince pas, je suis amoureux, je vous l’ai dit.
Le colonel haussa un sourcil interrogateur style : « c’est quoi la différence ? »
- Je pense à lui tout le temps, la nuit il hante mes rêves. Son courage, sa force, son habileté dans le maniement des armes…Son sourire me fait fondre, ses yeux sont magnifiques, son nez est parfait, sa bouche…
- Ok ! Ca va, j’ai compris. Vous lui avez dit ?
- Non mais ça va pas bien ? Vous voulez qu’il m’envoie valser à l’autre bout de la cité ?
- Pourquoi le ferait-il ? Il n’est pas si brute.
- Bien sûr qu’il n’est pas brute ! C’est une apparence, il a vécu 7 ans dans la peur de se faire tuer, ne l’oubliez pas.
- Je sais…ce que je voulais dire, c’est que je suis sûr qu’il ne le prendrait pas mal.
- Mais bien sûr… Ecoutez, colonel. Oubliez ce que je vous ai dit. Je n’aurais pas dû vous en parler.
Sur ces mots, Rodney se leva, débarrassa son plateau, passa à vitesse lumière devant Teyla et Ronon et partit sans se retourner en laissant le colonel Sheppard seul devant son café. Et dire qu’il y avait à peine un mois, le militaire avait eu à peu de chose près la même conversation avec Ronon… Il regarda avec insistance le runner et repensa à leurs multiples plans ratés pour attirer McKay dans les filets du Satédien.
Un large sourire étira ses lèvres. Il avait un plan, et cette fois-ci, il en était sûr, il ne raterait pas son coup. Oh ! Non. Aujourd’hui, le scientifique n’allait pas y échapper. D’ici la fin de la journée, un nouveau couple serait à inscrire dans les registres de la cité.
Content du résultat de son intense réflexion, John porta à sa bouche son délicieux café noir mexicain torréfié à l’ancienne.
Beurk ! Quelle horreur ! Je déteste le café froid.
OoOooOooOooOooOooOoo
Plusieurs heures plus tard, comme à son habitude, Rodney était absorbé par son travail. Il ne levait la tête de son ordinateur que pour rappeler à ses subordonnés à quel point ils étaient incompétents.
Dès sa sortie du mess, il était venu se réfugier dans son antre et à force de concentration sur ses recherches, il avait fini par oublier sa confession du matin. Malheureusement pour lui, Sheppard se rappela à son bon souvenir.
/McKay ?/
Le Canadien poussa un soupir à fendre une pierre, mais répondit quand même au militaire.
- Colonel.
/ Pourriez-vous venir en salle d’entraînement s’il vous plait ?/- Pourquoi ?
/ Parce que je vous le demande./- Colonel, au cas où cela vous aurait échappé, je travaille, moi. Je n’ai pas de temps à perdre à vous regarder vous faire ratatiner par Teyla, même si je dois admettre que cela doit être très amusant.
/Premièrement, je ne me fais pas ratatiner comme vous dites. Deuxièmement, ce n’est pas pour m’admirer moi, que je vous demande de venir. Et troisièmement si vous ne rappliquez pas ici vite fait, je viens vous chercher par la peau des fesses. Et je sais que vous y tenez beaucoup./
Rodney ne prit même pas la peine de répondre, coupa sa radio et retourna à ses chères équations.
A l’autre bout des ondes radio, John, lui, grogna un juron et lança un regard désolé à la personne qui se trouvait en face de lui.
- Bon, ce n’est pas grave. J’aurais du me douter qu’il ne viendrait pas aussi facilement. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai un plan B. Ne bougez pas d’ici, je reviens.
Le colonel sortit du gymnase et se dirigea vers la salle d’embarquement. Avant d’entrer dans le bureau du plan B, il passa en mode « mon charme viendra à bout de toute réponse négative ». Il arborait donc à présent le magnifique sourire, les yeux brillants et la petite moue qui faisait chavirer le cœur de toutes femmes normalement constituées.
Vingt minutes plus tard, il ressortait de ce même bureau mais cette fois-ci, c’était le sourire du triomphe qui ornait les lèvres de l’Américain.
OoOooOooOooOooOoo
/Docteur McKay ?/
Le scientifique poussa un énième soupir. Décidément, il n’arriverait jamais à travailler sans être interrompu une seule fois. Mais bon…au moins ce n’était pas ce maudit colonel qui revenait à la charge.
/Le colonel Sheppard m’a expliqué que vous ne vous étiez pas rendu à votre initiation obligatoire aux techniques d’autodéfense. Je suis affreusement désolée, j’ai complètement oublié de vous prévenir que le colonel et moi avions mis en place ce programme d’initiation pour le contingent civil. Pourriez-vous vous y rendre maintenant s’il vous plait ?/
Raté ! C’était bien ce maudit colonel qui revenait à la charge. Indirectement, ok. Mais le but de la communication était le même : lui faire faire de l’exercice. Et ça, il n’en était pas question !
- Désolé Elisabeth, mais je suis en plein travail, je ne peux pas partir maintenant. Et quand bien même j’aurais du temps à perdre, je n’ai pas besoin d’être initié aux techniques d’autodéfense. Je me débrouille très bien sur le terrain.
/Non, Rodney. Vous ne vous débrouillez pas TRES bien sur le terrain. Dois-je vous rappeler le score de votre dernière séance de tir ?/
- Et alors ? Je ne suis pas militaire ! Je suis un scientifique. Mon travail consiste à calculer des équations et fabriquer un E2PZ, pas à tirer sur tout ce qui bouge !
/Rodney…Allez à cet entraînement tout de suite ou je vous retire de SGA1/
- Vous ne feriez pas ça ?
/Oh ! Si. Je le ferais. La discussions est close. Si dans dix minutes le colonel Sheppard me dit que vous n’êtes pas au gymnase, non seulement vous ne franchirez plus la porte mais je vous affecte avec l’équipe de Kavanaugh./
Elisabeth coupa la communication laissant un Rodney en proie à la plus horrible des visions : lui, obligé de travailler avec le crétin à queue de cheval.
Il se leva précipitamment et se dirigea à toutes jambes vers le gymnase.
Cinq minutes plus tard, il se tenait devant la porte mais contrairement à ce à quoi il pouvait s’attendre, il n’y avait pas un bruit qui filtrait de la pièce. Il actionna le mécanisme d’ouverture et entra. Il crut s’être trompé d’endroit. Non seulement la pièce était vide mais elle était dans l’obscurité quasi totale, seule une petite lampe Athosienne tamisait l’éclairage. De plus, le sol était recouvert par des coussins, des tentures étaient accrochées au mur, une musique d’ambiance s’élevait d’il ne savait où et il aurait juré qu’on faisait brûler de l’encens.
Il fit demi-tour mais quand il voulut ouvrir la porte celle-ci resta fermée. Il retenta l’opération sans succès.
- Super ! S’exclama-t-il. Je suis coincé ici et sans outil en plus, génial ! Si j’arrive à sortir d’ici, j’irais dire deux mots à ce satané colonel.
- Pour lui dire quoi ?
Rodney sursauta et porta sa main à son cœur, il en était sûr, il ne mourrait pas sous la main d’un Wraith mais d’une bonne vielle crise cardiaque. Il chercha dans la semi-obscurité l’auteur de la phrase qui avait failli lui coûter la vie, quand il remarqua Ronon appuyé contre un mur. Le runner s'avança doucement vers le Canadien. Ce dernier, lui, reculait au fur et à mesure qu’il voyait le géant se rapprocher. Il recula tant et si bien que, ce qui devait arriver arriva : il buta contre le mur.
Rodney tremblait de tous ses membres, il n’aurait pu dire si la cause en était d’être si près de l’objet de ses rêves ou parce que ce même objet était bien une fois et demi plus grand que lui.
- Sheppard m’a parlé de votre petite conversation de ce matin.
- Qu…QUOI ? Je…je vais le tuer !
Il ajouta pour lui-même en murmurant :
- Je suis un homme mort.
- Pourquoi seriez-vous mort ?
- Euh…ben…vous n’en voulez pas à ma vie ?
Le runner se mit à rire. Un rire franc qui laissait entrevoir ses dents, un rire qui colorait ses joues et qui faisait briller ses yeux. McKay était partagé entre l’émerveillement et le malaise. Voir Ronon sourire était déjà rarissime alors rire aux éclats…Le Satédien se calma progressivement et reprit le plus sérieusement du monde.
- A votre vie, non. Mais à votre vertu…
Il se colla contre Rodney et posa, enfin, ses lèvres sur celles tant désirées. Rodney, tout d’abord surpris, se laissa entraîner au baiser.
Finalement, il n’allait peut-être pas tuer Sheppard…
FIN. En espérant que cela vous ai plus. A plus !
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