Et un petit OS tout fluffy, un !!! Avec en
special appearance : Judd Hirsch et Tu Simone Ayer Morrow (le petit bout de cinq ans de Rob Morrow et de sa femme Debbon Ayer). Donc, n'ayant jamais vu la fillette en question, je me suis permis de l'imaginer. Evidemment, rien de tout ceci n'est vrai !!!
Mais j'avais envie de fluff !
Warning à tout le monde :
°0°0°
Tu Simone Ayer Morrow était véritablement une merveilleuse petite fille.
Empiriquement parlant, et objectivement parlant.
Ses boucles blondes, semblables à celles de sa mère, Debbon, ne lassaient pas d’émerveiller les gens qui l’approchaient, de même que ses splendides et veloutés yeux noirs, héritage génétique de son père, Rob.
Mais aussi adorable et charmante soit-elle, la jeune miss ne manquait pas de rendre l’acteur David Krumholtz très mal à l’aise. Spécialement lorsque, du haut de ses presque six ans, elle le regardait, sourcils froncés, avec une intensité qui l’intriguait beaucoup.
Depuis leur toute première rencontre, David prenait beaucoup de plaisir à s’amuser avec elle et à la faire rire lorsqu’elle venait sur le plateau de tournage de la série Numb3rs, ou il tenait le rôle principal avec son père, Rob Morrow.
Mais depuis quelques jours, elle avait pris cette habitude pour le moins… déstabilisante, de le fixer comme une espèce curieuse, spécialement lorsqu’il était occupé à lire un journal ou un roman entre deux scènes.
David savait que la petite avait été plutôt secouée par le divorce de ses parents, l’année dernière, mais depuis quelques mois, tout semblait être revenu à la normale. Elle s’adaptait à sa nouvelle vie, et avait admis que «
papa et maman ne s’aimaient plus comme avant ». Cette étrange manie de l’observer comme s’il était l’un des plus grands mystères de l’univers commençait donc à agacer David, et à l’inquiéter un peu.
Il décida ce jour-là de crever l’abcès une bonne fois pour toutes, et avec un soupir résolu, reposa son magazine, avant de plonger son regard noir dans celui de la petite fille. Mais avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, elle le prit de vitesse.
– Tu as une petite amie ?
De toutes les questions auxquelles David aurait pu s’attendre, celle-là était bien la dernière !
Il songea brièvement à Vanessa, avec laquelle il avait rompu quelques semaines plus tôt, avant de répondre.
– Heu… non, pourquoi ?
– Comme ça, pour rien… Maman, elle a un nouveau copain.
David accueillit la nouvelle avec un sourire, comprenant que la petite devait se sentir un peu déphasée de voir sa mère en compagnie d’un autre homme que son père.
– Et il est gentil ? demanda-t-il avec douceur.
Elle hocha gravement la tête en signe que oui, et il se tut, lui laissant le temps de reprendre la parole.
– Oncle Judd l’a rencontré quand maman m’a amenée ici, fit-elle sentencieusement, et David jeta un coup d’œil à la dérobée à Judd Hirsch, qui jouait le rôle de son père dans la série, et qui, pour l’instant, se donnait un mal fou pour prétendre ne pas écouter leur conversation.
L’acteur avait de plus, semblait-il, énormément de mal à ne pas éclater de rire, et David se demanda où diable toute cette conversation allait encore l’entraîner.
– Tu n’as pas de petite amie, alors ? insista la petite fille.
– Hé non, Sim ! Les filles, elles trouvent les matheux trop ennuyeux, murmura-t-il en prenant un air de comploteur.
L’enfant éclata de rire. Elle adorait le diminutif que David lui avait trouvé lors de leur première rencontre, et qu’il ne manquait jamais de lui attribuer.
– Mais tu n’es pas un vrai matheux, reprit-elle d’un ton plus sérieux.
– Non, mais chut ! fit-il en posant un doigt sur sa bouche. C’est un secret !
Judd éclata de rire en repliant son journal, abandonnant toute prétention de feindre l’indifférence. Il fit un clin d’œil à la petite blonde avant de se retourner vers David pour mieux écouter la conversation.
– Je crois que la demoiselle a une autre question à te poser, David.
Sim se dandina sur ses jambes, visiblement gênée.
– Vas-y, Sim, n’hésite pas ! l’encouragea David avec un demi-sourire. Tu sais que tu peux tout me demander.
– Est-ce que tu as un petit ami ?
David, les yeux écarquillés, souhaita vivement que la terre s’ouvre sous lui pour l’engloutir, mais n’eut malheureusement pas cette chance. Judd toussota bruyamment pour cacher son amusement.
– Quoi ? s’enquit l’interprète du génial mathématicien, lui jetant un regard en coin.
– Oh, ça va, David, souffla Judd dans sa barbe, tout le monde est au courant pour Colin et toi.
– Quoi ?!
– Je t’ai même vu l’embrasser, fit Sim avec fierté, ravie de connaître un de ses secrets.
David avait une furieuse envie de courir se cacher, et ses joues le brûlaient tant qu’il pensait réellement partir en fumée pour cause de combustion spontanée. Comment diable ces deux-là pouvaient-ils être au courant ?!
Colin et lui avaient effectivement eu une relation pendant quelques mois, mais ils avaient tous les deux fait preuve d’une grande discrétion. Il avait connu le jeune homme sur le tournage de
Numb3rs, alors que ce dernier jouait le rôle de Marshall Penfield, la némésis de Charlie. Mais à l’inverse de leurs personnages, le courant était passé immédiatement entre eux. Tant et si bien qu’ils avaient souvent fait appartement commun !
– Tu m’as vu l’embrasser ? demanda-t-il à Sim, espérant ne pas l’avoir choquée. Ça ne t’a pas trop troublée, dis-moi ?
Sim secoua la tête avec un petit rire.
– Je l’ai dit à papa, et il m’a expliqué que deux monsieurs ou deux madames peuvent aussi s’aimer comme un papa et une maman s’aiment.
– Deux messieurs ou deux mesdames, corrigea machinalement Judd, qui avait l’habitude des enfants et qui savait qu’il ne fallait leur passer aucune erreur d’orthographe ou de grammaire.
– Deux messieurs ou deux mesdames, répéta docilement la fillette.
David, lui, avait carrément déconnecté au moment de «
Je l’ai dit à papa ». Une sueur froide se mit illico à courir le long de sa nuque. Rob… était au courant de sa bisexualité ? Oh, merde !!! Que devait-il penser de lui ?
Le jeune homme eut soudain une terrible envie de pleurer. Il avait travaillé très dur pour se faire accepter au sein de l’équipe, sachant que certaines personnes, dont Rob faisait partie, avaient émis des réserves lorsqu’il avait été choisi pour jouer le rôle de Charlie Eppes. Rob ne le trouvait pas assez mûr, malgré sa carrière déjà bien fournie.
Mais il se plaisait à penser, au vu du succès rencontré par la série et par son personnage, qu’il avait réussi à retourner l’opinion de ses détracteurs. Lorsqu’à la fin d’une prise difficile, Rob lui souriait et se fendait d’un «
Beau travail, David ! », il avait l’impression de tenir le monde entre ses mains.
Et maintenant, voila que sa bisexualité venait tout remettre en question. David n’était pas naïf, il savait que dans un milieu comme le leur, le silence sur ce sujet était de rigueur. Peu d’acteurs trouvaient le courage de faire leur coming-out. Il suffisait de voir comment Tom Cruise se battait en permanence avec les tabloïds pour éviter de révéler la vérité sur sa sexualité !
Relevant la tête, David croisa le regard compréhensif de Judd.
– David, fit ce dernier avec un soupir, tu n’as aucun souci à te faire.
– Vraiment ?
– Oui, vraiment. De quel droit nous permettrions-nous de te juger ? Tu vis ta vie comme tu l’entends. Tout ce que j’espère, c’est que tu prends tes précautions, et ça, je le dirais à n’importe qui, qu’il soit hétéro, gay ou bisexuel.
David songea soudain qu’il y avait une très bonne raison pour qu’il apprécie Judd Hirsch à ce point. Il se tourna vers la petite, qui les observait avec un sourire.
– Sim…, commença-t-il.
– Tu sais, papa était triste quand je lui ai dit que tu avais embrassé Colin.
Un seau d’eau glacé n’aurait pas pu faire plus d’effet sur David, à cet instant précis. Ainsi, Judd ne le jugeait pas, mais Rob, lui, si. Etrange ! Il voyait en Rob Morrow beaucoup de choses : un ami, un brillant acteur, un homme sexy et sensuel, un fantasme permanent, mais jamais il n’aurait imaginé trouver en lui un homophobe…
Judd dut lire sa déception sur son visage, car il reprit la parole.
– David, David, David… ! Une fois de plus, tu tires des conclusions hâtives… Laisse donc Sim finir son histoire.
Le jeune acteur eut un sourire d’encouragement à l’adresse de la petite blonde.
– Ben, en fait, papa avait l’air triste et je lui ai demandé pourquoi. Il n’a pas répondu et m’a dit de ne pas m’en faire. Mais je voyais bien qu’il était toujours triste. Et puis il est redevenu joyeux quand Colin n’est plus venu. Et puis tu as eu une petite amie qui s’appelait Vanessa et papa est redevenu triste, et…
Sous cette avalanche de paroles, David faisait de son mieux pour suivre. L’information mit quelques temps à parvenir à son cerveau – à sa décharge, elle était très décousue – mais lorsque la petite termina son discours, le jeune acteur avait les yeux écarquillés de stupeur.
Oh, Mon Dieu… Est-ce que ces deux-là étaient en train de lui dire ce qu’il croyait qu’ils étaient en train de lui dire ???
Judd lui flanqua soudain un grand coup de coude, tout en désignant Sim d’un hochement de tête.
– Réponds donc à la question de la demoiselle, David.
Zut ! Sous le choc qui venait de le secouer, il n’avait pas entendu la fin !
– Heu… tu peux répéter ta question, s’il te plait, Sim ? fit-il avec hésitation.
– Ben, maman a quelqu’un, mais papa est tout seul, le pauvre. Et je sais qu’il t’aime beaucoup. Alors, tu veux… tu veux bien être son petit ami ?
David déglutit avec difficulté. Sim avait les yeux brillants dans l’attente de sa réponse, et Judd arborait un petit sourire en coin difficilement supportable.
– Mais… on travaille ensemble…, objecta-t-il.
– David… , soupira Judd.
– Franchement, ça pourrait mal se passer.
– David !!!
Le ton de Judd s'était fait nettement plus agacé. Sim essayait de faire bonne figure, mais David se rendait bien compte qu’elle était déçue. Que pouvait-il faire ? Lui dire que son père jouait en guest-star dans tous les rêves mouillés qu’il avait eu depuis bientôt trois ans ? Qu’il se consumait d’amour pour Rob comme le pauvre idiot qu’il était depuis leur toute première rencontre ? Que depuis que Rob lui avait souri, tendu la main et dit «
Enchanté, je suis Rob Morrow », il bramait aux étoiles un amour qu’il croyait impossible ?
– Oui, répondit-il simplement. Je veux bien être le petit ami de ton papa.
Et le visage de la petite s’éclaira d’une telle joie qu’il s’en sentit tout réchauffé à l’intérieur.
Une dernière pensée lui fit soudain froncer les sourcils.
– Mais… et ta maman, qu’est-ce qu’elle va en penser ?
Cette fois-ci, ce fut au tour de Judd d’intervenir.
– Debbon a juste dit que tu étais la personne idéale pour sortir Rob de ses idées noires.
– Mais elle ne voulait pas forcément dire que…
– Oh que si ! Qui, crois-tu, connais le mieux Rob, après ses parents ?
Et Judd lui fit un clin d’œil moqueur. David eut soudain l’impression très agréable de flotter sur un petit nuage rose. Rob Morrow, son partenaire, son meilleur ami, son principal fantasme… lui rendait ses sentiments !
Oh, merde ! Mais la vie était vraiment merveilleuse !
Sim et Judd éclatèrent de rire en voyant son air béat.
– Papa est dans sa caravane, fit la petite fille avec un air de conspiratrice.
David se leva d’un bond, l’air décidé.
– J’y vais, souhaitez-moi bonne chance !
– Oh, je pense que tu n’en auras pas vraiment besoin, entendit-il Judd murmurer tandis qu’il s’éloignait à grandes enjambées.
Malheureusement, son petit nuage rose s’envola très rapidement vers d’autres horizons. Plus il se rapprochait de sa destination, plus il sentait sa détermination partir en fumée. Lorsque le jeune acteur parvint enfin devant la caravane de son collègue, ses mains étaient moites, sa respiration sifflante et ses jambes ne le portaient presque plus.
Non, il ne pouvait pas faire ça… C’était impossible !
Et si, tout simplement, Judd et Sim avaient mal compris… ?
«
Trouillard, trouillard, trouillard ! Tu ne vas même pas essayer d’en avoir le cœur net ? lui souffla une petite voix dans sa tête. »
Un sursaut d’indignation et de courage lui fit lever le poing pour frapper à la porte de la caravane, mais celle-ci s’ouvrit soudain et son poing retomba durement sur… la poitrine de Rob.
– Ouch ! fit celui-ci avec une grimace. David, tu m’en veux, ou quoi ?!
Blême d’horreur, embarrassé au-delà de l’imaginable, David se mit à balbutier des excuses sans aucune signification.
– Tu voulais me parler ? demanda Rob avec un sourire.
Et brusquement, les mots se bloquèrent dans la gorge de David tandis qu’il contemplait ce visage viril, ces yeux noirs remplis de chaleur et de générosité. Il laissa toute pensée rationnelle le quitter pour se laisser guider uniquement par son instinct.
Saisissant Rob par le col de sa chemise, il le plaqua contre la porte et colla fougueusement sa bouche contre la sienne. Il se sentit exulter lorsque bientôt, les lèvres pleines s’entrouvrirent sous les siennes et qu’il sentit l’autre homme répondre à son baiser.
Une éternité plus tard, ils se séparèrent, haletants.
– Pas que je m’en plaigne, murmura Rob d’une voix rauque de désir, mais à quoi dois-je ce plaisir ?
David sourit et déposa un léger baiser sur le bout de son nez.
– Disons que Sim et Judd ont, s’ils le désirent, une magnifique carrière de marieurs qui s’ouvre devant eux…
Rob haussa un sourcil étonné.
– Tu veux bien m’expliquer … ?
– Plus tard, chuchota David tout contre ses lèvres. Je te promets de tout t’expliquer plus tard, mon amour. Pour l’instant, toi et moi, nous avons mieux à faire que de parler…
Sa bouche chercha de nouveau fiévreusement celle de son partenaire, et bientôt, la porte de la caravane se referma sur les deux futurs amants, totalement inconscients des «
C’est pas trop tôt ! » et autres «
J’ai bien cru qu’on y serait encore dans trois ans ! » joyeusement chuchotés après leur retraite…
FIN
°0°0°
Bon, ben, c'était du total glucose...
*a honte*
Vite, je cours me remettre au sadisme !