Salut !
Après avoir vu l'épisode de la semaine dernière avec Jethro et le gamin, j'ai eu envie d'écrire une fic où nos chouchous se retrouveraient avec un bébé sur les bras !
Donc, en voici le début.
Warning : spoilers sur la personne appelée "Kelly" dont on voit le nom sur la flasque de whisky de Gibbs à la fin de l'épisode d'hier ("Sous couverture").Cybelia.
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Un cadeau inattendu.— Allez, Tony, lève-toi ou on va être en retard au bureau !
Un grognement provenant du lit répondit :
— Il fait même pas encore jour, Patron…
— Il est six heures. Je vais prendre ma douche. Va préparer le café ! C’est un ordre ! lança Jethro en souriant.
L’Italien émergea de sous le drap et jeta un regard en coin à son amant.
— Je déteste quand tu fais ça !
Mais, il obéit tout de même. Il se leva, enfila un caleçon et se dirigea vers la cuisine en passant une main dans ses cheveux déjà ébouriffés. Une fois la cafetière allumée, Tony s’assit sur l’un des tabourets, puis enfouit son visage entre ses bras croisés sur la table. Alors qu’il commençait à se rendormir, un bruit strident le fit sursauter. Il mit un petit moment à réaliser qu’il s’agissait de la sonnette de la porte d’entrée. Se demandant qui pouvait venir chez lui à une heure aussi matinale, le seul susceptible de le faire était présentement dans sa salle de bains, il alla ouvrir. Il se figea en constatant qu’il n’y avait personne, puis son attention fut attirée par un objet volumineux posé à ses pieds. Il se frotta les yeux, pas sûr d’être vraiment réveillé, puis souleva son « colis surprise » et l’emmena dans le salon où il le posa sur la table basse. Il se laissa tomber sur le sofa, essayant de comprendre ce qui se passait. Il était toujours dans cette position lorsque Jethro le rejoignit :
— Tony, j’ai entendu sonner. Qui…
L’ex-Marine se tut en voyant le visage paisible d’un bébé endormi dans l’un de ces sièges-autos modernes multifonctions.
— Là, Tony, il va falloir que tu m’expliques !
— Je… je ne sais pas ce qu’il fait là ! J’ai ouvert et il y avait ce bébé devant la porte !
Jethro se pencha sur l’enfant qui dormait toujours, inconscient de l’agitation provoquée par son arrivée. Lorsqu’il se redressa, il avait une enveloppe à la main.
— Tiens, c’est pour toi, dit-il en la tendant à son amant.
Le jeune homme la prit et l’ouvrit. Il la lut plusieurs fois, n’arrivant pas à réaliser ce qui était inscrit.
— Qu’est-ce que ça dit ? demanda Gibbs tandis qu’il ouvrait le sac qui était accroché à la poignée du siège.
— Ce… ça serait ma fille…
Surpris, son compagnon releva les yeux vers lui, puis lui prit la lettre des mains.
Tony,
Je suis désolée de te l’apprendre comme ça, mais tu es père. Voici Angie. Elle a 8 mois. Tu n’aurais jamais eu connaissance de son existence si je n’avais pas de gros ennuis. Des gens cherchent à me tuer et je sais qu’avec toi, notre fille sera en sécurité. Je t’en prie, prends bien soin d’elle surtout. Je reviendrai la chercher dès que je serai sortie d’affaire.
Merci.
Lisa.Jethro posa la lettre sur la table basse, puis se tourna vers son amant :
— Lisa ?
— Le Sergent-Chef Lisa Moreno… la sœur du Caporal Miguel Moreno.
L’ex-Marine visualisa immédiatement les deux personnes. Ils avaient enquêtés un an et demi plus tôt sur la mort du Caporal et sa sœur avait été l’une des personnes qu’ils avaient interrogées.
— Je vois.
Tony s’affola :
— Je ne suis sorti avec elle qu’une seule fois ! Et c’était avant qu’on soit ensemble !
— Je ne te fais aucun reproche, répondit Gibbs en reportant son attention sur la petite. Bon, il y a dans ce sac tout ce qu’il faut pour s’occuper d’elle jusqu’à ce soir. On va passer au supermarché en rentrant pour prendre le reste et on ira chez moi récupérer quelques affaires.
— Attends ! Je ne peux pas la garder ! Je ne sais absolument pas m’occuper d’un bébé !
— Moi je sais. Va t’habiller, je m’occupe d’elle.
— Patron…
Devant le regard noir que lui jeta son compagnon, Tony sut qu’il n’avait pas d’autre choix que d’obéir. Il passa rapidement à la salle de bains, s’habilla puis alla à la cuisine chercher le café de son amant et quelques toasts pour lui-même. Il était en train de préparer tout ça lorsqu’il entendit des pleurs provenant du salon. Lorsqu’il y arriva, il s’arrêta sur le seuil, attendri : Jethro avait pris le bébé dans ses bras et la berçait lentement en fredonnant à voix basse. En voyant Tony, il se tut, l’air contrarié qu’on l’ait surpris dans une telle position. Voyant que la petite s’était rendormie, il la remit dans son siège et lança :
— On y va !
— Où ?
— Au bureau ! Où veux-tu qu’on aille ?
— Mais… On ne va pas l’emmener…
— Tu ne veux pas qu’on la laisse toute seule ici, non ?
— Euh… non, bien sûr.
— Alors, arrête de dire des conneries ! On y va !
***
Une demi-heure plus tard, ils arrivèrent dans le bâtiment du NCIS. Ils n’avaient presque pas échangé un mot depuis qu’ils avaient quitté l’appartement de Tony. Gibbs semblait contrarié, mais s’occupait essentiellement de la petite, refusant de laisser son compagnon porter le siège-auto. Lorsque la porte de l’ascenseur s’ouvrit sur leur étage, ils en sortirent toujours en silence. Kate et McGee échangèrent un regard surpris lorsque Jethro posa le cosy sur son bureau.
— Euh… vous allez devoir nous expliquer… commença la jeune femme.
— Apparemment, c’est la fille de Tony, répondit son supérieur.
Il ajouta avant qu’elle ait eu le temps d’ouvrir la bouche :
— Sa mère est le Sergent-Chef Lisa Moreno. Elle a des ennuis.
— De quel genre ? demanda Tim.
— Quelqu’un veut la tuer. Il faut qu’on trouve pourquoi et qu’on l’aide pour qu’elle puisse récupérer sa fille.
Kate caressa tendrement la joue du bébé.
— Comment elle s’appelle ?
— Angie.
A son nom, la petite ouvrit les yeux. Elle les posa sur la jeune femme qui sourit :
— Tony, elle a tes yeux !
L’Italien soupira en haussant les épaules, puis se pencha sur son ordinateur. Il ne voulait pas donner l’air d’être insensible à ce qui arrivait à cette enfant, mais il ne voulait pas d’un bébé dans sa vie… surtout maintenant qu’il avait enfin réussi à trouver le bonheur avec celui qu’il aimait. Tony se sentait bêtement jaloux de l’attention que portait Gibbs à Angie depuis qu’il l’avait vue. Il essaya de chasser cette idée idiote, puis se concentra sur sa recherche. Il devait absolument trouver où était Lisa pour la sauver et, ensuite, lui rendre sa fille. Il prit son téléphone et composa le numéro de la militaire, mais un message pré-enregistré lui annonça que la ligne était coupée. Il appela alors à son bureau où on lui apprit qu’elle avait pris deux semaines de congés et, lorsqu’il leur demanda de lui communiquer son numéro, il obtint celui qu’il connaissait déjà. Plongé dans ses recherches, il sursauta lorsque Gibbs apparut soudain près de lui.
— Du nouveau ?
— Non.
Il raconta ce qu’il savait à son supérieur, puis demanda :
— On ne devrait pas appeler les services sociaux ?
— Si Lisa est vraiment en danger, Angie est mieux ici. Elle ne risque rien tant qu’elle est avec nous.
— Oui mais…
— « Oui mais » quoi Dinozzo ?
Tony baissa les yeux en soupirant :
— Rien. Je continue mes recherches.
— Tiens-moi au courant.
Jethro rejoignit Kate qui était en train de s’amuser avec le bébé.
— Tu n’as pas du travail ? demanda t’il sèchement.
— Si ! J’y vais de suite !
La jeune femme retourna à son poste tandis que Gibbs s’asseyait dans son fauteuil, tournant le siège de la petite face à lui. Tony leva les yeux de son clavier et vit son compagnon sourire à Angie. Il se sentit minable d’être jaloux d’un bébé, surtout avec ce qu’il savait. Quelques semaines après qu’ils aient commencé à sortir ensemble, Jethro lui avait parlé de la mort de sa première femme, Shannon, et de leur fille, Kelly. Le jeune homme avait été effaré que personne n’ait eu vent de cette histoire au bureau, à part bien sûr Ducky qui connaissait déjà Gibbs à cette époque. Son cœur se serra en voyant l’air heureux qu’arborait son amant face à ce bébé… son bébé… Tony commençait juste à réaliser ce que cela voulait dire… ce petit être était une partie de lui. Il avait une responsabilité envers elle, qu’il le veuille ou non. Jethro leva les yeux vers lui et leurs regards se croisèrent. Tony sourit, puis se remit au travail.
A suivre...