Coucou !
Comme une petite envie de me défouler. Comme une petite envie de crier que comme par hasard, c'est louche que Colin soit à New-York juste quand Jared y était !
Comme une envie de faire bobo à la Lindsay et de faire des câlinoux au Chubby Jared, parce que c'est quand même dingue que moi, la première fan de Chubby Jared, je n'ai pas encore fait un p'tit OS dessus ! ^^
Colin à New-York. Février 2006.Jared et Lindsay _ Tournage de Chapter 27. New-York. Février 2006.Colin fut accueilli en sortant de l'ascenseur par un tonitruant "Casse-toi !" et le vacarme d'une porte violemment claquée. Il lui semblait avoir reconnu le timbre furieux de son ami, mais il n'était pas sûr, du moins, il ne le fut pas avant de se recevoir une Lindsay éplorée en pleine figure. Par réflexe il tendit le bras en arrière afin de protéger ce qu'il portait puis il la repoussa avec une moue dégoûtée, choqué par cette chose osseuse et chevelue qui venait de lui rentrer dedans. Moins d'une seconde il espéra pouvoir s'en tirer mais la jeune fille le reconnut et lui sauta au cou pour éclater de plus belle en sanglots. Elle faisait un boucan de tous les diables à chouiner, brailler et renifler.
-Coliiiiiiiiiiiiiiiiin !
-Non, non, c'est pas moi, vous vous trompez de personne, répliqua l'Irlandais en tentant désespérément d'estomper son fort accent.
-Coliiiiin ! C'est trop horrible !!! Je peux pas.... il veut pas comprendre, je peux paaaaas ! C'est plus fort que moi !!!
-Tu peux pas quoi ?
Il la repoussa non sans une certaine violence car elle commençait à se coller à elle comme une moule à son rocher et il n'était pas un rocher, enfin si, il lui arrivait par moments d'être dur comme un roc mais elle n'en avait jamais profité. En dégainant un mouchoir blanc cassé où les initiales de l'hôtel étaient brodées, elle gémit :
-C'est Jared ! Il est si égoiste ! Il ne pense qu'à lui, il comprend pas...
Colin se renfrogna. Il se doutait qu'elle ne parlait pas de Saint Patrick mais si elle disait des choses méchantes sur son Baby Leto, ça allait mal se passer.
-Il... il... je peux pas ! Il est si gros ! Je peux pas aller au lit avec luiiii ! Ca me dégoûte ! Il est si immonde !
L'Irlandais se tut bien qu'il n'en pensât pas moins. Il resta droit, sévère, à l'écouter cracher son venin comme il écoutait sa soeur lui conseiller des régimes sans sel, sans alcool et sans autre herbe que le persil dans la salade.
-Il a du gras partout ! Il est devenu laid, Colin ! couina-t'elle dans son mouchoir emprunté. Quand je l'ai connu il était si mince ! Il était magnifique, il avait pas le droit de me faire ça !
"Tu savais pourtant déjà qu'il ferait ce rôle !" pensa l'acteur pour lui-même.
-Maintenant il a des jambons à la place des cuisses et un ventre de femme enceinte... ! Rends-toi compte !
Elle releva ses yeux trempés qui étaient censés représenter toute la misère du monde, mais elle n'inspirait que la pitié et on avait juste envie de l'envoyer à l'asile le plus proche pour qu'elle y finisse ses jours sans déranger personne.
-Et... et il dit que je ne l'aime pas, que si je l'aimais vraiment je serais pas comme ça ! Mais comment je pourrais aimer un tas de gras ? Si je m'asseyais sur son... hem tu me comprends Colin... hem..sur son zizi quoi, je verrais pas sa tête ! Et j'aurais trop peur qu'il soit au dessus, il m'écraserait ! Je veux pas finir étouffée sous un mec aussi superficiel qui se soucie tellement peu de son apparence !
Colin sentait la pression monter lentement. Il ne disait rien et la dévisageait d'un oeil amorphe, tentant de se calmer. S'il faisait un esclandre maintenant, il ne pourrait pas finir la soirée comme il l'espérait.
-Et ça l'a changé, ce rôle ! C'est plus mon mec ! Il passe son temps à s'empiffrer soi-disant pour ne pas maigrir ! Ce n'est pas que pour ça, j'y crois pas ! Quelle différence s'il avait mis des prothèses ?
Elle essaya de s'accrocher à l'épaule de l'Irlandais qui la repoussa de nouveau avec de rapides mouvements, comme lorsqu'on essaie de se débarrasser des dégâts d'une mouette qui s'est soulagée en plein vol. Il trouvait que sa patience était exceptionnelle !
-Il est en train de ruiner sa carrière à accepter des rôles pourris ! Drogué, pédé, obèse, tout pour plaire !
En relevant la tête, ses sanglots ayant soudainement disparu, elle affirma d'un ton sérieux :
-Tu sais, je l'aimais beaucoup mais il ne sait pas mener sa carrière et en tant qu'acteur, franchement faut l'avouer, il vaut rien.
Colin eut la vision fugace de la cocotte-minute que sa mère avait quand il était petit, puis un gros plan sur la soupape qui, lâchant soudainement, laissait apparaître une épaisse fumée blanche. Son bras partit tout seul et avant que personne n'ait rien pu voir venir, il avait gratifié la starlette d'une gifle monumentale qui la projeta presque contre le mur. Elle trébucha et conserva à grand peine son équilibre par de grands moulinets des bras. Un instant, l'homme en lui se demanda s'il pouvait la finir à coups de poings et de pieds, puis il se souvint que c'était en théorie une femme, donc une créature faible, et surtout ça risquait de l'empêcher de passer une bonne soirée alors il commença à marcher vers la chambre de Jared en rugissant, pointant Lindsay du doigt :
-Laisse-moi te dire une chose, Jared est cent fois plus intelligent et meilleur acteur que tu ne le seras jamais...
Il se retourna juste avant d'arriver à la chambre pour asséner son meilleur argument :
-Et cent fois plus baisable aussi !
Puis il pénétra dans la chambre et claqua la porte afin de ne plus entendre ses geignements de chihuahua. L'Irish songea qu'elle, qui aimait tant la fréquentation de stars, aurait pu tenter sa chance comme animal de compagnie chez Paris Hilton.
En se retournant, Colin tomba sur le spectacle le plus triste qu'il ait jamais eu l'occasion de voir. Il sentit son coeur fondre dans sa poitrine et faillit lâcher par terre son sac noir de chez Barney's. Jared était recroquevillé, assis sur son lit contre ses oreillers, entièrement nu sous son drap fin, les bras entourant ses jambes, la tête enfouie entre les genoux. Il pleurait en silence. Quelques sanglots secouaient ses épaules. En entendant quelqu'un entrer il marmonna :
-Ton soutif est sur la commode si c'est ça qu'tu veux !
Colin éclata de son rire rauque pour tenter de se faire reconnaître même s'il n'avait pas vraiment le coeur à plaisanter. Il approcha du lit, un peu inquiet.
-Non, j'en suis pas encore à porter des soutiens-gorge mais quand j'aurai changé de sexe tu s'ras le premier à l'apprendre.
Et il ajouta en s'asseyant à côté de son ainé :
-D'ailleurs si un jour j'fais ça j'te lèguerai la bite en souvenir ça te dit ?
Jared releva la tête vers lui avec un triste sourire en coin. D'habitude, la rustrerie de l'Irlandais l'amusait, car elle contrastait avec la douceur dont il savait faire preuve envers ses proches. Mais il ne semblait pas prêt à s'amuser.
-J'la garderai dans un bocal de formol avec comme légende : "En souvenir de la seule viande rouge que j'aie jamais mangé" ? proposa-t'il, cynique.
Cette fois l'Irlandais rit de bon coeur. Il lui passa un bras autour des épaules.
-Ben alors mec, c'est quoi c'te déprime que tu me fais ? T'as pas l'air dans ton...
Assiette ? Non, il se retint. Mieux valait éviter de parler de nourriture. Quel idiot !
-Etat normal.
-J'ai l'air d'avoir vingt-cinq kilos en plus, grogna Jared en se replongeant entre ses genoux.
Colin fit glisser sa main sur l'épaule ronde qui n'avait jamais été aussi douce. Il souffla :
-Allez, te fais pas de bile pour cette petite conne. C'est rien, elle connaît rien à la vie. Tu fais un boulot d'acteur formidable.
-Je sais, je sais... j'ai encore un minimum de confiance en moi de ce côté-là.
L'Irlandais fronça le nez, Jared avait changé de parfum... ou plutôt non, ne sentait aucun parfum. Ca sentait bon ! Il posa sa tête sur l'épaule de son ami, voulut entourer son torse de ses bras mais Jared le repoussa.
-Mais bon dieu, j'me sens si mal... elle me regarde avec un tel dégoût... elles me regardent toutes avec dégoût. C'est dur de se sentir monstrueux. Ca a changé du tout au tout. Pfff c'est dur, ça faisait longtemps que j'avais pas été si moche... bien la peine de prendre soin de soi pour tout bousiller à la première occasion. Ah, il est beau Hephaestion !
-Hey !
-Enfin t'es pas là pour m'écouter me plaindre... qu'est-ce que tu fais ici ? J'croyais que t'étais...
Colin vit le visage de Jared devenir grave en se souvenant de son incident, léger abus de pilules du bonheur. Il faillit sourire, il ressemblait vraiment à un petit garçon comme ça, avec sa bouille toute ronde.
-Ca va, ça va ! J'suis de retour baby, je vais tourner Pride & Glory.
-A New-York ?
-Ouaip.
-Chuis... content que ça aille mieux.
-Bah, c'est rien, sourit Colin en raffermissant sa prise sur son bras, on a tous nos passages à vide. Comme toi en ce moment mais tu vois, ça passe.
Il se releva et commença à tourner lentement autour du lit de son ami, un sourire félin sur les lèvres. Il avait sa sale tête d'Irlandais qui prépare un mauvais coup. L'ainé commençait à se méfier.
-Allez, arrête de bouder comme ça.
-Je boude si j'veux, répliqua Jared en tendant son majeur, je SUIS un boudin de toutes façons, les boudins ça boude.
Soudain, se penchant sans que Jared ne puisse prévoir quoi que ce soit, Colin saisit le drap à deux mains. Il tira d'un coup sec, dévoilant entièrement son ami qui sursauta et se retrouva nu, dans toute la splendeur de sa doduseté. L'Irlandais eut un large sourire ravi. Jared se jeta à quatre pattes sur le matelas en s'exclamant :
-Bon dieu ça t'amuse ?
-Sois pas ridicule.
-Arrête de te foutre de moi !
-Je me fous pas de toi.
-Rend-moi ça ! ordonna Jared, la main tendue.
Colin froissa le drap et le jeta dans un coin de la chambre. Comme il se faisait traiter d'enfoiré il se mit à rire et prit son sac noir en expliquant :
-Tu sais quel jour on est ?
-Rien à cirer ! répliqua le plus vieux qui était redevenu une petite boule repliée sur elle-même dans un coin du lit, et qui cherchait maladroitement à cacher tout ce qu'il fallait cacher.
Colin sortit un assortiment de roses rouges rassemblées en un petit mais complexe bouquet, une boîte de chocolats en forme de coeur et un paquet cadeau rouge passion qu'il jeta nonchalemment sur le matelas.
-Tête de mule, sourit-il en sautant aux côtés de son ami. Toujours aussi têtu ! Alors je suppose que si j'te demande si tu te souviens de cette nuit dans le désert où j't'ai appris à compter jusqu'à soixante-neuf en Irlandais, tu diras non aussi ?
Jared rougit, le nez enfoui entre ses genoux, mais ses yeux seuls qui dépassaient se mirent à pétiller malgré ce qu'il voulait faire croire. Le plus jeune se rapprocha lentement, se glissa contre lui. Jared essayait tout de même de reculer malgré les barreaux du lit.
-Et cette fois au hammam, et dans les toilettes du restaurant, continua Colin contre son oreille, dans la loge d'Angelina, dans ta chambre d'hôtel...
Au plus l'un avançait, au plus l'autre se tassait contre le bois.
-On l'a jamais fait dans ma chambre d'hôtel.
-Pas encore !
Jared releva la tête vers lui, surpris, mais fut coupé dans son élan par un baiser comme il n'en avait pas subi depuis longtemps. Un baiser sincère et chaleureux comme savait si bien en offrir l'Irish aux gens qu'il aimait. Colin de son côté était aux anges de pouvoir enfin embrasser ces lèvres fines et pulpeuses à la fois. Il sentait contre sa joue le nez rond se presser doucement.
-Aujourd'hui c'est la Saint Valentin, expliqua-t'il dans un murmure. Et j't'ai apporté le cadeau dont tu avais besoin.
Et il énuméra en l'embrassant dans le cou, puis sur les joues, ses mains déjà parties à l'aventure, sur les épaules rondes et le petit ventre :
-Quelqu'un pour faire l'amour, quelqu'un qui a vraiment très envie de toi, et qui ne songerait jamais à te dire que tu n'es pas sexy comme ça.
-Non, Colin ! répliqua fermement Jared, gêné par les endroits qu'il touchait spontanément.
Surpris par le ton de la voix de son ami, Colin réalisa qu'il avait peut-être tout faux. Il prit un chocolat dans la petite boite et le souleva à côté de son visage avec une moue boudeuse.
-Ok, alors je te laisse le choix. Lui ou moi ?
Il attendit quelques secondes, un peu inquiet tout de même car son ex-compagnon de tournage était un sale caractère, mais il vit bientôt avec soulagement s'approcher son petit nez retroussé, ses yeux limpides et ses joues rosies d'émotion. Jared lui caressa timidement le visage de ses doigts repliés. Leurs lèvres se rejoignirent.
-Hann... ouais... hmm Jared.... toujours aussi bon, ohh...
De langoureux baisers se posèrent sur ses épaules et sa nuque.
-C'est moi... ou tu es vachement plus... détendu qu'à l'époque ? répliqua le chubby, amusé.
-Possible oui... possible que... aww... que j'sois plus excité aussi.
Colin se laissa rouler sur le ventre et se cabra, invitant son amant à le pénétrer toujours plus, lui offrant des sensations plus délicieuses encore.
-Je vais... arrête, je vais t'écraser, protesta Jared d'une petite voix gênée.
L'Irlandais secoua sa tête de droite à gauche en levant les yeux au ciel, il lança sa main en arrière pour s'aggriper à la hanche moelleuse de son ainé, et poussa un grognement de plaisir lorsque celui-ci accéda enfin à sa requête. Jared était plus agréable amant que jamais. Il embrassait avec plus de douceur, se collait à lui avec plus de chaleur. Colin serra ses poings sur l'oreiller et y enfouit son visage pour ne pas laisser ses bruits les faire remarquer. C'était exquis ! Pourtant il sentait que le plaisir ne pourrait pas venir dans ces conditions. Il releva la tête et soupira en regardant dans le miroir le reflet de Lindsay qui, pétrifiée à côté de la porte, les yeux exorbités et la mâchoire pendante, affichait une expression de dégoût pur :
-Putain tu pourrais pas lui dire de dégager, elle me déconcentre là !
-T'inquiète, pouffa Jared sans cesser ses caresses, elle voit plus rien, elle est déconnectée là, le choc a été trop fort !
-Ouais mais même... pfff 'pas bandante... grommela Colin.
~~ Fin ~~
Et Chubby Jared était très content, haaaaaaaaaa regarde-moi ça comme il est pougnoupougnou !!!