Kikou tout le monde! Voilà, suite à une petite vidéo très édifiante de Billy parlant de son prochain film où jouerait, entre autres, sa "girlfriend" dont il se souvenait à peine de l'identité dans une tirade criante de conviction et de ravissement, Iolas et moi avons monté un petit projet de délire. Voici donc une idée de début, et je laisse la suite ouverte à qui la voudra!
Le prix des dorures
Billy Boyd gémissait dans son sommeil. Le ventre collé à son matelas, le visage crispé, comme sanglotant, il transpirait à grosses gouttes. Ses spasmes devenaient de plus en plus fréquents. Tout à coup, il se réveilla en sursaut. Immédiatement, il se redressa de son drap moite avec des geignements étranglés. Il avait encore rêvé de Dominic. Cela était devenu systématique à présent : chaque nuit, des songes venaient le hanter. Des songes tendres, bien sûr, et même bien souvent érotiques, mais aussi des rêves emplis d’oppression, de scènes où il était réduit au rôle d’un Tantale dont les vœux ne pouvaient jamais être concrétisés, lui faisant ressentir des sensations digne du manque physique des toxicomanes. Et parfois, il s’agissait d’un subtil mélange de tout cela, comme à présent.
Billy se leva et sortit au-dehors en pyjama. L’air froid lui fit du bien, mais fit également courir des frissons dans son corps. Il se sentait plus vulnérable que n’importe quel enfant après un cauchemar. C’était injuste… Pourquoi le maintenait-on dans ces conditions invivables ? Non, il n’allait pas continuer comme cela, il allait parler au réalisateur, et si besoin, lui défoncer le crâne pour faciliter la compréhension de son exigence. Alors qu’il s’apprêtait à regagner son logement, il vit sa « petite amie » en sortir et, en le voyant, venir à sa rencontre. Elle portait une longue chemise de nuit sur laquelle elle avait enfilé une robe de chambre qu’elle avait peine à maintenir fermée avec le vent.
- Tu ne dors pas, Bill ? lança-t-elle lorsqu’elle fut parvenue assez près pour couvrir la bise qui soufflait âprement sur le lieu de tournage.
- Non…
- Tu as encore pensé à Dom, n’est-ce pas ? demanda-t-elle d’une voix douce en frictionnant ses mains.
Billy sentit les larmes lui monter aux yeux tandis qu’il acquiesçait.
- Je suis désolée… Je sais comme c’est dur.
Boyd releva les yeux en entendant un sanglot dans la voix de son interlocutrice. Celle-ci continuait à se frotter les mains en regardant dans la direction du soleil levant.
Billy soupira tristement, s’approcha, et ils s’enlacèrent gentiment.
- Pourquoi est-ce qu’on est obligés de faire tout ça, Bill ?
- Le business… Regarde-nous : toi amoureuse d’un quidam, et moi d’un homme… Où irions-nous avec ça ?
- Mais j’en ai assez, moi ! C’est trop dur ! s’écria la jeune fille en laissant libre cours à son chagrin.
Billy en fit autant, et ils pleurèrent tous deux à chaudes larmes, sans se soucier de rester dignes où discrets. Ils se serraient désespérément, se rassurant mutuellement, se persuadant ensemble que les choses allaient « bien se passer », comme ils le disaient souvent. Ils étaient à bout l’un comme l’autre, et Billy haïssait de plus en plus cette production qui le torturait non-seulement lui, mais aussi cette pauvre fille qui était si vive et gentille et dont il se souvenait à peine du nom…
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La Halfeline
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Le sachet de thé c'est la santé!