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kikoo,
j'ai regardé un tvfilm cet aprem et ca m'a insipiré cette petit fic. Par contre, honte à moi, j'arrive tjs pas à écrire du slash avec cette série mais c'est assez... sadique donc je reste fidèle à moi-même lol
PS : Pour celles qui auraient lu mes autres fics CSI, cela n'a rien à voir meme si Val refait son apparition. Bonne lecture !
***
La matinée était déjà bien avancée quand Nick Stokes, enquêteur de la police scientifique, passa au vestiaire récupérer sa veste. Il aurait du terminer depuis plusieurs heures mais l’affaire dont il s’occupait avait nécessité sa présence. Il était plutôt fier de son travail, même si, prouver la culpabilité du tueur, n’allait pas ramener ses victimes à la vie. Nick soupira en passant devant l’accueil et n’entendit pas immédiatement la réceptionniste l’appeler. Alors qu’il se tournait vers elle, son regard capta l’image d’une femme assise sur les chaises grises de la salle d’attente. La surprise se peignit sur ses traits avant qu’un immense sourire n’éclaire son visage.
— Val… c’est bien toi ? s’exclama-t-il tout en la rejoignant.
— Salut, Nick.
— Mon dieu ça doit bien faire un an que…
— Oui, l’interrompit-elle doucement. Il y a moyen de discuter tranquillement ici ?
— Eh bien, j’ai fini mon service. Je t’offre le petit-dej… le déjeuner, reprit Stokes après avoir regarder l’heure sur la pendule accrochée au mur.
— Un café suffira… mais pas au New Day, précisa-t-elle.
— Tu n’y es pas retournée depuis que tu as vendu ?
— Non… j’y ai beaucoup trop de souvenirs.
— Ok, je connais l’endroit idéal. Ce n’est pas très loin d’ici, déclara Nick en lui indiquant la sortie.
*
**
Il n’avait pas menti. Le petit restaurant où il se trouvait n’était qu’à quelques pâtés de maison du QG de la police scientifique. L’endroit était agréable avec ses poutres apparentes, une vieille cheminée avait été installée au centre de la salle, souvenir de l’ancienne propriétaire originaire du Quebec. Ils s’installèrent dans un box et passèrent commande à la serveuse qui vint les saluer. La jeune femme attendit qu’elle apporte leurs consommations pour commencer à parler. La tache était ardue mais elle n’avait pas le choix. Une vie était en danger : celle de son bébé.
— Tu n’as pas beaucoup changé, dit-elle après l’avoir longuement.
— Je suppose que tu n’es pas ici pour me sortir ce genre de platitude, répondit Nick qui sentait qu’elle hésitait à se lancer.
— Non… effectivement.
— Tu as des problèmes ?
— J’ai besoin que tu me rendes un service. Je dois savoir si Warrick est compatible avec cette personne.
— Je ne comprends pas, fit Nick intrigué en contemplant le papier qu’elle lui tendait.
— C’est très important.
Stokes lut rapidement ce qui était inscrit et reconnu les composantes des données ADN de… Lola Walker. Lola ? Il ne connaissait personne de ce nom dans la famille de Valérie. Nick porta attention à la date de naissance indiquée en haut du feuillet et en resta muet de surprise.
— C’est… Lola est ta fille ? balbutia-t-il au bout d’un long moment.
— Oui. Elle a eu un an le mois dernier.
— Ça correspond avec la nuit où Warrick, toi et moi nous avons…
— Effectivement, c’est ce soir là que je suis tombée enceinte. Je ne sais pas ce qui nous a pris, je n’avais jamais… fait ce genre de chose avant.
— Tu venais de perdre ton père.
— Je sais mais ce n’est pas une excuse. Je suis loin d’être une sainte, Nick, mais coucher avec deux hommes en même temps…
— Nous avions utilisé des préservatifs, se remémora Nick à voix basse car la serveuse passait près d’eux.
— En tant que scientifique, tu es bien placé pour savoir qu’ils ne sont fiables à 100%.
— Pourquoi es-tu sûre que Warrick est le père de Lola ?
Valérie ne put empêcher un léger sourire de naître sur ses lèvres. Elle sortit son portefeuille de son sac et en tira une photo qu’elle posa sur la table. Nick découvrit un bébé métis vêtu d’un pyjama amande sur lequel était brodé « My name is Lola ». Il sourit en contemplant l’enfant. Elle était magnifique. Elle avait déjà les cheveux roux de sa mère et les yeux verts clairs de son père. Aucun doute. Lola était bien la fille de Warrick.
— Elle est belle.
— Oui mais… elle va mourir, Nick, sanglota soudainement Valérie. Warrick est le seul qui puisse l’aider.
— Elle est malade ?
— Je ne vais pas rentrer dans les détails, répondit la jeune mère après avoir séché ses pleurs, mais elle a besoin d’un greffe de moelle osseuse et… et je ne suis pas compatible.
— Où est-elle ?
— Saint Michael.
— Ils ont un excellent service pour ce genre de cas, confirma Nick avant de reprendre. Pourquoi t’adresser à moi ?
— Parce que je ne veux pas qu’il soit au courant tant que tu ne m’auras pas confirmé s’il peut la sauver ou non.
— Pourquoi ? Enfin Val, il s’agit de sa fille tout de même ! s’insurgea Nick.
— Parce que je l’ai décidé ainsi. Vas-tu m’aider ?
— Ce que tu me demandes de faire est contraire à l’éthique et…
— Je me contrefiche de l’éthique, Nicky ! J’aurais du savoir que tu ne voudrais pas. Je suis désolée de t’avoir dérangé. Je… je suis vraiment désolée, Nick, rajouta-t-elle en s’enfuyant avant qu’il n’ait eu le temps de dire ou de faire un seul geste.
*
**
Warrick avait l’impression d’être au fond d’un gouffre. Il savait depuis quelques heures qu’il était père. Nick avait longuement hésité à trahir le secret de Valérie mais, arrivant à la conclusion que son meilleur ami était le seul à pouvoir sauver Lola, il lui avait raconté sa rencontre avec la jeune femme et leur discussion. Brown coupa le contact une fois garé sur le parking de St Michael. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait bien pouvoir dire à cette femme qui lui avait caché son enfant si longtemps. Pourquoi avait-elle jugé bon de ne rien dire ? Il n’était pourtant pas homme à refuser ses responsabilités. Il soupira avant de se décider à sortir. L’enquêteur trouva sans peine le service de pédiatrie qui était calme à cette heure tardive. Il croisa plusieurs parents aux visages fatigués dans le couloir. Certains d’entre eux lui offrirent un léger sourire ou hochèrent la tête pour le saluer. Il savait dans quelle chambre était Lola, il avait téléphoné au milieu de l’après-midi à l’une de ses relations au sein de l’hôpital qui lui avait donné l’information. Papillon… girafe… autruche… Warrick s’arrêta devant la porte où était dessiné une petite souris en tutu rose. Il leva la main pour actionner la poignée mais resta immobile quelques secondes. Sa vie allait changer à jamais s’il passait le seuil de cette chambre, en avait-il vraiment envie ? N’était-il pas plus facile de partir et de faire comme si de rien n’était ? Il trouva la réponse était nichée au fond de son cœur. Il ne lui fallut pas longtemps pour la trouver et pousser la porte de la chambre de sa fille. Le bébé gisait au milieu d’un lit à barreaux. Quatre peluches veillaient sur Lola, une à chaque coin de lit. Une cinquième était posée contre son flanc. Un lapin beige avec de longues oreilles qu’elle avait attrapé dans sa petite main. Il s’approcha sans bruit et couva le bébé du regard. Elle semblait si petite, si fragile. Alors qu’il hésitait à la toucher, il l’aperçut assise dans un fauteuil qui avait connu des jours meilleurs. Elle l’observait, vraisemblablement depuis qu’il était entré dans la chambre, et ne pouvait empêcher ses larmes de couler. Valérie s’essuya rapidement les yeux et lui fit signe de la suivre dans le couloir. Warrick jeta un dernier regard à sa fille avant d’obtempérer. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, des décisions à prendre et surtout, trouver une réponse à une question primordiale.
— Je me doutais que Nick allait te parler, commença Valérie une fois qu’ils furent dans la salle de repos aménagée pour les parents dont les enfants étaient hospitalisés. Tu veux boire quelque chose ?
— Non. Merci.
Elle hocha la tête, prit un verre d’eau et alla s’installer à une table. Elle remarqua, en posant son verre, qu’elle tremblait. Warrick ne lui faisait pourtant pas peur. Ce n’était pas le genre d’homme à lui faire du mal. Val eut un sourire contrit en réalisant qu’elle lui en avait fait en lui cachant la vérité. Elle ne lui demandait pas de lui pardonner, juste d’aider Lola si c’était possible. Sa fille était toute sa vie, son rayon de soleil, sa raison de vivre maintenant qu’elle n’avait plus d’autre famille.
— Je n’arrive pas à comprendre, amorça-t-il en constatant qu’elle gardait le silence. Pourquoi tu ne m’en as pas parlé quand tu as su que tu étais enceinte ?
— Parce que… je n’aurais jamais imaginé te raconter cela un jour, fit-elle gênée. Après ton départ, et celui de Nick, j’ai… je me sentais perdue. Vous m’avez apporté du réconfort mais le réveil avait été un peu… difficile.
— La situation s’y prêtait, reconnu Warrick qui, à l’instar des deux autres, avait abusé de la boisson.
— C’est vrai… je me suis sentie tellement seule. Je n’avais plus personne au monde alors… une idée idiote m’est venue. Je vous ai toujours appréciés, Nick et toi, depuis le premier jour où vous êtes venus dîner au New Day. On a rapidement lié connaissance et… tu connais la suite, conclut-elle avec un petit soupir.
— On a passé de bons moments mais je ne comprends toujours pas. Le soir de l’enterrement de ton père… je crois que nous étions plus ou moins ivres tous les trois mais je me rappelle pourtant que nous avions pris nos précautions.
— En fait… c’est après que vous soyez partis que… l’auto insémination, ça te dit quelque chose ? demanda-t-elle en rougissant.
— Tu es en train de me dire que tu as… c’est fou ! Je suis en plein cauchemar, s’écria-t-il en se redressant brusquement sur sa chaise.
— Warrick, ne…
— Il n’y a que dans des téléfilms que ce genre d’histoire arrive ! Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Demanda-t-il en élevant la voix, attirant sur eux le regard d’un autre couple.
— Ce n’est sûrement pas moral mais rien ne l’interdit. Il y a des couples séropositifs qui opte pour l’auto procréation et…
— Parce qu’ils veulent avoir un enfant, Valérie ! Parce qu’ils décident, ensemble, de donner la vie ! Toi, tu l’as fait en douce derrière notre dos… tu as fait comment pour choisir le préservatif ? Tu as joué à pile ou face ? railla-t-il avec la colère faisant briller ses yeux qui avaient pris une teinte acier.
— Je suis désolée. J’ai été égoïste, je le reconnais… je ne pensais même pas que cela marcherait.
— C’est cela ton excuse ? Quand tu as su que tu étais enceinte, tu aurais du nous le dire… bon sang, c’est…
Warrick prit soudainement conscience de l’inutilité de sa colère. Il était trop tard pour se laisser à dire des choses qu’il allait peut-être regretter par la suite. Il était trop tard pour cela mais peut-être pas pour sauver une petite fille qui avait besoin de lui. Il prit le temps d’aller se servir un café avant de poursuivre la discussion. Valérie, bien qu’elle admettait que ces critiques étaient justifiées, n’avait pu empêcher ses larmes de surgir. Il avait raison mais elle ne regrettait rien. Lola était tout pour elle et la savoir condamnée alors que sa vie avait à peine commencée la rendait malade. Son bébé. Son ange. Elle avait ressenti un tel bonheur après l’accouchement, lorsque la sage-femme avait posé le nouveau-né sur son sein. Une telle joie et une immense tristesse aussi. Elle aurait aimé que Warrick soit là mais, bien vite, la vie avait repris son cours et elle s’était entièrement consacrée à sa fille. Les mois avaient passé, Valérie et Lola apprenaient à mieux se connaître. La jeune femme avait déménagé dans un appartement plus grand, à l’opposé de son ancien quartier à Las Vegas. Elle n’avait pas eu le cœur de quitter la ville où elle avait grandit. Et puis, un soir, après que sa mère soit revenue de son travail, Lola avait commencé à rendre ses biberons. Moins de quarante huit heures plus tard, les médecins diagnostiquaient une leucémie. Le monde s’était effondré pour Valérie, surtout lorsqu’elle avait appris qu’elle n’était pas compatible avec sa fille pour une greffe de moelle osseuse.
— Je sais que cela doit être dur, fit Warrick en s’accroupissant près de sa chaise je ne voulais pas…
— Je ne voulais pas te faire de mal. Je voulais seulement avoir quelqu’un avec qui partager ma vie, avoir quelqu’un à aimer et je vais la perdre, dit-elle avant d’éclater en lourds sanglots.
— Non, assura-t-il en la prenant dans ses bras. Elle va vivre. Si je ne peux pas l’aider, quelqu’un d’autre le pourra. Nous allons nous battre, tu entends Valérie, nous allons nous battre ensemble pour notre fille.
La jeune femme se reprit et le regarda. Il était si fort, si convaincu que les choses allaient s’arranger. Elle aurait voulu le croire, elle aurait tellement voulu, mais elle était réaliste et Lola avait peu de chance de s’en sortir, même si la greffe réussissait. Cependant elle ne lui fit pas part de ses doutes. Elle le suivit tandis qu’il partait à la recherche d’une infirmière. Une prise de sang était nécessaire. C’était la première étape vers la guérison, du moins l’espérait-elle.
*
**
La journée était belle. Le soleil brillait haut dans le ciel et baignait de ses rayons le petit groupe qui était réuni au cimetière sud de Las Vegas. Une légère brise soufflait, poussant peu à peu les quelques nuages aux formes diverses qui parsemaient le ciel. Le prêtre s’entretenait avec Warrick tandis que les dernières personnes arrivaient jusqu’au cercueil entouré de nombreuses gerbes. La tristesse et la peine pouvaient se lire sur tous les visages. La vie les avait privé de l’un des leurs d’une façon atroce. Sara Siddle, aussi affligée que les autres, entonna un chant en l’honneur du défunt. Nick s’étonna de la pureté de sa voix et réalisa qu’il connaissait bien mal ses collègues. Sara fut incapable de retenir ses pleurs à la fin de la chanson. Catherine serra un peu plus la main de Lindsey qui avait tenu à assister à l’office. Le prêtre remercia Sara d’un léger sourire et posa son regard sur l’assistance. Il nota la présence d’un jeune enfant entouré par ceux qu’il supposa être ses parents. L’homme de couleur à qui il avait parlé un peu plus tôt et une jeune femme rousse qui tenait la fillette par la main. Il commença le discours rituel pour les enterrements qu’il connaissait, hélas, par cœur depuis longtemps. Il fit une pause et tout le monde garda le silence pour honorer le défunt puis il fit signe à un homme d’un certain âge qui devait faire un discours.
— C’est pour une bien triste occasion que nous sommes tous réunis. Il n’y a pas de mot pour exprimer ma peine. J’ai travaillé de nombreuses années avec lui, partager des moments difficiles mais aussi des moments de joie, même si certains dans l’assistance auront du mal à me croire. C’était un homme droit et fier du travail qu’il faisait. Il était un exemple pour nombre d’entre nous et… il va terriblement nous manquer. Jim Brass m’a appris énormément de choses et je ne pourrais jamais le remercier comme il se doit, déclara Gil Grissom avant de laisser la place au prêtre qui termina le service funèbre en invitant chacun à poser une rose sur le cercueil d’ébène.
THE END
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