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 Sujet du message: Whole Again (suite Awake et Numb) SG1 Jack/Daniel G
MessagePosté: 08 Juin 2005 13:24 
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Le slash, kesako ?
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Okay, voici la suite de Numb et Awake, mais bon, je pensais faire qq chose de court et hop, la Muse en a décidé autrement et puis je me suis décidé à y mettre un peu de danger en mettant le NID dans le coup, voici les trois premiers « mini » chapitres, j’attends vos critiques et commentaires.
Hum, je ne me suis toujours pas décidée pour une fin slash ou gén, à voir ….

Whole again (1)
Disclaimer : à moi, toute seule, pas touche !

oOo

Jack

« Et voilà, nous y sommes », Jack ouvrit la porte d’entrée de sa petite maison de Colorado Springs. Il déposa les quelques bagages qu’il tenait à la main dans l’entrée et se rendit dans la cuisine. Il se sentait nerveux et avait besoin d’une bière. Il se retourna quand il se rendit compte que son invité se tenait toujours sur le pas de la porte.

« Hé Daniel, vous n’allez pas rester sur le paillasson toute la journée. Mlle Hopkins doit déjà être derrière sa fenêtre, et franchement je n’ai pas besoin de faire jaser davantage les voisins. » Il essayait de garder un ton léger et assuré, de jouer au parfait Colonel « hardass » (2) O’Neill. Remarques sarcastiques et attitude d’adolescent. Ouais, parfait, sauf que là il était tout simplement et irrévocablement … mort de trouille.

« Heu, oui, oui, bien sûr. Désolé.» Daniel prit une inspiration et entra. Une fois à l’intérieur, il referma la porte derrière lui et resta sur le pas de la porte.

Jack ne l’avait pas quitté des yeux.

Il avait l’air d’un animal pris au piège, le corps raide et tendu. Il serrait un ballot de chiffon sur sa poitrine, comme s’il s’agissait d’une espèce de bouée de sauvetage. Jack se rapprocha et distingua les pans bleus de la robe que Daniel portait sur Vis Urban lorsqu’ils l’avaient retrouvé. Cette image de Daniel au milieu de son salon lui en rappela immédiatement une autre. 7 ans auparavant, Daniel s’était retrouvé au même endroit serrant contre lui sa robe abydosienne, les yeux rougis par le chagrin et la colère.

Il se rappelait que cette première nuit de retour sur Terre avait été difficile. Daniel avait fini par craquer et s’était effondré sur son divan en larmes. Jack n’était pas très à l’aise avec les pleurs, encore moins lorsque la personne concernée était un homme, mais il avait immédiatement pris le jeune homme dans ses bras et l’avait bercé, comme il l’aurait fait avec son propre fils, lui murmurant des mots sans réelle signification. La litanie avait fini par calmer Daniel qui s’était endormi. Il avait lui-même fini par succomber au sommeil et il s’était réveillé le lendemain, avec un superbe torticolis et le nez dans les cheveux en broussaille de l’archéologue.

Jack se demandait si cette nuit serait identique. Daniel avait changé, il n’était plus le jeune homme (3) un peu naïf et innocent d’alors, mais il restait Daniel.

L’objet de toutes ces réflexions silencieuses était planté devant la table basse du salon. Il fixait un point dans l’espace mais ne « regardait » pas vraiment quoique ce soit.

Okayyyy. La nuit allait certainement être longue. Il tapota gentiment l’épaule de l’archéologue et lui tendit une bière. « Tenez Daniel. Quelque chose me dit que vous en avez besoin, hum ». Daniel le regarda un moment, hocha la tête et pris la bière sans un mot.

Jack but sa bière à petites gorgées, moins pour étancher sa soif que pour se donner du courage. Il avait bien sur été le premier à proposer d’accueillir Daniel le temps que celui-ci trouve à se loger. Ses quartiers dans Cheyenne Mountain n’étaient pas très attrayants, et Janet pensait qu’un changement de décor lui ferait du bien. En fait, Janet était inquiète. Daniel était physiquement en pleine forme, il ne souffrait que d’un peu de malnutrition et de maux de tête provoqués par un temps trop long sans lunette pour corriger sa myopie. Et pourtant, il ne parvenait visiblement pas à se réintégrer au SGC. Il ne parlait presque pas et restait seul, la plupart du temps dans son bureau. Dépression. Le diagnostic était si étrange. Qui aurait pu penser associer un jour dépression et Daniel ! Cela presque surréaliste tellement l’idée était absurde. Et pourtant, les faits étaient là.

Jack jeta un coup d’œil à sa « charge ». Daniel était assis sur le sofa, ou plutôt presque assis. Il était si près du bord qu’un simple coup de vent aurait pu l’en faire tomber. Un signe supplémentaire du malaise que semblait vivre le jeune homme. Jamais le Daniel que Jack connaissait ne s’était senti mal à l’aise en sa compagnie : ils avaient toujours ressenti l’un pour l’autre ces sentiments propres aux membres d’une même famille. Confiance, respect, confidence. Tout ça avait disparu. Ce Daniel se méfiait. Peut-être même avait-il un peu peur de lui, d’être ici. Cette pensée fit frémir Jack.

Il fallait que cela change. Jack avait un week-end pour ça.

oOo

Daniel

Daniel était conscient de l’intense observation dont il était l’objet. Ce qui ne faisait rien pour le rassurer ou le mettre à l’aise.

Il avait beau avoir examiné toute la pièce où il se trouvait, aucun des objets ne lui avait paru familier.

Il finit par s’absorber dans l’examen du goulot de la bouteille de bière que lui avait apporté O’Neill, Jack. Jack. C’était bizarre, ce prénom lui semblait étranger et familier à la fois. Il savait, d’après ce qu’il avait pu glaner comme informations ici et là, pendant sa semaine de « détention » à l’infirmerie, que le docteur Daniel Jackson et le colonel Jack O’Neill étaient – avaient été très proches tous les deux. Et franchement Daniel se demandait comment c’était possible.

Daniel Jackson était un intellectuel, un professeur d’Université qui avait passé toute sa vie sur des sites archéologiques ou la tête plongée dans de vieux manuscrits et O’Neill était un militaire de carrière, un ancien tueur professionnel, enfin, c’est ce que racontaient les militaires qu’il avait croisé. Que pouvaient ils avoir en commun ?

Il finit par poser la bière sur la table basse. L’odeur acre qui s’en dégageait lui donnait la nausée. Il posa ses mains sur ses genoux et continua à fixer la bouteille des yeux.

Peut-être aurait-il du rester à la base ?

Mais, il n’en pouvait plus d’être examiné par tous ces gens comme s’il était une bête curieuse. Il osait à peine sortir des quartiers qui lui avaient été assignés : il ne supportait plus leur regard sur lui. Lorsque le docteur Frasier lui avait dit qu’il pouvait, s’il le voulait, quitter la base pour le week-end, il avait accepté immédiatement. Il voulait voir des arbres, du ciel bleu, sentir l’air frais et la piqûre du vent sur son visage.

Mais il ne pensait pas que cela signifierait passer ces deux jours en tête à tête avec le colonel O’Neill. L’idée était vaguement effrayante. Plus que celle de rester enfermé à la base. Mais bien sûr il n’allait pas changer d’avis. Et puis, Jack était son ami, non ? Enfin, celui du Docteur Jackson. Il soupira.

Jack claqua dans ses mains, le faisant sursauter « Et si je nous faisait un petit BBQ ? Hein, qu’en pensez-vous ? Ca nous changerait de la nourriture du mess. » Jack se frottait les mains en signe de gourmandise. « Un bon steak, des french fries, hummmmm, un délice dont vous me direz des nouvelles. (4)»

Daniel trouvait que son ton sonnait faux, comme s’il se forçait. L’idée le rassura un peu. Il n’était pas le seul à se sentir bizarre, mal à l’aise. Il ébaucha un petit sourire. « Je commence à avoir un peu faim, le BBQ me paraît une excellente idée, mais j’aimerais me rafraîchir un peu avant le repas. »

« Bien sûr. Je vous ai préparé la chambre d’ami. J’ai sorti des serviettes de toilette, vous pouvez prendre une douche si vous voulez pendant que je prépare tout.» Daniel opina de la tête et se leva. Jack se rendit dans la cuisine.

Arrivé en bas des marches Daniel s’arrêta. Il fixait le haut de l’escalier. On pouvait apercevoir trois portes. Il n’avait pas la moindre idée de laquelle était la chambre d’ami. D’après ce que Jack lui avait dit il avait déjà vécu ici, en revenant d’Abydos. Il avait dormi dans cette même chambre, plusieurs semaines avant de s’installer dans un appartement. Alors pourquoi ne s’en souvenait-il pas ? Pourquoi pouvait-il se souvenir qu’il détestait les carottes ou le Hockey, mais pas de ça ? Pas de ce qui comptait vraiment.

« Un problème ? » Jack se tenait derrière lui, les bras chargé de victuailles – chips, guacamole, pain – de quoi rassasier toute une garnison.

« Je, je suis désolé, c’est juste que, que je ne me rap … » Il n’eu pas le temps de finir sa phrase.

« Seconde porte à gauche. » Jack lui sourit. Un sourire qui se voulait confiant.

Daniel hocha la tête et monta les marches quatre à quatre. Il avait besoin d’être seul. Arrivé dans la chambre, il posa son front sur la porte et resta là un moment. Il pouvait entendre Jack siffloter dans le jardin.

Cette fois ce serait différent, il allait se souvenir. Il se retourna, les yeux fermés. Il les ouvrit lentement sur … une pièce étrangère. Il laissa tomber son ballot à ses pieds.

Daniel se laissa tomber sur le lit, pris sa tête entre ses mains et se mit à pleurer.

Jack

Une légère brise s’était levée, mais le temps était beau.

Jack versa le charbon de bois dans son vieil appareil à BBQ et alluma le zip. Il disposa ensuite ce dont il avait besoin sur sa table de jardin : steak juteux, huile et herbes. Il avait une réputation à tenir : celle du grand chef es BBQ. Il pela un oignon tout en pensant à Daniel.

Il commençait à comprendre ce qui n’allait pas. La mémoire de Daniel lui jouait toujours des tours, merci beaucoup Oma !

Jack avait d’abord pensé – très égoïstement d’ailleurs – que c’était lui qui mettait le jeune homme mal à l’aise, mais maintenant, il comprenait que c’était tout simplement le fait d’être revenu parmi les simples mortels la tête vide qui rendait Daniel neurasthénique. Daniel la « tête vide » ! Quelle horreur ! L’homme aux deux doctorats et qui parlait au bas mot une bonne trentaine de langues !

Janet lui avait pourtant assuré que ce problème de mémoire serait vite résolu. Cela faisait déjà 11 jours que Daniel était revenu de Vis Urban avec eux mais il ne semblait pas y avoir d’améliorations.

Le charbon était incandescent et Jack installa les steaks sur le grill, il les saupoudra de poivre et de sel et ajouta quelques herbes aromatiques. Il trancha les oignons en fines lamelles et les posa sur les steaks.

Que pouvait-il faire pour aider Daniel à retrouver la mémoire ? Il examina le BBQ et décida qu’il était temps de passer un petit coup de fil.

Revenu à l’intérieur, il saisit le téléphone mobile qui se trouvait dans le salon puis revint dans le jardin et composa le numéro du docteur Frasier.

« Frasier. » La voix était comme d’habitude ferme et autoritaire.

« Heu, Doc’ je ne vous dérange pas ? » Mieux valait poser la question avant de se retrouver à moitié nu devant Frasier une seringue à la main, prête à se livrer à toute sorte d’examens sur sa pauvre personne, ce qui ne manquerait pas d’arriver s’il la dérangeait chez elle un samedi matin pour rien. Il frissonna à cette pensée. Le Docteur Janet Frasier était une personne qu’il fallait en toute circonstance prendre au sérieux et avec des pincettes.

« Colonel O’Neill ? Un problème ? Daniel va bien ? »

«Oui, oui, enfin, non, enfin, si mais, » il réfléchit un moment, « Janet, cette histoire de perte de mémoire, ça ne peut plus durer. »

Janet resta un moment silencieuse, avant de reprendre. « Colonel, sa mémoire va revenir, ne vous inquiétez p… »

« Quand, hein Janet, quand ? C’est en train de le détruire à petit feu ! Vous connaissez Daniel, sa tête est toujours pleine de toutes ces histoires sur des peuples morts depuis des milliers d’années, sur des langages qui n’ont pas été parlés, lus ou écrits depuis des siècles et là, rideau. Nada. Le néant. Bon sang, qu’est-ce que vous croyez que ça a comme effet sur lui, hein ? Nous devons l’aider. »

« Colonel, je sais ce que vous ressentez. Nous sentons tous impuissants mais dans des cas comme celui-ci, il est préférable de laisser la personne recouvrer seule, ses souvenirs, comme le docteur McKenzie vous l’a exposé lors du briefing. La perte de mémoire de Daniel ne résulte d’aucun trauma physique ou neurologique. Dans son cas c’est … »

« Son cas ! C’est donc tout ce qu’est Daniel pour vous ? Un cas. Vous l’avez gardé à l’infirmerie 3 jours pour ça : pour examiner son cas ? » Il était furieux.

Il avait bien vu la manière dont ce soit disant docteur – il avait le plus grand mal à considérer McKenzie comme autre chose qu’un charlatan – avait étudié les résultats des analyses effectuées sur Daniel, s’émerveillant de « sa bonne santé physique », demandant sans cesse que d’autres tests soient menés, que d’autres tubes de sang soient pris. C’est Janet qui avait mis le holà au zèle du bon docteur, en lui priant gentiment de laisser son patient se reposer.

Cette femme était une sorte de tyran monté sur talons aiguilles.

Mais s’il savait qu’il pouvait lui dire merci pour avoir sorti Daniel des griffes de McKenzie, pour le moment il était aussi en colère contre elle. Sa soi disant thérapie n’était que de la connerie. Ce dont Daniel avait besoin c’était qu’on lui parle de lui. De ce qui faisait le docteur Jackson. Qu’on lui parle de Sha’re.

« Colonel, écoutez, je crois que le mieux serait de … »

« Non, c’est vous qui allez m’écouter docteur. Je vais dire à Daniel tout ce qu’il a le droit de savoir, tout ce qui sera nécessaire pour l’aider à comprendre qui il est et ce qu’il représente pour nous, que cela vous plaise ou pas. »

Au bout du fil, il entendit nettement Janet pousser un soupir.

« Très bien colonel, mais allez y doucement d’accord. »

« Hé Janet, vous me connaissez, « tout en douceur » est mon deuxième prénom.»

« Oui, Colonel, je vous connais, justement. »

« Ne vous en faites pas, je vais vous le bichonner et lundi, vous, nous, aurons retrouvé notre Daniel. »

« Je l’espère, Colonel, je l’espère de tout cœur. »

Jack raccrocha et leva les yeux vers la fenêtre de la chambre d’ami.

Il fallait qu’il réussisse parce qu’il ne supporterait pas de perdre une fois encore Daniel.

TBC

(1) En anglais « ne faire qu’un à nouveau » ou « entier à nouveau » au choix.
(2) Pas facile à traduire celle-ci, je suppose qu’en français on dirait « dur à cuir » (littéralement ça donnerait « cul dur »).
(3) Heu, à presque 40 ans, peut-on encore dire jeune homme ? Bof, quelle importance …
(4) Parfois rebaptisées par nos amis américains « Freedom fries » (humour, humour !).

Hé Cybélia, je l'ai fait après vérification j'ai appelé Blair anthropologiste (grrrrrr) :oops:

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MessagePosté: 08 Juin 2005 17:16 
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J'adore !! J'ai vraiment hâte de voir ce que Jack va faire pour aider son Daniel !!

Et, en ce qui concerne la fin, on peut avoir un slash ? :nieux:

:suite: :suite:

Cybelia.


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MessagePosté: 10 Juin 2005 19:10 
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c vraiment bien continu. Mais fait un slash S.V.P :)


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 Sujet du message: Merci pour les reviews !
MessagePosté: 11 Juin 2005 10:07 
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Mesdames, voici la suite (hum, toujours pas sûre pour la fin ...) !

Daniel

Daniel avait mal au crâne. Et pleurer n’arrangeait pas vraiment cet état de chose.

Il essuya ses larmes avec le revers de sa manche et se pencha pour récupérer ses affaires tombées à terre.

Ses « affaires » : la longue robe qu’il portait en revenant de Vis Urban, deux caleçons – offerts gentiment par l’armée de l’air américaine – et un journal, celui de son année sur Abydos. Cela ne faisait pas lourd.

Jack lui avait expliqué qu’après sa mort, il s’était chargé de tout ce qui se trouvait dans son appartement. La plupart de ces journaux et documents de travail, ses archives, se trouvaient au SGC. Le reste – des antiquités pour la plupart récupérées lors de ses expéditions – avait été, soit donnés à des musées, soit répartis entre ses amis. Il avait vu deux vases mycéniens dans le bureau de Sam et il y avait un jeu de Senet dans les quartiers de Tealc (5). S’il ne se souvenait pas précisément avoir possédé ces objets, il doutait fort qu’ils appartiennent à ses deux anciens coéquipiers.

Coéquipiers.

Ce mot sonnait étrangement. Il avait du mal à s’imaginer faisant partie d’une équipe d’explorateurs intersidérale. Mais il avait du mal à imaginer quoi que ce soit le concernant en ce moment. Tout était si confus.

Il serra les chiffons qu’il tenait dans la main. Ses doigts rencontrèrent quelque chose de dur et lisse. Il fronça les sourcils et délogea de la robe un cadre en bois. De l’acajou. Quatre sourires le fixèrent. Il tint la photographie dans ses mains un long moment puis la posa sur la table de chevet.

Il fallait qu’il se bouge un peu sinon Jack finirait par monter pour voir ce qui se passait. Il prit les serviettes qui se trouvaient sur le lit ainsi qu’un caleçon propre et se rendit dans la petite salle de bain attenante à la chambre.

La douche lui fit du bien, délassant ses muscles et son esprit. Il se sentait prêt à affronter le BBQ et le Colonel O’Neill. Il jeta un dernier coup d’œil à la photographie et descendit rejoindre Jack.

Il le trouva en grande préparation. Sur la table du jardin se trouvaient assiettes, verres et couverts. Daniel se tenait les bras ballants devant la véranda.

« Hé Daniel, venez me donner un coup de main. Mettez la table, Okay. »

Daniel hocha la tête et prépara la table.

« Installez vous, je reviens de suite, juste le temps d’aller chercher la bouteille de vin et deux ou trois choses. » Jack revint avec la bouteille et du pain (6) et s’assit à ses côtés.

« Allez, goûtez moi ça : steak à la O’Neill, une recette de famille traditionnelle, de Mama Rose O’Neill elle-même. Vous m’en direz des nouvelles. » Il servit – copieusement – Daniel. Ce dernier commença par picorer mais c’est vrai que la viande était excellente et il dévora bientôt à pleines dents son repas, tendant même la main pour se resservir.

Jack poussa un petit gloussement.

« Heu, Qu’est-ce qu’il y à de drôle ? »

« Je sais que la nourriture servie au SGC, notamment à l’infirmerie, n’est pas géniale, mais quand même, Daniel, on dirait que vous n’avez pas mangé depuis une semaine ! »

Daniel regarda son assiette vide puis celle de Jack. Cette dernière était quasiment pleine. Il haussa les sourcils et sourit d’un air entendu « Et bien, il semblerait que la recette de Mama Rose O’Neill fasse des merveilles sur un estomac maltraité par la nourriture de l’armée américaine. »

Jack lui rendit son sourire. « Hey, pas de discours anti-américain, Monsieur. Et puis, il me semble que vous aimez les MRE (7) enfin, ceux au fromage et au poulet, en tout cas. »

MRE. Le flot de souvenirs frappa violemment Daniel, comme d’habitude. Un feu de camp, les blagues idiotes de jack, le sourcil froncé par l’incompréhension de Teal’c, le rire clair et argentin de Sam. La nuit, souvent fraîche et étoilée. Des étoiles différentes, si étranges.

« Daniel ! »

Il était par terre, la tête entre ses mains. Des mains qui tremblaient tellement qu’il les coinça entre ses genoux. Jack se trouvait à ses côtés, le visage inquiet.

« Hé, ça va ? »

Il lui répondit d’un hochement de tête.

« Hum. Vous pouvez peut-être m’expliquer ce qui vient de ce passer : une minute vous dévorez ce qui se trouve dans votre assiette, la seconde vos yeux roulent dans leur orbite et je dois vous retenir de vous fracasser la tête par terre. » Jack l’aida à se relever et le conduisit à l’intérieur. Il l’installa sur le sofa. « Ne bouger pas, je vais vous chercher un verre d’eau. »

Il revint avec le verre qu’il tendit à Daniel. Ses mains tremblaient toujours, et il du le saisir à deux mains pour éviter d’en renverser le contenu par terre.

« Merci. » Sa voix tremblait autant que ses mains. Il but le verre d’une seule traite.

« Alors ? »

Daniel leva les yeux vers le colonel O’Neill. Celui-ci attendait visiblement une explication. Il se cala dans le sofa, le verre vide à la main, comme une bouée de sauvetage à laquelle se raccrocher.

« Flashback.» Sa voix était si faible qu’elle était presque inaudible.

« Flashback ? »

« Des souvenirs. Des images, parfois des sensations. Tout revient … en bloc. Je suis désolé de vous avoir fait peur. Ce n’est rien, ça va passer. » Jusqu’à la prochaine fois. Mais il garda cette pensée pour lui.

« Et qu’est-ce qui déclenche ses flash. »

« Tout. N’importe quoi. Un objet, un son, un mot. »

« Oh, et sur quoi avez-vous … » Il fit un geste évasif de la main désignant le jardin.

« MRE. »

« Mon Dieu ! J’ai toujours dit que ces trucs étaient dangereux, mais à ce point là. Mourir étouffé après en avoir avalé un, passe encore, mais mourir pour en avoir entendu prononcer le nom !»

Daniel sourit. « Je vous ferais remarquer que je ne suis pas mort. Et puis, ce n’est pas grave. Au contraire. »

Jack fronça les sourcils en signe d’interrogation. « Comment ça « pas grave », Daniel, vous vous êtes pratiquement évanoui, j’ai cru que vous aviez une attaque, et juste parce que j’ai prononcé le nom de, des, enfin, vous voyez de quoi je veux parler. »

« Les autres flash étaient très différents ». Ses seuls souvenirs étaient peuplés de cris, de larmes, de mort. Il ne se rappelait aucun moment heureux.

Jusqu’à maintenant.

Jack

Différents ? En quoi ? Bon sang.

Daniel arborait un petit sourire mais Jack pouvait voir à la manière dont il plissait les yeux qu’une sérieuse migraine était en train de s’installer. Il était pris entre le désir d’en savoir plus et celui de laisser Daniel se reposer. Mais il n’avait qu’un week-end avant de devoir ramener ce dernier à la base, et s’il ne voulait pas que McKenzie le fasse – une fois encore ! – interner, il fallait que Daniel recouvre un maximum de ses souvenirs pendant les prochaines 24 heures. Il décida d’y aller avec la grosse artillerie.

« Daniel, je comprends que ces expériences doivent être pénibles mais j’ai besoin, nous avons besoin de vous en tip top forme. Le Général Hammond ne vous autorisera pas à réintégrer une équipe active tant que vous n’aurez pas retrouvé votre mémoire. »

Daniel avait fermé les yeux. « Je sais. Que proposez vous ? » Sa voix était réduite à un murmure.

Jack se leva et se dirigea vers l’armoire qui se trouvait dans le salon. Il en sortit une petite cantine en fer de la taille d’une boite à chaussure. Il revint vers le sofa et s’assit sur le fauteuil qui se trouvait le plus proche de Daniel.

« Janet – le docteur Frasier – estime que nous ne devrions pas vous aider à retrouver vos souvenirs, que votre mémoire doit revenir toute seule. Je ne suis pas d’accord avec elle. Je crois que nous devrions forcer ces … flashbacks. »

Daniel ouvrit un œil et lui jeta un regard sceptique. « Les forcer ? »

« Oui. Si ce que vous dites à propos de ce qui les déclenche est vrai, je crois que j’ai ici de quoi, disons les raviver. » Il tendit la cantine à Daniel. Celui-ci se redressa et la posa sur ses genoux.

« Qu’y a-t-il la dedans. »

« Un condensé de docteur Daniel Jackson. »

« Jaaack. » dit d’une voix geignante.

Jack eu un coup au cœur en entendant la plainte.

Il l’avait si souvent entendue lorsqu’il ne laissait pas Daniel faire ce qu’il voulait, du genre explorer un temple complètement paumé dans la jungle ou examiner jusqu’au petit matin une écriture alien, dont personne – à part le docteur Jackson – ne voit très bien l’intérêt ! Cette petite plainte avec juste ce qu’il faut d’agacement et de tendresse.

Oui, son Daniel était là, caché quelque part, et il savait qu’il ne faudrait pas grand-chose pour le retrouver complètement. Mais en attendant …

Daniel fixait la boite avec une attention toute clinique mais il n’avait pas cherché à l’ouvrir. Comme s’il attendait le feu vert de Jack. Comme s’il savait que c’était quelque chose qu’ils devaient faire ensemble.

« Daniel. Je crois que vous avez eu votre lot d’émotions pour aujourd’hui, hum. Je vous propose une petite sieste et puis ce soir, » il claqua dans ses mains, les yeux brillants, « ce soir, soirée spéciale hockey.»

TBC

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 Sujet du message: OUPS !
MessagePosté: 11 Juin 2005 10:46 
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Le slash, kesako ?
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Localisation: France (78)
J'ai oublié les notes de bas de page, les voici :

(4) Parfois rebaptisées par nos amis américains « Freedom fries » (humour, humour !).
(5) Jeu égyptien de l’époque pharaonique, le jeu de Senet est un des jeux de plateau les plus anciens au monde. Pour en savoir plus sur ce jeu visitez cette page : beinepointifrancepointcomslashsenetpointhtm.
(6) Hum, ça fait un peu franchouille me direz vous, mais non, mais non, outre-manche aussi ils aiment le bon pain ! Par contre le camembert …
(7) MRE : meal ready to eat (ou rations de combat américaines).

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MessagePosté: 11 Juin 2005 13:13 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Localisation: Dans les bras du beau O'neill ( Désolé, Daniel ! )
J'ADOOOOORE !!! :D

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 Sujet du message:
MessagePosté: 12 Juin 2005 10:11 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Localisation: dans le même lit qu'Aragorn ^^
Génialllllllllllllll !!!!!!!!
une suite !!
bravo c'est formidable ! Vive Jackounet !

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une conscience ? pas besoin ^^ CQOPC !


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 Sujet du message: La suite ...
MessagePosté: 12 Juin 2005 11:11 
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Le slash, kesako ?
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Localisation: France (78)
Merci Mesdemoiselles, et voici la suite !

Quelque part dans la rue voisine

Le van noir se parqua derrière la maison de Mlle Kopkins, la voisine acariâtre et affreusement curieuse du colonel O’Neill. Cinq hommes en sortirent sans bruit.

Habillés de noir de pieds en cap, ils évoluaient silencieusement, rapidement et avec l’agilité d’hommes habitués à ce type de mission. Après avoir échangé plusieurs signes de la main, chacun d’eux se mit en place. Deux près de la porte principale, deux près de la porte de derrière et les trois autres près de véranda.

Ils neutralisèrent rapidement le système d’alarme et se glissèrent dans la maison. D’autres signes furent échangés et trois d’entre eux montèrent au premier étage. Ils passèrent la seconde porte à gauche et stoppèrent devant la porte au fond du couloir. Il fallait qu’ils réussissent du premier coup, ils n’auraient pas de seconde chance.


Ils entrèrent dans la pièce et, avant que l’homme qui dormait là ait eu le temps de sortir l’arme qui se trouvait sous son oreiller, une seringue l’atteint juste au niveau du cou. Il retomba lourdement sur le lit.

L’un des trois hommes vérifia qu’il était toujours en vie, il se retourna ensuite vers les autres et ils disparurent tous les trois dans le couloir.

Daniel se réveilla en sursaut.

Ils avaient été se coucher tôt. Malgré la petite sieste que lui avait imposée Jack dans l’après-midi, il était exténué. Les flashbacks étaient de plus en plus fréquents et drainant. Ils le laissaient sans énergie. C’était une des raisons qui faisait qu’il s’enfermait dans ses quartiers au SGC.

Et pourtant, il avait hâte d’être à demain pour tenter d’en savoir plus sur lui-même. D’autant qu’il n’était pas seul pour mener cette expérience. Il jeta un rapide coup d’œil à la cantine qui se trouvait sur une chaise près de la porte.

Il voulait savoir ce qu’il pouvait y avoir là dedans qui pouvait ramener le docteur Daniel Jackson d’entre les morts. Car c’était bien de cela qu’il s’agissait, non ?

Il eu soudain un frisson. Il avait entendu quelque chose.

« Jack ? » Silence.

Il se leva et au moment ou il allait ouvrir la porte, trois hommes se ruèrent dans la chambre. Instinctivement, il recula et retomba sur le lit. Ils furent sur lui en un instant. Il essaya d’appeler à l’aide, mais une main gantée retint son cri et il fut rapidement maîtrisé.

L’un des hommes produisit une seringue. Daniel senti la piqûre dans son bras et sa vision se troubla jusqu’à ce que le noir l’engloutisse complètement.

Jack

Il entendait des voix mais il ne parvenait pas à saisir le sens des mots qu’elles prononçaient. Tout était si confus. Il se sentait déconnecté, comme si son esprit et son corps refusaient obstinément de fonctionner ensemble. Il avait beau donner des ordres à ses muscles, ces derniers refusaient d’obéir.

Les voix se faisaient plus insistantes. Certaines semblaient en colère, d’autres inquiètes.

Ouvrez vous, ouvrez vous. Mes ses yeux restaient clos.

Il pouvait sentir l’effervescence qui régnait autour de lui. Bruits de pas, raclements de meubles sur le sol, portes qui s’ouvrent. Pourquoi ne pouvait-il pas bouger ?

« … lonel ? Janet …. sûre que … ?»

Les voix allaient et venaient autour de lui, il avait l’impression d’être entouré par une nuée d’insectes bourdonnant. Il entendit un gémissement et il lui fallu un moment pour réaliser qu’il émanait de lui.

« Colonel ? …. m’entendez ? »

Carter. C’était la voix de Carter. La voix inquiète de Carter. La voix inquiète de Carter qui se trouvait dans sa chambre ?

Qu’est-ce qui se passait encore. Il ouvrit la bouche pour parler, mais seul en sorti une sorte de gargouillement. Okay, pas la peine d’insister, mieux valait abandonner l’idée de parler s’il n’était même pas capable d’émettre un son humainement compréhensible. Ses yeux. Il fallait qu’il se concentre sur ses yeux. Les ouvrir. Un–deux-trois, oui, yeux ouverts.

Il pouvait distinguer des formes et du mouvement autour de lui. Un visage entra dans son champ de vision. Il cligna des yeux, histoire de chasser l’épais brouillard qui régnait dans la pièce. A moins que ce ne soit tout simplement dans son esprit. Ouais, embrouillé, complètement noyé sous une toooooonne de brouillard. Epais le brouillard.

Il se lécha les lèvres. Il avait soif. Comme par miracle, un verre d’eau – du moins cela y ressemblait fichtrement malgré ce fichu brouillard qui déformait tout ! – apparu comme par magie devant son nez.

« Tenez, Colonel, buvez un peu. »

Il bu. C’était si facile de se laisser guider par cette voix. Carter avait une jolie voix. Un peu aigue peut-être. Surtout quand elle se lançait dans une de ses interminables explications de quelques procédés physiques, ou quantiques ou quoique ce soit en –ique. Daniel aussi avait parfois cette voix quand … DANIEL !

Il s’étrangla, recrachant l’eau qu’il venait d’ingurgiter. Mon Dieu ! Il était arrivé quelque chose à Daniel. Il avait cette sensation, comme quelque chose qui vous pèse sur la poitrine, qui vous empêche de respirer mais vous ne savez pas ce que c’est, juste que c’est là. Il tenta de bouger. Cette fois, il fallait qu’il y arrive. Daniel avait besoin de lui.

« Colonel, calmez vous ! Sam aidez moi à le calmer ! »

Janet. C’était la voix de Janet cette fois. Il entendit vaguement Carter répondre quelque chose. Quelque chose à propos d’une évacuation, mais sa voix se fit petit à petit plus distante, comme si elle lui parvenait à travers un long tunnel ou un corridor. Puis, il n’entendit plus rien.

Daniel

Daniel frissonna. Il était complètement glacé. Il soupira, mais garda les yeux fermés. Il était exténué. Il était tout le temps fatigué depuis son retour sur Terre. Il fut à nouveau secoué d’un frisson. Bon sang ! Pourquoi fallait-il que Jack craigne si peu le froid alors que lui aimait la chaleur. Il avait pratiquement fallu qu’il le supplie de remonter le thermostat la veille au soir lorsqu’il s’étaient installés sur le divan, devant la télé. Jack avait du le baisser à nouveau avant d’aller se coucher.

Brrrr. Froidfroidfroid. Daniel tenta de se recroqueviller davantage sous ses couvertures pour regagner un peu de la chaleur perdue. C’est à ce moment là qu’il se rendit compte de trois choses : petit 1/ qu’il n’avait plus de couvertures, ce qui en soit n’était pas si perturbant, petit 2/ qu’il était nu comme un vers, ce qui était en revanche plutôt perturbant et petit 3/ que même s’il avait eu des couvertures, il n’aurait pas pu les atteindre. Il était attaché.

Ses yeux s’ouvrirent immédiatement à cette dernière découverte. Son regard fit le tour de la pièce dans laquelle il se trouvait. Okaaaaaaaay. « Not in kansas anymore » (8).

La pièce était plongée dans une semi-obscurité. Il était allongé sur une sorte de table d’examen. Autour de lui, des moniteurs et des équipements médicaux et électroniques, certains connus d’autres lui étant complètement étrangers. Il frissonna à nouveau. Et cette fois ce n’était pas à cause du froid.

Il se racla la gorge. « Hello, y’a quelqu’un ? » Hum, oui bon, ce n’était peut être pas la plus intelligente des approches. Il testa ses liens. Solides. Très solides. Vraisemblablement du même type que ceux qui avaient été utilisés sur lui lorsqu’il avait été enfermé après avoir … .

Le flashback fut violent.

Des mains. Tellement de mains. Des mains qui le maintenaient au sol, le ceinturant pendant que d’autres lui administraient quelque chose. Et le blanc. La blancheur de la pièce, de ses murs capitonnés, de la lumière qui y régnait de manière constante, lui faisant oublier si c’était le jour ou la nuit.

Il revint à lui le souffle coupé par la violence des images qui venaient de défiler devant ses yeux. Il essaya de calmer sa respiration. Sa tête lui donnait l’impression qu’elle allait exploser et il tremblait de partout.

Soudain, il poussa un cri. Quelque chose venait de l’effleurer. Il entendit un gloussement étouffé. Quelqu’un se trouvait là, près de l’un des moniteurs. Sa respiration était toujours un peu hachée, mais il avait – plus ou moins – recouvré ses esprits.

« Qui… Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que vous voulez ? » Si ces gens voulaient des renseignements sur le SGC – c’était vraisemblablement la raison de sa présence ici – ils allaient être déçus. Daniel pourrait juste leur parler de la marque des sous vêtements utilisés par les Marines et par l’Air force.

Le rire retentit une fois encore. « Ah, Docteur Jackson. Enfin seuls, vous et moi. » Une main se mit à le caresser, des doigts froids glissèrent le long de son bras et remontèrent vers son épaule en un lent mouvement. Le mouvement fut répété plusieurs fois. Daniel avait du mal à réprimer un tremblement de dégoût. L’homme le fixait d’un regard froid.

Il avait déjà rencontré cette personne, il en était sûr. Au SGC. A l’infirmerie. Oui c’était ça, il s’agissait d’un des docteurs qui l’avaient examiné (9). McCuthrie ou McCully. Quelque chose comme ça.

La main continua sa promenade sur le corps de Daniel. Ce dernier poussa un petit jappement quand elle se rapprocha de ses parties génitales. La main stoppa. Daniel vit l’homme sourire. Un sourire carnassier. La main remonta et resta sur sa poitrine. Le cœur de Daniel battait la chamade et sa respiration était rapide. A chaque respiration, sa poitrine se soulevait et avec elle, la main du docteur. L’homme, les yeux brillants, se comportait comme un futur père posant la main sur le ventre rebondit d’une femme enceinte. Les yeux écarquillés comme des soucoupes, Daniel ne quittait pas le docteur des yeux.

« Oui, cela faiit longtemps que j’attends ce moment. Longtemps. » La voix du docteur était presque un murmure, comme s’il se parlait à lui-même.

Daniel n’était pas ici pour être questionné sur le SGC. Quel intérêt cela pourrait il avoir pour cet homme qui visiblement y travaillait ?

Quoique ces gens aient à l’esprit, Daniel était sûr qu’il n’allait pas aimer ça.

TBC

(8) Référence au Magicien d’Oz, le conte américain très connu de L. Frank Baum publié en 1900. Dorothy qui habite une petite ferme dans le Kansas avec son chien Toto, se retrouve projetée dans un monde étrange suite à une tornade qui emmène sa maison, elle a alors cette jolie phrase : « We are not in Kansas anymore, Toto ». C’est une expression que les américains utilisent pour exprimer leur confusion devant un monde différent du leur.
(9) Vous avez deviné de qui je parle, hum ? Oui, bon, je ne l’aime pas celui-là, mais alors, pas du tout, du tout, du tout !

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MessagePosté: 13 Juin 2005 18:38 
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Argh !! Tu peux pas nous laisser comme ça !!! :suite: :suite:

Citation:
qu’il était nu comme un ver

:bave: (je sais que c'est pas le moment mais bon...) :wink:

Cybelia.


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MessagePosté: 13 Juin 2005 20:23 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Localisation: Dans les bras du beau O'neill ( Désolé, Daniel ! )
J'adoooore ! Je veux la suite !! Pliz, Rieval, je t'en prie, donne-nous la suite avant qu'on fasse une syncope !! ^^

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MessagePosté: 13 Juin 2005 21:48 
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Le slash, kesako ?
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Hola, Mesdemoiselles du calme ! :D
Je suis contente que ça vous plaise, je me suis décidée pour deux fins, une gén et une slash comme ça tt le monde sera content !
Le problème c'est que RL va m'empêcher de finir avant disons la fin de la semaine : est-ce que vous teindrez le choc (LOL)

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MessagePosté: 14 Juin 2005 14:12 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Localisation: Dans les bras du beau O'neill ( Désolé, Daniel ! )
Tenir le choc ?! Mais COMMENT tu veux qu'on tienne le choc ??!! :shock:

Je rigole ! ^^ :D

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 Sujet du message: Me revoilà !
MessagePosté: 25 Juin 2005 12:03 
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Le slash, kesako ?
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Note 1 : pfiouuuu. Bah ce fut long, désolée, RL et puis mes fic sur SGAtlantis (j’suis complètement obsédée par cette série) se sont liguées contre moi pour m’empêcher d’avancer sur Whole again.
Note 2 : après ces deux là, je dirais encore un ou deux chapitres.

Hey, merci pour vos remarques, elle me forcent à continuer (et je sens que faire uen fin gén va être dure, en fait (LOL))

oOo

Jack

Gris. Gris et craquelé. De longues stries courraient le long du mur.

Il cligna des yeux un moment. Les stries étaient toujours là. Il ferma les yeux.

Il aurait voulu dire quelque chose, mais sa bouche semblait pleine de sable. Il essaya de tousser. Mauvaise idée. Il avait l’impression de s’étouffer.

« Colonel ! Allez buvez, doucement, oui c’est ça. »

L’eau coula dans sa gorge enflammée. Le paradis c’était donc ça ! De l’eau fraîche. Oui, un bonheur tout simple somme toute. Maintenant ce qu’il aimerait c’est qu’il allume la lumière. Pourquoi diable faisait-il si noir ici, et d’ailleurs où se trouvait ce « Ici » ?

Il entendit un gloussement. « Colonel, si vous ouvrez les yeux, cela règlera la question de la lumière et vous êtes mon invité, dans votre lit réservé, celui au centre de la pièce, dans ma jolie petite infirmerie. »

Ah. Infirmerie. Oui, bien sûr. Ce plafond gris si reconnaissable. Il ouvrit les yeux sur le visage du Docteur Frasier.

« Hey, doc. » Sa voix était rauque, presque méconnaissable.

« Bonjour Colonel, vous nous avez fait une belle frayeur, vous savez. »

« Oh. Désolée » Il lui offrit un petit sourire.

« Monsieur, est-ce que … est-ce que vous vous souvenez de ce qui s’est passé ? »

Une autre voix. Cristalline. Il tourna lentement la tête vers la gauche. Carter.

« Salut. » Encore un petit sourire. Carter lui rendit son sourire.

« Soif, s’iou plait. » Bons sang, il aurait pu avaler une citerne d’eau ! Que lui était-il arrivé ? Si c’était un lendemain de cuite, c’était la plus belle qu’il avait jamais eu ! Promis juré, il ne boirait plus jamais de bourbon. Ou de whisky. Il en resterait à une petite bière de temps à autre. Mais la bière, c’était pas pareil, c’était culturel. Oui, c’est ça culturel. Que serait l’Amérique sans la Mac Duff (10) ?

Carter l’aida à boire.

Ahhhh. Ca va mieux. Mieux, mieux, mieux. Hum.

« Colonel ? »

Hu, quoi encore ?

« Colonel, nous avons besoin de savoir ce qui s’est passé hier soir ? »

Il rouvrit les yeux. Bon sang, Carter était, d’après lui, une fille un peu trop « propre sur elle » mais là quand même c’était le pompon ! Elle ne savait pas ce qu’était un lendemain de fête ?

« Cuite ? »

« Non, Colonel, votre état n’est pas consécutif à une soirée un trop arrosée. Vous avez été drogué. Un puissant sédatif. En fait, le dosage était un trop important et nous avons bien failli vous perdre. »

Il fixa Frasier. Drogué ? Okayyyy. Concentration. Il fallait qu’il se concentre. Mais, c’était une tâche quasi impossible. Son cerveau refusait de fonctionner.

Carter et Frasier le fixaient. Carter pris la parole. « Colonel, vous êtes rentrés hier matin avec Daniel. Vous vous souvenez ? »

Oui. Oui, il se souvenait mais l’homme qu’il avait ramené n’était pas Daniel. Il était silencieux. Daniel ne restait jamais silencieux. Et il était si triste. Daniel avait une joie de vivre que rien, même les pires horreurs – et Dieu sait qu’il en avait connues – ne pouvait entamer. Cet homme n’était pas son Daniel, mais il comptait bien le ramener.

Il se souvenait d’avoir discuté de …. Flasbacks. Oui, les souvenirs qui commençaient à revenir. Et il lui avait donné la boite. La boite qu’il gardait dans son armoire depuis le jour où Daniel les avait quittés. Il était tard. Ils étaient allés se coucher et ….

« Nondedieudemerde ! » Il se redressa dans son lit.

« Colonel ! »

« Carter, il y avait quelqu’un dans la maison. Des pros. J’ai à peine eu le temps de me saisir de mon arme et » il claqua des doigts, « je me suis retrouvé aux pays des songes.»

Carter opina du chef. « Ils sont entrés après avoir neutralisé se système de sécurité. Ils n’ont laissé aucune traces, aucune empreinte. Votre voisine a aperçu un van suspect vers 21 :00, nous sommes en train de faire des recherches en ce sens, mais je n’y crois pas trop. »

Jack retomba lourdement sur le lit et posa la question qui lui faisait si peur. « Et Daniel ? »

Les deux femmes restèrent silencieuses.

Fraisier reprit la parole. « J’ai essayé de vous joindre une bonne partie de la mâtinée. Je m’inquiétais un peu pour Daniel après notre petite conversation d’hier après-midi. Et comme vous ne répondiez pas au téléphone, je me suis résolu à appeler Sam. Nous avons attendu un peu devant chez vous, nous allions repartir, mais votre adorable voisine nous a disons, sauté dessus, et nous a parlé de ce van suspect. »

C’était bien la première fois qu’il était content d’avoir Mlle Hopkins pour voisine ! Sa curiosité maladive lui avait sans doute sauvé la vie.

« J’ai préféré demander des renforts. Comme j’ai un double de vos clefs, nous sommes entrées et nous vous avons découvert inconscient dans votre chambre. » Carter semblait embarrassée.

Il reposa la question. « Et Daniel ? »

« Heu, désolée, Monsieur, mais il ne se trouvait pas dans la maison. Nous pensons qu’il a été enlevé.»

oOo

Daniel

Il frissonnait. Il ne pouvait pas s’en empêcher.

Il était recroquevillé sur la table d’examen, roulé en boule dans un drap trop fin pour le protéger du froid qui régnait dans la pièce. Ils l’avaient détaché. Il ne représentait pas une vraie menace pour eux. Pas après ce qu’ils lui avaient fait subir.

Cela avait duré des heures, une éternité.

Il y avait eu des prises de sang, un ECG, un EEG, un IRM. Et puis une ponction de moëlle osseuse. Et des biopsies. Osseuse et de tissus. Une biopsie de plusieurs de ces organes internes. Daniel n’avait jamais vu d’aiguilles aussi grandes. Et il les avait toute senti pénétrer sa peau, puis ses muscles pour ensuite se ficher dans ses organes. Ils l’avaient détaché après ça. Et ils étaient restés auprès de lui pendant plus d’une heure. Pour vérifier qu’il n’avait pas d’hémorragie. C’est vrai ce serait trop bête de perdre leur nouveau spécimen. Il y avait tant à apprendre de lui. Du moins c’était ce que lui avait expliqué McKensie, entre chaque nouvel examen. Entre chaque cri.

Oh, oui, pour ça il avait crié, hurlé même. Pourquoi utiliser des sédatifs lorsque votre patient était attaché ? Daniel ne put s’empêcher de ricaner, si McKensie traitait tous ses patients comme ça, sa clientèle devait ressembler à celle d’un médecin légiste !

Le bon docteur lui avait tout expliqué, presque avec passion.

Il voulait découvrir les secrets de l’ascension.

Il avait déjà remarqué plusieurs anomalies génétiques intéressantes à son sujet. Et il avait hâte d’en apprendre plus. A chaque fois, ses mains froides traînaient sur le corps de Daniel plus que nécessaire. Et à plusieurs reprises, Daniel avait discerné autre chose que de la ferveur médicale dans les yeux qui le fixaient.

Un frisson particulièrement violent le parcouru. Il ferma les yeux et pensa à Jack. Que lui avaient-ils fait ? Etait-il encore en vie ? Se trouvait-il aussi ici quelque part ?

Sans doute pas. Il avait la chance et l’honneur d’être le seul à avoir connu les joies de l’ascension. Peut-être était-il vivant. Peut-être même le recherchait-il. Avec le Major Carter. Sam. Et Tealc.

La pensée que ces amis étaient en train de le rechercher lui redonna courage.

« Ah, Docteur Jackson, comment vous sentez vous, aujourd’hui, hum ? »

Daniel ne répondit pas. Ses paupières étaient closes. Il cherchait à conjurer ce qui lui arrivait en visualisant son équipe. Oui, son équipe. Sam, courageuse et intelligente. Tealc, noble et courageux. Et le Colonel Jack O’Neill. Jack. Obtus, impatient, parfois franchement énervant, mais toujours là lorsque vous aviez besoin de soutien.

Jack, son meilleur ami.

Il poussa un cri. Une douleur terrible venait de le transpercer. Il ouvrit les yeux, respirant bruyamment. McKensie était penché sur lui, une seringue à la main, l’aiguille plantée dans sa cuisse.

« Je n’aime pas tellement que l’on m’ignore, Docteur Jackson. Mais vous êtes un spécialiste n’est-ce pas. Vous ignorez tous et tout le monde. Vous n’accordez vos faveurs qu’à ceux qui peuvent vous aidez à obtenir ce que vous voulez, n’est-ce pas. »

Daniel cligna des yeux plusieurs fois. Malmalmalmal. Comment pouvait-on avoir aussi mal. Il essaya de se concentrer sur ce que disait McKensie. Faveurs ? De quoi parlait ce psychopathe ?

« Mais tout cela va changer. Lorsque nous aurons tiré de vous toutes les informations qu’il est possible d’obtenir, nous aurons tous les deux un petit tête à tête. » Ses mains se glissèrent sous le drap. « Oui, une petite discussion vous et moi. »

Daniel ferma à nouveau les yeux. Il tenta d’ignorer ce que les mains faisaient, d’ignorer les larmes qui coulaient le long de ses joues. Il se concentra sur les trois personnes qui, ils le savaient maintenant représentaient tout pour lui : jack, Sam et Tealc.

TBC

(10) Marque de bière américaine célébrissime (équivalent de notre Kro) c’est la bière d’Homer Simpson
[/b]

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MessagePosté: 25 Juin 2005 15:19 
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:maiseuh: On touche pas à mon Daniel !! Sale bête de McKensie !! :evil: Y'a que Jack qui peut toucher à Daniel !!! Non mais !!

:suite: :suite:

Cybelia.


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MessagePosté: 27 Juin 2005 11:04 
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Localisation: Dans les bras du beau O'neill ( Désolé, Daniel ! )
cybelia a écrit:
:evil: Y'a que Jack qui peut toucher à Daniel !!! Non mais !!

C'est vrai !! Pauvre petit Danny-boy ...

:suite:

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