Chapitre 1 Résignée, elle partit donc à la recherche de Léon Tao pensant qu’elle n’aurait aucun mal à retrouver ce type. Il lui suffisait pour cela de suivre les traces qu’il laissait partout où il passait en se croyant subtile. Pourtant, elle eut beaucoup plus de mal qu’elle ne l’avait cru au départ. Les endroits où il aurait pu se trouver habituellement étaient totalement déserts. Bon sang, il ne s’était tout de même pas volatilisé voir non elle ne voulait pas penser au pire. Après tout, se dit-elle pessimiste, la Machine avait été hors service pendant plusieurs mois et avec Léon on ne savait jamais ce qui pouvait lui passer par la tête. Mais bon, l’autre ne lui aurait pas transmis, s’il était mort. Elle dut donc se résigner à demander l’aide de son alliée de circonstance. Bon sang, elle ne supportait pas cette idée mais elle n’avait pas le choix. « Besoin d’aide, dit la voix mécanique dès qu’elle connecta l’oreillette. Où est-il, demanda-t-elle laconiquement. Je croyais que tu voulais limiter nos échanges au strict minimum, questionna la Machine. Bon, tu m’indiques la localisation de Léon ou pas. » Plus la conversation avançait, plus elle avait l’impression que la Machine se moquait d’elle. A un moment, elle avait même eu envie de demander si elle tenait ça de Root. Non, il ne fallait pas qu’elle y pense maintenant. Elle devait rester concentrer sur le présent et ne pas s’attarder sur le passé. La mission devait passer avant tout même si elle devait supporter cet agaçant moustique dans son oreille. Après tout, ce n’était qu’une solution temporaire. Il lui fallut encore plusieurs heures pour retrouver Léon. A croire que la Machine prenait un malin plaisir à saboter sa patience. Si bien qu’elle était remontée comme une horloge quand elle déboucha dans in lieu auquel elle ne se serait jamais attendue. Que pouvait bien faire ce mec dans ce genre de lieu. C’était bien le dernier endroit où elle aurait pensé le trouver. Heureusement, au vu de l’heure, le bâtiment allait rapidement se vider mais elle ne pouvait retenir une certaine appréhension à pénétrer dans ce lieu. En effet, elle n’avait jamais ce genre d’endroit et quelque soit où ils se trouvent ses bâtiments étaient tous similaires. Ce n’était pas tant l’institution que les gens qui s’y trouvaient. Les interactions humaines la dérangeant depuis l’enfance, il était normal qu’une école ne soit pas l’endroit idéal pour quelqu’un comme elle. Pour ne rien arranger, elle avait reconnu au premier coup d’œil. En effet, c’était celle où Finch avait décidé d’envoyer la petite Gen. En toute discrétion, elle était allée voir la gamine à plusieurs reprises depuis cette mission. Elle était sûre que la Machine le savait ainsi qu’Harold. En patientant, elle ne put empêcher des souvenirs de remonter à la surface. Après tout, c’était juste après cette affaire que Root l’avait kidnappée pour la première fois. Comment oublier cette aventure fracassante qui les avait plongées toutes les deux pour la première fois dans le cauchemar qui allait suivre. Si elles avaient su à quoi tout cela aboutirait à présent peut être que les choses auraient été différentes. Cependant, pour la protéger, dès qu’elle avait dû se cacher de Samaritain, elle avait complètement disparu de sa vie. Elle resta à bonne distance mais put voir la jeune fille un peu plus loin. Gen avait bien grandi depuis leur dernière rencontre, elle devait avoir bientôt treize ans. Quelle différence avec la petite fille qu’elle avait rencontré trois ans plus tôt, Gen semblait heureuse et épanouie dans sa nouvelle vie. Sameen choisit donc de ne pas se montrer afin de ne pas lui faire courir de risques inutiles. De sa démarche féline, elle pénétra sans se faire remarquer dans la salle de classe occupée par Léon Tao. « Tiens, tiens, tiens, Léon Tao en professeur qui l’eut cru, dit elle voyant avec un certain plaisir Léon faire un bon. Oh non, pas encore. J’ai déjà eu assez de l’autre folle la dernière fois. Qui tu traites de folle ? Dit-elle en le projetant contre le mur. Entre John et toi, je croyais avoir été servi mais celle-là, elle est pire que vous deux réunis. De qui est ce que tu parles, dit-elle en se doutant déjà de la réponse qu’il allait lui fournir. Une grande brune bien roulée mais avec un regard à vous glacer le sang. Root, murmura-t-elle pour elle-même. J’étais sûr que vous étiez copine toutes les deux. Vous avez les même techniques le tazzer en plus pour elle. Et dis-moi comment t’es-tu retrouvé enseignant en quoi d’ailleurs ? Art de se retrouver dans les ennuis ? Professeur d’économie, grommela Léon. Qui as-tu arnaqué ? Personne, c’est elle qui m’a trouvé ce boulot. Tu n’es pas sérieux, j’espère, dit elle en resserrant sa prise. Il dit la vérité, tu devrais le lâcher sinon tu vas finir par l’étouffer, dit une voix derrière elle. Gen, dit elle en se tournant et relâchant sa prise sur Léon. Salut Shaw, dit la jeune fille. » Elles se scrutèrent un moment toutes les deux avant que Sameen ouvre ses bras et que la jeune fille s’y précipite. « Shaw, tu es vivante, tu m’as manqué. Elle avait dit la vérité, dit Gen les mots se précipitant en vague discontinue dans sa gorge. Une minute, calme-toi. Je comprends pas un mot de ce que tu me racontes. Elle… , dirent Léon et Gen en même temps. Un à la fois, dit Sameen sentant le début d’une migraine pointer le bout de son nez. » Flash back Six mois plus tôt Léon s’était encore fait avoir, il devait partir au plus vite de New York. A moins qu’une fois encore Monsieur Muscle vienne à son secours, il faisait ses bagages quand il sentit une présence derrière lui et tout devint noir. Quand il reprit connaissance, il était à l’arrière d’une voiture ficelée comme un saucisson. Bon sang, cette fois-ci, il s’était fourré dans la mouise jusqu’au cou. Il risquait de se retrouver avec des chaussures en ciment au fond de l’eau. Normalement, dans ce genre de situation, John arrivait bien avant pour lui sauver la mise et arrêter les méchants. Ensuite, il lui passait un savon et tout redevenait comme avant pour quelques temps alors qu’attendait-il ? « Monsieur Tao, vous voilà réveillé. Ne vous inquiétez pas, je ne travaille pas pour les hommes qui vous recherchent. Ah oui et qu’est ce que vous voulez. Nous avons, dirons-nous des amis en commun. Quel genre d’amis ? Le genre qui vous a sauvé à 4 reprises. Vous travaillez avec eux. Plus ou moins, disons que celle pour qui je travaille, estime que vous pourriez lui être utile à un moment ou à un autre et que par conséquent nous devons vous protéger. Merci mais dans ce cas-là pourquoi vous m’avez enlevé. Et bien, nous allons être très occupés les prochaines semaines, nous ne voudrions pas que vous vous attiriez de nouveaux ennuis d’ici là. Comment comptez-vous faire cela ? En me séquestrant ? Non, je vais juste laisser tes petits copains en liberté, si tu ne veux pas risquer de te retrouver six pieds sous terre, tu devras m’obéir. Mais vous êtes folle, ce ne sont pas les méthodes de John. Je ne suis pas un bon samaritain et nous n’avons pas le temps de venir vous sauver chaque fois qu’il vous prendra l’envie de trouver du travail. Mais…, dit Léon paniquant en voyant Root s’approcher avec un couteau. Ne t’inquiète pas mon grand, si j’avais voulu te faire du mal, tu ne serais plus là pour te plaindre, dit elle en lui tapotant la joue. Qu’est ce qu’on fiche ici ? Dit Léon en voyant le bâtiment. Bienvenue chez vous professeur Landon, répondit Root en lui tendant différents papiers. » Fin du flash back « Et toi comment se fait-il que tu sois impliquée dans cette histoire, demanda Sameen en se tournant vers Gen. Root m’a demandé de veiller à ce qu’il ne fasse pas de bêtises Et puis, elle m’a donné ça pour toi, dit Gen en lui tendant… A suivre
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