Les personnages ne m'appartiennent pas et je ne tire aucun profit.
La chanson est "amoureuse" de Véronique Sanson
Amoureu(se)-x (Véronique Sanson)
Une nuit je m'endors avec lui
Mais je sais qu'on nous l'interdit
Et je sens la fièvre qui me mord
Sans que j'aie l'ombre d'un remords
Derek repensait à ce qui s'était passé la veille. Il avait cru un instant que rien n'était réel et qu'il avait tout imaginé. Il ne pouvait pas avoir vécu le plus beau moment de toute sa vie avec un garçon. Il n'était pas homosexuel. Il n'avait rien contre mais ce n'était pas pour lui. Il regardait le jeune homme encore endormi à ses côtés et se demandait encore comment tout ça avait pu arriver. Il n'avait jamais eu la moindre attirance pour un homme et s'il devait bien reconnaître que Stiles était quelqu'un sur qui lui et surtout Scott avait toujours pu compter, il le trouvait malgré tout souvent agaçant et manquant cruellement de maturité et de sérieux. Pourtant, quand il avait reconnu sa voix appelant à l'aide, la veille au soir, il avait foncé sans hésitation et était arrivé à temps pour mettre en déroute un oméga qui avait malgré tout eu le temps de bien lui entailler le bras. Il l'avait alors ramené chez lui, l'avait soigné et lorsque leurs regards s'étaient croisés, tout était devenu différent, comme si c'était la première fois qu'ils se voyaient vraiment.
[u]Et l'aurore m'apporte le sommeil
Je ne veux pas qu'arrive le soleil
Quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous jure que j'ai du chagrin
[/u]Leurs bouches s'étaient rapprochées, leurs lèvres s'étaient effleurées avant de se souder. Le monde les entourant avait alors disparu. Plus rien d'autre n'avait existé que leurs langues se câlinant et leur peau glissant sous leurs mains exploratrices. Lorsque Derek s'aventura le long du bras de Stiles, ce dernier cessa le baisser en gémissant de douleur. Le loup-garou caressa alors doucement sa blessure et ne put s'empêcher de s'en vouloir. Si ce n'était pas lui qui l'avait blessé, c'était une créature de son espèce et il se sentit partiellement responsable. Tant de sang et de vie avaient été perdues à cause d'eux. Des gens qu'il aimait avaient été la victime de monstre comme lui, des gens que Stiles aimaient avaient souffert et l'adolescent lui-même avait parfois été blessé et voilà que ça recommençait. A cet instant, l'aîné aurait voulu que sa race entière soit exterminée et que le lycéen n'ait plus jamais à souffrir de sa faute.
Et je me demande
Si cet amour aura un lendemain
Quand je suis loin de lui
Quand je suis loin de lui
Je n'ai plus vraiment toute ma tête
Et je ne suis plus d'ici
Oh ! je ne suis plus d'ici
Je ressens la pluie d'une autre planète
Stiles avait lu la culpabilité dans le regard de Derek et lui avait souri pour le rassurer. Il ne lui en voulait pas le moins du monde. D'autant plus qu'il lui devait sans doute la vie et que ce n'était pas la première fois. D'un geste ferme mais non brusque, il prit la nuque de l'homme loup et l'attira à nouveau à lui pour échanger un autre baiser. Celui-ci fut plus enflammé que le précédent. Les corps se rapprochèrent davantage et un besoin intense de mettre leur peau en contact se fit sentir. Les deux hommes avaient la sensation qu'ils ne pourraient plus jamais se séparer et être loin l'un de l'autre. C'est comme si ils rassasiaient une faim qu'ils n'étaient même pas conscient de ressentir.
Quand il me serre tout contre lui
Quand je sens que j'entre dans sa vie
Je prie pour que le destin m'en sorte
Je prie pour que le diable m'emporte
Quand les vêtements eurent volé à travers la pièce et que les corps impatients n'eurent plus aucun rempart entre-eux, Stiles eut la sensation de décoller du sol. Il était emporté dans un tourbillon de sensations nouvelles et plus intenses l'une que l'autre. Etait-ce dû au fait qu'il ne s'était jamais retrouvé dans les bras d'un homme ou était-ce lié à la particularité de celui qui le serrait contre lui ? Il ne savait pas et n'était pas du tout en état d'y réfléchir.
Et l'angoisse me montre son visage
Elle me force à parler son langage
Mais quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous le jure j'ai du chagrin
Derek, habituellement si sûr de lui, était complètement perdu et tentait désespérément de rester maître de ses émotions. Mais c'était peine perdue, le jeune homme l'avait comme envoûté. Lui, Derek Hale, se retrouvait à la merci d'un gamin, probablement encore puceau. Si avec les femmes, il savait toujours comment agir, là, il était dans le noir complet. Quoi qu'il arrive, il ne montrait jamais ses failles ni ses craintes mais cette fois, il n'avait pas trop le choix. Chaque fois qu'ils cessaient leur baiser pour reprendre leur souffle et que ses prunelles rencontraient celles du lycéen, il ne pouvait cacher son angoisse sur ce qui était en train de se passer. Tout était paradoxe dans sa tête. Comment pouvait-il craindre quelque chose et en même temps n'avoir qu'une seule envie c'est que ça aille encore plus loin. Stiles lui semblait plus serein même si ce n'était qu'une apparence. Il se laissa donc guider par le plus jeune et s'abandonna totalement à lui.
Et je me demande
Si cet amour aura un lendemain
Quand je suis loin de lui
Quand je suis loin de lui
Je n'ai plus vraiment toute ma tête
Et je ne suis plus d'ici
Non je ne suis plus d'ici
Je ressens la pluie d'une autre planète
Si hier Derek avait eu peur de chaque geste et des sensations qu'il lui avait procurées, ce matin, il craignait de ne plus jamais les éprouver. Que se passerait-il au réveil du jeune homme ? Reprendraient-ils leurs relations d'avant ou l'amour, car il s'agissait bien d'amour, qu'ils les avaient unis cette nuit, grandirait et s'épanouirait telle une fleur au soleil ? En quelques heures, la vie du loup-garou avait pris une toute autre tournure. Si Stiles faisait marche arrière, il devrait partir loin de lui tout en était persuadé qu'il ne le sortirait jamais de sa tête et que l'étreinte passionnée qu'ils avaient partagée le hanterait pour toujours et répandrait en lui une douce chaleur.
Toujours en train de réfléchir à l'avenir auquel il devrait faire face, il vit les yeux du bel endormi papillonner avant de se poser sur lui, et là c'était comme si une douce brise avait poussé loin de lui toutes ses craintes. Il sut à cet instant précis, qu'ils seraient liés à tout jamais et qu'ils formeraient à partir de maintenant un couple, ........un duo de deux âmes que tout opposait, .....un tout.
FIN