Je suis de retour avec un truc... particulier.
saison 3b !
Je pourrais dire que je suis désolée, mais c'est pas vraiment le cas
@bayas : merci pour le titre, c'est ma bête noire à chaque fois
@seishiro : je l'ai fait, brah ! je suis ravagée, je sais
Note de l'auteur : n'ayant toujours pas le prénom du Shérif, je continue de l'appeler John. Concernant l'autre personnage dont on ne connait pas le nom, j'ai décidé qu'il s'appelait Kyle, et c'est comme ça, na !
Enjoy !
**********
Family AffairIls étaient face à face dans ce petit restaurant discret où personne ne se souciait d’eux. Leurs mains s’effleuraient délicatement de temps à autre, quand l’un faisait un mouvement vers la salière, où l’autre un geste vers la bouteille de vin.
Très chic ce petit restaurant. Peu de chance que quelqu’un de son entourage, et surtout son fils, ne vienne à ce moment là gâcher un moment tant attendu.
— Ca te plait ? demanda-t-il soudain à son invité.
L’autre eu un sourire avant d’avaler sa bouchée pour lui répondre.
— C’est parfait, tu me gâtes !
Le shérif sourit à son tour avant de tendre la main pour caresser la joue qui rosissait de plaisir. Il ne se serait jamais attendu à tomber à nouveau amoureux après la mort de sa femme. Et surtout pas d’un autre homme. Et encore moins d’un de ses adjoints.
L’adjoint en question, Parrish, tourna légèrement la tête pour frôler de ses lèvres la paume calleuse du shérif.
— Tu en as parlé à ton fils ? demanda-t-il soudain.
John Stilinski fronça les sourcils, un peu étonné par cette question sortit tout droit de nulle part.
— Kyle, écoute… Tu sais que j’ai besoin d’un peu de temps. Je ne sais pas comment lui dire pour toi… Non, pas que j’ai honte de toi, loin de moi cette idée. Mais je ne sais pas comment aborder la chose.
Kyle Parrish eut un sourire en coin avant de prendre une gorgée d’eau et de soupirer.
— Il va falloir lui en parler rapidement pourtant…
— Mais enfin pourquoi tu tiens tant que ça à ce qu’il le sache ? fit le shérif en haussant les sourcils.
Parrish leva une main pour se gratter le cou avant de désigner quelque chose derrière John. Au même moment, il entendit un son étrange, comme si quelqu’un essayait de ne pas rire tout en prenant une forte inspiration.
Le visage du shérif tomba quand ses yeux croisèrent ceux de son fils qui le regardait, bouche-bée, une main posée sur l’épaule d’un certain Derek Hale qui faisait ce qu’il pouvait pour ne pas rigoler.
Quelques pas plus loin, la serveuse qui accompagnait le jeune couple sembla se douter qu’il se passait quelque chose et décida de s’éclipser quelques instants.
— Stiles ! s’écria le shérif en essayant de paraitre joyeux.
— Papa ! Croassa Stiles en serrant les doigts sur l’épaule de Derek qui grimaça.
— Hale ! fit alors le shérif en fronçant légèrement les sourcils quand il vit le loup-garou prendre délicatement la main qui se serrait sur son blouson de cuir pour l’envelopper délicatement entre ses doigts.
— Shérif ! Sourit l’ancien alpha.
— Parrish ! Cracha le plus jeune.
— Salut Stiles ! fit l’adjoint avec un sourire crispé.
— Mais alors ! Toi et lui ! Et mais… Je croyais que… Et Mélissa ! Mais c’est quoi ce plaaaaaaan ?
— Stiles écoute, je n’étais pas vraiment près à t’en parler !
— Mais c’est Parrish papa ! Tu bosses avec lui merde !!!! S’énerva le fils.
— Et oh ! Un ton en dessous, tu veux bien ! fit le père en levant une main. Et puis tu es mal placé pour me faire des remarques pareilles. Dois-je te rappeler que l’homme qui te tient la main à presque 7 ans de plus que toi !
— Non mais c’est une blague ! s’écria Stiles. Kyle est plus jeune que Derek !
— Oui mais moi je suis majeur ! Rugit le shérif, dont le visage prit une étrange teinte rouge.
Derek et Kyle se regardèrent en grimaçant, conscient que la tension entre le père et le fils augmentait de façon alarmante.
— Heu… messieurs ? Tenta Kyle dans un murmure.
Les deux hommes ne l’entendirent pas et les autres clients du restaurant commençaient à murmurer entre eux. Hale soupira et tira un peu plus Stiles vers lui.
— Stilinski ! fit-il en haussant la voix jusqu’à en faire trembler les vitres.
— Quoi ? répondirent les deux hommes en se tournant vers lui, rouge de colère et un peu essoufflés.
— Vous vous faites remarquer !
Puis, faisant un signe à la serveuse pour qu’elle revienne, Derek tira une autre table près de celle occupée par les représentants des forces de l’ordre.
— On va s’installer là, reprit le loup-garou avec son sourire le plus charmeur qui fit encore plus froncer les sourcils de Stiles.
Il y eut un peu de battement, les temps que les arrangements de siège soient faits et que Stiles et Derek puissent passer commande à leur tour. De toute façon, leurs soirées romantiques respectives étaient foutues, et il fallait que le père et le fils discutent.
Pendant quelques instants, une ombre plana sur la tablée. Stiles fusillait son père du regard, les bras croisés sur sa poitrine, malgré les tentatives répétées de Derek pour lui faire boire quelque chose.
Le shérif n’était pas en reste, mais semblait diriger sa colère vers Derek qui faisait comme si de rien n’était, entamant même une discussion unilatérale avec l’adjoint Parrish.
L’adjoint Parrish qui ne savait pas trop sur quel pied danser et dont le regard allait du shérif à son fils, du fils au copain du fils, aux deux serveuses qui chuchotaient sans vraiment se cacher en regardant vers leurs tables.
Il soupira avant de poser sa serviette près de son assiette et de commencer à se lever.
— Hey ! Vous allez où ? demanda Stiles, surpris.
— Je m’en vais. La soirée est foutue, et tout ça te met mal à l’aise je le vois bien. Alors je vais rentrer chez moi, faire comme si rien ne s’était passé et peut être noyer mon chagrin dans une vieille bouteille de bourbon. John… Je suis désolé, mais ça va être sans moi…
Ils regardèrent Kyle Parrish se diriger vers la sortie. Stiles eut un sourire en coin avant de croiser le regard réprobateur de Derek et le regard perdu de son père. Son père, qui moins de 15 minutes avant souriait à nouveau de bonheur et qui maintenant regardait s’en aller la source de son bonheur.
L’adolescent se mordilla la lèvre et se sentit encore plus mal quand il vit son père baisser les yeux vers le steak dont il n’avait plus envie et que Derek lui donna une rude pichenette dans le bras, lui enjoignant de courir après le jeune adjoint.
Stiles secoua la tête.
Derek leva un sourcil.
Stiles croisa les bras sur sa poitrine en boudant.
Derek leva un autre sourcil.
Stiles campa sur ses positions en fronçant le nez.
Derek lui indiqua par des gestes forts éloquents qu’il allait devoir faire ceinture s’il ne réglait pas cette affaire tout de suite.
Stiles tenta de résister, parce que ça, c’était la pire des tortures que pouvait lui infliger Derek. Il craqua complètement quand il entendit son père pousser un soupir à fendre l’âme.
— Bon ! D’accord ! D’accord ! D’accord !!!!
Il s’élança en courant vers la sortie et réussit à rattraper Parrish qui était planté devant sa voiture, le regard dans le vide, le trousseau pendant tristement dans ses mains.
— Adjoint Parrish ! Kyle ! Attendez ! Attendez !
Stiles courut vers le jeune homme et se plia en deux, les mains sur les genoux pour retrouver son souffle. Puis il se redressa, la main sur un début de point de coté et prit une profonde inspiration.
— J’suis désolé ! J’ai été dégueulasse avec vous… Mais c’est parce que… Parce que…
— Ca a un rapport avec ta mère, c’est ça ?
— Oui, mais en fait non. Non, c’est vrai, mais oui, enfin…
Parrish eut un sourire amusé malgré lui et Stiles poussa un profond soupir en gonflant les joues pour se donner du courage.
— Ca a un rapport avec ma mère. Mais je sais très bien que je peux pas empêcher mon père de voir quelqu’un d’autre. Ca fait presque 10 ans qu’elle est morte. Et ce serait égoïste de ma part de vouloir garder mon père pour moi tout seul, surtout que… Comme vous avez pu le constater, je ne suis pas vraiment seul moi non plus… Mais j’avais toujours pensé, enfin disons plutôt espérer, que mon père finirait par se mettre avec Mrs McCall.
— La mère de Scott ? Mais pourquoi…
— Pour faire court, disons que dans le cœur de deux gamins de 8 ans, la possibilité d’être vraiment frère avec son meilleur ami, c’est plus fort que tout. Et j’ai peut-être mis de coté les sentiments de mon papa.
Kyle haussa la tête en souriant, parce qu’il comprenait.
— Je me doute que tu ne t’attendais pas à moi pour apporter du bonheur à ton père. Mais je tiens à lui, aussi bizarre que ça puisse paraitre. Et peut être qu’avec le temps, un sentiment plus fort se développera. Pour le moment, on y va à notre rythme, et on voulait être sur de nous avant de pouvoir t’en parler. Tu comprends ?
— Ouais, bien sur… Et maintenant, je propose qu’on retourne dans le restaurant, et qu’on finisse de manger, parce que mon père n’est pas prêt de revoir un steak de cette taille ! Et puis je crois que de leur coté, ils ont terminé avec les menaces du genre « si tu lui fais du mal, personne ne retrouvera ton corps ». Et pendant qu’on y est, si vous faites du mal à mon père, vous allez être plus que désolé !
— On est bien d’accord !
Ils pénétrèrent dans le restaurant sous le regard avide et curieux des autres clients et amusés des serveuses. Comme il s’y attendait, Stiles vit son père qui pointait un doigt menaçant vers Derek, et en lisant sur ses lèvres, il crut lire quelque chose comme « paillasson ». Derek hocha la tête et sourit puis se tourna vers eux. Le shérif suivit le regard du loup-garou et un sourire illumina son visage. Les deux hommes se levèrent pour attendre leurs compagnons respectifs.
— Tu t’es excusé ? demanda Derek.
— Oui, oui ! répondit Stiles en soupirant.
— Bon garçon, reprit le loup-garou en souriant avant de poser un baiser sur la joue du plus jeune et de l’inviter à se rassoir prés de lui.
— Tout va bien ? demanda le shérif en chuchotant, visiblement inquiet.
— Tout va bien, répondit Kyle Parrish en l’embrassant sur la joue également.
— Euh, j’aimerai pouvoir conserver mon repas jusqu’à sa complète digestion dans mon estomac, merci beaucoup, alors on arrête avec les effusions, s’il vous plait ! reprit le plus jeune.
Le shérif et son adjoint se mirent à rougir et Derek secoua doucement la tête vers Stiles qui lui fit un sourire charmeur.
A mesure que le repas progressait, Stiles se détendit peu à peu. Son père avait enfin trouvé quelqu’un pour être heureux à nouveau. Et finalement, c’était tout ce qui comptait. Il tendit la main pour serrer celle que le shérif avait posée sur la table, et les deux Stilinski échangèrent un sourire. Kyle et Derek discutaient d’un ami commun apparemment, et Stiles sentit la main chaude du lycanthrope sur sa cuisse se serrer un instant, preuve qu’il était fier de lui.
FIN