Saison 3 Épisode 3 Je tiens à préciser que j'ai aussi pris certaines libertés.
Enjoy !
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I don’t want to die (a virgin)Stiles gara sa voiture avant d’en sortir en sautant. Il scruta les environs et repéra rapidement la voiture de patrouille. Depuis la découverte (faite par lui-même, merci beaucoup), que tous les morts étaient des jeunes gens vierges, le shérif avait décidé de placer une voiture en permanence au lycée. L’agent à l’intérieur lui fit un signe de la main auquel il répondit en souriant. Stiles était certain que son père avait distribué son emploi du temps à tous ses adjoints. Même s’il n’était pas sensé faire de favoritisme.
Un dernier hochement de tête et Stiles rejoignit Scott qui l’attendait, assis sur les marches de lycée.
— Hey, mec ! J’ai eu une super idée…, commença le jeune humain.
— Pour trouver qui tue tout le monde ? fit Scott.
— Non… Pour éviter que je fasse partie de la liste des victimes ! Ecoute, je t’ai expliqué que ce type, ou ces types, on ne sait pas encore, s’attaquent à des jeunes gens qui n’ont jamais eu de relations sexuelles… Alors je pensais que…
— Quoi ? Tu veux passer à la casserole dans l’espoir de ne pas finir… Mort ? reprit le jeune loup-garou en fronçant les sourcils.
— Exactement ! lança joyeusement Stiles. Donc, en tant que mon meilleur ami, tu es le premier sur ma liste !
Scott eut une respiration hachée et se mit à tousser à plusieurs reprises.
— QUOI ?
— Allez, quoi ! Ne fais pas cette tête… C’est juste pour marquer le coup. Pas de sentiments, aucune attache, et j’ai confiance à en toi pour ne pas que tu ailles en parler à droite et à gauche. Un petit coup rapide, et Stiles disparait de la liste des victimes en sursis !
Scott se leva et fit quelques pas avant de revenir vers son meilleur ami, une grimace sur le visage.
— Mec, je vais pas coucher avec toi… Je peux pas… Je sais pas… Stiles tu peux pas me demander ça à moi ! Je t’aime énormément tu le sais, mais pas suffisamment pour faire… ça ! Je t’aime comme un frère alors je vais pas… Argh, Stiles !
Stiles fronça les sourcils en croisant les bras sur sa poitrine.
— Alors tu préfères me savoir mort plutôt que de me rendre ce petit service… Tu parles d’un frère ! Mais ok, je respecte ta décision… Et je vais trouver une autre sol… Hey ! Lydia !
— Stiles, non ! s’écria Scott, mais l’humain était déjà parti en trottant vers la jeune fille aux cheveux blonds vénitiens.
Il regarda son meilleur ami parler en ponctuant son récit avec force mouvements de bras, souriant en entendant qu’il lui servait la même explication qu’à lui, et il grimaça quand Lydia lui colla une gifle magistrale avant de tourner les talons.
— Pas grave ! lui cria Stiles en se frottant la joue. J’ai d’autres options !
Scott éclata de rire et se rapprocha de Stiles pour passer un bras sur ses épaules.
— Allez mon pote… On va trouver une solution, t’inquiète. Mais en attendant, on a un cours d’anglais…
*
— Isaac ! Hey Isaac !
Scott se passa une main sur le visage en regardant son meilleur ami courir vers le jeune loup garou à la fin du cours. Stiles ne s’arrêterait pas, pas tant qu’il n’aurait eu gain de cause. Il le suivit alors en trainant les pieds et en soufflant.
— … et donc, si tu couches avec moi, je ne serais plus vierge, et voilà ! Un Stiles de sauvé. C’est pas cool ça ?
Isaac fronça les sourcils puis jeta un regard à Scott qui haussa les épaules.
— Heu… Je peux pas faire ça, répondit calmement Isaac en posant à nouveau son regard sur l’humain.
— Et pourquoi ? Tu me trouves moche, c’est ça ? Je te demande pas ton amour éternel quoi. Juste un coup de main… Entre autre chose… Tu peux même penser à quelqu’un d’autre pendant l’acte… Allez quoi, Isaac…
Lahey se mit à rougir légèrement et ses yeux se portèrent pendant quelques secondes sur Scott qui lui sourit doucement avant de regarder ailleurs. Stiles regarda l’échange silencieux pendant un instant, les yeux et la bouche grands ouverts.
— Wow… Je m’attendais pas à ça. Alors je vais… Euh… Je vais aller voir ailleurs si j’y suis, ok ? Ouais, c’est un bon plan ça… Je vais aller… Par là… Très loin… Et c’est pas sympa de ne m’avoir rien dit !
Les deux bêtas n’eurent pas le temps de répondre quoi que ce soit, parce que Stiles se dirigeait déjà vers la sortie en courant presque.
— Il est sérieux avec son plan limite foireux ? demanda Isaac en suivant Stiles du regard.
— Ca m’en a tout l’air. Bon, vaudrait mieux le suivre avant qu’il ne lui arrive quoi que ce soit.
Ils le rejoignirent sur le parking, près de sa voiture, où il expliquait son plan à Cora et Erica qui riaient à en pleurer. Boyd, quand à lui, maintenait sa posture zen, mais Scott sentait les effluves d’amusement qui émanaient du bêta à la peau sombre.
— Non mais allez les filles ! Je vous demande ça comme une faveur ! s’écria Stiles en joignant les mains.
— Alors… Stiles… On se connait à peine, et je ne suis pas certaine que mon frère soit tout à fait d’accord, répondit la jeune Hale.
— Pff… Il a pas besoin de le savoir. Mais ok, si tu veux pas, je peux pas t’obliger. Je m’en voudrais, franchement. Boyd, tu me prêtes ta copine, le temps… disons d’une heure, ça devrait suffire.
A la surprise de tous, Boyd éclata de rire et Erica donna à l’humain un coup de poing dans l’épaule qui le fit grimacer.
— Hey ! On ne maltraite pas la marchandise ! Comment je vais faire pour trouver quelqu’un si je suis couvert de bleus ? fit Stilinski en se frottant le bras.
— Si tu parles encore de moi comme d’une poupée gonflable, c’est pas seulement ton bras qui sera bleu ! répondit Erica avec un sourire mauvais.
Le groupe de lycans éclata de rire à son tour et Stiles fronça les sourcils.
— Franchement, vous êtes pas sympa ! Je vous demande pas la lune… Oh, c’était involontaire ça… J’ai juste besoin d’aide pour éviter de finir saigner comme un cochon de lait ! Allez quoi, un peu de pitié pour le jeune humain… Un volontaire ? Boyd ?
— Sans moi, Stilinski… Trouve-toi un autre cobaye !
— Ok, ok…
Il tourna sur lui-même, scrutant le flot de lycéens qui vagabondaient aux alentours des bâtiments. Il eut soudain un grand sourire et poussa Scott et Isaac sur le coté pour passer.
— Hey, Danny !
Aussitôt, deux paires de mains se posèrent sur ses épaules pour l’obliger à reculer et Stiles laissa échapper un cri outré. Danny, qui s’était retourné à l’appel de son prénom, regardait le petit groupe avec suspicion.
— Joli t-shirt ! lança Isaac en souriant largement, saluant son co-équipier d’une main.
Le jeune hawaïen répondit au salut avec un sourire un peu forcé avant de reprendre sa discussion avec Greenberg.
— Non mais t’es pas dingue ? fit Scott en secouant un peu son meilleur ami. Tu vas pas aller faire le tour du lycée en demandant à n’importe qui de coucher avec toi !
— Mais je veux pas mourir dans un sacrifice rituel ! bouda Stiles en croisant ses bras sur sa poitrine.
— Du calme, Stiles ! On va pas laisser qui que ce soit te faire du mal ! fit Cora avec un charmant sourire.
— Ouais, ben en attendant, vous faites rien pour m’aider ! répondit le jeune humain en ouvrant la porte de sa Jeep.
Presque aussitôt, Cora, Erica et Boyd sautèrent dans la voiture tandis qu’Isaac et Scott se dirigeaient vers la moto de ce dernier.
— Laissez-moi deviner ? Vous avez besoin d’un chauffeur pour aller chez Derek ? fit Stilinski en plissant les yeux.
— C’est exact… En route, Alfred ! fit Erica en lui tapotant l’épaule.
Stiles marmonna qu’il était Batman, et pas Alfred, avant de mettre le contact et de quitter le parking. Il salua le nouvel adjoint qui avait prit position aux alentours de midi, et il le vit clairement attraper son talkie-walkie tout en lui faisant un signe de la main. Stiles en était persuadé, l’adjoint venait de prévenir son père qu’il quittait le lycée avec des copains.
*
Ils étaient tous installés autour de la grande table dans le loft de Derek. Des livres de cours et de paquets de biscuits se disputaient l’espace tandis que Stiles expliquait à Cora un devoir d’algèbre. La jeune Hale avait raté pas mal de choses en l’espace de neuf ans et elle faisait le maximum pour rattraper son retard. Stiles, en bon samaritain, s’était proposé pour l’aider.
La porte du loft coulissa mais Stiles n’y fit pas attention. Il était entouré de loups-garous. S’il y avait eu un soupçon de menace, il aurait déjà été au courant. Il ne sursauta même pas quand il sentit un souffle chaud dans son cou. Ces satanées bestioles n’avaient aucune notion d’espace personnel.
— Alors, Stiles… Il parait que tu cherches quelqu’un pour te rendre un petit service ? Je suis tout à fait disposé à te rendre ce service si tu veux.
Le jeune humain fit un bond phénoménal en hurlant et retomba à coté de son tabouret. Il releva la tête pour voir le sourire narquois de Peter.
— Plutôt crever ! lança-t-il.
— Oh, mais c’est ce qu’il risque d’arriver si tu ne prends pas… certaines dispositions.
Un grondement se fit entendre autour de la table, et soudain Stiles se retrouva relever de force et pousser par Cora qui se plaça devant lui en montrant les dents. C’était toujours très bizarre d’être défendu par une fille.
— Laisse le tranquille, Peter ! gronda Cora dont les canines s’allongèrent.
Peter leva les mains en signe de fausse soumission, un léger rire s’échappant de ses lèvres.
— Oh pardon, ma chère nièce. J’ignorai que toi aussi tu t’intéressais à lui. Je m’en voudrais de mettre les mains sur le jouet préféré de mes neveux.
— Gné ? bafouilla Stiles.
— La ferme, Peter ! résonna dans le loft, et tous se tournèrent vers la porte.
Derek avait les yeux rouges et les sourcils froncés, et Stiles sentit sa gorge devenir sèche. Comme à chaque fois… C’était d’un pathétique.
— Bon… Et ben moi faut que je rentre, hein ! dit-il en commençant à rassembler ses affaires.
— Reste où tu es, Stiles ! Cora et Isaac, dans vos chambres ! Les autres, rentrez chez vous. Peter… Va te perdre quelque part ! poursuivit l’alpha en faisant un pas vers la table.
Stiles eut l’impression de voir une fourmilière dans laquelle on aurait donné un coup de pied quand tout le monde se dispersa avant même qu’il ait pu prendre sa respiration suivante. La pièce principale était à peine vidée que déjà Derek marchait vers lui comme un homme chargé d’une mission. Le jeune humain ne put que reculer jusqu’à heurter la grande baie vitrée, le souffle court, et un alpha passablement énervé devant lui qui posa ses mains de part et d’autre de sa tête.
— Hey, salut Derek ! réussit-il à dire.
L’alpha gronda et ses yeux s’illuminèrent quelques secondes, amenant une nouvelle vague de frissons incontrôlable dans le corps du fils du shérif.
— Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
— Euh… Laquelle ?
— J’ai entendu dire que tu demandais à tout le monde de te filer un coup de main pour ne plus faire partie de la liste des victimes potentielles… A quoi tu joues ?
Stiles avala sa salive plusieurs fois d’affilé, et à ce train là, il allait finir par s’auto-noyer dans sa propre bave.
— D’où… D’où tu tiens ça ?
— Lydia !
La traitresse.
— Si jamais j’apprends que quelqu’un a posé les mains sur toi, il risque d’y avoir des blessés, continua le lycan en se rapprochant encore un peu.
Stiles souffla en levant les yeux au ciel.
— Alors toi aussi tu t’en fous que je finisse en pourvoyeur de sang pur ! Tu seras bien emmerdé quand je ne serai plus de ce monde. Qui fera tes recherches, hein ? Qui s’occupera de savoir comment on mmmmmmmph…
La bouche de l’alpha venait de se poser sur la sienne. Oh il en avait rêvé bien des fois. Mais là, c’était tout ce qu’il y avait de plus réel. Enfin normalement. C’était bien réel, hein ?
Un gémissement s’échappa de sa gorge quand les mains chaudes de l’autre trouvèrent leur chemin sous son t-shirt. Il entendit vaguement Isaac et Cora passer près d’eux en disant qu’ils allaient faire un tour, et Derek ne s’écarta de lui que quand la porte du loft se referma.
Stiles le regardait dans les yeux et constata que l’autre avait également le souffle court et les joues un peu rouge.
— Si tu dois perdre ta virginité, ce sera avec moi, et personne d’autre.
Oh ! Oh ! Oh oui merci mon Dieu. Pas qu’il n’ait pas pensé à l’option Derek, mais voilà, comment aurait-il pu savoir que l’autre se montrerait aussi possessif, et surtout un tant soit peu intéressé par l’entreprise.
— Ca marche pour moi ! répondit l’humain avant de sauter dans les bras de l’autre et de nouer ses jambes autour de la taille musclée du métamorphe.
Derek les fit pivoter et rattacha sa bouche à celle de Stiles tout en les menant vers le lit qui trônait dans un coin de la pièce.
— Quand j’en aurai fini avec toi… Plus personne n’osera t’approcher, parce que mon odeur sera sur toi, et tout le monde pourra sentir que tu es à moi, et à personne d’autre ! murmura l’alpha contre ses lèvres.
Yesssssssssss ! Stiles se permit une danse de la victoire mentale et Derek le déposa sur le lit en douceur.
Et dire qu’il avait fallu la menace d’une mort atroce pour en arriver là.
FIN Avouez, tout le monde y a pensé !