Bonjour à tous et à toutes ! Voici une petite fic' inspirée par la petite pièce de Cybelia.
Bonne lecture !
Numb (1)
Préslash ou juste angst, hum, à vous de voir !
Je ferais bien une petite suite avec Daniel, qu’en pensez vous ?
Inspiré par Cybélia (et par les yeux bleus de Daniel !)
Disclaimer : Pas à moi, ouinnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !
Résumé : Jack rentre chez lui après l’ascension de Daniel (Saison 5, Méridian).
Jack fixait le whisky dans son verre.
Il se l’était servi dès son retour chez lui dans le but de l’avaler d’une traite, de s’en resservir un autre et de vider la bouteille. Il voulait ne plus rien ressentir et se saouler avait semblé une bonne idée à ce moment là. Mais une fois l’alcool dans son verre, il avait été incapable de le boire. Porter ce foutu verre à ses lèvres s’était avéré une tâche impossible, surhumaine. Tout ce passait comme si brutalement, les évènements des dernières heures, des derniers jours étaient tous revenus pour le submerger, comme un tsunami : une vague immense de désespoir, mêlée de colère et de regrets, qui menaçait de l’engloutir.
Daniel était mort.
Carter avait essayé, comme d’habitude, de rationaliser les évènements. Oma Desala. Etre de lumière. Blablablabla. Rationaliser ! Comment pouvait-on rationaliser la mort d’un ami ?
Il se leva brusquement et commença à arpenter fiévreusement son salon.
En y repensant bien, cela faisait longtemps que Daniel les avait quittés, qu’il n’était plus tout à fait avec eux. Il avait perdu cette – flamme. Daniel a – avait, avait toujours été quelqu’un de passionné. Passionné par la vie, par les gens qui l’entouraient, les découvertes qu’il faisait. Mais tout ça avait peu à peu fait place à - autre chose.
Cela avait commencé après la mort de Sha’ré. Daniel avait changé. Bien sûr, Daniel était toujours – Daniel. Désireux d’aider, de comprendre, de partager, mais il y avait désormais en lui une espèce de retenue, comme s’il se forçait parfois à être et à se comporter comme l’ancien Daniel, celui que tout le monde attendait qu’il soit. Jack l’avait parfois surpris dans son bureau, assis devant son ordinateur, les yeux dans le vide. Mais il n’avait jamais rien dit. Il aurait du faire quelque chose, il aurait du le confronter, lui demander de s’expliquer, le laisser parler. L’aider.
Quel ami il faisait !
Jour après jour, il avait été le témoin des changements qui s’opéraient chez Daniel. Il était devenu plus distant. Il ne passait plus à l’improviste chez lui, juste pour regarder un match de hockey, boire une bière et manger une pizza. Il s’était petit à petit éloigné. Et les changements étaient devenus plus flagrants, plus profonds. Daniel devenait progressivement – un soldat. Jack se rappelait s’être félicité de cet état de chose.
Il avait laissé tomber Daniel. Pire, il l’avait trahi.
C’est pour ça qu’il l’avait laissé partir. C’était la dernière chose qu’il pouvait faire pour Daniel. Le libérer de ce qu’il était devenu – par sa faute à lui.
Pris d’un brutal accès de rage, il lança le verre contre le mur qui lui faisait face. Le verre explosa au contact du mur, le liquide ambré se répandit sur celui-ci, laissant derrière lui une trace sombre. Comme une trace de sang.
Abasourdi, Jack resta là à fixer le mur. Il porta ses mains à ses yeux et se laissa lourdement tomber sur le sol et se mit à pleurer.
(1) « Engourdi » en anglais.
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