Bon je m’y remets, je vais essayer de vous faire une belle petite fics. La fée inspiration m’a traversée d’une idée sur ma série préférée du moment. Ce sera un Reese/Finch.
Leur relation bien que très discrète est pour moi l’une des plus belles que j’ai vue jusqu’alors entre deux âmes blessées par la vie et j’aime ce genre de relation complexe et mature. Cette fic sera très courte, il s’agit plus d’un moment de vie, d'une photographie d’un instant, d’une habitude et je ne me voyait pas faire une longue fics sur le sujet.
Pour le commun des gens qui gravitaient autour d’eux de façon éloignée, leur relation se résumait à une très forte amitié ou à une collaboration efficace et complémentaire. Même pour eux, les gestes ou les effusions étaient rares et ils ne se définissaient pas vraiment en tant que couple, ne croyant plus à l’amour de toute façon.
John avait trop vu des aspects noirs de l’existence, avait lui-même pris une part importante de ceux-ci quand il bossait à la CIA, pour croire encore que le monde était tout beau et gentil. Il vivait avec la culpabilité,la honte et le dégout de ses actes en sachant que même ses actions actuels dans son partenariat avec Finch et la machine ne pourraient lui amener à se pardonner ses actes. Il se passait de nombreuses nuits quand il n’était pas occupé à une planque ou autre chose, ce qui était rare, où les cauchemars devenaient des compagnons, le poussant à retrouver leur amie l’insomnie.
Mais au cœur de ses ténèbres, quand il se relevait pour aller au salon de leur abri de repli, John trouvait toujours sur un coin de la table un café, toujours chaud, comme si il venait d’être versé. Harold se trouvait souvent derrière ses écrans et semblait plongé dans les informations défilantes, sans sembler s’occuper de John.
Harold quant à lui était devenu au fil des années un solitaire, poussé par sa paranoïa et par sa volonté de pouvoir sauver des vies avec la machine. Il avait tellement peur des souffrances, de ce qu’était capable les gens, comme il en avait eu la preuve mainte fois qu’il ne laissait plus personne s’approcher et passer ses barrières, ayant été jusqu’à faire disparaitre son existence officielle de la surface de la terre. Il avait peur que l’on profite qu’il ait été amoché physiquement et psychologiquement par la vie, son boitement étant la preuve la plus évidente, pour laisser encore quiconque rentrer dans son cercle intime.
Mais toujours au petit matin après une nuit blanche à traquer les brides d’informations ou à attendre que la machine livre des numéros, quand il était découragé par son existence et triste de voir que rien ne changeait , leurs actions n’étant que des gouttes d’eaux dans l’océan. Quand il se levait pour aller prendre un instant l’air sur le balcon, là juste dans le renfoncement de la fenêtre, se trouvait toujours une tasse solitaire comme abandonnée là depuis des heures sans personne dans les parages, si ce n’était encore le café tout chaud se trouvant à l’intérieur.
Alors oui, ils n’étaient pas un couple conventionnel, ils n’en étaient même pas vraiment un au sens premier du terme. Mais même si ils savaient qu’il n’y aurait jamais plus, qu’ils étaient bien trop blessés par la vie pour croire encore au bonheur pour eux. Que leur existence ne serait jamais paisible, que les fantômes présents dans leur tête ne disparaitrait jamais à l’horizon. Ils étaient sur que malgré leur rêve ils ne pourraient jamais avoir de famille. Mais ils savaient surtout par leurs gestes, leurs regards, qu’une personne était là pour eux, qu’elle le comprenait, qu’ils étaient solitaire à deux. Pour les rassurer et les réconforter et que les petits gestes anodins pour d’autres comme une main sur l’épaule ou une simple tasse à café étaient des trésors qu’ils chériraient toute leur vie.
_________________ Je partis dans les bois car je voulais vivre sans me hâter, vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. Je voulais chasser tout ce qui dénaturait la vie, pour ne pas, au soir de la vieillesse, découvrir que je n'avais pas vécu. Robin Williams, Le Cercle des poètes disparus (1989), écrit par Tom Schulman
Dernière édition par la rodeuse le 08 Sep 2013 17:05, édité 5 fois.
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