@Aunbrey... Isanny? On dirait le nom d'une fleur... Danac et Disaac me font penser à des médocs (genre prozac
). Je ne connais pas le terme approprié pour ce pairing, mais il faut dire qu'il est assez peu fréquent
On continue !
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Chapitre 3La porte de la maison s’ouvrit et se referma une fois, puis une deuxième fois, et deux pas distincts montèrent l’escalier en courant. Danny arriva en haut le premier et se retourna, à bout de souffle, pour regarder Isaac rebondir sur la barrière invisible.
— Stiles ? fit l’hawaïen en se penchant pour reprendre son souffle.
— Oh ! Hey ! Danny ! Tout va comme tu veux ?
Le grand brun désigna Isaac du doigt et haussa les épaules.
— Il est arrivé alors que j’entrai dans ma voiture. Il avait une lueur très étrange dans le regard. Plus étrange que quand ses yeux brillent, tu sais ? Alors je sais pas pourquoi, j’ai foncé. Il m’a suivit en courant ! J’ai eu de la chance d’arriver quelques secondes avant lui, parce que je suis pas sur de pouvoir le distancer à la course.
— Danny, murmura Isaac dans un soupir meurtri, les mains en avant, grattant un mur qui n’existait pas.
Danny fit un pas en avant vers son petit ami mais la main ferme de Stiles sur son épaule l’arrêta net.
— Non, Danny… Il faut que tu restes avec nous. Il n’est pas conscient de ce qu’il fait ce soir, et ça peut tourner au drame.
— Nous ? fit le jeune homme en tournant la tête vers la chambre.
Lydia et Allison lui firent un petit signe de la main auquel il répondit, un peu surpris.
— Je viens d’apprendre que les éclipses de lune pouvaient rendre les loups-garous complètement dingues et accessoirement assoiffés de luxure. Alors, si on pouvait éviter ce genre de chose, ce serait bien sympa, tu crois pas ?
— Assoiffés de luxure ? C’est quoi cette histoire ?
— Je n’en connais que les grandes lignes. Derek m’a fait comprendre que je ne devais pas le laisser s’approcher de moi. Et pourtant, c’est lui qui a le plus de contrôle sur ses transformations tu imagines ? Alors voilà pourquoi nous sommes réunis ici ce soir, mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, dans la maison du tout puissant Stilinski, afin de passer une soirée où nous ne finirons pas comme objets sexuels de nos chers amis à poils courts.
Un éclat de rire secoua le petit groupe, accompagné de grondements de la part de Derek et Isaac.
— Et ça me fait penser… Derek, tu devrais peut-être entrer dans la maison. Si jamais quelqu’un te voit assis sur le rebord de la fenêtre, on risque d’avoir de sérieux problèmes, et je voudrais éviter de me retrouver dans une salle d’interrogatoire avec mon père qui me pose des questions gênantes.
Derek laissa échapper un son à mi-chemin entre un soupir et un reniflement et il disparut de l’encadrement de la fenêtre. Stiles l’entendit entrer dans la maison par la porte – une grande première – et monter l’escalier. Il poussa Isaac sur le coté pour avoir une meilleure vue et se mit à gémir.
— Je sais, mon grand. Je sais… Encore quelques heures, ok ? Tout ira bien… murmura l’adolescent en tendant la main avant de la rétracter.
Le moment un peu tendu fut interrompu par un couinement qui provint de la fenêtre, et tout le groupe se retourna juste à temps pour voir Scott tomber du toit. Allison se précipita et passa la tête par la fenêtre.
— Scott ? Scott ? Est-ce que tu vas bien ?
Elle n’obtint aucune réponse, mais soudain, Scott était de nouveau devant elle, capturant ses lèvres dans un baiser exigeant. Elle tenta de le repousser mais le loup-garou était fort, et elle se sentit glisser. Elle s’agrippa au rebord de la fenêtre et laissa échapper un son paniqué. Stiles et Danny traversèrent la pièce en courant pour l’attraper, l’un par la taille, l’autre par les épaules, afin de la ramener vers l’intérieur. Scott gronda et posa ses mains sur la nuque de la jeune fille pour la garder près de lui, ses ongles humains disparaissant pour laisser la place aux griffes effilées de loup-garou. Allison gémit une nouvelle fois, plus de douleur, et Stiles se mit à paniquer. Son amie allait finir la tête arrachée, et si ça se produisait, il ne se le pardonnerait jamais, et Scott non plus.
— Derek ! Fais quelque chose ! s’écria Stilinski.
Un profond grondement se fit entendre, s’intensifiant rapidement, avant de finir dans un hurlement puissant, secouant toute la maison. Scott lâcha sa petite amie et ouvrit les yeux dont les pupilles dorées fixèrent un moment Allison. La jeune fille était essoufflée et passablement secouée, une lueur de terreur flottant dans ses yeux.
— Oh bordel, mais qu’est-ce qui se passe ? murmura le jeune loup-garou en faisant un pas en arrière pour finir dans le jardin plus bas.
— Scott ? Tout va bien, mon pote ? fit Stiles.
— Au poil ! répondit l’adolescent en se redressant.
Stiles entendit un « pop » assez écœurant qui indiquait qu’une épaule venait de se remettre en place. Scott sauta et se trouva une nouvelle fois devant la fenêtre, les yeux fixés sur la ligne de cendre. Il haussa les sourcils.
— Tu m’expliques ?
— C’est l’éclipse de lune, ça vous rend complètement barge ! Tu ne seras pas autorisé près d’Allison tant que la lune ne sera pas revenue…
— Mais Stiles, pleurnicha le jeune brun.
— Non ! fit fermement son meilleur ami avant de reculer, ses bras toujours noués autour de la taille de la jeune fille.
Scott geignît une nouvelle fois, et Derek gronda un peu plus fort.
— Oh, ça va bien maintenant, hein ! Ce que vous pouvez être possessif ! s’écria Lydia, faisant sursauter tout le monde.
— Attends que Jackson te trouve, grommela l’alpha avec un sourire mauvais. On verra ce que tu en penses.
La rouquine eut un léger frisson et croisa les bras autour de son buste comme pour se réchauffer. Comme s’il n’avait attendu que l’appel de son prénom (et Stiles se demanda si ce n’était pas le cas), le blond en question apparu près de Scott en grognant. Il poussa Scott sur le coté et tenta de passer par la fenêtre pour être à son tour repoussé. Scott le retint de justesse, mais Jackson se libéra et fit claquer ses dents. Les yeux de Scott prirent leur teinte dorée et les deux bêtas se sautèrent à la gorge.
— Jackson !
— Scott !
Crièrent les deux filles en même temps. Danny et Stiles se regardèrent un moment en se demandant s’ils devaient intervenir. Mais il leur faudrait pour cela sortir de la maison, et ce n’était pas vraiment envisageable. Stiles eut soudain une idée qu’il qualifia « de génie » et fonça vers la salle de bains. Derek le regarda passer, les pupilles rouges et le regard voilé. L’alpha tendit la main pour l’arrêter mais rencontra à nouveau la barrière de protection et il laissa échapper un grognement de frustration.
— Oh c’est pas le moment ! s’écria Stiles avant de disparaitre dans la salle de bains pour en ressortir avec un seau rempli d’eau qu’il alla jeter sur les deux loups-garous qui se battaient toujours sur le rebord du toit. Cela eut l’effet escompté et les deux garçons, surpris, perdirent l’équilibre.
— Oh putain, ça fait trois fois que Scott se vautre. J’espère qu’il n’aura pas de séquelle, fit Danny, philosophe.
— Je vais bien ! répondit le jeune loup-garou depuis le jardin.
Stiles s’approcha de la fenêtre et après un rapide coup d’œil pour s’assurer que Derek était toujours dans le couloir, il passa le haut de son corps à travers l’ouverture.
— Arrêtez vos conneries ! Rentrez dans la maison, je vais finir par avoir des problèmes !
Comme pour lui donner raison, le téléphone fixe se mit à sonner dans le salon et il soupira avant de faire demi-tour pour aller décrocher. Derek lui lança un sourire narquois et l’adolescent jura.
— Tu dois aller répondre, Stiles ! fit l’alpha d’une voix grave qui provoqua chez l’autre toute une série de réactions chimiques et physiques dans son corps.
En d’autres circonstances, il aurait été plus qu’heureux de céder à la tentation, mais Derek lui avait bien dit qu’il ne devait pas lui obéir. Alors il écouta le téléphone sonner pendant un moment avant de s’arrêter. Il souffla en se passant la main sur le front mais sursauta quand son portable se mit à sonner à son tour. Il grimaça en voyant le nom de l’appelant.
— Personne ne dit un mot ! prévint Stiles avant de répondre à son père.
— Stiles ? Je viens d’avoir un appel du central. Ils ont essayé de te joindre, mais tu ne réponds pas au téléphone. Qu’est-ce qui se passe ?— Mais euh… Rien… Rien du tout… J’ai pas entendu le téléphone sonner, papa !
— C’est peut être parce qu’il y a trop de bruit autour de toi ? Tu ne profites pas de mon absence pour donner une fête j’espère ?— Bien sur que non, p’pa ! On est juste en train de regarder un film !
— On ?Stiles se donna une gifle mentale. Le jour où il apprendrait à faire attention à ce qu’il disait !
— Ouais… Avec Scott…
— Oh, d’accord. Baisse le son alors. Il parait que les voisins se sont plaints du bruit. Qu’ils ont entendu des bruits de lutte et des hurlements !— Ah ça… Oui, c’est… C’est un film de zombies ! On se fait une soirée films d’horreur ! C‘est flippant, je te dis pas !
Il s’autorisa une tape sur le dos quand il entendit son père rire.
— Ok, fils. Soyez sages, pas de bêtises, d’accord ?— Hey ! Tu me connais !
— Justement ! Passe une bonne soirée, bonjour à Scott ! On se voit dimanche soir.
— Ok p’pa ! Salut !
Il raccrocha en soupirant et se laissa glisser sur le sol pour reprendre ses esprits. Derek laissa échapper un gémissement, conscient de la tension dans les épaules de son compagnon.
— C’est rien, Derek. C’est rien… Mais alors, tu vas devoir te faire pardonner de la meilleure des manières quand toute cette… merde… sera fini.
— On peut commencer dès maintenant si tu veux, feula l’alpha, et à nouveau, Stiles frissonna.
Alors Derek émit un léger grondement, et Stiles fut sur le point de craquer et de traverser la protection de la cendre de sorbier quand Danny posa une main ferme sur son épaule et secoua la tête.
— Merci mon pote ! fit Stilinski, tentant d’être indifférent au regard meurtri que lui lança l’alpha, et à celui, plus méchant, que lui lançait Isaac.
Scott et Jackson avaient rejoint les deux autres loups-garous dans les marches, et ils tentèrent de trouver une position pour pouvoir voir ce qui se passait dans la chambre de Stiles.
— Je suis désolé, Allison, murmura Scott en regardant sa petite amie avec des yeux de cocker battu.
La jeune fille lui adressa un sourire.
— Je sais que c’est pas ta faute… Stiles ? Combien de temps encore ça va durer ?
L’adolescent haussa les épaules. Une éclipse pouvait durer entre quatre et six heures, et d’après les infos qu’il avait, celle de ce soir durerait environ quatre heures trente. Un rapide calcul lui appris qu’une heure et demi s’était déjà écoulée. Il soupira une nouvelle fois et retourna vers la chambre pour se laisser tomber sur la moquette.
— Bon… On continue à jouer aux cartes ?
Les loups-garous grognèrent de frustration et les humains s’installèrent sur le sol, partageant cartes, sodas et chips.
— Pourquoi on ferme pas la porte ? demanda Lydia, et Jackson gronda.
— Parce que j’ai peur qu’ils se conduisent encore plus mal si jamais ils ne nous voient pas. Ne fais pas attention à eux. Fais comme s’ils n’existaient pas !
— Ca me parait difficile quand ton petit ami donne l’impression qu’il veut m’égorger dès que je m’approche de toi et que mon petit ami semble sur le point de vouloir m’arracher toutes mes fringues avec ses dents, reprit la rouquine.
Stiles éclata de rire, rapidement imité par les autres.
(à suivre)