Titre : Je ne vous parlerai pas d'elle
Auteur : Moi-même
Beta : Nope, j’espère que ce sera pas trop dérangeant.
Pairing : Derek/Stiles (What else ?)
Rating : G
Disclaimer : tout l'univers Teen Wolf appartient à Jeff et à MTV, les paroles de la chanson à Jean-Jacques... Y'a juste l'histoire qui m'appartient, mais je ne réclame que quelques reviews en rétribution :p
Note : Vous l'aurez compris, c'est un genre de songfic... Parce que quand j'ai écrit cette fic, j'étais devenu un peu obsédée par ce fandom, et que la chanson m'a trotté dans la tête plusieurs jours...
Accessoirement, c'était la première fois que j'écrivais depuis... au moins... un an je pense. Et ca se sent... je style me semble un peu rouillé, j’espère que ça vous plaira quand même !
Spoilers : Pas de spoiler autre que saison 1.
Je ne vous parlerai pas d'elle
Dire que Stiles se sentait un peu embarrassé était un euphémisme. Devant lui se tenaient son meilleur ami et la compagne de celui-ci. Tous deux se la jouaient détectives. Ils avaient décidé de tout savoir. Mais ils voulaient trop en savoir et Stiles n'était pas prêt à leur parler de
ça. C'était pourtant plutôt bien connu que Stiles était toujours prêt à parler de tout, de rien, voire même de n'importe quoi...
Pas cette fois. Non, pas cette fois.
Cette fois, il réfléchissait à comment éviter la conversation, ou en tous cas, au moyen de la contourner. Il prit une grande inspiration et se concentra un moment :
- Je vous dirai ma vie dans son nu le plus blême, tous les matins palis où plus rien ne protège.
Scott ouvrit de grands yeux ronds, pas tellement coutumier de ce genre de langage dans la bouche de l'hyperactif. Il se demandait ce qui pouvait bien trotter dans la tête de son ami depuis plusieurs semaines, ce qui pouvait le rendre plus souriant et plus rêveur. Et ce qui pouvait paradoxalement le rendre également plus attentif, plus calme, moins dépendant à ses traitements. Il avait bien pensé à tout un tas de choses, plus loufoques les unes que les autres, avant de redescendre sur terre et de se décider à aller directement lui poser la question. Peut-être n'était-ce finalement pas grand chose. Probablement rien de plus qu'une nouvelle lubie ayant réussit à focaliser un tant soit peu son attention.
Comme Stiles ne disait plus rien et qu'il semblait lui aussi perdu dans ses pensées, il se racla la gorge. Son ami reprit alors le fil de son discourt :
- Je vous dirai mes cris, jusqu'aux plus imbéciles, je vous livrerai tout jusqu'au bout de mes cils.
Scott et Allison se redressèrent légèrement, impatients de savoir ce que Stiles leur cachait. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure qu'elle mâchouilla un petit moment. Elle était intriguée par cette drôle d'histoire, consciente elle aussi des changements survenus dans le comportement du jeune Stilinski.
- Tous mes gestes promis, tout ce que je pense.
Le fils du shérif étudiait le visage de ses amis, tentant de deviner leur réaction. Il essayait en même temps de rassembler ses idées afin de ne pas trop se dévoiler. Réfléchir à ses paroles n'était pas vraiment une de ses spécialités. Au contraire. Il avait même plutôt l'habitude de laisser sortir sans filtrer tout ce qui lui passait par la tête.
Sauf que cette fois-ci, garder le silence sur tout ce qu'il vivait lui tenait vraiment à cœur.
- De mes coups de colères à mes coups de romance.
- Alors c'est de ça qu'il s'agit ? T'es amoureux ? C'est si difficile à dire à son meilleur pote ? C'est qui ?
Stiles balaya ses questions d'un geste de la main pour mieux continuer sur le même ton, presque chantant :
- En toute complaisance en toute impudeur, compte rendu fidèle de toutes mes heures.
Scott allait de nouveau intervenir, mais le regard vague de son ami l'arrêta. Celui-ci avait l'air complètement perdu dans ses pensées, et arborait un sourire un peu rêveur.
En effet, en prononçant ces mots, Stiles s'était involontairement projeté dans les souvenirs de la nuit précédente. Il revivait sans le vouloir les mots étouffés, les frissons réprimés, les soupires dissimulés. Il revoyait les yeux incroyables posés sur lui, emplis de douceur. Il sentait les effluves de terre humide, de bois, et le musc affolant de son odeur. Il fit un effort surhumain pour s'arracher à ses douces pensées et se concentrer sur ce qu'il avait à dire à ses amis.
- J'avouerai tous les trucs interdits, les méthodes, je vous dirai les clés, vous livrerai les codes.
Les paroles du jeune homme semblaient de plus en plus décousues à Allison. Elle n'en saisissait pas un mot et elle détestait ça... Alors elle essaya d'analyser le non verbal, chaque mouvement de son corps, de son visage, pensant que ça l'aiderait à comprendre ce qui sortait de la bouche de l'adolescent en face d'elle.
- Les secrets inconnus à lire entre les lignes, les talismans perdus, les chiffres et les signes.
Stiles, lui, avait une idée de plus en plus claire de ce qu'il leur avouerait ou non. Il dévoilerait ce qu'il fallait tout en cachant l'essentiel. Parce que le plus important pour lui était de ne pas mettre trop de mots sur cette histoire qu'il vivait toutes les nuits entre les bras tendres de cette personne qu'il ne voulait surtout pas nommer. Il avait peur sinon que tout s'envole en fumée.
- Mes arrières pensées avec inconscience, mes goûts et mes dégoûts et tous mes coups de chance.
Il n'avait pas l'intention de leur mentir, ni de se mentir à lui-même. Il souhaitait juste conserver le plus longtemps possible la magie de leurs rencontres nocturnes.
Il avait conscience de se comporter comme une midinette en mal de conte de fées, mais il s'en fichait. Il continuerait ses caprices tant qu'il le pourrait. Ils ne faisaient de mal à personne. À lui, ils lui faisaient même du bien. Pour une fois qu'il avait un truc rien qu'à lui. Pour une fois qu'il lui arrivait quelque chose d'excitant ! Il voulait vraiment en profiter à fond avant de le partager avec ses amis.
- Même sans intérêt, même un peu facile, mes fantasmes enterrés mes idées les plus viles.
Le jeune homme observait ses amis, pendus à ses lèvres, prêts à écouter tout qu'il voudrait bien leur avouer.
Il se plaisait à imaginer leur réaction s'il se décidait finalement à ne plus rien cacher.
Comment imaginer qu'un garçon comme lui pourrait un jour découvrir le loup... dans tous les sens du terme. Même si concrètement, pour le moment, ils n'avaient pas vraiment été jusqu'au bout tous les deux. Ils n'étaient pas pressés finalement. Rien ne les obligeait à brûler les étapes et ils n’avaient aucunement l'intention de le faire. Ils profitaient l'un de l'autre, se découvrant lentement, acceptant cette drôle d'attirance qui avait prit place en leur sein.
N'y tenant plus, c'est Scott qui demanda :
- Alors, c'est qui ? Qui est cette mystérieuse personne ?
Une fois de plus, Stiles ignora la question d'un mouvement négligeant du menton.
- Je ne vous parlerai pas d'elle.
Le jeune loup se renfrogna un peu. Qui ça 'elle', hein ? Une autre personne que lui avait des secrets avec son meilleur ami et ça le mettait un peu en rogne. Il observa le sourire énigmatique de son ami. Celui-ci lui donnait l'impression de lui jouer une mauvais blague. Il avait envie de râler. Peut-être même de le menacer. Voire pourquoi pas de le plaquer contre un mur pour lui faire cracher le morceau. Ça marchait bien avec Derek, ça devrait aussi fonctionner avec lui... Et soudain, un doute s'insinua dans son esprit tandis que Stiles reprenait :
- Il est à côté de moi quand je me réveille, il a sûrement un contrat avec mon sommeil.
Il ne parlera pas d'elle, 'elle' la personne. Lui en fait. Scott s'interrogeait. Était-ce juste ça finalement ? Stiles avait-il juste peur de leur avouer son attirance pour un homme ? Le jeune loup se serait senti vexé s'il n'avait pas été tellement soulagé. Juste une histoire de préférence sexuelle. Pas de quoi en faire un fromage en somme...
- Mais, je ne vous parlerai pas d'lui.
- On a compris... Ce qu'on ne sait toujours pas, c'est pourquoi...
- Il est mon sol, il est mon ciel.
Cette fois-ci, Stiles se lâchait un peu. Il ne voulait pas trop en dire, mais finalement, en parler, rien qu'un peu, n'était pas si mal. Ça lui permettait de se rendre compte que tout était bien réel et de tout ce qu'il représentait pour lui : son sol, son ciel, son univers en fait. Dire qu'il était son oxygène serait certainement un peu cliché. Tellement vrai pourtant. Il n'avait fallut à cet homme que quelques semaines pour se rendre indispensable. Le jeune homme eut un sourire attendrit. Le fait d'en parler lui permettait également de faire le point sur ses sentiments.
- Il est là, même où mes pas ne me guident pas.
Allison aurait aimé comprendre plus vite. Réussir enfin à connaître l'identité de ce mystérieux gars. Mais petit à petit, elle se rendait compte que ça n'avait finalement pas tellement d'importance. En quelques secondes, la certitude de ne pas être à sa place dans cette chambre s'imprima dans son cœur. Elle prit conscience d'être de trop dans cette pièce où se jouait toutes les nuits un théâtre qui la dépassait. Elle se sentait de trop dans cette intimité que Stiles leur décrivait brièvement. Mais, à le voir encore accroché aux lèvres de son ami, Scott ne lui semblait pas vraiment prêt à le laisser seul. Un autre regard vers le jeune hyperactif lui montra un ado dans ses pensées qui paraissait avoir oublié jusqu'à leur présence. Il tenait béatement un coussin contre son nez, sur le point de continuer son quasi monologue.
- Et quand je suis pas là, il sent mes pyjamas.
Le silence revint un moment, juste entrecoupé par la respiration accélérée de Stiles. Une voiture passa dans la rue, un chien aboya une fois ou deux et le calme revint sans que personne n'ait rien ajouté de plus. Allison posa sa main sur celle de son petit ami qui lui envoya un regard courroucé. Comment pouvait-elle envisager de partir alors que Stiles allait tout leur avouer. Il allait le faire. D'un instant à l'autre, il en était sûr, il ne manquait que quelques instants de plus. Il ouvrit la bouche pour rappeler son pote dans la chambre, mais il n'en eut finalement pas besoin.
- Il est plus que ma vie, il est bien mieux que moi.
Cette phrase fut accueillie par un grognement lointain qui ne fut entendu que par la chasseuse. Elle était la seule en mesure de l'écouter. Elle ne sut pas trop comment l’interpréter par contre, mais elle se força finalement à ne pas essayer. Ce n'était définitivement pas ses affaires.
Elle prit son sac, celui de Scott et se leva, le tirant à sa suite. Ils devaient partir maintenant. Leur temps était écoulé, et 'Il' devait désormais retrouver Stiles. Elle en était convaincue. Scott grogna un peu, rechigna, lutta un moment et rendit finalement les armes face à la détermination de sa compagne. Il aurait ses réponses un jour ou l'autre de toutes façons. Pas ce soir à en juger par l’atmosphère que dégageait la chambre. Il quitta donc la pièce, l'esprit focalisé sur tout ce que Stiles venait de leur raconter. Il entendit vaguement celui-ci terminer son histoire :
- Il est ce qu'il me reste quand je fais plus le poids.
Par contre, il ne perçut pas le bruit d'un corps se faufilant par la fenêtre. Il ne capta pas non plus l'odeur caractéristique de Derek, ni les sons étouffés de leurs retrouvailles.
Alors qu'il s'éloignait de la maison dans la voiture d'Allison, le couple dans la chambre se saluait en silence, heureux de se retrouver.
A en juger par sa façon de le presser contre lui, Stiles se doutait que Derek avait tout entendu. Il le laissa l'embrasser un peu plus sauvagement que d'habitude, comme si ses paroles avaient réveillé quelque chose à l’intérieur du loup. Il se laissa étendre contre le matelas et savoura la douceur des baisers brûlants qui lui parcouraient le cou en se disant encore une fois que décidément, non, il ne leur parlera pas d'lui...
En tous cas, pas tout de suite.
Fin.
Voilà.
J’espère que vous avez aimé ce OS.
J'ai une autre Sterek en préparation depuis plusieurs semaines. J'en suis à 22000 mots pour le moment. Dès qu'elle sera terminée, je vous en ferai part, si ça vous intéresse !
Merci d'avance pour les reviews (Oui oui, j'y crois !)
Tatu