Pour Seishiro... Désolée, mais le rating n'a jamais voulu monter plus haut que le PG13 (cette phrase semble... coquine non?
)
Enjoy !
(et désolée aussi si des fautes m'ont échappé... Pas évident de taper avec une syndactilie ^^)
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Special Smell
Stiles tenta, vainement, de camoufler un bâillement derrière sa main, et tous lui jetèrent un regard. Pour certains amusés, pour certains agacés. Pour Derek à la limite de l’envie de meurtre.
— Euh… Désolé ! murmura l’adolescent en baissant les yeux.
— Ce que je dis sur les gobelins t’ennuie, Stilinski ? Où c’est simplement le fait d’être là ? demanda l’Alpha.
— Hey ! J’ai dit que j’étais désolé, ok ? J’ai mal dormi cette nuit, et tu nous fais venir aux aurores pour parler de bestioles dont on ignore presque tout.
— Justement. Tu devais faire des recherches à ce sujet ! fit Jackson avec un sourire mesquin.
« Bâtard » pensa Stiles, avant de se souvenir que Jackson était un enfant adopté, et que ce genre d’insulte pouvait être mal interprété. Encore heureux que les loups-garous, bien que pourvu d’une ouïe surdéveloppée, ne puissent pas lire dans les pensées des gens.
— Ce qui nous explique pourquoi j’ai mal… Pardon, peu dormi cette nuit. A part trois millions de pages sur Harry Potter et Gripsec, je n’ai pas trouvé grand-chose qui pourrait nous intéresser, et qui serait vaguement vrai. Google n’est pas toujours ton ami ! répondit Stiles un peu violemment.
Et s’ils n’étaient pas contents, qu’ils les fassent eux même leurs putains de recherches, nom d’un chien ! Euh… Non… Pas nom d’un chien. Mauvais jeu de mot, et pas du tout volontaire.
Derek soupira et tendit la main vers Stiles qui y plaça les quelques feuilles qu’il avait amené, série d’impressions des maigres informations qu’il avait pu récolter. Le jeune Hale parcourut avec attention les différents paragraphes et Stiles se rencogna dans le canapé.
Il se frotta les yeux avant de porter son regard sur l’alpha. Ce type était franchement énervant par moment. Toujours à donner des ordres. Toujours à attendre des résultats concrets. Et Stiles était persuadé que Derek ne savait pas ce qu’il faisait les trois quarts du temps. Et puis cette dégaine… Franchement… C’était pas humain… Pas totalement en tout cas.
A commencer par ses cheveux, qui n’avaient pas réussi à tous se mettre d’accord sur la façon et la direction de pousser.
Et puis ses sourcils. Non mais franchement ? Des sourcils ne devraient pas être aussi mobiles. Stiles était persuadé qu’ils avaient une vie propre. Et qu’aucun cryptologue ne serait capable de décrypter leurs expressions comme lui pouvait le faire (c’est redondant, ça, Stiles !). Quand ils étaient légèrement froncés, comme à ce moment, ce qui signifiait que Derek essayait d’emmagasiner le plus d’informations possible.
Sans parler de sa mâchoire, qui tressaillait tout le temps quand le loup-garou tentait de digérer une information, ou que Stiles avait, encore, fait quelque chose d’incroyablement stupide, de potentiellement dangereux, mais de totalement justifié.
Et ses muscles ? Qui, au monde, pouvait avoir des muscles pareils ? Et quel en était l’intérêt ? Et puis eux aussi avaient surement une vie propre, voir même des émotions propres. On avait toujours l’impression que ses épaules faisaient l’amour avec ses t-shirts. Wow ! D’où ça venait cette idée farfelue ? Tellement farfelue qu’elle produisait des
choses très étranges dans son propre corps d’adolescent sur-hormoné. Stiles se déplaça légèrement sur son siège en espérant que personne ne sentirait quoi que ce soit émanant de sa personne. Un vague coup d’œil autour de lui confirma cette option. Les loups-garous discutaient entre eux à voix basse pendant que leur alpha continuait sa lecture.
Derek se déplaça légèrement et Stiles aperçut une partie du tatouage qui pointait sous le col du débardeur que le brun portait. Quel gout ça pouvait avoir une peau tatouée ? Hey ! Non mais vraiment…
L’alpha fronça un peu plus les sourcils, signe que ce qu’il lisait le laissait un peu confus, et une de ses mains vient se poser sur sa barbe. Oh seigneur cette barbe. Ca devait être quelque chose de pouvoir passer ses doigts dessus, sentir chaque poil. Et quelle sensation ça devait être de les sentir sur n’importe quelle partie de son corps.
Certainement aussi excitant que ces mains, digne d’un pianiste, qui pouvaient être des armes mortelles quand elles se terminaient par des griffes tranchantes. Mais qui devaient dégager une douce chaleur quand elles se posaient sur une partie de corps avec de meilleures intentions… Une partie du corps comme celle qui se manifestait maintenant entre les jambes de l’adolescent.
— Eeeeeeeep ! Couina Stiles en se levant d’un bond pour filer vers la sortie, sous le regard médusé des autres.
— Qu’est-ce qui lui prend encore ? fit la voix de Isaac qu’entendit Stiles alors qu’il courrait vers sa voiture.
— C’est Stiles ! Fut la réponse soupirée de Scott.
Stiles qui se sentit rougir un peu plus alors qu’il mettait sa Jeep en route, pressant la paume d’une main sur son
problème plus que naissant pour tenter de le discipliner. Oh bordel. Oh putain. Oh nom de Dieu… Mais qu’est-ce qui venait de se passer ?
Il fonça jusqu’à chez lui, grimpa les escaliers quatre à quatre et se rua sous la douche. Froide la douche. Le plus froid possible. Mais même avec une température qui devait avoisiner les 10 degrés, ça ne mettait pas fin au problème. Poussant un nouveau juron, il décida de prendre la chose en main. De toute façon, ça ne pouvait pas être plus humiliant. Et c’est dans un soupir, qui ressemblait étrangement au prénom de l’alpha, que la pression retomba. Il resta encore un petit moment sous le jet d’eau le temps de retrouver ses esprits et se décida à sortir de la douche quand il commença à claquer des dents.
Il se regarda un moment dans la glace, les joues encore rouges d’excitation. Comment cela avait-il pu se produire ? Comment n’avait-il rien vu venir ? Quand son attirance pour une certaine jeune fille aux cheveux blonds vénitiens était-elle devenue une attirance pour un mètre quatre vingt cinq de regards meurtriers et d’humeur changeante ? Oh seigneur de bordel de merde…
Il fallait qu’il fasse front. Resté enfermé dans sa salle de bains ne changerait rien au problème et risquait même d’en ajouter d’autres, comme par exemple des regards suspicieux de la part de son papa chéri. Stiles soupira, résista à l’envie de se cogner plusieurs fois la tête sur le lavabo et sortit de la salle d’eau, une serviette humide autour des reins.
— Eeeeeeeeeeeeeep ! Couina-t-il à nouveau quand il trouva la source de son problème dans sa chambre, nonchalamment appuyé contre la fenêtre, les bras croisés et un sourcil arqué dans une question silencieuse.
Oh… Le retour de mini-Stiles… C’était bien le moment tiens !
— Quel est ton problème, Stiles ?
Stiles ouvrit puis referma la bouche plusieurs fois, tentant désespérément de penser à quelque chose de franchement ignoble (le coach en tutu, ça devrait le faire) pour mettre fin à son envie grandissante.
— Euh… J’avais laissé quelque chose sur le feu ?
L’alpha leva le nez et inspira profondément. Oh seigneur, non. Pas de sniffage !
— Je ne sens pas de fumée… Par contre… Je sens autre chose…
Il se détacha de la fenêtre et se rapprocha d’une démarche féline. (Pas féline, pas possible… loup-garou… loup… canis lupus… cousin du chien… ça existe une démarche canine ?)
— Mon nouveau gel douche peut être ? Coassa l’adolescent.
— Je ne pense pas non…
Oh wow… La chambre était-elle si petite qu’il était déjà en face de lui… Très en face de lui ? Machinalement, Stiles attrapa sa serviette pour se cacher le torse, dévoilant le bas de son corps. Alors il se couvrit à nouveau l’entrejambe, puis le torse, puis l’entrejambe… Mais pourquoi cette serviette était-elle aussi minuscule ?
— Arrête, je ne vais pas te bouffer, fit Derek dans un murmure amusé.
— Euh… Heureux de l’apprendre… Alors ? Ces infos sur les gobelins, ça t’a suffit ?
— Oublie les gobelins, Stiles.
Alerte ! Alerte ! Grand méchant loup dans espace vital. Alerte ! Alerte ! Ceci n’est pas un exercice !
Le mur derrière lui ne lui offrit qu’un support relatif quand il s’y trouva acculé, les yeux de l’alpha plongé dans son regard. Et son visage qui se rapprochait, se rapprochait, se rapprochait…
Erreur système. Crash de l’unité principale. Redémarrage impossible.
Derek se recula enfin, passant doucement sa langue sur ses lèvres pour savourer un peu plus longtemps le gout de Stiles. Stiles qui respirait rapidement. Trop rapidement peut être. Beaucoup trop rapidement.
— Hey ! Hey ! Doucement… Stiles ? Tu respires trop vite… Regarde-moi, tout va bien !
Oh oui, tout allait bien. Son premier baiser, donné par M. Je-Vais-T’arracher-La-Tete-Avec-Mes-Dents en personne. Et il faisait une crise de panique. Ou d’hyperventilation. Dans tous les cas, très efficace pour bousiller l’ambiance. Une main sur sa joue le ramena à l’instant présent, et il rencontra le regard inquiet de Derek.
Stiles osa un léger sourire auquel répondit l’alpha
— Tu aurais pu dire quelque chose, tenta l’adolescent.
— Et perdre le bénéfice de t’entendre murmurer mon prénom sous la douche ? Quel gâchis ça aurait été.
— Les autres ont senti aussi je suppose ?
— Non… Ils sont encore trop jeunes en tant que loup-garou, certaines senteurs leur sont encore étrangères. Ils ont senti quelque chose de différent, mais ils ne savent pas ce que c’est. Ils le découvriront bien assez tôt.
Stiles hocha la tête un moment, les mains toujours crispées sur sa serviette humide.
— Tu… Tu devrais t’habiller. Parce que aussi alléchant que ce soit, ça va pas être possible, reprit Derek en le désignant de haut en bas.
La bonne humeur de Stiles s’évapora soudain et il baissa les yeux. Derek posa un doigt sous le menton pour l’obliger à le regarder.
— Hey ! Pas que j’en ai pas envie, mais la voiture de ton père vient de tourner au coin de la rue. Il sera là dans moins d’une minute, murmura l’alpha.
— Oh mon dieu ! hurla Stiles en lâchant sa serviette, fonçant sur sa commode pour en sortir des vêtements.
Derek le regarda s’habiller en se retenant de rire, l’adolescent s’emmêlant les pieds en enfilant son jeans et bataillant pour trouver le col de son t-shirt.
L’alpha s’assit sur le rebord de la fenêtre en glissant un doigt dans un des passants du pantalon du plus jeune pour le rapprocher de lui.
— Rejoins-moi chez moi dès que tu peux. Les autres sont partis. Et je pourrais te dire depuis quand tu as changé d’odeur ! murmura Derek contre ses lèvres.
Ils échangèrent un léger baiser, et Hale glissa par la fenêtre au moment où la porte d’entrée s’ouvrait, le shérif appelant son fils pour savoir s’il était là. Stiles répondit par l’affirmative avant de respirer un bon pour se donner du courage et descendre l’escalier, un sourire sur les lèvres.
FIN