Comporte des éléments qui n'apparaissent que dans la saison 2 (courage, courage, elle revient le 29 septembre sur MTV ^^)
Et puis bon, j'ai pris certaines libertés aussi
Je suis complètement accro... Devrais-je dire mordue? (oh, il se fait tard, je fais des jeux de mots pouraves
)
Enjoy!
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ManhuntIl courrait à travers le bois, se retournant sans cesse pour être certain qu'il n'était pas suivit. Mais c'était peine perdu, parce qu'il savait qu'il était suivi. Il n'était pas un loup-garou, il n'avait pas l'ouïe ou l'odorat surdéveloppés, mais il pouvait les sentir, quelque part derrière lui.
Il s'arrêta derrière un arbre pour reprendre son souffle, et il en profita pour soulever son t-shirt et sa veste pour constater les dégâts sur son pauvre corps. Des bleus partout, et une profonde coupure juste sous les côtes, qui suintait un sang étrangement rouge. Brillant. Luisant. Et chaud contre son corps qui tremblait de froid. Il lutta contre une nausée, essuya sommairement son front couvert de sueur et ferma les yeux un moment.
Il entendit une branche craquer pas loin et retint sa respiration. Il espérait avoir plus d'avance que ça. Il pensait même qu'à cet instant précis, il aurait enfin quitté la foret. Il la connaissait comme sa poche cette foret. Grace à toutes les fois où Scott et lui étaient venus ici, à la recherche de fantômes que certains affirmaient avoir vu, ou pour découvrir la signification des grondements sourds dont les habitants de Beacon Hill parlaient depuis des générations. Il avait du se perdre dans sa fuite éperdue pour échapper à ses poursuivants. D'ailleurs, n'était-il pas déjà passé devant ce rocher ?
Les pas se rapprochaient, même si leurs propriétaires tentaient de les étouffer. Ok, il n'était pas un loup-garou, mais il savait écouter quand il le fallait. Il savait faire ce qu'il fallait, quand il le fallait. Et son instinct lui ordonna de bouger, de partir, de se lever et de continuer à courir. Il devait trouver de l'aide. Et vite.
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Elle se tenait, indécise, sur le pas de la maison des Hale. Devant elle se tenait toute la meute. Derek, évidemment, Peter, Lydia, Jackson, Boyd, Danny, Isaac et Scott. Isaac et Scott qui se tenaient l'un contre l'autre, les traits fatigués et inquiets. Elle retint un soupir de dépit. Elle avait, un jour, fait partie de cette meute. Et puis tout avait basculé à cause de son grand-père, et plus rien n'avait été pareil. Scott, pas plus que les autres, ne lui avait pardonné.
— Qu'est-ce que tu veux ? Gronda l'alpha.
Elle fit un pas en arrière sous le coup et inspira profondément.
— J'ai des informations. Je sais où il est.
Tous se regardèrent avant de lui faire à nouveau face. Elle sentait qu'ils la jaugeaient, la jugeaient toujours.
— Pourquoi on devrait te croire ? fit Isaac en passant un bras de propriétaire sur les épaules de Scott.
— Parce que Stiles est aussi mon ami. Qu'il est le seul à ne pas m'avoir tourné le dos après... Après... Je sais où il est. Et je sais aussi qu'il n'en a plus pour longtemps.
Un grondement sourd enveloppa le groupe, et elle se retrouva plaquer contre sa voiture, la main de Derek autour de son cou, les yeux rouges de l'alpha vrillés sur ses yeux effrayés.
— Si c'est encore un mensonge pour nous attaquer, rien de ce que tu pourras faire après ne pourra te sauver ! On a cherché partout. On a même tenté de localiser son portable grâce à Danny. Je n'ai pas senti son odeur dans les alentours. Qu'est-ce qui me prouve que tu dis vrai ?
— Une famille de chasseurs. C'est une famille de chasseurs. Je ne les connaissais pas. Je ne savais même pas qu'ils étaient en ville, et papa non plus. Ils sont venus se présenter ce soir. Papa n'avait pas l'air heureux de les voir. Il m'a dit après qu'ils étaient des fous sanguinaires qui tuaient les loups-garous pour le plaisir. Il ne savait pas qu'ils étaient là.
Elle avait tourné son regard apeuré vers Peter pour chercher son soutient, et l'ancien Alpha jugea qu'elle disait la vérité.
— Laisse la continuer, Derek. Si tu la tues, ça va encore faire des histoires. Et je n'ai pas envie d'avoir à encore arranger les choses avec Chris.
Derek relâcha sa prise et Allison prit plusieurs profondes inspirations avant de parler.
— Pendant le diner... Ils ont beaucoup bu. Et ils ont parlé d'un jeune homme qu'ils avaient capturé il y a quelques jours. Ils ont dit qu'ils croyaient au début que c'était un oméga. Mais ils se sont vite aperçu que ce n'était pas le cas, et que Stiles n'était même pas un loup-garou quand il ne guérissait pas... Ils l'ont enfermé dans une cabane aux frontières de la ville.
— Pourquoi est-ce que je ne l'ai pas senti ? reprit Derek dans un grognement.
— L'un d'eux... L'un d'eux a dit à papa en riant qu'ils lui faisaient boire de l'eau additionnée d'aconit... Pour voir les effets sur les humains...
— Ca a du modifier son odeur, fit Peter en fronçant les sourcils.
— Il faut le retrouver. Le plus vite possible, dit Scott en tentant de contenir le tremblement de sa voix. L'aconit peut le tuer... C'est un puissant poison... Il faut le retrouver...
— On va le retrouver, murmura Isaac en le serrant contre lui.
— On va le retrouver ! lança Derek avec force. Allison, est-ce que tu es certaine de l'endroit où il se trouve ? Je ne comprends pas qu'on ait pu le rater comme ça.
La jeune fille hocha vigoureusement la tête.
— Papa a réussi à les faire parler en leur donnant à boire plus que nécessaire. C'est une vieille cabane qui se trouve derrière les collines. Après la rivière.
— Et donc hors de notre territoire, fit Peter en secouant la tête. On n'y a même pas pensé.
— On s'en voudra plus tard. Danny, toi et Lydia vous rester ici, ça peut être dangereux. Scott, tu fonces chez Deaton, et tu lui expliques tout. Il trouvera peut être un antidote.
— Quoi ? Non ! Je viens avec toi. Je veux retrouver Stiles. C'est mon meilleur ami. C'est mon frère, tu ne peux pas...
— C'est un ordre, Scott ! Gronda l'alpha. Tu n'es pas en état de faire face à tes émotions. Les autres, vous venez avec moi. On va le ramener. Scott, Je te jure qu'on va le ramener !
— Parce que toi tu peux faire face à tes émotions ? s'écria le plus jeune.
La meute retint son souffle. Il n'était pas rare que Scott s'oppose aussi ouvertement à Derek. Mais pour une fois, l'alpha n'en prit pas ombrage. Stiles manquait à l'appel. Stiles manquait à tout le monde, et spécialement à son frère de cœur et à son compagnon. Stiles avait disparu depuis presque 4 jours, et c'était trop. Isaac resserra ses bras autour de Scott et ce dernier soupira avant de hocher la tête en signe de soumission.
— Bien, reprit Derek. En route.
Lydia embrassa rapidement Jackson, Danny serra Boyd et Erica dans ses bras, Isaac posa ses lèvres sur le front de Scott, puis les loups-garous se métamorphosèrent et coururent à quatre pattes vers les bois. Les deux humains rentrèrent dans la maison en donnant une tape sur l'épaule de Scott, et ce dernier se retrouva seul devant Allison.
— Je suis venue dès que j'ai pu, fit la jeune fille. Je savais que tu ne répondrais pas à mes appels. Je suis venue dès que j'ai pu...
— Merci, murmura simplement le jeune loup-garou avant de monter dans sa voiture et de filer vers la ville.
*****
Il était épuisé. Ses jambes étaient molles, sa tête lourde, et il avait bien besoin de boire, mais il se forçait à courir, toujours, encore. Il allait trouver son chemin. Il allait trouver Derek. Il allait rentrer à la maison et dormir pendant trois jours. Heureusement que son père n'était pas en ville, en voyage à Los Angeles pour une convention quelconque. Parce que sinon, ça aurait été le drame.
Hey ! C'était déjà le drame. Il ne savait pas depuis quand il avait disparu, mais il était certain que la meute, et surtout Derek était à sa recherche. Il ne comprenait par contre pas pourquoi ils n'étaient pas déjà là, à sauver sa misérable carcasse d'humain. Il aurait bien des choses à dire à Derek quand il le reverrait. Mais pour le moment, il devait continuer à avancer.
Son pied butta sur une racine et il trébucha, tomba la tête la première dans les feuilles mortes et il en eut le souffle coupé pendant plusieurs secondes. Quand il parvint à retrouver l'usage de ses poumons, il entendit autour de lui plusieurs bruits indistincts. Il n'arrivait pas à savoir d'où cela venait, les sons se répercutant sur les arbres autour de lui. Mais une chose était sure. Quelqu'un, ou quelque chose se rapprochait de lui. Il se tourna sur le ventre en haletant, prit une profonde respiration et se releva doucement. Il faillit s'effondrer à nouveau quand une douleur fulgurante lui traversa la cheville. Super. Cool. Il avait une cheville en vrac. Foulée dans le meilleur des cas, et cassée dans le pire. Il serra les dents et avança doucement. Les chasseurs étaient toujours derrière lui, et il ne devait pas rester là.
Il avançait. Pas assez vite à son gout, mais il avançait quand même, même si la douleur dans sa cheville lui donnait maintenant la nausée et qu'il trébucha plusieurs fois. Et à chaque fois, quand il se relevait, il devait se retenir de hurler parce que son corps lui rappelait que ça commençait à bien faire de courir partout comme ça. Mais il devait continuer. Il le devait. Les pas derrière lui se rapprochaient. Une chouette, certainement perturbée par toute l'agitation qui ébranlait la forêt d'ordinaire si calme, passa au dessus de lui en hululant de mécontentement.
— Super, j'ai fâché Hedwige ! murmura l'adolescent fiévreux en tombant une nouvelle fois sur le sol.
Il roula sur le dos et regarda la cime des arbres. Il n'y arrivait plus. Il n'y arriverait pas. Les chasseurs étaient trop près, il était trop seul. Et pourquoi Derek n'était-il jamais là quand on avait besoin de lui, bordel ?
— Derek... murmura-t-il, sentant ses dernières forces l'abandonner.
Un puissant hurlement secoua toute la foret, et il cligna des yeux pendant quelques secondes. Ce son, il le reconnaitrait parmi des milliers, même si un jour, par le plus grand des malheurs, il devenait complètement sourd. Et étant donné ce qu'était sa vie, c'était hautement possible.
— Derek...
Le hurlement se répéta, plus fort, et Stiles se permit un sourire. Derek arrivait. Derek l'avait retrouvé. Il pouvait faire une petite pause maintenant. Ce qu'il s'accorda en fermant les yeux. Quand il réussit à les ouvrir à nouveau, une haute forme noire et poilue le surplombait, les yeux rouges brillant de l'obscurité, les babines retroussées sur des crocs pointus.
— Il t'en a fallu du temps, fit le jeune Stilinski à la bête qui grogna en signe de réponse.
La bête le souleva avec une étrange douceur et le calla contre lui, de légers gémissements s'échappant de sa gorge. Les gémissements se transformèrent en grondements sourds quand quelque chose frappa le dos de l'alpha. Serrant toujours l'humain contre lui, il se retourna vivement et lança une patte aux griffes acérées en direction de son agresseur.
— Vas-y... Attaque... Attaque... Mords-le... Vise la jugulaire ! marmonna Stiles en s'accrochant désespérément aux muscles épais qui roulaient sous ses doigts.
Il ne vit rien de l'attaque, sa tête ballotant mollement contre l'épaule de la bête qui le protégeait de son corps tout en tailladant à droite et à gauche des ennemis que Stiles ne pouvait pas voir. Quand le combat cessa enfin, avec la victoire pour des loups-garous (enfin, il l'espérait, parce qu'il naviguait entre conscience et inconscience), il se retrouva à nouveau sur le sol, l'alpha toujours en pleine mutation penché sur lui. Il leva une main tremblante et caressa la fourrure qu'il rencontra.
— Brave bête, murmura-t-il. Mais regarde moi ça, t'es tout sale. Il va falloir que je t'amène chez le toiletteur maintenant.
L'alpha reprit peu à peu sa forme humaine et eut un léger sourire. Même exténué, Stiles faisait de l'humour, et c'était bon signe. Le jeune Hale effleura le cou du plus jeune avec son nez et ne put retenir une grimace. Stiles sentait... Bizarre... Un mélange de sang, de sueur, de peur, et une odeur douceâtre, surement du à l'aconit qu'on lui avait fait ingérer. Il caressa doucement la joue de l'humain. Chaude, trop chaude sous ses doigts. Une légère transpiration recouvrait le front du jeune homme et Derek n'aima pas ça. Les paupières du fils du sheriff se fermèrent doucement, mais Hale ne voulait pas de ça.
— Stiles... Stiles, ouvre les yeux. Reste avec moi...
Les yeux brulant de fièvre de Stiles papillonnèrent un moment avant de se fixer sur les pupilles rouges de l'alpha.
— D'accord, mais c'est toi qui fait le petit dej demain matin, murmura le jeune humain avant que ses yeux ne roulent en arrière et qu'il s'effondre dans les bras de Derek.
— Stiles ! STILES !
Derek écouta attentivement. Stiles respirait toujours, mais de manière hachée, et son pouls était toujours là, bien que ténu.
Isaac apparut dans son champ de vision et posa une main sur son épaule.
— Il faut que tu l'amènes chez le toubib. Transmute, et cours... Cours, Derek...
Derek hocha la tête et reprit sa forme d'alpha, et serrant le corps inerte contre lui, traversa la forêt à grandes enjambées, comme si sa vie... parce que la vie de Stiles en dépendait.
*****
Le Dr. Deaton jetait de temps à autre un regard à Scott qui faisait les cent pas dans la petite salle d'opération, puis retournait son attention sur la perfusion qu'il était en train de préparer. Un pli inquiet barrait son front. Il ne savait pas combien d'aconit Stiles avait absorbé, et il ne savait même pas si la solution d'anthorine allait l'aider d'une manière ou d'une autre. Mais il voulait y croire, parce que sinon, il savait que l'alpha allait devenir fou. Scott avait tenté de l'aider, mais trop énervé, il n'était bon à rien, et Deaton l'avait gentiment, mais fermement, écarté des préparations. Le jeune homme leva soudain la tête vers la porte, et celle-ci s'ouvrit quelques instants plus tard. Derek finissait sa transmutation inverse, le corps de Stiles toujours serré contre lui.
— Pose-le sur la table ! fit le toubib. J'espère qu'il n'est pas trop tard.
Derek obéit, mais refusa de s'écarter quand Deaton le lui demanda, et grogna de mécontentement en montrant les dents. Le vétérinaire hocha la tête et lui proposa juste de se décaler pour qu'il puisse installer la perfusion.
— Ca va marcher ? demanda Scott derrière eux.
— Je n'en sais absolument rien... Il faut attendre.
Scott s'effondra sur une pile de sacs de nourriture pour chats mais Derek resta debout près de Stiles, une main serrant celle qui n'était pas relié à la perfusion, l'autre sur le front moite du jeune humain. Il semblait immobile, mais Scott savait que l'alpha écoutait attentivement les pulsations cardiaques.
L'attente sembla durer des heures. Derek et Scott refusèrent le café que le vétérinaire leur proposa et ce dernier finit par s'assoir près du jeune McCall. Les autres membres de la meute avaient fait leur apparition quelques minutes plus tôt, mais aucun n'avait émis un son, préférant occuper les fauteuils de la salle d'attente. Ils sursautèrent à l'unisson quand la porte de la clinique s'ouvrit sur Chris Argent suivit de près par sa fille.
— Comment va-t-il ? demanda le chasseur à personne en particulier.
— Pour le moment, on attend. Deaton dit que toute la solution doit être absorbée par le corps de Stiles, répondit Lydia qui se pelotonnait contre Jackson.
— Je suis désolé, Derek. Vraiment... J'ignorai que ces salauds se trouvaient dans les parages.
Le loup-garou répondit par un grondement, et la famille Argent s'installa sur les fauteuils restants. Isaac se leva pour se rapprocher de Scott et lui offrit une épaule réconfortante sur laquelle le jeune brun s'appuya. Le plus jeune des loups-garous ne put retenir un sourire mauvais quand il vit Allison soupirer de voir les deux adolescents partager une si tendre étreinte.
— Doc ! Il se passe quelque chose ! fit soudain Derek, et le toubib se leva d'un bond pour se pencher sur le corps de Stiles.
La blessure que le jeune homme avait sur le flanc suintait maintenant un liquide noir et visqueux, et ce même liquide commença à couler du nez, des yeux et des oreilles de l'humain.
— Je crois que ça fonctionne ! murmura Deaton en vérifiant la perfusion.
La poche de la perfusion était presque vide, et le vétérinaire la débrancha. Derek s'était penché un peu plus sur Stiles et murmurait contre son oreille tout en continuant à lui caresser le front.
— Allez, Stiles... Ouvre les yeux maintenant. Allez, fais un effort bon sang !
Comme s'il n'avait attendu que ça, Stiles ouvrit les yeux d'un coup avant de se tourner sur le coté en gémissant. Il eut un violent haut-le-cœur, et se mit à vomir l'immonde liquide noir sur les chaussures de l'alpha qui n'y fit même pas attention. Derek se contenta de lui caresser le dos tout en continuant à murmurer des mots que personne, pas même les loups-garous ne pouvaient entendre. Quand les soubresauts dans le corps de Stilinski s'arrêtèrent enfin, le jeune homme se recoucha en soupirant.
— Oh seigneur... Qu'est-ce qui s'est passé ?
— A toi de nous le dire, on te cherche depuis presque 4 jours... De quoi tu te souviens ? fit Hale.
Stiles fronça un instant les sourcils, s'essuya le visage du revers de la manche et soupira une nouvelle fois.
— J'étais... Dans la forêt... Je crois...
— Qu'est-ce que tu foutais tout seul dans la forêt ? Gronda l'alpha dont les yeux prirent une teinte rouge.
Stiles lui lança un regard perplexe.
— Qu'est-ce que je foutais ? J'amenai une galette et un pot de beurre à ma grand-mère ! J'en sais rien de ce que je foutais...
— Bordel, Stiles ! Tu as disparu pendant 4 jours, alors fais un effort ! s'écria soudain Scott, faisant sursauté tout le monde.
Derek jeta un regard couleur rubis à son bêta dont les yeux prirent une teinte ambrée. Un grondement émanait des deux loups-garous, montant en puissance, et Isaac se posta entre les deux, les bras tendus, les mains à plat.
— Hey ! C'est pas le moment... Scott ! Stiles vient à peine de se réveiller, il est encore fatigué, certainement déshydraté et confus... Laisse-lui du temps.
Sans quitter l'alpha des yeux, le jeune homme acquiesça et ses prunelles reprirent leur couleur chocolat habituelle. Derek respirait rapidement, et ses yeux étaient toujours rouges.
— Derek ! murmura Isaac, la teinte penchée en signe de soumission.
— Derek ! murmura Stiles en agrippant le poignet de l'alpha.
Aussitôt, Hale baissa les yeux vers son jeune compagnon et sembla se calmer. Il se pencha, posant son nez à la jonction du cou et de l'épaule de l'humain et inspira profondément avant de grogner à nouveau.
— Tu pues ! fit-il sans pour autant bouger d'un pouce.
Stiles eut un léger rire et glissa ses doigts dans la chevelure brune.
— Je sais... Je suis désolé... Je crois que je me souviens... Je venais chez toi, mais ma voiture est tombée en panne. Alors je me suis dis que j'allais finir le chemin à pied. Je ne pensais pas risquer quoi que ce soit... Après tout, on est sur notre territoire.
Derek n'avait plus qu'une envie en entendant ces mots. Retourner dans la forêt, recoller les morceaux des chasseurs pour les démembrer à nouveau. Stiles sembla le sentir et caressa doucement le crâne de l'alpha qui se détendit un peu.
— Derek ? Il faut que je finisse de l'examiner maintenant. Sa blessure a besoin de quelques points, et sa cheville est très enflée. Peut être fracturée. Tu veux bien me laisser approcher ? fit Deaton.
L'alpha hocha la tête depuis le cocon douillé qu'était le creux du cou du jeune Stilinski. Alors le toubib prépara quelques instruments, enfila des gants et s'assit près de la table. Tous les loups-garous se mirent à grogner en sentant la forte odeur de l'antiseptique quand Deaton ouvrit le flacon. Il eut un sourire désolé et nettoya doucement la plaie. Derek sentit Stiles se raidir et se redressa pour mieux le réconforter.
— Ca pique, pleurnicha le jeune humain.
Derek se retint de rire.
— Tu as survécu à 4 jours de captivité, tu as ingéré de l'aconit, tu as couru dans la forêt alors que tu étais blessé et tu chouines parce que ça pique ?
— Ouais, mais tu n'étais pas là, je devais être fort tout seul... Maintenant que tu es là, je peux me plaindre tout à loisir. Ow ! Hey doc... Un peu plus de douceur serait la bienvenue.
— Je fais ce que je peux Stiles. Je n'ai pas d'anesthésiant pour humain. Et de toute façon, avec ce que ton corps vient de subir, je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée. Derek ? Un peu d'aide ne serait pas de refus !
Hale hocha la tête et posa une main à plat sur le ventre de Stiles, à proximité de la blessure que le toubib était occupé à recoudre. Des filaments noirs apparurent dans ses veines alors qu'il absorbait une partie de la douleur. Stiles eut un soupir de soulagement.
— C'est beaucoup mieux, murmura-t-il.
Il eut un autre soupir et ferma les yeux. Derek fronça les sourcils avant de s'apercevoir que Scott avait posé sa main sur la cheville abîmée de l'humain, et qu'Isaac avait une main sur chaque blessure. Il hocha la tête de remerciement et les deux bêtas répondirent par un sourire. Deaton termina rapidement la suture avant d'ausculter la cheville de Stiles. Elle n'était que méchamment foulée, et un bandage suffisait.
Quand les soins furent terminés, Stiles n'était pas loin de se rendormir. Derek remercia le toubib et prit Stiles dans ses bras. Le jeune homme plaça machinalement ses bras autour de son cou et bailla longuement.
— On va où ? demanda-t-il dans un souffle.
— Je t'amène chez toi. Il faut que tu te reposes. Je passerai la nuit avec toi.
Stiles hocha la tête avant de la poser lourdement sur l'épaule rassurante. L'alpha congédia tout le monde du regard. Loups-garous, humains et chasseurs, heureux de constater que Stiles allait à peu près bien, se dispersèrent dans la nuit. Derek se dirigea vers le parking avant de se souvenir qu'il était venu à pied. Scott balança doucement son trousseau devant son nez et se dirigea vers la voiture de sa mère dont il ouvrit les portes. Sans un mot, Derek s'installa à l'arrière avec Stiles, tandis que Scott se plaçait derrière le volant et qu'Isaac prenait place à ses côté.
La route jusqu'à la maison des Stilinski se fit en silence, à peine troublé par les légers ronflements de Stiles. Quand ils arrivèrent enfin, les trois loups-garous sortirent de la voiture, Stiles toujours confortablement installé dans les bras de Derek. L'humain se réveilla en sursaut quand ils passèrent la porte.
— Ma voiture... Ma voiture !
— Shhh, on s'occupera de ta voiture demain, ok ? Rendors-toi ! Murmura l'alpha.
Stiles émit un son étouffé avant de s'endormir à nouveau, et Derek monta les marches pour aller le déposer dans sa chambre.
— Je vais rester avec lui, dit-il.
Scott eut une grimace, se balança d'un pied sur l'autre puis soupira.
— Vous pouvez rester si vous voulez, continua Derek.
McCall eut un soupir de soulagement et sortit dans le couloir pour aller récupérer des couvertures et des oreillers dans un placard. Isaac et lui s'installèrent par terre, serrés dans les bras l'un de l'autre et finirent par s'endormir. Derek les observa un instant puis eut un sourire avant de s'allonger contre Stiles.
— Ma disparition aura eu du bon j'ai l'impression, murmura l'humain en se lovant contre le corps chaud et musclé.
— Oui, ils se sont rapprochés durant ton absence. Dors maintenant. Il faut que tu te reposes, et demain, tu me raconteras tout et on retrouvera ta voiture.
Stiles sourit, posa ses lèvres brièvement sur le cou du loup-garou et soupira.
— Bonne nuit, mon loup...
— Bonne nuit Stiles.
FIN
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Et un bon vieux Sterek, ça fait trop plaisir!
Bref ! 
