Hello !!
Je sais que j'ai déjà plein de fics en cours, mais celle-là m'a été inspirée par un rêve que j'ai fait cette nuit et quelques
dans les derniers épisodes de la série "Everwood" qui passe actuellement sur Canal Jimmy. Je sais que ma fic ne colle pas du tout avec la chronologie de la série, mais c'était trop tentant !! Ca se passe donc vers la fin de la saison 1 avant que le professeur de piano, Matt, ne quitte la ville.
Pour l'instant, je n'ai écris que ce que je vais vous mettre en dessous... dites-moi si ça vous plait et si vous voulez une suite... et si oui, quel couple vous plairait le plus parmi les deux qui se dessinent dans ce début.
Ah, j'oubliais ! Y'a pas de lemon, mais c'est un peu chaud quand même...
Cybelia.
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Les mains posées sur le clavier, Ephram attendait que Matt veuille bien se décider à lui donner son avis sur la sonate qu’il venait de jouer. Son professeur parla enfin :
— C’était bien, mais je t’ai trouvé un peu tendu.
Il se leva et s’approcha du jeune homme. Il posa ses mains sur les épaules d’Ephram et commença à les masser doucement dans le but de le détendre. Le geste eut l’effet inverse de celui escompté puisque l’intéressé se crispa encore plus, mal à l’aise. Matt cessa alors son massage et retourna s’asseoir au moment précis où Andy Brown entrait dans le salon. Soulagé par l’arrivée de son père, le jeune homme salua son professeur de piano et partit se réfugier dans sa chambre. Là, il se laissa tomber sur son lit, à plat ventre, essayant de remettre de l’ordre dans ses idées et surtout dans ses sentiments.
Cela faisait déjà quelques semaines qu’il s’était rendu compte que quelque chose avait changé en lui… en fait, depuis qu’il était devenu ami avec Colin. Il avait été surpris de s’entendre aussi bien avec le petit-ami de la fille qui l’attirait depuis son arrivée à Everwood, mais finalement, la compagnie de Colin était agréable… peut-être même un peu trop… Ephram ne pouvait s’empêcher d’être inquiet pour la santé de son nouvel ami, trouvant qu’Amy et les autres en faisaient trop. Cela lui semblait naturel… jusqu’au jour où il s’était rendu compte qu’il n’était plus jaloux qu’Amy sorte avec Colin mais l’inverse. Il ne supportait plus de voir la jeune fille minauder au côté de son petit-ami, comme si de rien n’était… car tout le temps qu’elle passait avec Colin l’empêchait lui, Ephram, de le passer avec son ami.
Et il avait peur. Il était terrifié parce qu’il commençait à comprendre ce que tout ça signifiait. Il maudissait ses hormones qui le poussaient dans une direction qu’il n’aurait jamais pensé prendre un jour. Laynie l’avait compris avant lui… et c’était pour cette raison qu’elle avait préféré partir, sachant qu’elle ne pourrait jamais rivaliser avec son frère. Ephram n’en pouvait plus de garder tout ça pour lui. Il aurait tant voulu que sa mère soit encore là pour pouvoir se confier à elle. Il ne savait pas si elle aurait bien pris les choses, mais, au moins, il aurait pu lui en parler librement. Bien sûr, il avait toujours la possibilité d’en parler à son père… mais il aurait préféré mourir plutôt que d’expliquer au « Grand Docteur Brown » qu’il éprouvait des sentiments pour un autre garçon, qui plus est pour Colin Hart.
Embourbé dans ce tumulte sentimental, Ephram se sentait couler encore plus lorsqu’il se trouvait en présence de son professeur de piano. Il n’aurait su dire pourquoi, mais depuis plusieurs leçons, il avait eu l’impression que Matt voyait en lui plus qu’un simple élève… et son geste de ce jour, pourtant innocent, lui avait fait comprendre qu’il ne se trompait pas.
Ephram était plongé dans ses pensées lorsqu’on frappa doucement à la porte de sa chambre.
— C’est moi ! lança la voix de Délia à travers le battant.
— Entre.
La fillette fit quelques pas dans la pièce en souriant :
— Papa est parti chercher des pizzas pour ce soir.
— Super, répondit le jeune homme sans enthousiasme.
Sa sœur monta sur le lit et vint se blottir contre lui :
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Rien, rien, soupira t’il. Des histoires de grands…
Délia ne répondit pas, se contentant de se serrer tout contre son grand frère. Celui-ci referma ses bras sur sa petite sœur, essayant d’occulter ses soucis pour savourer cet instant de paix.
***
Comme toutes les semaines, après l’entraînement de basket, Ephram attendit que le vestiaire soit vide pour aller se changer. Depuis toujours, il détestait se déshabiller devant les autres, se trouvant trop maigrichon par rapport à certains de ses camarades. Alors, il attendait le dernier moment, afin d’être seul. Il se dirigea vers son vestiaire, enleva son maillot et son short, puis attrapa son jean. Il allait l’enfiler lorsqu’une voix derrière lui le fit sursauter.
— Ephram ? Je croyais que j’étais le dernier !
Essayant de calmer les battements désordonnés de son cœur, le jeune homme se retourna pour faire face à Colin. Ce qu’il vit alors ne l’aida pas à s’apaiser, au contraire. Son ami sortait juste de la douche, une simple serviette nouée autour de la taille, ses cheveux dégoûtant sur son torse finement musclé malgré le manque d’exercice. Détournant rapidement les yeux de peur que son ami ne puisse y lire l’étendue de ses tourments, Ephram répondit :
— Moi aussi.
Il entendit Colin ouvrit son vestiaire et ne put s’empêcher de l’observer. Son ami lui tournait le dos, fouillant dans son placard. Ephram, comme hypnotisé, suivit des yeux une goutte d’eau qui coula dans la nuque de Colin, descendit doucement le long de sa colonne vertébrale, finissant sa course dans la serviette blanche. Ephram sentit alors une chaleur intense irradier son bas-ventre et se détourna vivement, plaquant son pantalon contre lui, envahi par la honte. Il enfila rapidement son jean qui le serra douloureusement, son tee-shirt et sa veste. Une fois chaussé, il lança sans se retourner :
— Je dois y aller !
Et quitta le vestiaire en courant presque.
Essoufflé, il s’arrêta devant chez lui le temps d’attraper ses clés, puis fonça à l’intérieur. La maison était heureusement vide. Il monta rapidement à l’étage, s’enferma dans la salle de bains et se laissa tomber sur le sol. Il ferma les yeux, essayant de calmer son désir ardent toujours prisonnier de son jean, mais dès que ses paupières furent baissées, l’image de Colin à demi-nu s’y imprima, enflammant à nouveau ses sens. Presque sans s’en rendre compte, il déboutonna son pantalon et y glissa sa main. Rouge de honte et d’excitation, il se soulagea rapidement, se mordant les lèvres pour ne pas prononcer le prénom de son ami au moment où la vague du plaisir l’emporta.