Aloha à toutes et tous! Ça faisait un petit moment que je n'avais rien posté sur le forum. Je reviens donc avec ce très court OS venu de je ne sais où (un improbable connexion télépathique avec Yayizaki
qui sait
). Il n'y a pas vraiment de spoilers sur la saison passée, ni sur celle à venir. Enfin je ne crois pas! et s'il y en a, je suis désolé
Enjoy!
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Disclaimer :
Attention ! Les personnages utilisés dans cette fanfiction ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, je ne connais pas les personnages réellement existants et je n'ai aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, je n'en tire aucun profit.Fandom : Hawaï 5-0
Titre : Let’s talk about …
Public : G
Pairing : Steve / Danny + une surprise
Il fallait qu’il agisse. Il en avait discuté à ses collègues. Ils lui avaient tous dit la même chose : « Dis-lui ». À présent, sa décision était prise. Il devait absolument lui parler. Il n’en avait pas vraiment eu l’occasion. Ce serait ce soir, ou jamais. Mais il fut pris d’un doute alors qu’il prenait place dans le Silverado. Quelle serait sa réaction en entendant ce qu’il avait à lui dire ? Cette question le hantait, alors qu’il était encore dans sa voiture, sur la route, puis à l’arrêt sur cette place de stationnement, observant la bâtisse face à lui, et en particulier, une fenêtre. Il mit un moment avant de descendre. Elle continuait de le tarauder tandis qu’il franchissait la courte distance qui le séparait de l’entrée. Et encore, tandis qu’il montait les escaliers, histoire d’évacuer son stress. Et elle était toujours bien présente dans son esprit alors qu’il faisait les cent pas dans le couloir, face à la porte de cet appartement où il n’osait pas frapper. Il s’arrêtait, s’apprêtait à le faire, puis recommençait à tourner en rond. Ce n’était pourtant pas si difficile. Qu’est-ce qui le retenait ? La peur ? Allons ! Il avait connu des situations bien plus terrifiantes que celle-là. Et il avait toujours réussi à tenir la peur à distance. Alors, pourquoi cette fois, ce serait différent ? Il inspira profondément. Il frappa. Les dés étaient jetés. Il entendit des pas derrière la porte. Pas question de reculer. Un SEAL va toujours de l’avant. La porte s’ouvrit :
-Bonsoir !
-Oh, bonsoir. Je ne m’attendais pas du tout à ta visite. Mais entre …
Courage ! Il accepta l’invitation. L’appartement était sobrement décoré. Rien de trop clinquant !
-Mais installe-toi. Excuse-moi, c’est un peu en désordre, mais je n’ai pas eu trop le temps de ranger. Tu veux boire quelque chose ?
-Une bière, si tu en as ?
-Je vais voir ça …
Il en profita pour s’asseoir. À vrai dire, ses jambes avaient un peu de mal à le porter.
-Tu as de la chance ! J’en ai trouvé une bouteille. Je ne sais pas si c’est la marque que tu apprécies mais je n’ai que ça.
-Aucun souci. Merci beaucoup.
Il prit la bouteille et but une gorgée. Espérait-il y puiser du courage supplémentaire ?
-Et bien, dis-moi qu’est-ce qui t’amène ?
La question qu’il attendait, qu’il redoutait. Il regardait fixement le goulot de la bouteille qu’il tenait nerveusement.
-C’est si difficile que ça ? Si ça peut t’aider, je vais essayer de deviner.
-D’accord, mais je doute que tu y arrives.
-Je pourrais te surprendre …
Sentir son regard braqué sur lui le mettait mal à l’aise. Il avait du mal à le soutenir.
-Toi, tu as quelque chose à me dire …
Pas difficile à deviner.
-Et visiblement, quelque chose d’important, que tu ne pouvais pas me dire par téléphone.
Bien joué. Son cœur s’accéléra.
-Je chauffe ? Je crois que oui … dans ce cas je continue … ce que tu as à me dire te concerne, de près.
Il se contenta de hocher la tête.
À nouveau, il sentit ses prunelles braquées sur lui.
-Tu es venu m’annoncer quelque chose …
À nouveau, il opina du chef. Décidément, on ne pouvait rien lui cacher.
-Oh je crois que je sais …
Son cœur rata quelques battements.
-Steven J. McGarrett, tu es amoureux ! Tes yeux parlent pour toi.
Il se raidit sur son siège. Il était coincé.
-Oui, se contenta-t-il de dire, sur le ton d’un gamin pris en faute.
-Je peux aussi deviner qui est l’heureuse élue … voyons … ce ne serait pas ta charmante collègue … comment s’appelle-t-elle ? Kono …
Il y avait un grand sourire sur son visage. Il piqua un fard.
-Non ! Kono est comme Maryann pour moi. C’est du délire. Et puis, Chin me ferait la peau …
-Bon, donc on oublie Kono … ce ne serait pas cette fille … c’est quoi son nom déjà ? Catherine ? Allez, c’est elle, c’est sûr !
À nouveau un grand sourire éclaira son visage.
-Non, Cat, c’est de l’histoire ancienne. Et ça n’a jamais été sérieux entre nous.
-Bon, bon, je pourrais au moins connaître son prénom ?
L’autre question qu’il redoutait. Plus moyen de faire marche arrière. Elle comprendrait sûrement. Il se racla la gorge, une fois puis deux.
-Tu es nerveux, on dirait …
Oui ça, il l’était. Comment lui dire les choses en douceur ?
-Alors comment s’appelle-t-elle.
-Danny, mais …
-Danny ? Joli prénom. J’espère qu’elle est aussi mignonne que son prénom, rassure-moi.
-En fait …
On frappa à la porte. Sauvé -temporairement- par le gong ! Enfin. Il le croyait. Car, en découvrant l’identité du visiteur, il pâlit.
-Détective Williams ? Quelle surprise ! Mais entrez donc ! Je suppose que vous cherchez Steve ?
-Oui … et appelez-moi Danny …
-Très bien, Danny …
Il y eut un blanc.
-Tu te sens bien ? Demanda Steve.
-Moi, ça va …
-Pas toi, Danno ! Ma mère !
-Euh … je ne sais pas trop, dit-elle en s’asseyant.
Elle regarda les deux hommes. Quelque chose semblait se passer dans sa tête. À ce moment, le blond parut comprendre. Il regarda le brun puis l’entraîna à part.
-Viens par ici, toi. On doit causer …
L’ex SEAL n’opposa pas vraiment de résistance.
-Je t’écoute, Aquaman ! Tu es venu lui dire pour nous deux, c’est ça ? Mais t’as encore rien pu lui dire et là, elle est en train de faire l’addition, c’est ça ?
-Et bien, Danno, c’est un bon résumé de …
-Tu sais quoi ? Tais-toi ! Je veux plus entendre aucun son sortir de ta bouche. J’arrive pas à le croire ! Un mec qui peut faire face à une dizaine de gros bras armés jusqu’aux dents ne peut pas dire une chose toute simple à sa mère.
-Si tu crois que c’est facile …
-Attends ! Je vois ta bouche bouger et des sons en sortent …
-Danno !
-Non ! y’a pas de « Danno » qui tienne. D’ailleurs, t’as plus le droit de m’appeler comme ça ! Je l’ai dit à la mienne, je te rappelle !
-Oui, et rappelle-moi comment elle a réagi. Sans parler de ton père …
Le blond baissa la tête. Puis il dut admettre que cela n’était pas allé de soi.
-Elle est tombée dans les pommes et Papa a failli nous étrangler tous les deux avec le tuyau d’arrosage.
Il eut une sorte de frisson en repensant à la scène. Tout ça s’était passé dans la maison de ses parents à Newark. Par chance, les choses s’étaient plutôt bien terminées. Enfin, par chance, ses sœurs étaient là et elles avaient aidé à arrondir les angles. Bien sûr, ils n’avaient pas pu éviter le feu des questions embarrassantes de la part de tous les membres de la famille Williams mais ils s’en étaient plutôt bien sortis, avec pirouettes et sauts périlleux évidemment.
-Tu comprends maintenant je ne voulais pas brusquer les choses.
Le blond se contenta de hocher la tête.
-
Excusez-moi mais je suis là !Le brun se retourna.
-Désolé, M’man. Je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça.
Il prit place à côté d’elle. Mais elle se leva et alla près de la fenêtre. Elle resta un moment immobile puis elle se tourna vers Williams. Ce dernier s’attendit à un déluge d’insultes, voire à se faire rouer de coups. Mais il n’en fut rien. La mère de Steven l’enlaça. Elle murmura quelque chose dans l’oreille du blond qui sourit. Puis elle se tourna vers son fils qui avait assisté à la scène et qui mourrait d’envie de savoir ce que sa mère avait bien pu lui dire.
-Non, Steven J. McGarrett, tu ne sauras pas ce que j’ai dit à Danny. Maintenant tu vas m’écouter.
Le brun se raidit. Il aurait voulu que ça se passe autrement. Maintenant elle savait. Qu’allait-elle lui dire ?
-Tu es peut-être un as dans ton domaine, mon fils, mais tu ne connais rien au cœur d’une mère. Bon, d’un certain côté, c’est normal. Nous avons été séparés trop longtemps. Mais, sache une chose : si tu es heureux, alors je le suis aussi. Peu importe avec qui. Ton cœur a parlé. Le mien ne peut que battre à l’unisson du tien.
En disant cela, une larme coula sur sa joue et cela n’échappa pas aux deux hommes.
-Avant de sombrer dans le mélo, vous désirez peut-être boire quelque chose, Danny ?
-La même chose que vous, merci. Quoi que ce soit.
-D’accord, mais je vous préviens : ça risque d’être un peu fort !
-Pas grave.
Elle s’éclipsa dans la pièce à côté. Steve s’approcha de Danny.
-Qu’est-ce qu’elle t’a dit ?
-Tu meurs d’envie de le savoir hein ? Et bien mes lèvres resteront closes.
-Bah, peu importe, je sais comment les ouvrir …
Il l’embrassa. Un raclement de gorge les interrompit :
-M’man ! Le ton était celui d’un gamin pris en faute.
-Ne réagis pas comme ça, Steven ! Tu es grand ! Je n’ai rien à te dire ! Mais installez-vous …
-Merci, Mrs McGarrett …
-Doris ! Appelez-moi Doris, Danny …
Elle posa trois verres une bouteille sans étiquette sur la table. Elle contenait un liquide transparent dont elle versa une rasade dans les trois verres.
-Je lève mon verre à vous deux, Steve et Danny ! Dit Doris. Santé !
Ils trinquèrent puis chacun but une gorgée. Steve fit une drôle de tête ; quant à Danny, il faillit tout bonnement recracher sa gorgée.
-Bon sang ! Mais c’est quoi ce truc ?
-Du saké ! Je vous avais prévenu que j’avais besoin de quelque chose de fort !
Le reste de la soirée se passa dans une ambiance détendue. Les deux hommes racontèrent leur rencontre et surtout comment ils en étaient venus à se rendre compte qu’ils avaient des sentiments l’un pour l’autre. Doris les écouta, entre sourire et larmes. Elle était heureuse pour Steve. Et Daniel lui semblait un homme équilibré, capable de tempérer les ardeurs de son fils. Ces deux-là étaient faits pour s’entendre. Elle ne les embarrassa pas de questions sur leur vie privée. Elle estimait que cela leur appartenait. Au cours de la conversation, les deux hommes avaient mentionné la fille de Danny.
-Danny, il faudra que vous me présentiez Grace.
-Avec plaisir. Elle meurt d’envie de rencontrer la maman de son « oncle Steve ».
Elle disparut à nouveau à la cuisine.
-Bon, Danny, maintenant, tu peux me dire ce que ma mère t’a dit ?
-Bon, bon … elle m’a dit qu’elle serait ravie de m’avoir pour gendre …
Le brun resta un moment silencieux. Il sourit puis il prit une forte inspiration :
-À ce propos Danno ...