voila, comme je n'arrive pas a avancer sur mon rps (ni sur le reste d'ailleurs), je vous livre un chapitre de ma derniere fic. J'ai craqué sur CSI et il y a peut etre des gens que ca interessera alors... si ca vous plait, je vous mettrais la suite.
Bonne lecture !!!
PS : C'est plutot romancé au départ mais il y a aussi quelques péripéties
***
Game, murder and love
Disclaimer : Les personnages de CSI ne m’appartiennent pas et c’est bien dommage ! Seul les personnages qui ne font pas parti de la série sont à moi, na, c’est toujours ça lol
Auteur :
Scilia@club-internet.fr
Archives :
http://www.bricbrac.fr.st
Genre : romance, drame, nc17/lemon, angst
Résumé : Un concours de jeu vidéo prend une tournure intéressante pour deux des héros de CSI
Note de l’auteur : Encore une fois j’avais dit qu’on ne me prendrait pas à écrire pour CSI mais Warrick m’a fait changer d’avis. Ah les hommes *soupir* mais faut dire qu’il est tellement craquant… euh, revenons au sujet… pas penser au corps torse nu de Warrick sortant d’une piscine… *bave*… donc je disais que c’est ma première fic CSI, le début est assez romancé avant d’enchaîner sur une enquête comme on les aime, enfin j’espère que j’ai réussi à recréer assez fidèlement nos persos préférés. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je ne mords pas ! Enfin si… Warrick mais c’est une autre histoire que j’écrirais peut-être un jour ^__^
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— Bienvenue au concours annuel de Road Everston ! Cette année, une fois encore, les meilleurs joueurs des Etats-Unis vont s’affronter dans une lutte acharnée sur WWWeapon, le meilleur jeu de dom-like de tous les temps ! Annonça l’animateur avec enthousiasme devant la foule qui s’était réunie dans la salle du casino Aladdin.
Parmi les nombreux joueurs se trouvaient Nick Stockes, Warrick Brown et Sarah Siddle. Cette dernière avait été obligée de suivre les garçons après avoir perdu un pari concernant la résolution d’une enquête. Les deux hommes étaient surexcités à l’idée de la nuit qu’ils allaient passer. C’était la première fois qu’ils concourraient ensemble mais ils avaient joué de nombreuses fois chez l’un ou l’autre. Ils y passaient généralement la journée puisque leur travail se faisait essentiellement de nuit.
— N’oubliez pas que les inscriptions vont être clôturées dans quelques minutes. La première partie va bientôt commencer ! Pour ceux qui n’ont pas été sélectionnés à ce premier tour, le casino offre de nombreuses tables de jeux, un bar où de charmantes hôtesses vous accueilleront avec le sourire et bien d’autres distractions que nous vous laissons découvrir !
— Je me demande pourquoi j’ai accepté de venir, fit Sarah après avoir vu un homme ventripotent roter pour la troisième fois. Il n’y a que des fous ici.
— Ça ne doit pas beaucoup te changer du labo alors, répondit Nick avec un sourire en coin.
— Au moins, là-bas, on ne me rote pas dans la figure !
— Alors, quel tour ? Demanda Warrick qui revenait des inscriptions.
— Troisième, déclara la jeune femme en montrant un papier.
— Hey, c’est génial, moi aussi.
— Pareil pour moi, dit Brown. Si on allait prendre un verre en attendant.
Ils se dirigèrent vers le bar, trouvèrent un coin où s’installer et regardèrent la partie en cours grâce aux nombreux téléviseurs disposés dans la salle. Sarah s’ennuyait ferme mais préféra ne rien dire aux garçons qui, à ce qu’elle pouvait constater, ne regardaient pas que l’écran.
— Qu’est-ce que tu en penses ? Demanda Nick à son comparse.
— Que tu n’as aucune chance… et moi non plus.
— Pourquoi, elles sont plutôt mignonnes, rajouta-t-il en souriant aux deux femmes qui étaient à quelques mètres d’eux.
— Laquelle ? Les interrogea Sarah en se mêlant de la conversation.
— La blonde, fit Nick.
— La rousse, répondit Warrick au même moment.
— Elles sont plutôt… quelconques.
— Quelconque ? Tu plaisantes la blonde est tout sauf quelconque ! S’exclama Nick. Je dirais même qu’elle a des arguments de poids en sa faveur.
— Evidement, bougonna la jeune femme.
— Et la mienne ne l’est pas non plus.
— La tienne ? Répéta Sarah amusée.
— On peut toujours rêver, non ? Fit Warrick avant de boire une gorgée de bière.
Près de quarante minutes s’écoulèrent pendant lesquelles Nick et Warrick eurent du mal à détacher leurs regards des deux inconnues. Sarah revenait des toilettes quand on annonça enfin leur tour.
— Je vais vous écraser ! Déclara Nick en faisant craquer ses doigts.
— Réaction masculine primaire.
— Sarah, ne me dis pas que l’excitation du jeu ne commence pas à poindre en toi, fit Warrick.
— Pas du tout.
— Tu es décevante, soupira Nick.
— Cela dit, je n’ai jamais dit que je n’allais pas vous battre, les gars, lança-t-elle avant de s’installer à la table qu’on lui désignait.
Nick et Warrick se regardèrent avant d’éclater de rire. Aucun doute sur le fait qu’elle n’allait pas survivre à ce premier tour durant lequel 4 d’entre eux allaient être sélectionnés.
***
— Meilleur score ! S’écria Nick en regardant le tableau d’affichage, encore une fois Nick Stockes prouve sa supériorité !
— Félicitations, fit Warrick qui se trouvait en deuxième place.
— Et moi, personne ne me félicite ? Demanda Sarah qui était arrivée troisième.
— Ouais, la chance du débutant, tout le monde connaît ça, déclara Nick en haussant les épaules. Qui est le quatrième ?
— Le type que Sarah adore, le rôteur.
— Tiens, on dirait que les femmes qui ont fait s’exciter vos hormones tout à l’heure vont jouer, nota Sarah en les voyant se diriger vers le milieu de la salle.
— T’es obligée d’être désagréable ? S’enquit Nick en s’asseyant au bar.
— Je ne suis pas désagréable.
— J’ai bien peur qu’il n’ait raison, fit Warrick avec une moue d’excuse. Ceci dit, je suis fier de toi, pour quelqu’un qui n’a jamais joué, tu t’es bien débrouillée.
— Ai-je dit que je n’avais jamais joué à WWWeapon ? Dit-elle l’air de rien. Un coca, s’il vous plait.
— Alors comme ça, tu as déjà joué, dit Nick intéressé.
— Une nuit où il n’y avait pas grand chose, Greg m’a montré quelques trucs.
— Greg a des jeux au labo ? S’exclama Warrick étonné.
— Pourquoi tu nous as rien dit ?
— Parce que j’adore voir ta tête d’ahuri, Nick ! Le taquina-t-elle avec un sourire.
***
— Mesdames et messieurs, les demi-finales vont bientôt commencer ! Vingt d’entre vous vont s’affronter dans un duel sans merci ! J’espère que vous êtes prêts parce que ça va saignerrrrrrr !!!!!!!!!
— Il était déjà là l’année dernière ? Demanda Warrick qui trouvait les commentaires de l’animateur vraiment pitoyables.
— Hélas, soupira Nick. Hey, regarde, rajouta-t-il en voyant les deux inconnues, qu’ils avaient croisé à maintes reprises sans oser échanger un mot, s’installer aux postes d’en face.
— Ce n’est pas le moment de faire le joli cœur. Quoique, ça me permettrait de prendre la première place.
— N’y compte pas ! Je suis en tête et je compte bien le rester.
— C’est ce que tu crois !
— Et moi alors, c’est parce que je ne porte pas un jean serré et un débardeur comme vos copines que je ne vous intéresse plus ?
— Si, si. Bonne chance, Sarah ! Fit Nick en souriant à la blonde qui le regardait.
La partie commença, même le public ressentit l’excitation des joueurs qui fixaient leurs écrans avec attention. Au bout d’une dizaine de minutes, un premier joueur quitta le carré central. Il fut suivit d’une dizaine d’autres. Il n’était plus que 7 en lice. Le « rôteur » fut battu par Sarah qui ne put s’empêcher de pousser une petite exclamation de triomphe. Warrick en élimina un, Nick faillit être touché mais les heures passées à jouer lui permirent d’éviter le pire. Il abattit son ennemi qui poussa un juron de déception. Il n’était plus que cinq - Nick, Warrick, Sarah et les deux jeunes femmes inconnues, il n’y avait que quatre places pour la finale. La sueur coulait dans le dos de Stockes tandis qu’il essayait de garder son personnage en vie. Warrick était toujours aussi détendu, il lançait de temps à autre un coup d’œil sur ses adversaires par-dessus son écran. Sarah poussa soudain un petit cri de rage. La blonde venait de l’abattre. Elle avait perdu.
— Mes amis, nous avons nos quatre finalistes ! S’écria l’animateur. Et cela sera une finale très intéressante. A ma gauche, Nick et Warrick, à ma droite, Valérie et Rafaela ! Applaudissez-les bien fort ! Nous allons leur laisser une petite heure pour se détendre avant d’attaquer la dernière partie du tournoi de WWWeapon !!!!!!!!!
Les quatre joueurs s’étirèrent avant de se lever. Nick et Warrick se regardèrent avant d’hocher la tête et d’avancer vers leurs adversaires qui étaient en train de discuter.
— Je n’aurais jamais cru qu’on arriverait jusque-là, s’écria Raf en prenant sa comparse dans ses bras.
— Je te l’avais dit que tu pouvais y arriver ! Tiens, on a de la visite, murmura Val en quittant l’étreinte de sa meilleure amie.
— Bonsoir, fit Nick, alors c’est vous que nous allons avoir le malheur d’éliminer tout à l’heure ?
— Vous êtes bien sûr de vous, nota Raf.
— Je détiens le meilleur score depuis le début de la soirée.
— J’ai bien peur que cela ne soit plus le cas, répondit la jeune femme en lui faisant signe de regarder le tableau.
— Ah oui, tu as perdu ton trône, on dirait. J’imagine que c’est à vous qu’il doit cet échec ? Demanda Warrick. Warrick Brown et, l’ancien meilleur score, s’appelle Nick Stockes.
— Valérie Beaumont, répondit la rouquine en lui serrant la main, et voila ma sœur, Rafaela.
— Beaumont, cela n’aurait pas une consonance française ?
— Effectivement, notre grand-père paternel en est originaire, confirma-t-elle avec un sourire.
— Est-ce que, commença Nick avec hésitation, vous accepteriez de prendre un verre avec nous en attendant la finale ?
Les deux sœurs échangèrent un bref regard. Que risquaient-elles à accepter ? Rien, probablement et elles devaient bien admettre que les échanges de regard fusaient depuis le début de la soirée.
— D’accord, répondit Rafaela, mais vous ne pensez pas que votre « amie » va vous en vouloir de l’abandonner ?
— Sarah ? Non, pas de problème, fit Nick, elle n’a accepté de venir qu’à la suite d’un pari, je suis sur qu’elle sera ravie de pouvoir retrouver son lit.
— On pourrait lui demander son avis quand même, non ? Suggéra Warrick qui connaissait le caractère soupe au lait de la jeune enquêtrice.
— Eh bien, disons que nous nous retrouvons au bar dans une dizaine de minutes, proposa Valérie, cela nous permettra de nous refaire une beauté pendant que vous interrogerez votre compagne.
— Vous n’en avez nul besoin, murmura Warrick d’un ton charmeur.
Les deux sœurs s’éclipsèrent tandis que Nick cherchait des yeux leur collègue. Où diable était-elle ? Elle était bien du genre à partir sans rien dire, vexée de ne pas participer à la finale avec eux.
— Là, fit Warrick en désignant un coin de la salle.
— Mais c’est pas…
— Si, mister rôt en personne ! Compléta Warrick aussi étonné que son comparse. Je comprends rien aux femmes en général mais avec elle, c’est encore pire.
— Je partage tout à fait ton avis.
— Non, ce n’est pas vrai, s’exclama Sarah en plein milieu de sa discussion avec le rôteur.
— Si, j’vous assure. C’est pas croyable ce qu’on peut faire avec eux.
— Sarah ?
— Tiens, les garçons. Vous vous rappelez que j’existe ?
— Tu es dure, soupira Warrick.
— Réaliste. Je vous présente John. Il me parlait du monde fascinant des insectes.
— Enchanté, fit Nick pendant que son collègue hochait la tête en guise de salut.
— Je sais que je devrais rester pour vous voir triompher en finale mais je suis épuisée. Vous me raconterez tout ça, demain.
— Tu es sûre que…, commença Warrick avant d’être interrompu d’un coup de coude dans les côtes par Nick.
— Pour une fois qu’on a une touche, expliqua le jeune homme après le départ de Sarah.
— Tout de même.
— Quoi, tu ne vas pas me dire qu’elle ne te plait pas.
— Je n’ai pas dit cela. Je dis juste que Sarah est une de nos collègues et qu’elle mérite un peu de notre considération.
— Allez, enfile ta panoplie Roméo, elles nous attendent, déclara Nick en faisant signe aux deux soeurs.
***
— Non, c’est vrai, vous avez participé à Rallye Monterey Emerson ?
— Raf avait 17 ans et moi 15, expliqua Valérie, ça a été l’un des meilleurs moments de ma vie.
— Tu te rappelles la tête de cet ahuri, qui avait juré d’écraser « les deux pauvres gosses du Kansas », quand on était sur le podium !
— Je crois bien qu’il a arrêté après ça. Il avait le double de notre age, une dizaine d’années d’expérience et il s’est fait battre par deux minettes. C’était vraiment trop drôle. Mais assez parlé de nous les garçons. Que faites-vous dans la vie ?
— Vous jurez de ne pas fuir, plaisanta Nick.
— Promis, fit Rafaela avec un sourire amusé.
— On travaille pour la police scientifique, déclara Warrick.
— Mmmmmm… vous avez un uniforme ? Le taquina Valérie.
— Veuillez excuser ma sœur, elle est un peu obsédée par les hommes en uniforme.
— On n’en a pas mais si une blouse blanche peut vous convenir, répondit Nick en essayant de garder son sérieux.
— Tout dépend si vous avez…
— Ça suffit, la coupa Raf en la bâillonnant sachant très bien ce qu’elle allait dire.
— Mais euh ! J’ai bien le droit de savoir si…
— Non ! Insista sa sœur en riant, ou alors plus tard.
— Vous êtes toujours aussi… « amusantes » ? Demanda Nick qui était de plus en plus intrigué par les deux sœurs.
— Amusantes… tiens, ça change, d’habitude on nous traite de folles, expliqua Valérie en riant. En fait, nous aimons profiter de la vie et, il faut bien l’avouer, l’héritage que nous a laissé nos parents nous y aide beaucoup.
— Un héritage ?
— Vous connaissez le Plaza, à New York ?
— Bien sûr, l’un des palaces les plus luxueux au monde, fit Nick qui ne comprenait pas ce qu’il venait faire dans la conversation.
— Vous voulez dire que vous avez hérité du Plaza ? S’enquit Warrick.
— Et d’une foule de problèmes, acquiesça Raf en soupirant.
— Et tu oublies les prétendants en quête de fortune, compléta Valérie.
— Je les incluais dedans. Vernon Berkerley III en tête !
Une sonnerie retentit dans la salle où, malgré l’heure tardive, de nombreuses personnes étaient encore présentes, attendant de voir la finale. Les deux couples se levèrent et se dirigèrent vers le centre de la salle. L’animateur les accueillit avec moult paroles encourageantes.
— On fait un pari ? Proposa Nick.
— Un pari ? Répéta Raf qui voulait savoir à quoi il pensait.
— Le pire score paye le petit-déjeuner, expliqua-t-il.
— C’est le Caesar Palace, l’hôtel le plus luxueux ici il me semble, nota Valérie.
— Le petit-déjeuner au Caesar pour le perdant, confirma Nick.
— D’accord, acquiescèrent les sœurs ensemble.
— Warrick… ?
— Je ne vais refuser un repas, surtout offert par de si jolies femmes.
— Vous ne direz pas cela une fois que vous devrez sortir votre portefeuille pour payer la note, le taquina Rafaela.
— Si nos finalistes veulent bien prendre place, la finale du tournoi de WWWeapon organisé par Road Everston va pouvoir commencer !!!!!!
Les quatre jeunes gens prirent place. La bataille fut endiablée et dura une heure à la fin de laquelle, puisque aucun de leur personnage n’était mort, un classement fut réalisé par apport au score des quatre participants. A sa grande honte, Nick se révéla être le dernier du classement, précédé de Warrick et Rafaela, ex æquo, Valérie était la gagnante et fut attiré d’office par l’animateur pour recevoir un chèque de 10 000 $ et une coupe qu’elle n’oserait jamais montrer nulle part tellement elle était laide. Après une série de photo, elle put enfin rejoindre les trois autres qui s’étaient réinstallés au bar pour l’attendre.
— Félicitations, fit Nick bon perdant.
— Merci. Vous n’oubliez pas notre pari, n’est-ce pas ?
— Je vous ai promis un petit-déjeuner au Caesar Palace et vous l’aurez. Vous êtes venues en voiture ?
— Non, en taxi.
— Dans ce cas, en route, proposa Warrick en posant quelques billets pour régler leurs consommations sur la table.
***
— Vous êtes dures avec lui, fit Warrick.
— Nous ? Si votre ami avait été moins sûr de lui, il n’aurait pas fait ce pari stupide, déclara Rafaela.
— Ah laisse tomber, Warrick, elles sont sans cœur, en tirant son portefeuille de sa poche.
— Je veux bien vous donner une chance de vous rattraper, proposa Valérie.
— Vraiment ? S’étonna Nick.
— Oui, je m’en voudrais de vous prendre votre argent alors que cet endroit nous appartient.
— Vous… le Caesar est à vous ?
— On l’a acheté la semaine dernière, expliqua Rafaela, c’est aussi l’une des raisons de notre venue à Las Vegas.
— Je me suis fait avoir sur toute la ligne, soupira Nick dépité.
— Vous parliez d’une autre chance ? Intervint Warrick.
— Un dîner, demain soir.
— Hélas, cela ne va pas être possible, nous travaillons, répondit Nick.
— Et nous sommes prises pour le déjeuner, dit Raf.
— Ah oui, la réunion avec Beckerson. Eh bien… le petit-déjeuner, vous choisissez l’endroit cette fois.
— J’ai peur de me faire encore avoir.
— Il n’y aucune entourloupe, protesta Valérie avec sincérité, à moins que vous ne préfériez continuer la soirée ?
— Vous proposez quoi ? Demanda Nick intéressé.
— Jacuzzi, sauna et massage. On n’a pas encore eu le temps de les tester.
— C’est tentant, admit Warrick.
— Je passe mon tour, répondit Nick, une ballade sur le lac Mead pour le lever du soleil ?
— Voila qui est intéressant, acquiesça Rafaela.
***
Rafaela et Nick venaient de partir, laissant Warrick et Valérie discuter tranquillement dans la salle de restaurant qui se remplissait peu à peu. Les serveurs s’affairaient tandis que les familles faisaient de nombreux allers-retours jusqu’au buffet généreusement garni. Un couple d’une cinquantaine d’année vint s’asseoir à la table voisine de la leur. Si, au départ, leur présence ne gêna pas la jeune femme et son invité, le discours de l’homme commençait à sérieusement à dépasser les bornes.
— Non, mais c’est vrai. De mon temps, on en aurait jamais vu un assis à la même table qu’une blanche !
— Roger, je t’en prie.
— Oh la ferme toi ! Tu m’empêcheras pas de dire ce que j’ai envie de dire. Les négros devraient être dans les cuisines de ce bon dieu d’hôtel, pas dans la salle de restaurant.
Valérie était estomaquée par les propos rétrogrades de l’inconnu mais, décidée à ne pas laisser passer son invité se laisser insulter, elle se leva et se planta devant lui.
— Monsieur, je crois que vous avez fait une erreur.
— Pardon ? C’est à moi que vous vous adressez ?
— Non, je m’adresse au crétin rétrograde et imbécile qui est assis à cette table, déclara-t-elle avant de faire mine de réfléchir. Diable, mais c’est bien de vous qu’il s’agit !
— Quand on fréquente ce genre de personne, cracha l’homme en indiquant Warrick du doigt, on évite de…
— Attention à ce que vous allez dire.
— Quoi ? Vous croyez vraiment qu’une petite minette comme vous me fait peur, gronda-t-il en se redressant de toute sa taille.
Ce fut à ce moment, constatant que l’homme dépassait Valérie d’une bonne tête, que Warrick se décida à intervenir alors qu’il aurait préféré ignorer purement et simplement l’incident.
— Ecoutez, on ferait mieux d’en rester là. Cela n’a aucune importance, dit-il à sa compagne.
— Non, je suis désolée mais j’attends de mes clients une certaine tenue, répliqua Val en faisant signe à l’un des vigiles du casino. Madame, monsieur, votre séjour au Caesar est terminé. Je me ferais un plaisir de vous rembourser le reste de votre séjour.
— Vous ne pouvez pas…, bredouilla l’homme rouge de colère.
— Frappez-moi et je ne me contente pas de vous jeter dehors mais je vous fais inculper pour propos racistes et coup et blessure !
— Espèce de…
— Je crois qu’on a compris l’idée générale, s’interposa Warrick.
— Peter, raccompagnez-les jusqu’à leur chambre, qu’ils prennent leurs affaires, et prévenez la réception que leur départ est avancé.
— Bien, mademoiselle Beaumont.
— Merci. Oh, rajouta-t-elle alors que le couple allait s’en aller, demandez aussi de faire passer une note à l’ensemble des casinos de la région concernant l’accueil à réserver à ce monsieur.
— Je n’y manquerai, mademoiselle, répondit le vigile qui était à la fois étonné et satisfait de l’attitude de sa nouvelle patronne.
— Je suis désolée, déclara Valérie en invitant Warrick à se rasseoir.
— Vous n’y pouvez rien.
— Il est vrai que je ne peux pas demander à mes clients de me dire s’ils sont racistes ou non mais cela ne m’empêche pas d’agir contre toute forme de discrimination si je le peux.
— J’en déduis que cela ne vous gêne pas ?
— Quoi ? Votre couleur de peau ? Non, pas le moins du monde. Pour tout vous dire, rajouta-t-elle sur le ton de la confidence, je me demande depuis un petit moment… vous permettez ? Demanda Valérie en glissant ses doigts entre ceux de Warrick. C’est bien ce que je pensais… le contraste entre nos deux peaux est très…
— Très, reprit-il car elle s’était tue complètement sous le charme des yeux jades du scientifique.
— Si nous y allions, reprit-elle en rompant le charme et en délaissant la main de Warrick. Vous êtes toujours partant pour tester le jacuzzi et le sauna ?
— Bien sur, répondit-il en se demandant comment il pourrait garder son sang froid en la voyant dans un de ces minis maillots de bain à la mode.
— Comme je suppose que vous n’avez pas de maillot, on va passer par la boutique.
— Je vous suis.
***
— Alors, qu’en pensez-vous ? Demanda Valérie en s’allongeant sur le ventre.
— C’est loin d’être désagréable. Cet hôtel à l’air gigantesque, c’est un des plus grands de Las Vegas, non ?
— Le troisième avec 14402 chambres, trois courts de tennis, un héliport, deux piscines dont une olympique, un golf, vingt saunas et le même nombre de jacuzzi, une galerie commerçante, que vous avez vu tout à l’heure, avec coiffeur, salon de beauté, esthéticienne, trois restaurants dont un panoramique, le casino avec les habituelles machines à sous, poker, black jack, roulette, et… ah oui, une salle de spectacle qui peut accueillir 10 000 personnes si mes souvenirs sont bons.
— Vous avez appris la brochure par cœur, la taquina Warrick.
— On n’achète pas ce genre de jouet sans avoir consulté la notice auparavant.
— Un jouet ?
— En quelque sorte. Ne croyez pas que je me plaigne mais il arrive un moment où l’on gagne tellement d’argent qu’il faut le réinvestir au lieu de le laisser moisir dans une banque. Nous voulions nous évader un peu de la cote Est.
— Vous avez toujours les mêmes envies, votre sœur et vous ?
— Non, dieu merci. Par exemple, nous n’aimons pas du tout le même type d’homme, plaisanta Valérie en jouant avec sa tresse. Plus sérieusement, Raf s’occupe de tout ce qui est compta et moi, c’est la partie marketing. Si on passait de l’autre coté ? Proposa-t-elle en indiquant la porte qui donnait directement sur le jacuzzi privé.
Warrick hocha la tête et se leva en même temps que la jeune femme qui se mordit la langue pour détourner son attention du torse musclé du policier. Il était à croquer mais elle le sentait quelque peu réticent à se laisser-aller avec elle. Il ne la connaissait pas encore suffisamment et ne semblait pas du genre à agir sans réfléchir. La pièce contenant le jacuzzi, creusé à même le sol, était emplie de plantes vertes qui donnaient un air reposant et accueillant à l’endroit. On se serait cru dans une sorte de foret tropicale. Conformément à ses instructions, une bouteille de champagne, de l’eau mais aussi sodas et café avaient été apportés et posés près du bassin. Il y avait aussi une coupe de fraises, des amuse-bouches et quelques chocolats.
— Vous voulez boire quelque chose ? Demanda Valérie après s’être glissée dans l’eau tiède.
— Après une telle nuit, un café serait le bienvenue. Je n’en reviens toujours pas que Nick se soit classé quatrième.
— Et pourtant, répondit-elle en lui tendant une tasse. Vous qui êtes du coin, vous connaissez une association qui aurait particulièrement besoin d’aide financière ?
— Je ne comprends pas.
— Warrick, ne me dites pas que vous avez pensé, une seule seconde, que j’allais garder l’argent que j’ai gagné, s’offusqua la jeune femme.
— A vrai dire… je n’y avais même pas réfléchi. Cela me semblait logique mais il est vrai que je ne pensais pas que le gagnant, pardon la gagnante de ce concours serait une millionnaire.
— Multimillionnaire pour dire la vérité mais peu importe.
— Je ne devrais pas avoir de mal à me renseigner concernant l’association.
— Vous me rendriez un grand service.
— Vous avez une préférence ?
— Les chippendales, murmura Valérie qui regardait une goutte ruisseler le long du torse de Warrick.
— Pardon ?
— Euh… non… rien… De quoi on parlait déjà ?
— D’associations caritatives, répondit-il en posant sa tasse de café.
— Ah… oui. Je peux être franche avec vous ?
— Bien sûr, dit-il tout en se demandant ce qu’elle allait lui dire.
— Croyez-le ou non, commença-t-elle en se rapprochant ostensiblement du policier, je n’ai pas l’habitude de… vous…
— Mmm… mmm…, murmura Warrick qui avait du mal à détacher son regard des lèvres de la jeune femme.
— Je meurs d’envie de… en fait, je vous aurais connu un peu mieux… je vous aurais embrassé tout à l’heure, pour montrer à cet abruti que…
Il n’en fallut pas plus à Warrick qui caressa la joue de la jeune femme avec douceur, lui faisant perdre le fil de sa phrase. Le seul bruit autour d’eux était le glapissement de l’eau pourtant Valérie avait l’impression que l’on n’entendait que les battements désordonnés de son cœur. Une vague de chaleur la parcourut quand les lèvres de Warrick effleurèrent les siennes. Il avait envie d’aller plus loin mais se retenait, goûtant la bouche de sa compagne avec parcimonie, y déposant de légers baisers avant de battre en retraite. Quand Valérie posa son corps brûlant contre le sien, il n’y tint plus et explora sa bouche avec avidité. Elle noua ses mains derrière la nuque de Brown, se collant un peu plus contre son torse chocolat. Warrick posa les siennes dans le dos de la jeune femme, la faisant frissonner. Elle ne put retenir un gémissement quand il quitta ses lèvres pour goûter la peau de son cou, remontant lentement jusqu’au lobe de son oreille. Valérie se raccrochait à lui comme à un rocher en pleine tempête. Il lui semblait ne jamais avoir ressenti des émotions aussi intenses. Warrick allait capturer à nouveau ses lèvres quand la sonnerie d’un téléphone portable retentit.
— Il faut…, murmura Warrick entre deux baisers, que je réponde.
— Vraiment ?
— J’en ai peur.
Elle se détacha brusquement de lui et alla s’asseoir au bord du bassin tandis qu’il sortait de l’eau. Leurs affaires avaient été amenés et disposés dans un vestiaire. Warrick récupéra son portable et décrocha tout en maudissant son correspondant.
— Brown.
— Ah, je commençais à désespérer, déclara Grissom.
— Je ne suis pas en service.
— Non, c’est vrai mais Sarah est clouée au lit par la grippe et la fille de Catherine a une gastroentérite.
— Pourquoi moi ?
— J’ai commencé par le début de mon répertoire, expliqua logiquement Gil.
— Je vois. J’arrive, répondit-il en raccrochant.
Il posa l’appareil et revint vers le jacuzzi. Valérie lui tournait le dos, elle était visiblement en train de se servir un verre.
— Je dois partir.
— Bien. C’était sympa. Au revoir, répondit-elle en sortant finalement du bassin.
— Valérie…
— J’ai été ravie de faire votre connaissance.
— Alors c’est tout ? Demanda Warrick avant de remarquer qu’elle détournait volontairement son regard.
— Quoi d’autre ?
— Regarde-moi, implora-t-il en la prenant dans ses bras.
— Non, je n’ai pas…
Il la fit taire d’un baiser passionné et sauvage. Elle voulait résister mais son corps se rebella, entièrement réceptif aux sensations que déclenchait Warrick en elle. Valérie se sentit presque ivre quand il rompit leur étreinte et plongea dans les yeux émeraudes de la jeune femme.
— Je vais enchaîner deux services mais je veux te revoir.
— Tu n’es pas obligé de…
— J’en ai envie.
— Vraiment ? S’étonna Valérie.
— Tu as l’air surprise.
— Pour dire la vérité, la majorité des hommes me saute dessus le premier soir et profite de moi avant de m’abandonner.
— Je ne suis pas ce genre d’homme. J’apprécie ce qui s’est passé entre nous mais, non pas que je n’en ai pas envie, je ne crois pas qu’il y aurait eu plus.
— Je ne comprends pas.
— Tu es une jeune femme belle, intelligente, cultivée,… sexy mais ce n’est pas parce qu’on s’entend bien qu’on doit immédiatement faire l’amour.
— Sexy, hein ? Répéta-t-elle avec un sourire en coin.
— J’ai du mal à croire que tu n’en aies pas conscience. Que dirais-tu d’un dîner, proposa-t-il en déposant un baiser sur les lèvres de sa compagne, chez moi, après-demain ?
— Je dirais que je serais folle de refuser.
— C’est ce que je crois aussi, murmura-t-il avant de lui donner un dernier baiser passionné.
***
— Alors… qu’est-ce que vous en pensez ? Demanda Nick après s’être garé.
— Magnifique, murmura Rafaela entièrement prise par le spectacle du soleil levant se reflétant sur le lac Meade.
Les arbres avaient pris une teinte orangée de même que l’eau et les quelques oiseaux qui s’envolèrent à leur approche. Ils n’entendaient rien d’autre que les bruits de la nature et cela fit un bien fou à la jeune femme après la nuit passée au milieu de la foule. Nick la regarda avec un sourire satisfait. Rafaela avait fermé les yeux et inspirait profondément, s’imprégnant des odeurs environnantes.
— C’est très reposant.
— J’ai une couverture dans le coffre.
— Vous êtes prévoyant, fit Raf avec un léger sourire en le regardant retourner jusqu’à la voiture.
Elle eut une brève pensée pour sa sœur. Quelle idée de rester cloîtrée à l’hôtel alors qu’il y avait le lac Mead si près de la ville. Elle n’eut pas le temps de songer à ce que pouvait faire Valérie car déjà Nick installait la couverture au bord de l’eau.
— Si vous sortez un thermos de café de vos poches, je vous épouse tout de suite, déclara Raf en songeant qu’ils auraient du s’arrêter pour acheter quelque chose.
— Alors ce n’est pas mon jour de chance. D’ailleurs, le fait que je termine bon dernier le prouve.
— Vous lui en voulez ?
— A qui, votre sœur ? Demanda Nick. Non, j’avoue que je n’apprécie pas vraiment d’avoir perdu mais ce n’est qu’un jeu. Et puis, tout n’est pas si noir, je vous ai rencontré.
— C’est juste. Parlez-moi de vous.
— J’ai bien peur qu’il n’y ait pas grand chose à dire.
— Modeste avec ça ? Qu’est-ce que ça cache ? Le taquina-t-elle.
— Rien de spécial, rassurez-vous.
— Vous êtes de Las Vegas ?
— Non, je suis né à Dallas, Texas.
— Et c’est tout ? Se plaignit Raf. Vous en savez beaucoup plus sur moi, ce n’est pas juste.
— Plus ? Pas vraiment, répliqua Nick amusé. Voyons voir, je connais votre sœur, je sais que vous êtes propriétaire de deux hôtels, que vous aimez la nature et… ah oui, que vous aimez assez les jeux vidéos pour participer à des concours.
— Val a insisté. Ce n’est pas vraiment mon truc en fait. A mon tour, hormis que vous travaillez pour la police scientifique, que vous avez un ami qui s’appelle Warrick en train de se prélasser avec ma sœur dans un jacuzzi et que vous êtes né au Texas, je ne sais rien.
— D’accord, capitula le jeune policier. Mes parents oeuvrent tous les deux pour la justice. Mon père est district attorney et ma mère avocate. J’ai un frère et cinq sœurs qui sont toutes mariées et qui ont au moins deux enfants chacune.
— Et votre frère ?
— Il travaille au JAG, avocat pour les marin’s si vous préférez.
— Pourquoi avez vous quitté Dallas, ils doivent vous manquer ?
— Enormément mais j’avais besoin de prendre mon indépendance. Ce n’était pas possible là-bas.
— Pourquoi la police scientifique ?
— A votre tour de parler de vous, fit Nick en secouant la tête indiquant qu’il refusait de répondre.
— Je ne sais pas… Valérie est la seule famille qui me reste, à l’exception de notre grand-mère maternelle qui est atteinte de la maladie de Parkinson. Nos parents sont morts quand nous étions adolescentes. J’avais 17 ans et Val 14. Un ami de nos parents a été désigné comme tuteur jusqu’à ma majorité. Nous sommes restés au pensionnat où nous étions. Leur mort n’a pas changé grand chose en fait, sauf que nous ne passions plus les vacances avec eux.
— C’est triste.
— Ça aurait pu être pire, répondit Rafaela en haussant les épaules. Nous avons décidé de reprendre l’affaire familiale ce qui a fait bondir le conseil d’administration qui nous jugeait trop jeunes et sans expérience mais on a tenu bon. Combien de nuits avons-nous passé à repenser la conception de l’hôtel, à parler des rénovations nécessaires, de la publicité,… Notre grande chance a été que le personnel nous a suivit, forçant quelque peu la main du conseil. Et maintenant nous voilà à Las Vegas.
— Pourquoi la cote Ouest ?
— On avait besoin de changement. Non, reprit-elle avec un léger sourire, j’avais besoin de changement. Je sors d’une relation quelque peu difficile et… voila.
— J’en suis désolé.
— Au fait, votre petite amie risque de vous faire une scène, non ?
— Je ne suis pas… je suis célibataire.
— Un type comme vous ? J’ai du mal à y croire.
— Et pourtant…
— Ne me dites pas que… non, pitié, ne me dites pas que vous êtes du coté obscur de la force ?
— Le coté obscur de la force ? Répéta Nick avant de comprendre. Oh vous croyez que… non, je ne suis pas homosexuel. C’est juste que… je n’aie jamais eu beaucoup de chance avec les femmes.
— Si vous ameniez vos conquêtes ici, je suis sûre qu’elles craqueraient toutes.
— Vraiment ?
— C’est assez romantique, surtout au lever du jour.
— Ce n’était pas prémédité.
— Je sais quoique… je me demande. Au fait, votre ami… comment est-il ?
— Vous vous inquiétez pour votre sœur ?
— Toujours, c’est l’inconvénient d’être l’aînée je crois.
— C’est un de mes collègues, quelqu’un de bien.
— C’est court.
— Il est né à Las Vegas, a été élevé par sa grand-mère. Il ne connaît pas son père et a perdu sa mère à l’age de 7 ans. Il est passé par plusieurs périodes difficiles mais il s’en est sorti et votre sœur ne peut pas être entre de meilleures mains.
— Meilleure que les vôtres ?
— Vous cherchez toujours la petite bête ? Demanda Nick en se rapprochant inconsciemment.
— J’en ai peur, murmura Rafaela qui pouvait sentir son souffle sur ses lèvres.
— Vous savez, je n’ai jamais…, commença-t-il avant de poser sa bouche sur celle de la jeune femme.
Rafaela sentit son cœur manquer un battement. C’était de la folie, elle le connaissait à peine ! Pourtant Nick l’attirait et forçait maintenant avec délicatesse le sanctuaire de ses lèvres, laissant sa langue partir à la rencontre de celle de sa compagne. Nick se rapprocha et posa une main au creux des reins de Raf qui poussa un gémissement de plaisir. Ils étaient totalement hermétiques au monde extérieur. Il n’y avait plus que leurs deux bouches se goûtant l’une l’autre. Leur baiser dura un long moment, aucun d’eux n’ayant envie de rompre le charme qui les liait mais, finalement et à regrets, Rafaela s’éloigna quelque peu.
— Nick…, soupira-t-elle, je...
— Je suis désolé.
— Non, il ne faut pas. C’était… c’était très agréable, avoua Raf en rosissant.
— Mais… ?
— Vous croyez que l’eau est froide ?
— Euh… non, je ne pense pas pourquoi, répondit-il en se demandant où elle voulait en venir.
La jeune femme se leva et se déshabilla rapidement sous le regard, qui ne se voulait pas scrutateur, de Nick. Quand elle fut en sous-vêtements, elle se tourna vers lui et lui dédiât un sourire.
— Vous venez ?
— Pardon ?
— Aller, venez, ne faites pas le rabat-joie ! S’écria-t-elle tout en avançant à reculons vers le lac. Au fait… vous embrassez très bien, rajouta-t-elle avant de plonger dans l’eau fraîche.
Nick en resta bouche bée quelques secondes. Il y avait quelque chose qu’il ne comprenait pas. S’il embrassait si bien, pourquoi venait-elle de s’enfuir ? Certes, elle l’avait invitée à se joindre à elle mais il trouvait son comportement étrange. Finalement il décida de la suivre. Il se dévêtit rapidement, ne gardant que son boxer, et la rejoignit en quelques brasses. L’eau était bonne, meilleure qu’il ne l’avait cru.
— Ce n’est pas à New York qu’on pourrait se baigner en cette saison !
— Je suis obligé de vous croire sur parole.
— Vous n’y êtes jamais allé ?
— Non. Un jour peut-être…
Rafaela sourit en se rapprochant de lui. Après tout, qu’elle mal y avait-il à ce qu’elle cède à ses pulsions ? Combien de fois sa sœur lui avait-elle dit d’être plus naturelle ? Nick fut captivé par le regard azur dont elle l’enveloppait. Il se faisait un peu l’effet d’un cerf, surpris par les phares d’une voiture en pleine nuit mais incapable de faire un mouvement car hypnotisé par la lumière. Raf se colla contre lui et captura ses lèvres. Un tourbillon de sensations plus agréables les unes que les autres s’empara d’elle quand il l’enlaça. Ils finirent allongés sur le bord du lac, nourrissant leurs deux corps affamés avec moult baisers et caresses désordonnés. Rafaela ne put s’empêcher de crier le prénom de son amant quand il la conduisit au summum du plaisir.
A suivre…