Tadaaaaaammm ! Voilà la confrontation tant attendue *regarde autour d’elle et s’aperçoit qu’il n’y a personne* …hum.
En fait, ce passage manque cruellement d’énergie et j’ai pas réussi à lui donner l’effet que je voulais. En plus je me suis rendue compte qu’à mesure que j’avance, le scénario se réduit. Si ça continue, il va tenir sur un timbre poste. Un peu embêtant, non ?!
Dites moi ce que vous en pensez, ça m’aidera bcp.
Merci et bizoox à tous.
Pinec, c'est ok pr cet été... (ça va être l'orgie, je le sens!!!)
Lost, comment as-tu trouvé si vite mon caractère de sadique???!
Az’ qui s’en va passer sa première épreuve de bac avec un mal de ventre atroce…
A sept heures le lendemain soir, Jared essaya de gagner discrètement la porte d’entrée afin d’aller faire un tour en ville. Mais c’était sans compter l’acuité visuelle de Shannon, qui semblait avoir des antennes qui lui indiquaient les moindres faits et gestes de son frère à chaque seconde. Jared avait l’impression de revenir d’une vingtaine d’années en arrière, quand lui et son frère – alors alliés lorsqu’il s’agissait de tromper la vigilance maternelle – faisaient le mur en tentant de descendre l’escalier le plus discrètement possible. Sauf qu’aujourd’hui, c’était Shannon qui jouait le rôle des parents, et il avait l’air de s’amuser follement. Jared, quant à lui, en avait ras-le-bol. Shannon avait trouvé mille et un prétextes pour retenir son cadet à la maison. Jamais l’aîné n’avait été si inspiré pour trouver de nouvelles chansons que cet après-midi. A chaque fois que Jared faisait mine de se lever, Shannon créait subitement un nouveau rythme et retenait son frère pour en discuter pendant des heures.
-Tu ne vas pas partir sans manger, quand même, lança l’aîné de la cuisine.
Jared soupira bruyamment, exaspéré d’être obligé de se cacher de son propre frère. Ce-dernier passa la tête dans le couloir.
- Jared…allez, viens manger des burritos…
- N’essaye pas de m’amadouer, ça m’horripile ! grogna l’interpellé.
Shannon regarda alors son frère d’un air suppliant et triste à la fois. Ses yeux verts donnaient l’impression qu’il allait pleurer d’une minute à l’autre. Jared se sentit fondre. Il s’éloigna de la porte et fit quelques pas en direction de la cuisine, résigné. Shannon lui tourna le dos pour masquer son sourire triomphant. Après tous les efforts qu’il avait fait, Colin avait intérêt à se pointer !
Shannon n’était pas sûr de la venue de Colin, mais il l’espérait sincèrement. Il détestait voir son petit frère dans cet état. De son côté, Jared connaissait assez bien Colin pour savoir que l’irlandais ne s’embarrasserait pas de scrupules quant au fait qu’il n’était pas invité. Il était prêt à parier son plat de burritos que Colin viendrait, pas plus tard que ce soir même. Voilà pourquoi il avait intérêt à mettre les voiles, et le plus tôt serait le mieux.
- J’aimerais assez que tu arrêtes de te mêler de mes affaires, entama Jared en lacérant sauvagement son burrito.
Shannon eut un air peiné.
- Je fais pas ça pour t’emmerder, ptit frère… C’est juste que j’en ai marre que tu refuses d’accepter la vérité. Bon sang, t’as trente piges passées et tu fais toujours autant le gamin.
- Je fais le gamin ??? coupa Jared, énervé. Tu n’as aucune idée de ce qui s’est passé entre Colin et moi, mais tu lui fais plus confiance qu’à ton propre frère ! J’ai mes raisons d’agir comme ça, ok ?
Shannon baissa la tête, gêné. Il n’avait pas imaginé que ça deviendrait aussi compliqué.
- Ecoute Jared, je ne veux pas te précipiter dans ses bras, je veux juste que vous mettiez les choses au clair, c’est tout. Vous discutez et après c’est toi qui prendras la décision finale. Quoiqu’il arrive, j’approuverais ton choix.
Un silence pesant s’installa dans la pièce. Jared méditait les paroles de son frère qui résonnaient encore dans sa tête. Alors qu’il se demandait ce qu’il aurait bien pu dire à Colin, la sonnette de la porte d’entrée retentit. Jared lança violemment sa fourchette sur la table, grommelant un vague « merde » pas vraiment adressé à quelqu’un en particulier. Voyant que son frère n’avait pas l’intention de bouger, Shannon se leva et alla ouvrir. Jared sembla sortir subitement de sa léthargie lorsqu’il entendit la voix de Colin qui discutait tranquillement avec son frère. Sortant de la pièce, il passa en trombe devant les deux garçons, avec l’air affolé de celui qui est poursuivi par une armée d’ours enragés.
- Shannon ? Je suis désolé, j’ai une course urgente à faire, j’avais complètement oublié…
Lamentable, il en avait conscience, mais il ne voulait pas parler à Colin pour l’instant. C’était au-dessus de ses forces.
- Arrête Jared, ta vie est aussi plate que le rythme cardiaque d’une mouche morte. Maintenant, tu poses ton cul dans un fauteuil et tu agis comme le grand garçon que tu es, s’énerva Shannon, agacé par l’attitude infantile de son cadet.
Colin réprima un sourire, ne se cachant pas pour détailler son ex-amant des pieds à la tête. Celui-ci n’avait toujours pas osé le regarder et se balançait d’un pied sur l’autre, les yeux rivés sur ses baskets.
Au même moment, un plan machiavélique était en train de germer dans l’esprit prolifique de Shannon. Il fit mine de chercher quelque chose parmi les magazines posé sur la table basse. Attrapant le dessin qu’il avait fait la veille, il l’enfouit sous un journal, ne laissant dépasser que le « Colin » tracé sous l’un des deux bonhommes.
- Jared, t’aurais pas vu mon portable ? lança-t’il alors que son téléphone était bien à l’abri dans sa poche.
Shannon pria pour que personne ne l’appelle à cet instant précis, car cela aurait été plutôt délicat à expliquer à Jared. Ce-dernier chercha l’objet des yeux, mais son regard paraissait glisser sur les meubles sans les voir. Son esprit restait bloqué sur la présence de Colin dans la même pièce que lui, et bien qu’il ne le regarde pas, il avait l’impression de le voir partout.
- Bon ben c’est pas grave, conclut Shannon. Bonne soirée.
Jared entendit la porte claquer et le bruit du moteur de la voiture de son frère. Il était seul à présent, plus personne ne viendrait le sortir de là. Il releva la tête et croisa le regard sombre de Colin et sentit un mélange de colère et de désir s’emparer de lui.
- Tu veux boire quelque chose ? finit-il par proposer tandis que l’irlandais s’asseyait tranquillement dans un fauteuil.
- Je veux bien une bière, si tu as, répondit Colin en adressant à Jared un de ses sourires à tomber.
Le brun fila dans la cuisine, trop heureux d’échapper aux sentiments que Colin faisait naître en lui. Ce-dernier observa la pièce, essayant de déterminer quelles étaient les touches personnelles de Jared parmi celles de Shannon. Son regard accrocha alors le coin d’une feuille de papier où son prénom était écrit en lettres capitales noires. Il jeta un coup d’œil à Jared, occupé à ouvrir une boîte de biscuits apéritifs dans la cuisine. Colin tira la feuille à lui et prit connaissance du dessin. Un large sourire se peignit sur son visage. Il releva les yeux, se sentant observé, et son regard rencontra Jared, dont les joues avaient pris une jolie teint rouge pivoine. Colin se sentit fondre devant l’air gêné de son ex-amant. Il était diablement mignon lorsqu’il rougissait ! Jared posa un peu brutalement la bouteille de Despé et l’assiette d’amuse-gueules avant d’arracher le dessin des mains de Colin. Il le froissa et l’envoya valser à l’autre bout de la pièce.
- C’est Shannon qui s’est amusé quand… Jared s’interrompit, prenant note mentalement de noyer son frère à la première occasion. Mais il n’avait pas à se justifier, encore moins devant Colin. Celui-ci se contentait de le fixer, attendant qu’il finisse sa phrase. Voyant que la suite ne viendrait jamais, il reposa sa bouteille de bière sur la table et se mit à triturer le bas de son tee-shirt nerveusement.
- Bon, comme tu le sais…enfin non, tu ne le sais pas, eh bien…je suis venu pour m’excuser. Colin planta ses yeux sombres dans ceux de Jared, qui détourna le regard et prit un biscuit, manquant de s’étouffer avec.
- J’ai vraiment pas été honnête avec toi, reprit l’irlandais, on peut même dire que j’ai agi comme un sale con.
- Ta réputation est justifiée, lâcha Jared d’une voix sarcastique qu’il ne se connaissait pas.
Colin accusa le coup, un peu ébranlé malgré tout. Jared avait le droit d’être en colère, c’était même logique, mais cet accès de rage ne lui ressemblait pas. Passant nerveusement une main dans ses cheveux, il continua.
- En fait, quand on était sur le plateau, je vivais un peu au jour le jour, et je voyais pas beaucoup plus loin. Mais quand on s’est séparé, ça m’a fait trop de mal pour que je continue à me voiler la face comme je l’avais fait jusqu’à présent. J’ai réalisé que tu comptais beaucoup pour moi. Beaucoup trop. Et je me suis dit qu’il valait mieux que je sortes de ta vie avant de tout gâcher.
Jared sentit les larmes lui monter aux yeux. Avoir Colin devant lui, qui lui disait les paroles qu’il voulait entendre depuis qu’il l’avait rencontré… Il avait envie de se jeter dans ses bras, pour qu’il continue de lui parler comme il le faisait maintenant. Se serrer contre lui, retrouver son odeur si familière, enfouir son visage dans son épaule musclée, et se laisser aller, enfin. Jared se secoua, s’interdisant d’avoir de telles pensées. Il s’efforça d’écouter Colin avec un air indifférent.
- En plus, je me disais que ça serait impossible nous deux… Avec les médias, moi qui ai James et toi, vis-à-vis de ton groupe et de ta famille…notre relation ne leur apporterait que des ennuis. C’est comme ça que je raisonnais jusqu’à ce que… la voix de Colin s’étrangla dans sa gorge. Il se sentait incapable d’aller plus loin, pourtant, c’était nécessaire. Ces mots, il les devait à son ami.
Jared battit des cils, redoutant et espérant à la fois ce qui allait suivre.
- …jusqu’à ce que je me rende compte que je t’aimais, acheva Colin dans un souffle. Et que j’en avais rien à foutre de ce que l’on pensait de moi, du moment que j’étais avec toi. Seule ta présence a de l’importance pour moi. Voilà.
Lorsqu’il s’était imaginé cette conversation, Jared l’interrompait pour dire ce qu’il pensait de son attitude, le coupait souvent et l’aidait à parler. Et maintenant qu’il s’était confié, Colin sentait qu’il venait de perdre sa dernière chance de le retrouver. Le fait que Jared soit resté de marbre durant toute sa confession n’augurait rien de bon.
Jared était encore assommé par les révélations de Colin et était trop hébété pour prononcer un mot. Colin ? L’aimer, lui ? Il se raisonna, s’interdisant d’y croire. Non, ce devait être encore un de ses plans drague pour qu’il finisse dans son lit. Il ne tomberait pas deux fois dans le panneau. Il prit une profonde inspiration et commença à parler d’une voix monocorde.
- En fait, Colin, je devrais te remercier. L’irlandais fronça les sourcils, ne comprenant pas où son ami voulait en venir. Tu m’as ouvert les yeux. Tu m’as donné une idée assez précise de toi-même et de notre relation. Tout cela était voué à l’échec, tu as raison.
Cette fois, c’était au tour de Colin de souffrir des paroles de Jared. Il avait essayé d’être le plus sincère possible, mais visiblement cela n’avait servi à rien. Il serra sa bouteille de Despé si fort que ses jointures en devinrent blanches.
- Je ne suis pas amoureux de toi, conclut Jared d’un ton glacial en se levant, signifiant par là que Colin devait partir.
Alors que Jared tendait la main pour attraper la poignée de la porte, Colin lui attrapa le bras et le força à lui faire face. Il le plaqua contre le panneau de bois et posa ses lèvres sur les siennes. Sa langue retrouva les saveurs de son ex-amant avec plaisir. Jared, surpris, mit un moment à réagir. Il allait repousser Colin, mais celui-ci s’était déjà écarté et ouvrait lui-même la porte.
- Mon baiser d’adieu, fit Colin avec un sourire insolent. Comme au ciné.
Jared le regarda partir, puis alla s’affaler dans le sofa, ne retenant plus ses larmes. Il ne savait même pas pour quoi il pleurait. Est-ce que c’était vraiment fini avec Colin ? Cette pensée le rendait encore plus triste. Il se sentait vide, comme si toute énergie avait quitté son corps. Se redressant un peu, il tâtonna pour trouver le téléphone.
- Scarlett ? Il faut que je te voie, parvint-il à articuler.
A suivre ??? Mon côté fainéant me dit que je peux m’arrêter là… surtout que ça devient du n’importe quoi ! Mais sinon j’ai des idées qui me sont venues pour la suite… Des avis, plizzzze !
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