Encore une pauvre innocente (!) contaminée par le virus Colin/Jared...
Plus précisément, voilà ce qui arrive quand on a un cours de philo à mourir d'ennui, que votre voisin écoute la BO d'HP en doramnt sur la table (si si, véridique!) et surtout que Pinec vous tanne pour que vous postiez quelque chose avant les calendes grecques! Le résultat ne me plaît pas trop, mais tant pis.
Je voulais dire aussi un grand DESOLEE à Gred et Galou, avec qui j'avais commencé à communiquer à la fin de l'année dernière mais que j'ai lâchement laissé tomber car je n'ai pas Internet chez moi et... Arrête de raconter ta vie! Ah ouais...donc, vraiment désolée, si vous lisez ça, j'espère que vous ne m'en voudrez pas...(à mon avis, vous ne vous en souvenez plus) j'ai pas osé reprendre contact après, et puis vu que j'ai pas accès à Internet en dehors du lycée...
Dc voilà. Tous commentaires, critiques, conseils et co seront les bienvenus.
-Colin, ouvre ! criait Jared à travers la porte tout en la bourrant de coups de pied.
Colin, allongé sur son lit, ne bougea pas. Il réfléchissait à un plan machiavélique qui venait de germer dans son esprit. Il tenta de chasser cette idée, mais elle persistait et il finit par se convaincre que c’était la meilleure solution.
-Colin, je veux juste te parler ! hurla encore Jared.
L’interpellé se leva et lentement, traversa la chambre pour aller ouvrir. Lorsqu’il vit son ex-amant, Jared voulut parler, mais Colin l’en empêcha en posant un doigt sur ses lèvres.
-Chuuut… C’est moi qui vais parler et ne m’interromps pas, s’il te plaît.
Il alla s’asseoir dans un fauteuil, repliant sa jambe sur l’accoudoir. Jared resta debout.
-Je veux que tu me lâches, commença-t-il d’une voix dure, et Jared blêmit. Ce qui s’est passé avec toi ne compte pas. J’avais juste besoin de quelqu’un à ce moment…et…tu étais là. C’est tout. Y a rien d’autre à dire. Alors arrête de me suivre, j’en ai marre, t’es lourd.
Colin vit la souffrance submerger les grands yeux bleus de Jared, et, étrangement, il ressentit une sorte de joie à lui faire du mal. Il prenait plaisir à voir la douleur se peindre sur le visage du jeune homme alors qu’il lui lançait ces mots dévastateurs.
-Je ne sais pas ce que tu as cru à propos de moi, reprit-il avec un visage glacial, mais tu t’es trompé. Je suis avec Angelina [Jolie], maintenant, et Colin vit la surprise s’afficher sur le visage de son interlocuteur. J’adore son petit bout de chou, dit-il, brusquement radouci, et on est devenu une sorte de famille, alors ne vient pas t’immiscer dans notre couple. Angelina est une personne qui m’est chère, elle est différente de toutes et tous les autres qui sont passés dans mon lit. Voilà. C’est tout ce que j’avais à te dire.
Jared le regarda. Un profond dégoût marquait son beau visage. Il ressentit un grand vide en lui et eut l’impression qu’un vent froid l’envahissait, comme si son cœur se recouvrait de glace. Il se sentit au bord de la nausée, et se replia légèrement sur son ventre. Il ne voyait rien d’autre que l’air agacé de Colin. Ses yeux restèrent secs, à son grand étonnement, mais il était trop abasourdi pour verser des larmes. Colin le regarda, la tête haute, un air de défi dans ses yeux sombres. Il s’amusa à anticiper la réaction de son ex-amant. Allait-il se mettre en colère ? Lui rappeler, avec des trémolos dans la voix, tout ce qui s’était passé entre eux ? Pourquoi ne pleurait-il pas, comme les nombreuses personnes à qui il avait tenu le même discours ? A présent, seuls ses yeux bleus trahissaient son désarroi. Jared fixa Colin un long moment, puis fit demi-tour. La main sur la poignée de la porte, il se retourna.
-Colin…Tu penses vraiment ce que tu as dit ? murmura-t-il avec tristesse.
Colin ne répondit pas, se contentant de fixer le cendrier posé sur la table basse. Il entendit la porte claquer et poussa un profond soupir.
Jared se laissa glisser le long du mur, la main sur la bouche pour s’empêcher de pleurer. Il ne savait pas combien de temps il serait resté prostré si une femme de ménage ne s’était pas penchée sur lui pour lui demander si tout allait bien. Il se releva, hébété, et s’enfuit loin de cet homme qui lui avait tout donné et tout repris sans aucun remords. Il marcha dans les rues sombres et croisa quelques personnes plus ou moins éméchées. Il voyait Colin partout. La chemise de ce type lui rappelait celle de Colin lors de la première d’Alexandre, ce bar lui rappelait celui où il s’était retrouvé avec Colin, et cette… Jared se força à penser à autre chose. Il passa devant un vidéo-club dont la lumière lui fit mal aux yeux. La silhouette avantageuse d’Angelina Jolie s’étalait sur la vitrine. Il lui semblait qu’elle le toisait triomphalement dans sa combinaison de super héroïne argentée. Jared tendit son majeur, le regard furieux, puis mit précipitamment sa main dans sa poche. Faire des vulgarités à une affiche de Tom Raider n’avancerait à rien. Jetant un dernier regard dans la vitrine, il aperçut son reflet et son visage de mort-vivant.
-Ah ouais ok, murmura-t-il comme pour lui-même.
Colin ne pouvait s’empêcher de penser à ces yeux bleus au bord des larmes. Il écrasa rageusement sa cigarette dans le cendrier, manquant de faire tomber la pyramide de mégots sur la table. Il revoyait encore la souffrance de Jared et le fait que ça lui ait fait plaisir le dégoûtait. Bon sang, pourquoi n’avait-il rien dit ? Il s’était contenté de le regarder comme s’il était malade. Colin eut un petit rire cynique. Ce n’était pas faux, d’ailleurs. Il allait crever, à force, surtout s’il passait tous les soirs à fumer un paquet de clopes. Il ne savait si c’était un effet de son esprit ou pas, mais il se sentait fiévreux, comme si son corps se consumait lentement. Jared était la flamme qui l’embrasait, et là il avait l’impression qu’un tas de cendres avait remplacé son cœur. Et ce regard de…pitié qu’il lui avait lancé avant de partir…qu’il la garde, sa compassion ! Il n’avait pas besoin de lui. Non, surtout pas de lui.
-Tu vas m’expliquer ce qui ne va pas ! lança Shannon en refermant violemment la porte du frigo dans lequel Jared avait plongé la tête.
Il avait failli mourir décapité par son propre frère ! In croyable…mais malheureusement vrai. Jared fuyait son frère. Il sortait d’une pièce lorsque Shannon y rentrait, et prenait soin de revenir à la maison bien après lui, lorsqu’il était sûr que son frère dormait.
Mais aujourd’hui, Shannon était excédé. Sa journée avait été un cauchemar, et il en avait marre de tomber sur la tête déprimante de Jared lorsqu’il rentrait chez eux. Marre que son petit frère se traîne comme une loque en regardant toute la journée des jeux débiles à la télé, marre de son mutisme permanent qui le faisait se sentir coupable de ne pas pouvoir l’aider.
Jared tourna ses yeux bleus vers son frère. Shannon eut l’impression de revoir cette expression d’innocence qui ne quittait pas les yeux de son frère quand il était enfant. Shannon s’approcha pour le prendre dans ses bras, mais Jared recula, effrayé par ce geste intime. Il vit qu’il avait vexé son frère, mais il s’en moquait.
-Tu pourrais au moins me dire pourquoi tu ne vas pas bien, dit Shannon, bien décidé à ne pas le lâcher.
Jared lui tourna le dos pour fouiller dans un placard. Il mit la main sur une boîte de biscuits dont il déchira sauvagement l’emballage.
-Ils sont périmés, lança Shannon avec la voix boudeuse d’un gamin.
Jared le regarda d’un air provocant et fourra deux gâteaux dans sa bouche. Shannon leva les yeux aux ciel, exaspéré.
-Allez…pourquoi tu ne veux pas me parler ? On s’est toujours tout dit, même si ça devait nous faire du mal… Shannon sembla réfléchir un instant, puis reprit : bon d’accord, sauf la fois où je t’ai piqué ta girlfriend, mais…
-Fa fe fai, répliqua Jared, la bouche pleine.
-Quoi ? dit Shannon, heureux que son frère lui ait enfin adressé la parole.
Jared déglutit avec difficulté et se rapprocha du visage plein d’espoir de Shannon.
-Va te faire, murmura-t’il en détachant chaque mot avec attention, comme pour être sûr que son aîné comprenne bien le message.
Shannon ouvrit la bouche, puis la referma sans qu’aucun son ne sois sorti. Jared en profita pour aller s’enfermer dans sa chambre. Les yeux de Shannon se posèrent alors sur le paquet de biscuits à peine entamé gisant sur la table de la cuisine. Il soupira bruyamment et se passa la main dans les cheveux. Shannon arrêta brusquement son geste, saisi par la vérité qui lui apparaissait enfin. Il tritura un morceau de carton victime de l’humeur massacrante de son frère, et essaya de remiser au fond de son esprit une vengeance qui le démangeait déjà. Mais après tout, s’il mettait son projet à exécution, il en aurait le cœur net sur la déprime de son petit frère… Quelle idée sournoise, tout de même !
Shannon monta bruyamment les marches afin d’avertir Jared qu’il allait lui aussi dans sa chambre. Arrivé devant la porte close, sachant parfaitement que son frère attendait impatiemment son départ, Shannon fit sonner son propre téléphone. Il fit mine de décrocher, et lança d’une voix suave un « Oh, salut Colin » très convaincant. Jared jaillit hors de sa chambre comme si une nuée de guêpes le poursuivait. Il avisa alors son frère, appuyé contre le mur avec un sourire moqueur. Jared vira pivoine et claqua la porte de sa chambre, furieux contre son frère qui ne faisait que le torturer un peu plus.
Quelques jours plus tard, Jared se traîna jusqu’à l’avant-première d’un film dont il était bien incapable de citer ne serait-ce que le titre. Alors qu’il cherchait une place tranquille, loin des célébrités et des journalistes, quelqu’un lui tapa sur l’épaule. Il se retourna et se retrouva nez à nez avec Angelina Jolie.
-Salut Jared ! lança-t-elle gaiement. Comment vas-tu ?
-Très bien, mentit Jared, qui avait envie de plonger sous un fauteuil.
-Ca faisait un moment qu’on ne s’était pas vus ! Ca fait plaisir de te revoir !
Ouais, ben c’est pas réciproque, pensa Jared.
-Comment va Colin ? demanda-t-il avec un sourire hypocrite.
Angelina eut un moment d’hésitation, puis lui adressa un sourire éclatant.
-Oh, très bien ! Il est venu me voir le week-end dernier, et puis il est reparti lundi soir. Le boulot, dit-elle d’une voix déçue.
Elle fait ça pour me torturer ou quoi ? Elle ne se rend pas compte que je veux tout oublier ?
-Oui, ça a l’air de marcher pour lui, marmonna Jared, au comble du désespoir.
-Je suis si contente pour lui, continua Angelina Jolie sans faire attention à l’air malheureux de son interlocuteur, il a tellement galéré avant que son talent ne soit reconnu… Il est si adorable…
Jared faillit s’étouffer. Adorable ? Colin ? Cherchez l’erreur, railla-t-il intérieurement. Enfin, je suppose qu’il doit avoir d’autres paroles pour elle…
-…et il m’a encore dit qu’il voulait faire ta connaissance, poursuivait Angelina sur sa lancée. Depuis le temps qu’il rêve de te rencontrer, autre part qu’au milieu d’une foule…
Me rencontrer, et puis quoi enco… Minute ! C’était quoi ce délire ?
-Que…qu’est-ce que tu viens de dire ? cria Jared, et plusieurs personnes se retournèrent pour voir quel était celui qui hurlait comme un demeuré.
-Percute, Jared ! soupira Angelina, agacée. Je te parle de Colin, mon copain guitariste ! Tu demandes de ses nouvelles, mais tu ne m’écoute même pas !
-Mais…je te parlais de…commença-t-il avant de s’arrêter brusquement. Il se mordit la lèvre, conscient d’en avoir déjà trop dit.
Angelina n’était plus fâchée, elle ne comprenait rien, tout simplement.
-Je te parlais de Colin Farrell, acheva Jared dans un souffle, sentant qu’il lui devait des explications.
Angelina fronça les sourcils devant la teinte rouge qu’avait pris le visage de Jared.
-Colin Farrell ? Mais je ne l’ai pas revu depuis la promo d’Alexandre… Pourquoi j’aurais de ses nouvelles ? Et puis tu es…oh…fit-elle, semblant enfin comprendre. Vous vous êtes séparés ?
Jared releva vivement les yeux, surpris. Angelina haussa les épaules.
-Une femme sent ce genre de choses, Jared, fit-elle avec sagesse. Et puis, faut dire qu’avec le sourire niais que tu arborais sans cesse sur le tournage… Bref…tu m’expliques ou je meurs idiote ?
Jared prit une grande goulée d’air puis raconta comment Colin l’avait viré. De la surprise, Angelina passa à l’indignation puis à la rage. Elle paraissait hors d’elle. Avisant une connaissance, elle fondit sur elle, manquant de renverser plusieurs personnes.
-File-moi le numéro de Colin Farrell, dit-elle avec un air agressif. Et donne-moi le nom de son hôtel, tiens.
Angelina sortit en trombe de la salle, furieuse. Tout le monde s’écartait sur son passage et Jared était trop ébahi pour l’arrêter.
Faire ça à un garçon si gentil…et si mignon…oh, elle allait l’étriper ! Comment avait-il osé ?
Colin eut l’impression qu’une tornade s’introduisait dans sa chambre. Angelina se planta devant lui, les poings sur les hanches, l’air aussi avenant qu’un serpent à sonnettes.
-Tu ne dis pas bonjour à ta nouvelle girlfriend ? lança-t-elle d’un air mauvais. Je croyais qu’on formait une famille, tous les deux ?
Colin haussa un sourcil, surpris de cet accès de colère qui n’était pas prévu dans ses plans.
-T’as vu Jared, constata platement Colin.
-Peu importe qui j’ai vu, répliqua sèchement la jeune femme dont la colère n’était toujours pas retombée. Tu veux que je te dise, Colin ? T’es qu’un abruti. Tu fais fuir la seule personne que tu aies jamais aimée, tout ça parce que tu as peur. Tu crèves de trouille à l’idée de ressentir ça pour un mec. Alors tu lui fais le plus de mal possible, histoire qu’il ne revienne pas te voir, on ne sait jamais. Sauf que maintenant tu te retrouves tout seul dans ton petit confort stable. Tu te sens bien, là ? T’es content ? T’as fait souffrir le mec le plus génial que tu auras jamais, et là, tu te morfonds parce qu’il te manque atrocement, et tu sais que tu ne pourras plus jamais le tenir dans tes bras. T’es qu’un crétin, Colin. Y a pas d’autres mots.
Oh…touché. Angelina se leva et se dirigea vers la porte.
-Je…comment va-t-il ? murmura Colin.
-A ton avis ? répondit la jeune femme, le mépris se peignant sur son visage.
-Tu…crois que c’est trop tard ? C’est foutu, non ?
-Voyons…dit Angelina en faisant mine de réfléchir intensément. Tu lui as dit qu’il n’avait servi qu’à te soulager, que tu étais hétéro et que tu ne voulais plus le voir…Non, ta méthode de drague est parfaite. Il va te tomber dans les bras, c’est sûr…
Colin se renfrogna et s’enfonça un peu plus dans son fauteuil.
-Tu pourrais m’aider au lieu de dire n’importe quoi…grogna-t-il.
Angelina faillit s’étrangler de rage.
-C’est toi qui annonces qu’on sort ensemble et c’est moi qui dit n’importe quoi ?! Il y eut un silence pesant. De toute façon, reprit-elle, j’ai décidé que je n’aidais que les hommes qui me font baver…et Jared est autrement plus sexy que toi, conclut Angelina avec un haussement d’épaule prouvant que c’était évident.
La jeune femme sonda le regard de Colin et celui-ci se sentit mal à l’aise. Il se tortilla sous cette accusation muette.
-Tu tiens à lui ? dit enfin Angelina.
-Eh bien…je…
La jeune femme fit deux pas en direction de la porte.
-Attends !
Elle se retourna, l’air de dire « je ne peux plus rien pour toi ».
-Je…oui…il est important pour moi, reprit maladroitement Colin.
Angelina courut vers lui et sauta dans le sofa, excitée comme une adolescente.
-Yesssssssssssss ! hurla-t-elle en guise de victoire.
Colin la regarda un instant avec un air amusé, puis il redevint sérieux.
-Ca marchera jamais…après tout ce que je lui ai dit…
-Absurde, répliqua Angelina en balayant ses plaintes d’un revers de main. C’est pas cette petite broutille qui va vous séparer.
Colin la regarda d’un air sceptique.
-Il faut que tu ailles le voir pour lui parler, lança fermement la jeune femme.
-Qu’est-ce que tu veux que je lui dise ? gémit-il.
-Eh bien « excuse-moi », pour un début, ça serait pas mal… Mais fais vite, il me semble avoir vu deux ou trois poufs tourner autour de lui, continua-t-elle avec un sourire sadique.
Angelina vit la jalousie prendre la place de la tristesse sur le visage de Colin. Son sourire s’élargit. Elle adorait torturer ce mec, ça devenait inquiétant !
-C’est le mien, marmonnait la victime préférée d’Angelina. D’accord, j’ai pas toujours été très correct, mais…
-Colin ?
-Quoi ?
-Tais-toi.
Dernière édition par aznara le 19 Mar 2006 21:19, édité 1 fois.
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