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 Sujet du message: [Finie] L'As de Cupidon - G
MessagePosté: 14 Fév 2016 11:09 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Bonjour,

En ce jour de St Valentin, voici une petite histoire que j'ai écrite tout spécialement.

Bonne lecture !

Cybelia.

-----------------------

L'As de Cupidon

Assis sur un coin de nuage, les jambes dans le vide, Cupidon regardait distraitement les humains débuter les préparatifs de cette nouvelle St Valentin. Ses grandes ailes blanches striées de fils argentés flottaient paresseusement dans son dos, leurs plumes ébouriffées par un doux zéphyr. Ses longs doigts fins caressaient distraitement le bois précieux de son arc tandis que son regard céruléen suivait sans les voir ceux qui avaient été un jour touchés par ses flèches. Beaucoup pensaient que la Fête des Amoureux était son jour préféré de l'année. Paradoxalement, c'était le contraire. Chaque année, alors que les humains célébraient le cadeau qu'il leur avait offert, Cupidon se sentait l'être le plus seul au monde.
Les anges n'étaient pas faits pour l'amour. Ce sentiment ne faisait pas partie de ceux qui leur avaient été offerts à leur naissance. Du moins pas tel que les humains le ressentaient. Voyant le bonheur que ses flèches procuraient aux humains, Cupidon s'était mit peu à peu à les envier. Il se prenait parfois à s'imaginer là, tout en bas, simple mortel offrant son cœur à celui ou celle qui serait son âme-sœur. Lorsque son esprit s'égarait ainsi, il parvenait presque à sentir la caresse d'autres lèvres sur les siennes, la douceur d'une peau à la fois inconnue et familière, la chaleur d'une étreinte enfiévrée. Puis, il reprenait pied avec la réalité et son cœur se serrait douloureusement lorsqu'il réalisait que les doux égarements de l'amour lui étaient interdits à tout jamais.

Il soupira profondément, provoquant une légère brise sur la ville en-dessous. S'il l'avait voulu, il aurait très bien pu descendre et se fondre parmi les humains pour quelques heures. Tous les anges en avaient la capacité. Cependant, il était formellement interdit d'user de ce pouvoir pour son envie personnelle. Descendre sur Terre était réservé aux cas de force majeure, lorsque l'un d'eux devait intervenir dans les affaires des mortels pour éviter la destruction de l'humanité entière. Pourtant, l'envie se faisait de plus en plus forte en Cupidon.
Il jeta un regard autour de lui. Ses frères étaient tous occupés à diverses tâches angéliques et personne ne se souciait de lui. C'est alors qu'il décida de se rebeller : il allait braver l'interdit et vivre comme un humain pendant cette journée de St Valentin. Cela ne nuirait pas à sa mission : ceux déjà en couple n'avaient plus besoin de lui et les célibataires préféraient passer cette journée enfermés seuls chez eux ou entre amis lors de soirées où l'amour était banni. Et puis, il serait toujours temps de rattraper son retard le lendemain pour les quelques élus qui auraient dû bénéficier de ses flèches ce jour-là.
Vérifiant une nouvelle fois que personne ne le voyait, il prit une profonde inspiration et ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, il les rouvrit et sourit largement, prêt à vivre cette nouvelle aventure et à en savourer chaque instant.

***

Cupidon avait choisi la ville de Londres pour son escapade. Il adorait cet endroit où les monuments anciens côtoyaient des buildings ultra-modernes, où la population était si hétéroclite que chacun pouvait vivre et aimer celui qu'il voulait sans être jugé par les autres. En ce matin du 14 février, la neige avait recouvert les rues et les bâtiments d'un épais manteau blanc. Emmitouflé dans de gros manteaux, des bonnets et écharpes cachant leurs visages, les hommes et les femmes évoluaient autour de lui sans lui prêter attention.
Cupidon avait bien sûr pris une forme humaine, dissimulant ses ailes et atténuant la beauté de ses traits angéliques. Il était vêtu d'un chaud pantalon de velours gris et d'une parka bleu ciel, assortie à ses yeux. Ses longs cheveux blonds, presque blancs, étaient partiellement dissimulés sous un bonnet bordeaux et il avait noué une écharpe de la même couleur autour de son cou. Il fit quelques pas dans ses lourds après-skis noirs, s'amusant de voir ses jambes s'enfoncer dans la neige à chaque mouvement.
Arrivé sur le Westminster Bridge, il s'arrêta pour contempler le paysage. Il s'accouda à la rambarde, un immense sourire plaqué sur les lèvres. Pour la première fois depuis des années, voire même des siècles, il se sentait enfin vivant et heureux.

Plongé dans ses pensées, il sursauta lorsqu'une voix grave et chaude retentit soudainement tout près de son oreille.
— La vue est magnifique, n'est-ce pas ?
Cupidon se retourna d'un bond et son regard plongea directement dans deux orbes d'un noir d'obsidienne. Des papillons se mirent à voleter dans son ventre lorsqu'il reconnut celui qui lui avait parlé.
— Vous… vous êtes un démon ! Bredouilla-t-il, troublé d'une étrange façon par l'homme qui lui faisait face.
Un sourire étira les lèvres fines de son interlocuteur qui s'inclina lentement.
— Asmodée, pour vous servir, mais vous pouvez m'appeler As.
Cupidon ne pouvait détacher son regard du visage du démon. La couleur très claire de sa peau renforçait l'intensité de ses yeux si sombres. Il avait de courts cheveux bruns qui ondulaient légèrement sur sa nuque et son front. Son pantalon, son lourd manteau en laine et son écharpe étaient noirs, ce qui ne faisait qu'accentuer la pâleur de sa peau.
Asmodée s'approcha d'un pas et leva la main pour prendre entre deux doigts une mèche des cheveux blonds de l'ange. Celui-ci était figé, encore sous le choc de cette rencontre inattendue, mais envahi par des sentiments contradictoires.
— Alors… que fait un angelot comme toi sur Terre en cette belle St Valentin ? Est-ce que tu es venu chercher l'amour ?
Cupidon sentit ses joues rougir violemment alors que des sentiments qu'il n'avait jamais ressentis le traversaient. Son corps humain réagissait d'une façon vraiment surprenante à la proximité du démon. Alors qu'il aurait dû vouloir le fuir à toutes jambes, il crevait d'envie de se blottir dans ses bras. Terrorisé par ce désir soudain, l'ange fit un pas en arrière. Asmodée laissa la mèche de cheveux couler entre ses doigts, puis enfouit ses mains dans ses poches, ne se départant jamais de son sourire.
— Je ne te ferai pas de mal, angelot. Je suis juste curieux.
— Je n'ai pas peur de vous, démon ! Répondit Cupidon d'une voix tremblante.
Il se maudit pour sa faiblesse. Il était un ange, pas un stupide humain incapable de se contrôler. Pourtant, pour l'instant, il était dans un corps mortel et toutes les sensations qui apparaissaient en présence d'Asmodée étaient indéniablement humaines. Sa raison lui hurlait de prendre la fuite, d'abandonner son idée insensée et de remonter immédiatement sur son nuage, là où il serait en sécurité, loin de ce démon et de ce qu'il lui faisait ressentir. Son cœur, lui, le poussait à continuer l'expérience. Après tout, il était venu sur Terre parce qu'il jalousait les humains et leurs relations amoureuses et intimes. Et il aurait été idiot de renoncer alors qu'il commençait justement à se comporter comme l'un d'eux.
Face à lui, Asmodée attendait patiemment, semblant conscient de son conflit intérieur. Cupidon soupira au moment où il prenait enfin sa décision : il allait rester encore un peu. De toute façon, si la situation lui échappait un peu trop, il serait toujours en mesure de s'éclipser en un clin d’œil.
— Et vous ? Je pensais que les démons préféraient la chaleur des Enfers. Vous ne devez pas être vraiment à votre aise ici.
— Au contraire. J'adore la neige. Il fait trop chaud en bas. Et puis… j'aime me promener parmi les humains… faire de nouvelles rencontres…
Le trouble qui avait envahi Cupidon redoubla devant l'intensité du regard du démon où brillait une lueur… un appel à la luxure.
— Tu ne m'as pas donné ton nom, angelot.
— Je…
Il hésita. Il n'était pas censé être sur Terre et si ses frères l'apprenaient, il aurait des ennuis à son retour. Même si le risque était faible, il préférait taire sa véritable identité.
— Vous pouvez m'appeler Ange.
— Vraiment ? Souffla Asmodée d'un ton amusé. Puisque c'est ça, je continuerai à t'appeler « angelot » c'est plus drôle.
Cupidon haussa les épaules.
— Faites comme vous le souhaitez.
— Et je suppose que tu ne me diras pas non plus pourquoi tu es descendu. Ce n'est pas à cause d'une catastrophe imminente, je le saurais. Donc…
— J'avais juste envie de passer une journée sur Terre, sans raison.
Le démon n'eut pas l'air de le croire mais il n'insista pas.
— Serais-tu tenté par un café ou un chocolat chaud ? Je connais un petit établissement qui en sert d'excellents pas très loin d'ici.
Cupidon se sentit subitement embarrassé.
— Je n'ai pas d'argent.
— Tu n'avais pas prévu de manger ou de boire de toute la journée ?
Comme il ne répondait pas, le démon le dévisagea.
— Ce n'est tout de même pas la première fois que tu viens sur Terre ?
— Je... j'avoue que je n'ai pas pensé à l'aspect… pratique… de mon séjour.
— Tu ne m'as pas répondu…
Cupidon ouvrit la bouche, les joues rougies par un mélange d'embarras et d'envie plus… intime. Asmodée l'interrompit avant qu'il ait pu parler.
— Je t'invite. Suis-moi !
Le démon fit volte-face et commença à marcher sans l'attendre. Après un instant d'hésitation, Cupidon lui emboîta le pas. Il était fasciné par le démon, un peu trop pour le bien de sa santé mentale, et il se demandait où cette histoire allait le mener. Pourtant, il n'avait plus aucune envie de rentrer chez lui… du moins, pas avant d'avoir approfondi l'étude des sentiments et pulsions qui troublaient autant son corps.

Alors qu'ils marchaient en silence, Cupidon repensa à la dernière question du démon. Il n'avait pas osé l'avouer, de peur qu'Asmodée se moque de lui, mais c'était effectivement sa première visite sur Terre. Du moins, incarné dans un corps humain. Il avait déjà eu l'occasion de descendre plusieurs fois, mais seulement parce que l'un de ses frères avait besoin de son aide – de ses flèches – pour remplir une mission bien spécifique. Et il n'avait jamais eu à dissimuler sa véritable nature, n'intervenant que dissimulé aux regards des humains. C'était donc la première fois qu'il était seul sur Terre, livré à lui-même. Et il devait bien s'avouer que ça avait un petit côté excitant, d'autant plus qu'il avait désobéi aux règles.
Anges et démons n'étaient pas vraiment ennemis. Leurs objectifs étaient en général diamétralement opposés, mais aucune règle n'interdisait clairement aux uns et aux autres de se côtoyer. Seulement… des millénaires de traditions n'encourageaient pas vraiment les rapprochement entre leurs deux clans. Sa rencontre avec Asmodée avait donc elle aussi un petit goût d'interdit qui le poussait à rester avec lui. Le démon réveillait chez lui des sensations inédites et c'était exactement ce qu'il recherchait lorsqu'il avait fui son nuage en ce jour de St Valentin.

***

Quelques minutes plus tard, ils entrèrent dans un petit salon de thé pratiquement désert à cette heure matinale. Ils choisirent une table vide près de la vitrine. Une fois leurs manteaux enlevés, ils s'assirent et Asmodée tendit un menu à Cupidon.
— Que veux-tu boire ?
L'ange consulta la liste sous ses yeux, bien ennuyé. Même s'il connaissait de nom les différents breuvages présentés, il n'en avait jamais goûté aucun. Devant son hésitation, le démon se pencha vers lui avec un sourire.
— Veux-tu que je choisisse pour toi ?
Cupidon hocha la tête, penaud. Asmodée fit signe à la serveuse et commanda un café latte et un chocolat viennois.
— Ce sont deux saveurs totalement différentes. Tu pourras goûter les deux et tu garderas celui que tu préfères.
— Merci, souffla l'ange, les joues empourprées.
Il s'en voulait un peu de rougir ainsi mais le regard du démon était si intense qu'il avait du mal à le soutenir sans sentir d'étranges frémissements dans tout son corps. Et puis il se trouvait un peu niais face à l'autre homme qui semblait tellement au fait des habitudes humaines.
— Venez-vous souvent sur Terre ? Demanda Cupidon, à la fois pour satisfaire sa curiosité et pour détourner ses pensées du trouble provoqué par la présence du démon face à lui.
— Je crois que j'y passe plus de temps qu'en bas.
— Et c'est… autorisé ?
— Bien sûr ! Sinon, comment ferions-nous pour influencer les humains ? Vous autres, là-haut, n'avez pas le droit de descendre sur Terre quand vous le souhaitez ?
— Non…
Asmodée croisa les bras et se renfonça dans son siège, l'air surpris.
— Donc… si je comprends bien, tu n'es pas censé être là ?
Cupidon soupira profondément.
— J'avais envie de passer une journée sur Terre, pour voir ce que ça faisait de ressentir les émotions humaines que j'observe à longueur de temps.
— Et ?
— Tout ce que j'ai pu expérimenter jusque là… tout est très troublant…
— En bien ou en mal ?
— Je ne sais pas, avoua l'ange, un peu mal à l'aise sous le regard inquisiteur du démon.
Ils interrompirent leur conversation le temps que la serveuse dépose leurs boissons sur la table. Asmodée la paya, puis poussa l'une des tasses vers Cupidon.
— Commence par celle-ci.
L'ange prit la cuillère, la remplit du breuvage marron clair et la porta à ses lèvres. La saveur amère du café, même atténuée par le lait, le fit grimacer. Le démon lui tendit alors l'autre tasse.
— Je suis sûr que tu vas préférer ceci.
Un peu hésitant, il goûta la seconde boisson. Cette fois-ci, ses papilles apprécièrent grandement la saveur douce et sucrée.
— Qu'est-ce ?
— Du chocolat.
Cupidon leva les yeux vers le démon, un sourire aux lèvres.
— C'est délicieux ! Je comprends mieux l'engouement des humains pour cet aliment.
— Si ça te dit, je peux t'emmener chez un chocolatier. Tu verras qu'en comparaison, tu trouveras le contenu de ta tasse bien fade.
Enthousiasmé, l'ange hocha rapidement la tête.
— Oh oui, merci, je veux bien !
Il prit une nouvelle cuillère de chocolat chaud, puis observa Asmodée porter la tasse directement à ses lèvres. L'imitant, Cupidon savoura lentement son breuvage qui lui réchauffait délicieusement la gorge. Lorsqu'il le reposa, le démon rit.
— Tu devrais t'essuyer la bouche, tu en as partout !
Ne voulant pas perdre une seule goutte de sa boisson, l'ange se lécha consciencieusement les lèvres. Il sursauta lorsque son vis-à-vis laissa échapper un gémissement.
— Qu'y-a-t-il ?
— Tu vas me rendre fou, angelot !
Avant que Cupidon ait compris ce qui se passait, Asmodée se leva de sa chaise et se pencha vers lui par-dessus la table pour poser ses lèvres sur les siennes. L'ange se figea un court instant, jusqu'à ce que la langue du démon ne s'insinue dans sa bouche, venant caresser la sienne. Cupidon ferma les yeux alors qu'une intense chaleur le submergeait de la tête aux pieds. L'autre homme glissa une main sur sa nuque, approfondissant encore le baiser. L'ange avait le tournis tellement les sensations qui se succédaient en lui étaient violentes. Lorsque le démon s'écarta pour que leurs corps humains puissent reprendre leurs souffles, Cupidon resta immobile, luttant pour retrouver ses esprits. Il lui fallut quelques minutes pour calmer les battements désordonnés de son cœur. Il finit par rouvrir les yeux et plongea dans les orbes d'obsidienne fixés sur lui.
— Est-ce que ça t'a plu ?
Le démon avait les joues un peu colorées et ses lèvres étaient rougies par leur baiser. Cupidon sentit une nouvelle vague de ce qu'il avait identifié comme étant du désir sexuel le traverser. Il avait envie de recommencer, d'avoir encore les lèvres d'Asmodée sur les siennes. Il en voulait même plus, pouvoir enfin connaître les plaisirs de la chair qui étaient si importants pour les humains.
— Angelot, ça va ? Tu as l'air… choqué.
— Non, je… je vais bien… je suis juste… c'est… surprenant…
— Je ne voulais pas te brusquer, seulement je suis incapable de résister lorsque quelqu'un me plaît, même lorsqu'il s'agit d'un angelot un peu mystérieux…
Cupidon sentit à nouveau ses joues s'échauffer. Asmodée tendit la main vers lui et prit une mèche blonde entre ses doigts, comme il l'avait fait un peu plus tôt sur le pont.
— Je ne sais pas ce que tu es venu chercher ici aujourd'hui. Je ne sais pas si c'est le destin ou juste le hasard qui nous a mis en présence l'un de l'autre. Tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de te faire découvrir tout ce qu'il y a d'agréable dans le fait d'être humain. Est-ce que… tu es partant ?
Sans une hésitation, l'ange hocha vivement la tête.
— Oui ! S'exclama-t-il avec un immense sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tard, alors qu'ils quittaient le salon de thé, Asmodée se tourna vers Cupidon.
— Alors, angelot, est-ce qu'il y a une chose en particulier que tu voudrais faire ?
Une pensée plus qu'explicite traversa l'esprit de l'ange qui se détourna afin de dissimuler son trouble.
— Je… euh… non, en fait, je ne sais pas…
Le démon sembla réfléchir un moment.
— Cela te dirait-il de prendre le bateau et de descendre la Tamise ? Nous pourrions aller jusqu'à Greenwich, par exemple.
— D'accord !
Lorsqu'ils furent sur le bateau, Cupidon insista pour rester à l'extérieur malgré le froid. Il voulait profiter au maximum de la promenade. Les autres passagers étaient tous à l'intérieur, si bien qu'ils purent discuter tranquillement, sans risquer d'être entendus. Ils s'assirent à l'avant. Asmodée se laissa un peu glisser sur son siège, les mains dans les poches, les pieds posés sur le bastingage. L'ange profita de leur isolement pour poser une question qui le taraudait depuis sa rencontre avec le démon.
— D'où vient l'argent que vous utilisez ?
— C'est le mien. Enfin presque...
Cupidon fut surpris. Il se tourna vers l'autre homme qui fixait un point droit devant lui.
— Lorsqu'il est apparu que nous ne pourrions plus évoluer parmi les humains sans avoir de quoi payer nos repas et tout ce dont nous pouvions avoir besoin, nous avons commencé à investir. Au début, nous n'avions pas grand-chose, mais au fil des siècles, notre petit pécule de départ a vite enflé. Aujourd'hui, nous sommes à la tête d'une somme suffisante pour que chacun de nous puisse passer le temps qu'il souhaite à la surface.
Il sortit une main de sa poche et montra à l'ange ce qu'il tenait entre ses doigts.
— Nous avons tous une carte comme celle-ci, qui nous donne accès à l'un de nos comptes bancaires. Comment tes frères font-ils lorsqu'ils descendent s'ils n'ont pas d'argent ?
Cupidon haussa les épaules.
— Je ne suis pas sûr qu'ils aient besoin de payer quoi que ce soit. Même si nous avons tous la capacité de s'incarner dans un corps humain, très peu ont le droit de le faire. Et ceux qui descendent ainsi n'ont sûrement pas le temps dans leur mission pour dépenser de l'argent.
Asmodée se redressa sur son siège et planta son regard sombre dans les yeux clairs de l'ange.
— Dis-moi, angelot, si j'ai bien compris, tu es un petit peu un rebelle ?
Cupidon détourna le regard et ajusta son bonnet, ne sachant quoi répondre.
— Je ne sais pas. C'est la première fois que j'enfreins les règles.
— Tu le regrettes ?
— Absolument pas.
Asmodée sourit largement, puis il glissa sa main sur celle de Cupidon et entrelaça leurs doigts. La peau du démon était chaude et douce. Une vague de tendresse traversa le cœur de l'ange qui sourit à son tour. Peu importe ce qui adviendrait lorsqu'il serait obligé de remonter. Tout ce qui comptait, c'était qu'à cet instant précis, il était heureux.

***

Alors qu'ils grimpaient la côte menant à l'Observatoire Royal de Greenwich, Cupidon ne pouvait s'empêcher d'examiner tout ce qui l'entourait. Des enfants faisaient de la luge sur la pente enneigée tandis que d'autres montaient des bonhommes de neiges ou chahutaient sous les regards attendris de leurs parents. Il y avait également des couples qui se promenaient dans le parc, main dans la main. L'ange avait souvent regardé les humains depuis son nuage, mais se trouver là, au milieu d'eux, était une expérience beaucoup plus fascinante. Et elle l'était d'autant plus qu'il avait à ses côtés un démon qui était intarissable sur les coutumes humaines. Alors qu'ils marchaient côte à côte en silence, Cupidon décida qu'il était temps d'en apprendre plus sur son nouvel ami.
— Puis-je vous poser une question ?
— Vas-y !
— Vous autres… les démons… n'avez-vous pas des missions à accomplir ?
— Pas vraiment. Nous avons chacun une fonction et nous sommes libre de la remplir comme nous le souhaitons.
Asmodée s'arrêta soudain sous le regard perplexe de Cupidon.
— Tu sais quel est mon surnom n'est-ce pas, angelot ?
L'ange sentit ses joues rougir une nouvelle fois.
— Le Tentateur…
Le démon hocha la tête, puis reprit sa route.
— Ma fonction est de détourner les flèches de Cupidon afin de semer la zizanie dans certains couples. Je crois d'ailleurs que je suis plutôt doué quand on voit les mœurs actuels des humains.
Il devrait être mon ennemi, pensa l'ange qui se demanda finalement s'il avait bien fait de cacher sa véritable identité. Il était troublé par les sentiments qui l'enflammaient à chaque fois qu'il croisait le regard du démon. Secouant la tête pour repousser ses pensées inappropriées, il fit un pas vers la droite et sentit soudainement son pied se dérober sous lui. Il se serait affalé tête la première dans la neige si un bras puissant n'avait entouré sa taille pour le soutenir. Levant les yeux, il plongea dans le regard si intense de l'autre homme, une vague de désir le submergeant.
— Est-ce que… ce que je ressens… est-ce vous qui avez utilisé vos pouvoirs pour… que vous m'attiriez ?
Asmodée rit avant de l'embrasser avec passion. Cupidon voulut se dégager de son étreinte mais l'envie fut plus forte que la raison. Lorsque leurs bouches finirent par se séparer, le démon s'écarta sans le lâcher et répondit enfin à sa question.
— Mon pouvoir ne fonctionne que sur les humains. Et même si tu es pour l'instant dans le corps – très affriolant – d'un mortel, tu restes imperméable à mes dons. Je n'y suis pour rien si je suis irrésistible !
Cupidon ne put s'empêcher de rire.
— La vanité est un péché.
— Je m'en moque, je suis un démon !
Il lui vola un nouveau baiser qui ne fit qu'augmenter un peu plus la température du corps de l'ange. Puis, il le relâcha enfin.
— Bon, que veux-tu que nous fassions ensuite ?
Un peu décontenancé par le changement de sujet soudain, Cupidon se tourna pour admirer le panorama. Le point de vue était époustouflant. Tandis qu'il tentait de calmer les battements précipités de son cœur, il sentit le bras d'Asmodée se glisser à nouveau autour de sa taille. Le démon posa son front contre sa joue en soupirant.
— Tu sais ce que j'aimerais, là, tout de suite ? T'emmener dans une chambre et te faire découvrir le plaisir charnel…
Son ton neutre contrastait étrangement avec ses paroles. Et Cupidon perçut une légère pointe de tristesse dans ces mots qui échauffaient ses sens. Avant qu'il ait pu demander à l'autre homme ce qui lui arrivait, celui-ci s'expliqua.
— Te rends-tu compte que nous ne nous connaissons que depuis quelques heures ? J'ai l'impression de t'avoir toujours tenu dans mes bras ainsi, depuis une éternité. Et, de ce côté-là, je crois que j'en connais un rayon, ajouta-t-il avec un petit rire sans joie.
— Je ressens quelque chose d'identique, souffla Cupidon, perturbé par la détresse visible de son compagnon.
Asmodée soupira une nouvelle fois avant de s'écarter de lui. Il glissa les mains dans les poches de son manteau et s'éloigna de quelques pas, lui tournant le dos. Cupidon ne bougea pas, comprenant que l'autre homme avait besoin de lui parler sans le voir.
— Tu es un ange et je suis un démon… Tu ne peux pas ignorer ce qui s'est passé la dernière fois qu'une union entre nos deux espèces s'est produite…
La lumière se fit dans l'esprit de l'ange.
— Le Déchu…
Il vit la tension des épaules d'Asmodée se relâcher soudainement, comme s'il avait porté tout le poids du monde et venait de s'en débarrasser.
— Lilith était une démone, l'une des premières. Lucifer est tombé amoureux d'elle au premier regard. Et il a défié l'autorité par amour pour elle. Je ne peux pas prendre le risque que tu sois puni ainsi… par ma faute...
Cupidon comprenait ce qui tourmentait le démon mais il savait aussi que leur histoire était totalement différente. Pour la première fois, ce fut lui qui amorça un geste de tendresse envers Asmodée. Il s'approcha de lui et l'enlaça, posant son menton sur son épaule et ses mains sur son ventre.
— Je ne te mentirai pas… Je suis incapable de savoir ce qui va advenir de moi lorsque je vais remonter. Je suis même surpris qu'ils n'aient pas déjà envoyé quelqu'un me chercher… Cependant… ne me repousse pas, s'il te plaît...
Le démon se tourna entre ses bras et leurs regards se soudèrent.
— Nous devrions continuer notre visite de la ville. Puisque nous ne savons pas combien de temps tu vas rester…
— Avec joie, sourit Cupidon.
Ils échangèrent un baiser empli de tendresse, puis reprirent le chemin en sens inverse.

***

Le bateau les ramena jusqu'au cœur de la ville, la City. Asmodée amena Cupidon visiter la cathédrale St Paul avant de lui faire retraverser la Tamise pour parcourir l'autre rive. Près du théâtre du Globe de Shakespeare, ils achetèrent un fish and chips à emporter qu'ils mangèrent en marchant le long du fleuve.
— Puis-je te poser une question… intime ? Demanda Cupidon entre deux bouchées.
Il était un peu gêné par la direction que prenaient ses pensées mais il avait besoin de savoir.
— Je t'écoute.
— As-tu eu… je suppose que tu as eu… beaucoup de…
— D'amants et de maîtresses ?
Les joues cramoisies, l'ange hocha vivement la tête.
— Pas tant que ça. Mon rôle est de semer le trouble dans les couples. Parfois en m’immisçant moi-même parmi eux, mais le plus souvent, je me contente d'envoyer quelqu'un d'autre faire le travail à ma place.
Il se tourna vers Cupidon qui fixait un point invisible droit devant lui.
— L'éternité, c'est fichtrement long quand on est seul ! S'exclama le démon en lui prenant le menton pour l'obliger à le regarder. Vous ne souffrez jamais de la solitude, tes frères et toi ?
— Nous ne sommes pas conçus pour ressentir la plupart des sentiments humains… dont la solitude, l'ennui et l'amour.
— Pourtant, tu es là…
— Je crois que je ne suis pas comme les autres. Je pensais l'être mais… parfois, je me sens totalement…
— Différent ?
— Oui, avoua l'ange.
— Si tu ne l'avais pas été, nous ne nous serions jamais rencontrés. Donc, c'est une bonne chose que tu ne sois pas comme tous tes frères.
— Je l'espère...

***

Après avoir fini leur repas, Asmodée emmena Cupidon à St James Park. Là, ils s'assirent sur un banc et furent immédiatement rejoints par des écureuils curieux. L'ange leur distribua des fruits secs qu'ils venaient d'acheter exprès pour eux. Lorsqu'il se redressa, il vit que le démon fixait un point au loin, l'air grave. Le cœur lourd, Cupidon comprit que son escapade touchait à sa fin. Il suivit le regard d'Asmodée et soupira en reconnaissant l'homme en costume bleu ciel qui se tenait un peu plus loin. Sans un mot, l'ange se leva et alla rejoindre le nouveau venu.
— Nathanaël…
— Tu dois rentrer avec moi, tu es convoqué devant le Conseil de toute urgence.
— Je vais te suivre mais laisse-moi juste quelques minutes pour dire « au revoir ».
L'autre ange jeta un bref regard à Asmodée et fronça le nez.
— C'est un démon !
— Crois-tu que je l'ignore ? S'énerva Cupidon. Il est également mon ami et je me dois, par politesse, de le prévenir de mon départ.
Sans attendre la réponse de Nathanaël, il retourna auprès d'Asmodée qui l'attendait patiemment, debout près du banc.
— Je suis désolé, je dois remonter…
— Dommage… j'avais encore beaucoup de choses à te faire découvrir.
Le sourire et la lueur de désir dans le regard du démon étaient plus qu'explicites. Cupidon crevait d'envie de rester à ses côtés cependant s'il désobéissait à un ordre du Conseil, il n'aurait plus jamais aucune chance de pouvoir redescendre. Il était résigné à retourner chez lui, mais il avait une idée.
— Serais-tu prêt à m'attendre si je te le demandais ?
— Oui.
Cupidon sourit.
— Tu n'as pas hésité.
Pour toute réponse, Asmodée glissa un bras autour de sa taille et l'attira à lui pour un baiser langoureux. L'ange était à bout de souffle lorsque le démon le relâcha. Il lui fallut quelques secondes pour réorganiser ses pensées.
— Si je peux revenir, je serai sur le Westminster Bridge, dans un an jour pour jour, à l'heure où nous nous sommes rencontrés.
— Un rendez-vous de St Valentin ? Sourit Asmodée. D'accord. Je t'attendrai.
Ils échangèrent un nouveau baiser à la fois tendre et triste.
— Au revoir, mon beau démon…
— Au revoir, angelot ! A l'année prochaine !
Le cœur gros, Cupidon fit volte-face et rejoignit Nathanaël qui lui jeta un regard en coin mais ne dit pas un mot.

Dès son arrivée en haut, Cupidon fut emmené devant le Conseil. Composé des trois Archanges, Michaël, Raphaël et Gabriel, c'était l'institution qui régissait la vie des anges depuis toujours. Face aux regards intenses fixés sur lui, Cupidon se tint droit, les mains dans le dos, ses ailes repliées en signe de respect. Ce fut leur leader, Michaël, qui prit la parole le premier.
— Cupidon, tu es accusé d'avoir désobéi aux règles. Tu es descendu sur Terre et t'es incarné dans un corps humain sans en avoir l'autorisation. Et, qui plus est, tu t'es lié, spirituellement et physiquement, avec le démon nommé Asmodée. Reconnais-tu les faits dont tu es accusé ?
— Je les reconnais.
Il était nerveux mais sa voix était assurée.
— Qu'as-tu à dire pour ta défense ?
— Rien, répondit-il simplement.
Les Archanges échangèrent des regards éberlués.
— Tu ne souhaites pas te défendre ? Intervint Gabriel.
— Non. Si vous voulez que je vous explique les raisons de mon geste, je le ferai. Mais je refuse de me défendre car je ne considère pas avoir mal agi. De plus, continua-t-il avant que l'un de ses accusateurs ne reprenne, à quoi cela servirait-il que je me défende ? Pouvez-vous me punir ? À part m'interdire de descendre à nouveau sur Terre, vous ne pouvez rien contre moi car aucun de mes frères n'est à même d'accomplir ma mission. Je suis Cupidon, le seul et unique ange de l'amour. Compte tenu de cette situation, j'ai une proposition à vous faire.
Les trois Archanges semblaient furieux mais Raphaël lui fit signe de parler.
— Je continuerai à mener ma mission à bien jusqu'à la fin des temps à une condition : que je sois autorisé à passer une journée par an sur Terre, le jour de la St Valentin.
— Je suppose que tu souhaites y retourner pour revoir ce démon ? Demanda Gabriel d'un ton neutre.
— Cela fait aussi partie du marché : personne n'interviendra dans ma relation avec Asmodée, ni vous, Messires, ni mes frères anges. Et cela, quelle que soit la nature de notre lien.
— Et si nous refusons ? Demanda sèchement Raphaël.
Cupidon croisa les bras sur son torse, déterminé.
— Vous n'aurez plus qu'à vous débrouiller pour me trouver un remplaçant…
Il savait que c'était impossible. Chaque ange avait reçu à sa création une mission bien spécifique et aucun de ses frères ne pourraient être en mesure de prendre sa place. Comme les anges étaient immortels, ils ne pouvaient pas non plus le tuer pour que sa mission soit transmise à un éventuel successeur. Les trois Archanges se regardèrent un long moment en silence et Cupidon sut qu'ils étaient en train de délibérer télépathiquement. Enfin, après plusieurs horribles minutes d'attente, Michaël reprit la parole.
— Nous avons voté et ta proposition a été acceptée par deux voix contre une. Tu pourras donc passer chaque journée de St Valentin sur Terre jusqu'à la fin des temps si tu le souhaites, incarné dans un corps humain. Et personne n'interviendra dans ta relation avec le démon nommé Asmodée. Ainsi en a décidé le Conseil, qu'il en soit ainsi !
La phrase clôturait la séance. Cupidon sentit son cœur s'envoler d’allégresse. Il s'inclina devant les Archanges, les remercia et se précipita dehors. Il aurait aimé retourner sur Terre immédiatement pour informer Asmodée de leur décision mais cela aurait été un affront envers le Conseil de repartir si vite. Et puis, il n'était pas sûr que le démon serait toujours là où il l'avait quitté quelques heures plus tôt. Alors, il se résigna à retourner sur son nuage, prêt à reprendre sa mission jusqu'à la prochaine St Valentin.

***

Un an plus tard…

Le soleil brillait sur Londres en ce matin du 14 février. Adossé à la rambarde du Westminster Bridge, Cupidon observait les passants, espérant plonger dans les yeux d'obsidienne de celui qu'il avait attendu de revoir pendant une longue année. Son cœur manqua un battement lorsqu'une voix si familière retentit tout près de son oreille.
— Bonjour, angelot !
Il se tourna et rencontra le regard intense d'Asmodée.
— Tu es venu !
— Tu m'as donné rendez-vous, souviens-toi.
— Je n'étais pas sûr que tu… ne m'aurais pas oublié.
— Comment aurais-je pu ? Cela fait un an que tu m'obsèdes, angelot…
L'ange sourit. Il était temps de se présenter.
— Je m'appelle Cupidon.
Le démon ne sembla pas surpris.
— Tu le savais déjà, n'est-ce pas ? Depuis quand ?
— Je l'ai su à la première seconde. N'oublie pas que je suis celui qui fiche la pagaille dans tes flèches. Je te connais mieux que n'importe lequel des autres démons.
— Tu me connais mieux que n'importe qui dans l'univers…
Cupidon s'approcha pour enlacer le démon et déposa un baiser sur ses lèvres.
— As-tu eu des ennuis ?
— Rien de grave. Je te raconterai tout ça, si tu m'offres un chocolat chaud.
— Avec plaisir, angelot.
Ils échangèrent un sourire et leurs mains se joignirent tandis qu'ils débutaient cette nouvelle journée de St Valentin qui n'appartenait qu'à eux.

Fin.


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 Sujet du message: Re: L'As de Cupidon - G
MessagePosté: 25 Oct 2017 19:56 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 27 Sep 2017 22:27
Messages: 114
cybelia a écrit:
Cupidon avait choisi la ville de Londres pour son escapade. Il adorait cet endroit où les monuments anciens côtoyaient des buildings ultra-modernes, où la population était si hétéroclite que chacun pouvait vivre et aimer celui qu'il voulait sans être jugé par les autres.
Je partage tellement ton avis, Londres est ma ville préférée.

Très mignon texte et tellement bien écrit (ça compte énormément)


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 Sujet du message: Re: L'As de Cupidon - G
MessagePosté: 14 Avr 2018 22:24 
Hors ligne
Le slash, kesako ?

Inscription: 13 Avr 2018 15:57
Messages: 22
C'est la première fois que je lis une fiction originale et tout ce que je peux dire c'est que j'ai adoré. Je vais aller explorer le genre et tes fictons pour savoir si c'est ton écriture ou le genre qui me plait (à moins que ce ne soit le mélange des deux).
Merci pour cette découverte.


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