Enfin une fic de finie !!!!!!!!!
la dernière que j'ai posté c'était pour Halloween. Ca fait peur. Bref, après un an de gestation j'update cette fic.
Pas de Spoliers, se situe fin saison 2.
Les jouets de Grace
- Steve, arrête de faire exploser toutes les choses que tu touches, pareil pour les portes, tu peux pas les ouvrir normalement ? t’es qu’un animal.
Animal ? c’est toi l’animal, moi au moins j’arrête rapidement les méchants. Pourquoi tu dis ça ? tu crois que je ne travaille pas ? Je suis un super flic.
Oui Danno, tu es un super flic, le meilleur même.Danny revenait de la cuisine quand il entendit sa fille prononcer son surnom.
- Tu m’as appelé ma chérie ?
- Non Danno, je jouais juste à la poupée …
- Avec Ken et G.I. Joe ? Où est Barbie ?
- Elle est tombée de la falaise.
Il resta interloqué devant la réponse quasi froide de sa fille, en se penchant il vit sur le sol, la pauvre poupée le corps à moitié plié. Non, on ne pourra pas la sauver.
- Et Ken va la sauver ?
- Non, il la déteste, elle est sortie avec G.I. Joe.
- Oh la salo … euh … sale méchante. Elle l’a trompé ?
- Non, Barbie n’est jamais sortie avec Ken. Elle est sortie avec G.I. Joe et G.I. Joe a complètement oublié Ken.
Danno hallucina encore une fois, il regarda la bouteille de bière qu’il tenait dans sa main, à peine entamée, de bonne qualité, date d’expiration lointaine … Non, il ne rêvait pas …
- Que veux-tu dire quand tu dis que Joe …
- G.I. Joe …
- Oui, G.I. Joe … donc il a oublié Ken ?
- Oui, il sort moins avec lui, il ne passe plus le week-end … et … et la fille de Ken elle est … elle est triste.
Le dernier mot avait été prononcé comme un murmure mais le blond l’avait bien compris. Il attrapa sa fille et lui fit un câlin.
- Tu sais, Oncle Steve a le droit aussi de vivre, et c’est pas parce qu’il ne vient pas qu’il ne pense pas à toi … Il me demande souvent comment tu vas …
- C’est vrai ?
- Oui, tu es la petite fille qu’il aime le plus sur l’île.
Un bref coup de sonnette cassa ce moment magique entre le père et la fille. Danny regarda l’heure, dix-neuf heures, fin de week-end avec sa fille adorée.
- J’arrive ! cria-t-il à l’intruse. Il embrassa sa fille sur le front et la posa sur le sol. C’est ta mère, va chercher ton sac.
Quand il ouvrit la porte il fut surpris de ne pas trouver Rachel.
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Bonsoir Danny … J’aurai espéré un accueil moins froid.
- Désolé, mais Madame ne veut même plus se déplacer pour venir chercher sa fille ?
- Elle n’a pas voulu quitter Charlie, il a des coliques depuis hier soir.
- Ah, ok, si c’est ça … Grace ? Qu’est-ce que tu fais ? Stan est venu te chercher …
- J’arrive ! Bonjour Stan …
Le beau-père se pencha et posa un baiser sur le front de sa belle-fille. Danny tiqua quand il vit ça. C’était SA fille, et personne d’autre n’avait le droit de l’embrasser. Il mit les mains au fond de ses poches et fit un effort incommensurable pour ne pas l’envoyer balader. Ce n’était pas le moment pour un esclandre. Il fit un gros gros câlin à sa fille et il la vit monter dans une dodge nitro flambant neuve, surement le modèle hybride. Il poussa un soupir de dédain et regarda sa propre voiture, racée, stylée, la plus puissante … Camaro.
- Moi j’ai une voiture de sport …
Il ferma la porte et s’allongea sur le canapé. Il sentit quelque chose sous lui, et s’aperçut que Grace avait oublié les poupées, il les attrapa et les mit l’une en face de l’autre.
- Stan …
- Oui Steve ?
- Je n’aime pas quand tu fais du mal à Danno, tiens prends ça.
Danno frappa la poupée blonde avec la poupée brune.
-H50-
La conversation qui suivit se passa entre la poupée Steve et la poupée Danno, et cela, avec la voix du Lieutenant de police d’une trentaine d’années.
- Danno, j’ai mis une raclée à Stan pour le mal qu’il te fait.
- C’est vrai ? Et qui te mettra une raclée pour le mal que tu fais à ma fille ? Tu nous oublies complètement en ce moment, et tu sais combien je déteste voir mon chaton si triste. Si tu ne veux pas faire d’effort pour moi fais-en un peu pour elle. Notre partenariat a du plomb dans l’aile en ce moment, je vois bien que tu t’éloignes, tu enquêtes avec Chin ou Kono, de moins en moins avec moi, et ça, ça me fait du mal.
- Je ne l’avais pas remarqué, je pensais que tu voulais un peu souffler, que tu en avais marre de m’avoir constamment près de toi.
- Peut être qu’au début ça m’a soulagé mais maintenant tu me manques, et j’ai toujours peur qu’il t’arrive quelque chose et que je ne sois pas là. Je sais que tu peux te défendre tout seul, pour ça j’ai confiance en toi, mais … J’ai perdu tellement de collègues … Et si je te … Si je te perdais je crois que je ne pourrais plus faire le même métier. Avant, il n’y avait que ma fille qui comptait pour moi, il n’y avait qu’une place dans mon cœur, mais ça c’était avant de te rencontrer. Je crois … Je crois que je me suis attaché un peu trop à toi.
- Attaché comment ? demanda G.I. Joe en s’approchant de plus près de Ken.
Les deux poupées se faisaient face, quelques millimètres les séparaient, mais aucune d’elle ne bougeait. Puis Ken embrassa G.I. Joe.
Un crissement de pneu le fit revenir à la réalité, il tourna la tête vers la porte d’entrée et sursauta. Steve se tenait dans l’encadrement de la porte, la bouche entrouverte, les sourcils froncés, une expression d’incompréhension sur le visage. Le blond regarda son partenaire puis les deux poupées qu’il tenait dans ses mains et réalisa soudain ce qu’il venait de faire.
- Steve … dit-il en se levant. C’est …
- Non, coupa le brun avant de s’enfuir. Non !
Danny voulut lui courir après mais il se cogna la jambe à la table basse, et c’est en boitant qu’il arriva jusqu’au perron, mais il vit la voiture de son ami démarrer en trombe. Trop tard.
Il comprit qu’il venait de foutre sa vie en l’air, sa vie professionnelle et personnelle, le Navy Seal allait l’éviter pendant un très long moment, et il était persuadé que leur relation amicale était détruite.
Toute la nuit il se demanda comment il allait gérer tout ça, téléphoner pour dire qu’il était malade et ne pas venir ? Il n’était plus au collège, il était adulte et il devait gérer ça. Il pensa à au moins deux cent scénarios, parler calmement, en parler sur le ton de la rigolade, ne rien dire … il ne savait pas comment allait réagir Steve.
Le réveil fut un véritable calvaire, il avait dû dormir à peine deux heures, il attrapa son téléphone et chercha le nom de son partenaire. Il demanda la fonction sms et écrivit un « faut qu’on parle » avant de l’effacer. Il tenta vainement d’en rédiger un, mais c’était très difficile de trouver les mots justes. Il allait l’appeler directement quand il reçut un sms.
« Ne viens pas me chercher, je vais au QG directement avec ma voiture. Steve. »Eviter la confrontation dans la Camaro, ce n’était pas une si mauvaise idée, ils avaient tendance à s’énerver l’un contre l’autre. Il regarda l’heure, il allait être en retard, même si c’était calme niveau enquêtes en ce moment. Il partit prendre une rapide douche.
Il arriva aux bureaux une heure et demie plus tard. Il allait se garer sur la place réservée quand il vit Kono sortir et lui faire signe de la main. Elle monta directement côté passager.
- Salut Danny, on doit aller à Wilson Street interroger un suspect.
- Qu’est-ce qu’il a fait ? demanda t’il une fois engagé sur Lunalino Freeway
- Il a agressé une vieille dame hier soir à la sortie d’une boutique Cartier avenue Kalakaua.
- Juste une agression ? Ce n’est pas au HPD d’enquêter ?
- La victime est une amie du Gouverneur, répondit Kono en levant les yeux au ciel.
- Ben tiens …
- Donc ce matin on a reçu les vidéos de surveillance des caméras de sécurité et j’ai réussi à avoir un portrait de l’agresseur. L’identification n’est pas sûre donc on va l’interroger tandis que Chin et Steve vont au Queen Medical Center pour montrer des photos à la victime.
- Et tu as fait tout ça ce matin ? Les recherches ?
- Euh … je suis arrivée un peu plus tôt ce matin, mais Steve était déjà là. Enfin, là … c’est un bien grand mot.
- C’est-à-dire ? questionna Danny qui tentait de cacher son trouble.
- Il était préoccupé, quand j’ai présenté la vidéo surveillance je voyais bien qu’il ne la regardait pas mais qu’il était dans ses pensées. Et …
- Et quoi ?
- Et il est arrivé avec sa voiture, et était pressé de partir avec Chin …
Il sentait bien le regard interrogateur de sa collègue, il tapota sur le volant.
- Qu’est ce qui s’est passé Danny ? Vous vous êtes engueulé ? Tu es TOUJOURS à l’heure et comme par hasard aujourd’hui tu es en retard …
- Je … J’ai passé une mauvaise nuit, je m’inquiète pour ma fille, elle ne va pas bien en ce moment.
- Oh ! Qu’est-ce qui lui arrive ?
Danny inventa une histoire pour que Kono pense à autre chose et oublie l’attitude de McGarrett. Ils arrivèrent enfin devant la maison du suspect, ils allaient être occupé pour plusieurs minutes, voir plusieurs heures.
-H50-
Après avoir pris la déposition de la victime à l’hôpital, Chin et Steve devaient retourner aux bureaux. En sortant de l’ascenseur ils arrivèrent dans le service des urgences, ils traversèrent un long couloir ou attendaient des patients, et débouchèrent sur le parking des ambulances.
- Chin !!!
- Malia ?
- Oh mon Dieu, j’étais aux urgences pour un avis médical quand j’ai entendu qu’on amenait quelqu’un et que la victime était membre du 5.0 ! J’ai eu peur pour toi. Où est Kono ?
Steve et Chin se regardèrent avec angoisse. Ils attrapèrent chacun leur téléphone mais il n’y avait eu aucun appel. Steve allait appeler Danny quand il entendit deux sirènes, celle de la police et celle d’une ambulance.
- Steve ! La camaro !
La voiture précédait l’ambulance, c’est en arrivant sur le parking qu’il put voir qui la conduisait.
- Danny ! cria le commandant en se précipitant à l’arrière de l’ambulance.
Kono sortit de la voiture, elle était en larmes et répétait la phrase « je suis désolée, j’ai rien pu faire ». Tandis que les ambulanciers sortaient le brancard Steve tenta d’appeler son partenaire.
- Danno ! Réponds-moi ! Danno !
- Monsieur, laissez-nous passer, il a besoin de soins.
Steve s’écarta et suivit les ambulanciers dans le service des urgences, le blond avait les yeux fermés.
- Homme de 35 ans renversé par une voiture, perte de conscience sur place, réveillé durant le trajet. Glasgow à 15, mis sous morphine, a des sensations dans les membres inférieurs, tension à 9.
Avant de se faire jeter de la salle d’examens, Steve put voir que le blessé avait ouvert les yeux et répondait aux questions des médecins. Dans le couloir il retrouva Kono, les mains couvertes de sang.
- Qu’est ce qui s’est passé bordel !
- Steve ! Calme-toi, protesta Chin.
- Pardonne-moi Kono.
- Je … je n’ai rien pu faire … On venait d’arriver chez le suspect, en nous voyant il a pris la fuite à bord de son véhicule et à renversé intentionnellement Danny. Ça s’est passé si vite … J’ai tout de suite appelé une ambulance mais Danny ne se réveillait pas et il perdait du sang … Je suis désolée …
- Il va bien, répondit Steve en posant une main sur l’épaule de la jeune femme.
- Tu en es sûr ?
- Oui, les ambulanciers ont dit qu’il a repris connaissance dans l’ambulance et je l’ai vu parler aux médecins.
- Steve ! Y a du mouvement ! dit Chin en montrant la salle d’examens.
Un médecin sortit et s’avança vers l’équipe.
- Alors ? Demanda Steve.
- On l’emmène passer un scanner pour voir s’il n’a pas d’hémorragie interne, il a surement un traumatisme crânien et il a eu une perte de conscience, ce qui n’est pas anodin. On doit tout vérifier.
- Il va donc s’en sortir !
- Il a de grandes chances mais je vous en dirais plus après les résultats des examens.
Les portes s’ouvrirent et ils virent passer leur collègue allongé sur un lit d’hôpital, ce dernier regarda Kono et tendit la main vers elle.
- Je vais bien coéquipière.
Steve qui se trouvait de l’autre côté du lit voulut poser sa main sur le bras de son ami, mais celui-ci, en un mouvement, le rejeta.
Les cousins suivirent le brancard jusqu’à l’ascenseur.
- Qu’est ce qui s’est passé ? Demanda Malia à Steve une fois seuls dans le couloir.
- Euh. Tu as entendu Kono, Danny a …
- Non, coupa la femme de Chin. Je veux dire, pourquoi Chin et toi faites équipe et pourquoi Danny n’a pas eu un seul regard vers toi ? Vous vous êtes disputés ?
- En un sens oui. Et puis je ne suis pas obligé de faire toujours équipe avec lui. Ça m’arrive de partir avec Kono …
- C’est bon ! Je ne te demande pas de te justifier.
Elle rejoignit son mari laissant seul le commandant du 5.0., il entra dans la salle d’examens qui était à présent vide, les infirmiers étaient déjà sur un autre cas dans une salle adjacente. Il se pencha et attrapa la chemise de son second, elle était tachée de sang, elle ne sentait plus le parfum du Lieutenant, elle sentait le fer, l’odeur si particulière du sang. Il jeta la chemise à terre et chercha le reste de son équipe.
A suivre ...