Eh bien, une fois n'est pas coutume, je crois que je vais globalement prendre la défense de Moffat.
Tout d'abord, je me dois de préciser que mon avis sur cet épisode, et plus exactement sur le cliffhanger, a été biaisé pour la simple raison que le soir de la diffusion (je n'ai pu voir l'épisode qu'hier), le hashtag #MoriartyLives était en TT sur Twitter (j'ai tendance à suivre les... tendances, justement
, britanniques)...
(ça valait bien la peine de se désabonner momentanément de divers comptes pour fuir les spoilers tiens...
)
Enfin bref, tentant d'oublier cette contrariété, je me suis lancée dans le visionnage en mode "je n'ai plus rien à attendre", si ce n'est CAM, personnage sorti d'une nouvelle de Conan Doyle que j'adore.
Sur ce plan, je n'ai pas été déçue. L'apothéose ayant été pour moi sa réplique "Knowing is owning".
L'acteur était parfait, et son Magnusen inquiétant, quelque peu froid et en même temps laissant sentir un parfum de sadisme et d'on ne sait quoi de malsain (la scène où il pisse dans la cheminée de Baker st., bon Dieu...!). Je me suis bien fait avoir avec ses "vaults", je n'avais pas du tout prévu qu'il puisse utiliser un mind palace.
Ah, la réaction de Sherlock (qui sort en blouse d'hôpital, le truc sous lequel on est souvent nu et qui reste ouvert dans le dos...
) quand il lui prend ses lunettes...
Oh, que j'ai aimé ce méchant...
(je sens qu'après le tic du col de manteau, je vais choper le tic des lunettes) Sur ce coup là, bravo Steven !
Passons aux petites friandises : la référence à The Man With The Twisted Lip (que je me désespère de voir adaptée par la fine équipe) avec Sherlock en vrai faux junkie !
Le coup de Janine ne m'a personnellement pas choquée. Dans la nouvelle, Sherlock (et pas Sherl
) ne s'y prend pas autrement. Modernité oblige, il faut bien que le flirt soit plus poussé, ou du moins, plus "libéré". Et encore, Moffat prend soin de rester IC (et de rassurer ses ouailles) en laissant Janine elle-même nous préciser que la relation n'a jamais été consommée. Et modernité oblige, cette fois la pauvrette n'ira pas pleurer sur son triste sort mais choisira la voie de la tête haute, et surtout de la vénalité.
(qui au passage reste un moyen supplémentaire pour Moffat de cracher sur une certaine presse)
Un petit mot sur ma chère Molly. Les baffes à Sherlock !
Je suis triste qu'elle ait rompu avec Tom (dont Sherlock retient le prénom, alors que celui de Lestrade...
), mais ça vaut mieux ainsi, un peu de sérieux !
Je suis aussi ravie de voir qu'elle a sa place dans le mind palace de Sherlock (par contre, qu'Anderson en ait déjà une, euh... oO).
D'ailleurs, la scène du mind palace/"tentons de ne pas mourir"... Gah.
Huit minutes de bonheur. Et le Moriarty (du coup, j'ai cru un instant de pas avoir été spoilée
), mais VOUI !
Et le coup de Redbeard... Rho.
(ça me fait encore un point commun avec Sherly... vous me direz, on doit quand même être nombreux à avoir été traumatisés par la mort de notre chien pendant l'enfance ^^") (tant que j'y pense, il paraît que le garçon qui joue Sherlock enfant est le fils de Moffat, c'est vrai qu'il y a un sérieux air de famille... ça commence à faire vraiment beaucoup tout ça)
On en vient à ce qui nous a menés à cette séquence mind palace. MARY.
(Bloody Mary, pour le coup)
Surprise je fus, mais dans le même temps (et je renvois les courageux à mes précédents pavés), je me doutais qu'un truc clochait avec cette fille. Trop maligne etc. Je suis contente qu'on soit revenu sur les trucs qui pouvaient me faire tiquer, comme sa connaissance de je ne sais plus quel code quand John est en danger. Je dois avouer que j'attendais qu'elle se fasse tuer d'une manière ou d'une autre, ou arrêter. Pour le moment je ne sais pas encore si j'ai envie de la retrouver pour toute une saison, bien qu'en un sens la réaction de Sherlock ne me surprenne pas trop (il ne le fait que pour son Johnny-boy). Il est vrai que John, justement, a une capacité de pardon assez folle, mais la grossesse de Mary joue sans doute. J'attends de voir la saison 4 pour juger réellement cette partie de l'histoire. (et puis qui sait, elle va peut-être mourir en couche
)
Je vous rejoins volontiers pour le manque de Lestrade (et de Donovan) mais cette frustration devrait faire germer quelque inspiration pour écrire sur ce cher DI.
Parlons un peu de la famille Holmes. Je me doutais bien que les parents ne pouvaient pas être tout à fait "ordinaires" mais j'avais plutôt parié sur le père (encore une fois, comme le savent ceux qui ont eu la foi pour lire mes précédentes élucubrations ^^), comme quoi.
J'adore comme on découvre que c'est avant tout leur mère qui désapprouve le tabac, et qu'elle engueule encore les frangins comme s'ils avaient 12 ans.
Rien à dire sur Mycroft, je l'aime depuis le début et je l'aime toujours. SAUF...
Citation:
the other one
WHAT THE... Personne n'a réagit à ça ?? Il ne fait quand même pas référence à un autre frère ?
Et pour finir, Jim fucking Moriarty.
Je ne sais que penser, spoiler (qui a bousillé toute réelle réaction de ma part) ou pas.
A l'époque de The Reichenbach Fall, je faisais partie de ceux qui émettaient des doutes sur la mort de Moriarty. Puis, j'ai accepté sa mort et embrassé les réjouissances à venir, élaboré des théories sur le faux suicide de Sherlock... pour finalement passer à autre chose avant de pouvoir enfin retrouver ce petit univers cette année.
A la vérité, je me sens comme John : on m'a laissée faire mon deuil pendant deux ans, et puis tout d'un coup "Did you miss me?"
Sur le principe, je veux bien attendre d'en savoir plus et de voir comment Moffat et Gatiss vont gérer ça (et pour le coup, le canon se prend un joli coup de pied aux fesses), mais je trouve ça très casse-gueule. L'arc Moriarty était fantastique et le briser de la sorte me rend perplexe. De plus, comme ça a été dit, il y a bien d'autres méchants du canon à exploiter (j'attends toujours avec désespoir l'adaptation de The Dying Detective...).
Enfin, wait and see comme on dit, et puis avec Godtiss dans la balance, je reste toujours curieuse.
En résumé, ce season finale m'aura moins retournée que celui de la saison 2 (qui m'avait noué l'estomac pendant deux jours, donc en un sens, tant mieux) ou même de la saison 1 avec sa bloody swimming pool et "Jim from the hospital", mais ça reste très très bien. Je ne suis pas la plus tendre avec le travail de Moffat (surtout sur Doctor Who), mais il faut savoir être honnête et bien qu'il pose quelques interrogations (ou craintes, c'est selon), je reste assez curieuse (et pleine d'une attention prudente, je le concède) pour la suite.
(Voilà, en tout cas bravo à ceux qui auraient lu tous mes pavés, dites-vous qu'avec le format de la série, vous n'en subirez pas souvent !
)