Voici la suite car je suis de très bonne humeur!!!!
Chapitre 6
Oh Mon Dieu, je viens de leur avouer qui était cette femme sur la photo. Ca va faire bientôt 23 ans que je ne parle plus d’elle, ca m’a détruit. Je vais devoir reprendre rendez-vous avec mon psy. Juste à cette pensée, un sourire se dessine sur mon visage malgré qu’il soit rempli de larmes.
- Pourquoi sourit-il ? demanda Catherine à Steve.
- Je ne sais pas, répondit-il.
- Ne me prenez pas pour un fou, je souris parce que j’en avais fini avec mon psy il y a même pas une semaine et qu’il va me revoir une nouvelle fois, expliquai-je calmement.
- Ca t’a bouleversé autant que ça, déclara Kono.
J’imagine que Chin lui lance un regard face à sa réplique. Steve fusille du regard Kono lui aussi mais ça ne me touche plus du tout maintenant. C’est bizarre de se dire qu’il n’y a même pas quelques jours, son comportement m’aurait fait plaisir.
- Bien sur que non, j’ai décidé de voir un psy pour mon plaisir et pas pour m’aider à surmonter ce drame, répliquai-je en colère en me retirant des bras de Chin.
- Je…désolé.
- Ne t’excuse pas pour dire ce que tu penses, Kono. C’est vrai que voir sa propre mère se faire torturer et tuer devant ses yeux quand on a 14 ans c’est amusant, m’énervai-je.
Je les entends crier face à mes révélations mais je ne fais pas attention tellement que je suis en colère. Je vais devenir ingérable comme après ce drame, je les plaindrai presque mais ils sont entrain de me pourrir la vie le seul que je plaindrai c’est Chin lui, il ne m’a rien fait. Je me tourne vers lui, je m’approche de lui avec douceur.
- Je m’excuse, Chin, je vais devenir ingérable jusqu’à ce qu’on boucle l’affaire. Je suis désolé pour ce que je te ferai. C’est juste que…
- Daniel, ne t’excuse pas. Je peux comprendre, ce que tu as vécu je ne pense pas que je l’aurai surmonté comme toi.
- Je t’expliquerai plus tard par où je suis passé pour l’accepter, lui murmurai-je.
Il hoche la tête puis je me mets à ses côtés pour leur faire face. Je ne regarde pas l’écran, je ne suis pas totalement prêt à la revoir. Je fixe mon regard sur Steve ce qui le rend mal à l’aise.
- Revenons à notre dossier, quel est cette nouvelle preuve ? demandai-je.
- Je ne pense pas que tu devrais y participer, déclara Steve.
- Je te demande pardon ? En quoi je ne devrais pas participer ? Rappelle toi le meurtre de ton père, tu n’aurais pas du participer et pourtant tu l’as fait ! m’exclamai-je.
- Tu ne peux pas participer dans ton état.
- De la faute à qui, hein ? Maintenant tu vas me dire quelle est cette putain de preuve !
- Son sang, balança Catherine.
Steve la fusille du regard mais Catherine ne bouge même pas. Je suis surpris qu’on est trouvé son sang en ce jour.
- Son sang ?
- Oui, sur un couteau qui a servi pour un autre meurtre.
- Le meurtre quand ?
- Il y a deux jours, le gouverneur a été mis au courant hier soir seulement et il m’a tout de suite mis au courant car il savait que tôt ou tard tu serais interrogé par les policiers en charge de l’enquête.
- Qui sont-ils ?
- Des gars de New-York.
Je veux lui répondre quand on entend la porte s’ouvrir, Chin et moi nous nous retournons pour s’apercevoir un vieil homme s’avancer vers nous. Je le reconnais malgré ses rides, le policier qui a enquêté sur le meurtre de ma mère. Il m’a reconnu aussi car il s’avance vers moi et il me prend dans ses bras. On se sépare au bout de quelques minutes sous les yeux interrogateurs des autres.
- Je suppose que tu es au courant toi aussi ?
- Oui, les policiers qui ont trouvé la preuve sont venus me voir pour que je leur en parle. Dès qu’ils ont terminé je suis venu te rejoindre pour enquêter avec toi, expliqua l’homme.
- Qui êtes-vous ? questionna Kono.
- Le policier qui à l’époque s’occupait de cette affaire, Peter O’connor et je voulais me rejoindre à votre équipe pour trouver le meurtrier, se présenta-t-il.
- Et ça sera avec un plaisir de travailler avec l’homme qui avait en charge l’enquête, déclara Steve.
- C’est un honneur, Mr ?
- Commandant Steven McGarrett, voici mes collègues Kono Kalakaua et Chin Ho Kelly et le Lieutenant Catherine Rollins.
Peter serre la main à tout le monde puis il se remet à mes côtés. Il sort de son sac le dossier qui à l’heure qu’il est, il le connait par cœur. Il le dépose sur la table tactile pour que tout le monde puisse le lire. Je reste en retrait pendant que les autres commencent à le lire.
- As-tu fini avec les séances ?
- Je viens juste de finir oui mais je sens que je vais devoir le rappeler.
- Il doit être riche depuis le temps que tu y vas, déclara-t-il.
- Tu m’étonnes ! en même temps, si je n’y avais pas été…
- Je sais fiston, je sais. L’as-tu contacté ?
- Oui juste pour mon frère qui est en cavale et depuis il m’appelle au moins une fois par semaine mais je ne suis pas encore prêt à lui faire face. Il m’en a voulu tellement, il m’a dit des atrocités et il veut que j’efface tout comme si rien ne c’était passé or ce n’est pas le cas.
- Il a peut-être pris conscience que ce n’était pas de ta faute.
- Tu te fous de moi, c’est ça ? Bordel de merde, c’est toi qui l’as empêché de me tuer quand il a vu le corps de ma mère ce jour-là et tu veux que je lui pardonne le calvaire que j’ai vécu par la suite ?
- Je…je n’ai pas dis ça Daniel. Je dis juste qu’il est peut-être temps que tu fasses ton deuil. Non, ne dis rien laisse-moi finir. Tu sais très bien que c’est l’une des dernières étapes pour que tu puisses enfin avancer.
Peter a raison, il faut que je lui pardonne. Il faut que je comprenne que lui aussi a été blessé par la mort de ma mère, peut-être plus que moi. C’était l’amour de sa vie, la mère de ses enfants et je suppose qu’il s’en voulait plus sur le fait qu’il n’a pas su me protéger comme il se doit mais ce n’est pas de sa faute. Tout comme ce n’est pas de la mienne, j’étais juste là au mauvais moment quand ça c’est passé. Mais n’empêche, je m’en veux quand même. Si je n’avais pas trainé en route ce jour-là, on aurait pu partir plutôt et ma mère serait encore de ce monde. Je sursaute en sentant une main sur mon bras, je lève la tête pour constater Chin devant moi l’air super inquiet que jamais.
- Excuse-moi, j’ai pris conscience que j’ai été égoïste face à ma douleur.
- Ne dis pas de bêtises, tu avais 14 ans quand ça c’est passé et c’est normal que tu ne penses qu’à ta douleur donc retire toi cette idée de la tête, Brah.
- Tu as raison, Chin. Bon on s’y met ? dis-je.
- On s’y met. Voici le meurtre il y a deux jours, le légiste a remarqué des lésions partout sur le corps de la victime et il a découvert le sang de ta mère enfin j’veux dire...
- Tu peux le dire, Steven.
- Donc le sang de ta mère sur une partie du corps de la victime assez spécial.
- Où ?
- Sur son ventre, juste au-dessus de son organe sexuel. La victime a été victime d’actes sexuels plus ou moins violent pour ensuite la tuer aussi violemment.
- Bref, comme ma mère en gros, déclarai-je calmement.
Je les vois tous me regarder avec leurs airs choqués par la facilité de la phrase. Si je m’apitoie sur mon sort maintenant je ne serais pas capable de participer à cette affaire or je veux retrouver le coupable de ces deux meurtres atroces. Et si je le trouve en premier, je pense qu’à côté de moi Steve passera pour un ange.