Bonsoir à toutes et à tous. Je ne suis pas l'auteur de cet OS seulement la traductrice. En effet, la fiction originale a été rédigée dans la langue de Shakespeare. J'ai adoré alors je l'ai traduit pour le faire partager aux anglophobes
. N'hésitez pas à allez voir l'histoire originale, il y a un fanart très mignon à la fin ^_^
Titre original : Wanderer by 51thCenturyFox
http://archiveofourown.org/works/413304/chapters/686359?page=1&show_comments=true&view_adult=trueBonne lecture !
Errance Nocturne
Tony avait proposé aux Avengers de vivre chez lui, et comme Steve ne voulait pas vivre dans une base du SHIELD et que les loyers à New-York étaient scandaleusement chers aujourd'hui, il accepta l'offre d'occuper une chambre d'amis jusqu'à ce que la reconstruction soit finie.
"Juste un petit avertissement pour tous mes invités," dit Tony en rebouchant la bouteille de Whisky et en en prenant une lampée; "Je suis somnambule"
" Vraiment ?" s'étonna Steve, fasciné. Il pensait que c'était un mythe, il y avait bien eu ce gars au camp d'entrainement qui s'asseyait dans son lit au milieu de la nuit pour faire son rapport à un sergent invisible, mais techniquement, il parlait en dormant. Ou criait.
"Ouais, un truc d'insomniaque, de mec en manque de sommeil ou de bourreau de travail -- Ignorez moi simplement. Je n'écoute pas vraiment les ordres. Un peu comme un zombie, mais le genre qui grignote du fromage et joue avec un ressort pendant des heures plutôt que celui qui mange des cerveaux."
"Quoi ?"
"Ah oui, c'est vrai, tu as manqué l'ensemble de l'oeuvre cinématographique de George Romero. Laisse tomber. Ramenez-moi juste à ma chambre si vous me croisez et que je vous fais peur, ou ignorez-moi, comme vous voulez."
Il n'y avait rien que Tony puisse faire à propos de son petit...problème, à part s'enfermer dans sa chambre toutes les nuits, mais c'était impossible. Tout d'abord, il avait imaginé tout le système de sécurité de l'immeuble et il n'oubliait pas ce qu'il savait, même endormi. De plus, JARVIS ne le laisserait pas piégé dans une pièce, et enfin, ce serait problématique s'il y avait un incendie.
Même s'il était totalement inconscient de ce qu'il faisait pendant ses crises, Tony avait parfois de brefs flashs : où il était allé et ce qu'il avait fait, de petits éclats de mémoire. Manger un sandwich au jambon et à la moutarde, ou déplier et replier toutes les chaussettes de son placard. Il avait vu des enregistrements une fois, et ce fut un spectacle inévitablement et douloureusement rébarbatif. Parfois, il buvait du lait directement depuis le carton, ou choisissait une chaise dans la bibliothèque et feuilletait un livre sans le voir vraiment. Il se réveillait à intervalles réguliers dans une de ses voitures.
Il n'allait jamais vers son armure, n'avait pas une fois essayé de sauter du toit, ou quoi que ce soit de dangereux comme de se connecter à un site marchand et acheter quelque chose d'horriblement cher, donc il ne se faisait pas de souci. C'était juste un truc propre à Tony Stark, comme faire des calculs dans sa tête quand il n'arrivait pas à s'endormir.
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Un matin, Steve ramena le sujet sur le tapis.
"Est-ce que tu fais des crises de somnambulisme toutes les nuits, Tony ?"
"Presque. Est-ce que je t'ai réveillé ?"
Steve haussa les épaules. "J'ai le sommeil léger."
"Est-ce que j'ai dit quoi que ce soit ?"
"Non...pas vraiment. Tes yeux étaient ouverts et je pensais que tu étais réveillé, mais..."
Tony attrapa une tasse et la remplit de café. "Désolé, ça peut être déconcertant, je le conçois. Qu'est-ce que je faisais ?"
"Tu lisais un magazine dans la cuisine. Tu m'ignorais quand je te parlais."
"Typique." dit Tony avec un haussement d'épaules et Steve acquiesça.
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"Tony, tu ne te rappelles pas t'être levé cette nuit ?" lui demanda Steve quelques jours plus tard.
"La plupart du temps, je ne me rappelle de rien."
"Ah, okay."
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La dernière chose dont Tony se souvint de cette nuit fut de trouver la différentielle du volume des coordonnées sphériques, et la chose suivante fut de prendre conscience de la chaleur du soleil levant sur le coté de son visage. Il réalisa lentement que ce n'était pas le soleil - du moins de ce coté - il avait le visage pressé contre quelque chose de chaud. Très chaud, et doux, et qui sentait terriblement bon. Il tourna la tête à droite, ouvrit un oeil et...oh. Steve le regardait en retour, car il était pressé contre le torse ferme de celui-ci, et la jambe de Tony était au-dessus de sa cuisse. Tony se recula comme s'il s'était réveillé narguant un alligator avec un poulet, et tomba presque au sol.
"Tu as une crise," dit Steve, constatant l'évidence, "dans mon lit."
"Je suis désolé." répondit Tony, s'humidifiant les lèvres et sautant sur ses pieds. "Mon Dieu... Je suis vraiment désolé pour ça." dit-il en reculant vers la sortie de la chambre. "Ça n'arrivera plus".
Steve ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Tony ne resta pas pour l'écouter. C'était horriblement gênant de se réveiller dans le lit d'un invité, qui plus est le Supersoldat. Il était consterné par cet évènement, vraiment : sa petite bizarrerie n'avait jamais affecté personne avant.
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Tony se réveilla dans son lit les deux matins suivants et fut immensément soulagé que ce fut un incident unique.
Jusqu'à ce que ça arrive de nouveau.
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Cette fois, il se réveilla à demi et se retrouva presque sous Steve, un bras coincé sous son torse et une jambe emmêlée avec celle de Steve. Le bras du capitaine était enroulé autour de Tony et sa respiration était profonde : il dormait comme un loir. Tony ne pouvait pas bouger. Du tout. Mais il n'était pas mal-à-l'aise, non plus, et un coup d'oeil au réveil rétro à coté du lit lui indiqua qu'il était seulement 3 heures du matin, il ferma alors ses yeux et retomba dans les bras de Morphée, sans avoir à recourir à une quelconque formule mathématique.
Il était dans son propre lit quand il se réveilla pour de bon, et comprit qu'il avait rêvé tout ce temps.
Steve mangeait des céréales devant son ordinateur portable quand Tony entra. "Bonjour, Tony," dit-il, mâchant ses cornflakes comme si rien d'inhabituel ne s'était produit. Tony avait définitivement rêvé, donc.
Tony était dans son atelier en train de bidouiller la hauteur de l'écran de contrôle et il laissa son esprit dériver... Il est dans le lit de Steve, les mains sur ses épaules, blotti contre le menton de Steve qui attaque gentiment ses lèvres. Steve bouge contre lui et Tony sent combien Steve a envie de lui quand ses mains s'enroulent autour de sa taille et grogne doucement. Un autre mouvement et c'est la douce pression du torse nu de Steve contre le sien. Ensuite Tony...
Tony cligna des yeux, fit glisser une main jusqu'à son entrejambe. Merde, il bandait comme un taureau.
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...Steve se rassit, respirant bruyamment. Il se figea puis se glissa hors du lit, mettant doucement Tony sur pieds avant de le raccompagner à son propre lit, et caressa une mèche de cheveux errant sur son front alors que sa tête s'enfonçait dans l'oreiller.
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Tony se précipita pour regarder les enregistrements, et se vit marcher à travers le vestibule et entrer dans la chambre de Steve à 00h48. Il fit une avance rapide et Steve émergea, en boxer, guidant Tony dans le couloir jusqu'à sa chambre à 5h15, où Steve le mit au lit et caressa du bout des doigts sa chevelure, réarrangeant une mèche de cheveux. Steve le regarda un moment dormir, puis il s'éloigna sur la pointe des pieds vers le vestibule. Tony ne savait pas ce qu'il s'était passé dans la chambre de Steve (il n'était pas du genre à surveiller les moindres faits et gestes de ses invités) mais il était pratiquement sûr qu'il n'avait pas complètement halluciné cette nuit.
"Oh, Putain," murmura Tony.
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Tony trouva Steve occupé à croquer les gratte-ciel en face de la fenêtre, et se laissa tomber dans un canapé près de lui.
"Ecoutes," commença Tony. "Heu..."
Steve ferma son carnet dans un claquement et releva la tête, attendant.
" Il semble que je te dérange quand je fais mes crises" continua Tony, et Steve souleva un sourcil. "Tu devrais peut-être fermer ta porte à clé la nuit."
"Tony." dit Steve, les yeux posés sur la ligne d'horizon. Oh, fantastique! Pensa Tony, il ne peut même plus me regarder en face.
"Je suis désolé." Répliqua sèchement Tony avant de se lever et de s'éloigner à grands pas.
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Tony se réveilla aux lueurs de l'aube, enveloppé dans des bras forts, le torse de Steve épousant son dos. Il bougea sa jambe et le genou de Steve vint se placer derrière le sien. "Oh Mon Dieu!" dit Tony silencieusement, et les bras de Steve se refermèrent brièvement sur lui.
"Tu es réveillé," dit Steve dans son oreille, et ses bras le relâchèrent, s'éloignant.
"Ouais," grommela Tony. "J't'avais dit de fermer ta porte à clé." Il se redressa en s'appuyant sur ses mains et s'assit au bord du lit.
"Et bien, tu as frappé, et j'ai répondu, et tu nous as entrainé sur le lit pour...me câliner comme un Doudou." expliqua doucement Steve derrière lui. "Qu'est-ce que j'étais censé faire ?"
"Je suppose que c'est trop te demander que de m'ignorer quand je frappe à la porte."
"Sommeil léger." lui rappela Steve. "Et tu as frappé pendant longtemps. Tu allais et venais sans cesse. Ça m'a rendu dingue."
"Je ne sais pas quoi dire," lui dit Tony, en se tournant. Les couvertures étaient aux pieds du lit, et un rayon de soleil venant de la fenêtre illuminait le torse et les bras de Steve, la courbe de ses hanches, ses cuisses musclées. Tony tourna de nouveau la tête. "Je peux te trouver des boules Quiès très efficaces."
"Tu es totalement réveillé maintenant ?" lui demanda Steve.
Tony hocha de la tête tout en regardant le mur. "Ouais", dit-il pas très convaincu, mais il s'éveilla un peu quand il sentit les doigts de Steve le long de son omoplate. Le lit s'enfonça et Steve s'appuya contre son dos avant d'encercler sa taille de ses bras. Tony résista un moment mais se laissa tirer en arrière, et étendit ses jambes sur le lit. Steve fit de même et entremêla ses jambes à celle de Tony, appuyant son menton sur l'épaule de celui-ci, le bout de ses doigts devinant les bords de l'ARK et glissant vers son estomac.
"Tu veux toujours être ici maintenant que tu es conscient ?" murmura Steve, et Tony laissa ses mains dériver sur Steve pour toute réponse. Puis Steve le retourna, l'embrassa, et ce fut...délicieux. Mieux que dans le rêve. Infiniment mieux, puisque c'était juste un fragment de souvenir, et là c'était vrai.
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Tony aime quand les rêves deviennent réalité. C'est pourquoi il construit des choses.
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De temps en temps, Tony fait des crises de somnambulisme, et Steve le sait à l'instant où celui-ci se lève. Parfois, il se lève aussi et le regarde, amusé, mange des crackers ou jouer aux échecs contre lui-même ou encore descendre dans le garage et astiquer une voiture de sport, mais la plupart du temps, il prend juste sa main et le ramène vers la chaleur de leur lit.