Voilà toute la suite...(a) ___
CHAPITRE6 : POV Omniscient
Mozart et Salieri avaient passé les 3dernières semaines à la composition d’un opéra. Leur rivalité étant mise de côté, ils s’entendaient assez bien. Antonio avait tombé le masque, il se montrait tel qu’il était à Wolfgang, pour le plus grand plaisir de celui-ci. Les deux collègues avaient également oublié le fait que le jeune prodige avait essayé d’embrasser le musicien officiel de la cour. Aujourd’hui, ils devaient aller présenter leur livret à Joseph II. Tandis que l’Empereur en regardait la composition, les deux musiciens-surtout Wolfgang- des regards inquiets. Salieri, essayait de le rassurer en lui souriant mais rien n’y faisait, l’Amadeus avait l’âme d’un enfant apeuré. Ce qui, au passage, avait le don d’attendrir Antonio. Ce fût après les grandes félicitations de Sa Majesté qu’ils décidèrent de fêter ça ou plutôt, Salieri décida d’inviter Wolfgang à dîner chez lui. *************************** Salieri s’était soigneusement habillé et avait fait en sorte que tout soit parfait. Il voulait remercier le jeune compositeur et puis, s’excuser. Peu après avoir mis les derniers détails au point, il vît quelqu’un entrer enfin non, pas quelqu’un. Une personne normale ne rentrerait pas chez quelqu’un en sautillant. -Wolgang. Salua l’Italien, arborant un grand sourire. Etonné d’un accueil aussi chaleureux, ledit Wolfgang ne sût quoi dire, ce qui amusa Antonio : -Vous avez perdu votre langue ? -Je ne suis pas encore habitué. Murmura le jeune prodige. -A quoi ? -Votre gentillesse. -Justement, Wolgang, je dois vous dire quelque chose. Les yeux de celui-ci s’allumèrent en entendant cela. Salieri prît le Génie par la main et l’emmena-Oui, j’ai bien dit par la main- dans la salle à manger, où une magnifique table était dressée. Après s’être installé, le musicien Officiel de la cour commença un son discours : -Mozart je…Je suis désolé. Désolé de vous avoir systématiquement rabaissé, de ne vous avoir donné que de la méchanceté et tout ceci parce que j’étais jaloux. Salieri marqua une pause et remarqua que Mozart ne comprenait pas, alors il continua : -J’étais jaloux, bêtement jaloux parce que votre musique est merveilleuse et que vous avez réussi à bousculer mes sentiments. Vous avez un talent extraordinaire, le talent que je n’ai jamais eu et que je n’aurai jamais. Et puis, vos paroles m’ont fait réfléchir et je me suis rendu compte que je vous faisais du mal, et je ne veux pas vous faire souffrir parce que… Antonio s’empourpra sur le moment, sans que son collègue ne sache pourquoi. -Ca va Antonio ? -Oui, ne vous inquiétez pas. Heu… Je disais quoi déjà ? -Peu importe…Peu importe. Il l’aurait cru, si Mozart n’avait pas eu ce sourire malicieux… Le repas se passa animé de discussions en tout genre, mais surtout sur la Cour. Wolfgang parlait aussi de la musique de Salieri. Il insistait pour jouer un morceau avec ce dernier. Quelque peu sous la contrainte, il accepta. Ils s’installèrent et Salieri voulût prendre une partition mais son ami l’en empêcha : -Joue avec ton cœur. Quel ne fût pas sa surprise lorsqu’il vît l’Italien composer une musique teintée de joie et d’amour. A cette mélodie, il devint jaloux, jaloux de la muse de cet homme qu’il désirait tant. Lorsque la dernière note mourût dans le nouveau silence régnant, ils se regardèrent dans les yeux. Ceux du récent Viennois, dorés, brillaient d’une lueur enfantine tandis que ceux, plus sombres de Salieri étaient empreints d’une vague de passion. Sans trop savoir ce qu’il faisait, il s’approcha d’un Mozart immobile. Ce manque de réaction disparût vite lorsque leurs lèvres s’unirent. L’Amadeus enroula ses bras autour de coup de son « ami », dans le but d’approfondir leur baiser. Salieri était subjugué. Jamais, pour aucune des femmes qu’il avait côtoyées, il n’avait ressenti ce qu’il ressentait pour son homologue. Il savait, maintenant. La raison pour laquelle il ne voulait pas le faire souffrir : il aimait Wolfgang ! D’ailleurs, ce dernier lui posa une question, entre deux baisers : -Alors, pourquoi ne veux-tu pas que je souffre ? -Parce que…Parce que je t’aime. Reprenant de plus belle leurs étreinte, ils se laissèrent aller dans des flots de passion incroyable. L’Italien n’en revenait pas, ce blondinet était tout à lui. Tout à lui ? Non..Il était...Il était…
Mozart était en train de se faire de plus en plus entreprenant lorsqu’il se vît repoussé. Il ne comprenait pas, pourtant c’était Salieri qui l’avait embrassé !! -Que ? Commença-t-il. -Non. Tu es avec Constance. Ne la rends pas malheureuse, elle te mérite. Son Salieri avait dit cela avec froideur, il avait remit son masque. Mozart avait le cœur brisé, son rêve tombait à l’eau. -Je vais y aller, bonne nuit, Monsieur Salieri. Il s’en alla à grands pas tandis qu’Antonio, le cœur déchiré de sanglots s’effondra dur le sol. Il avait le cœur détruit.. CHAPITRE 7 POV Mozart.
Je suis prêt. Prêt à m’engager avec cette femme. Je ne l’aime pas, mais il ne me reste plus qu’elle et puis, elle est très gentille. Je devrais finir par l’aimer aussi non ? Non ! La seule personne que j’aime, c’est Salieri mais il ne m’aime pas, il ne veut pas de moi. D’ailleurs, depuis notre « dérapage », je ne l’ai plus vu. Il doit sûrement m’éviter parce que, l’homosexualité est malsaine « d’après la Cour ». Je n’aurai donc pas réussi à détruire ce masque qu’il s’est forgé. Je me regarde dans cette glace, je me trouve pitoyable. Je ais sûrement faire la pire erreur de ma vie. Père arrive, il est derrière moi. A voir mon visage, il comprend que ça ne va pas, mais n’ose rien me dire. Il essaye de préserver mon bonheur. Mais quel bonheur ?! Je ne vois rien. Mon avenir sans mon Antonio n’existe pas ! J’inspire, la musique retentit. Je suis prêt...
POV Salieri.
Je le vois s’avancer, avec un immense sourire niais aux lèvres. Il l’aime, c’est évident. Voir cette joie pour une autre me déchire le cœur mais si Wolfgang est heureux, c’est la seule chose qui m’importe. Je la vois, elle. Radieuse avec son sourire idiot. J’avoue, je la hais mais, c’est normal. Elle a ce que je désire le plus au monde. Soudain, je me rends compte. Je ne peux pas le laisser m’échapper. Je suis égoïste mais je ne peux pas… -Si quelqu’un a quelque ch… -Oui ! Je veux dire quelque chose ! Dis-je en me levant. Je vois tout les regards vers moi, je me sens tout petit. Parfois, je devrais la fermer, vraiment.
POV Mozart.
Je m’apprête donc à échanger mes vœux avec cette femme. J’essaye de lui trouver des qualités mais rien n’y fait. Alors que le pasteur fait tout son petit blabla, Antonio se lève. Mais que veut-il, à la fin ?! Il m’a déjà brisé e cœur ! Il veut que je me retrouve seul ?! -Qu’y a-t-il, Salieri ? Pourquoi me dérangez-vous en plein mariage ? Mon ton froid me rappelle étrangement le sien, tout comme lui. -Mozart, ne fais pas ça ! -Tu es en train de créer un esclandre, Antonio ! -Ne te marie pas à elle ! -Pourquoi ? -Parce que…Je t’aime Wolfgang. A ses mots, mon cœur bondit dans ma poitrine. Mon regard hébété lui fait croire à un refus. Il me regarde, les yeux baignés de larmes. -Tu ne m’aimes pas…Je vois. Je… Je suis désolé. Je te souhaite beaucoup de bonheur, tu le mérites. Il part de l’église, presque en courant. Je reste durant de longues minutes à rester planté là comme un idiot. Je ne peux pas le laisser partir. -Wolfgang ? Mon chéri ? Pépie Constance. Je me retourne, lui prends les mains et lui dit : -Je suis désolé, mais je ne t’aime pas. Je me retourne, sans recroiser son regard. Je veux retrouver Tonio, je dois le retrouver…
Je cours dans les rues, comme un fou. Je ne sais pas où il pourrait être ! Soudain, je me souviens. Il m’avait parlé d’un lac, lors de notre écriture sur l’opéra. Il m’avait dit qu’il l’aimait car c’était Le seul endroit où il pouvait être Lui. Effectivement, lorsque j’arrive, il est bien là, adossé à un arbre, délivrant ses sanglots. Emu par cette vision, je m’approche de lui et le serre dans mes bras. Il se retourne vers moi, voyant à qui il a affaire, il lance : -Tu devrais être avec Constance. -Pourquoi voudrais-je me marier avec elle alors que je t’aime, Tonio ? Il se retourne vers moi, ses yeux pris dans le doute. Pour mettre fin à ses tortures, je l’embrasse fiévreusement. Il me rend mon baiser avec la même passion, si pas plus. -Et toi ? Le questionnais-je. -Quoi moi ? -Tu m’aimes ? -Si j’ai fait un esclandre dans une église pour t’empêcher de te marier, c’est que je t’aime, non ? -M’ouais…Fis-je, faussement sceptique. -Sinon, reprit-il avec regard suggestif, il y a un autre moyen de te montrer que je t’aime.. -Tu me le montres ? Dis-je, joueur. -Avec grand plaisir.
_____ Epilogue : POV Salieri
Pour Mozart..
Mon amour, je sais bien que tu n’es plus de ce monde, mais j’ose imaginer que, désormais, tu as rejoint ta place : Que tu es parmi les dieux. Merci pour tous les moments de bonheur dont j’ai eu droit, grâce à toi. Tu m’as rendu heureux et maintenant encore. Je ferai voyage ta musique, comme je te l’ai promis. Je te disais que ce que tu racontais était faux mais tu es bel et bien un Aimé des Dieux. Je t’aime Wolfgang, je t’aime depuis le début et j’espère qu’un jour, je te retrouverai, là-haut..
Ton Tonio.
Cette lettre, je l’ai déposée sur son drap blanc, peu avant qu’il ne rebouche le trou de la fosse. Je m’en souviens parfaitement, même avec les années. Je n’ai jamais plus demandé la compagnie de personne, intimement parlant. Mon seul amour avait été Mozart, et ce fût le cas tout au long de ma vie. Même maintenant, à crépuscule de ma vie, je l’aime encore..
_________________ "Mozart & Salieri avait la même maîtresse. Maintenant, la question est de savoir si c'était ou non en même temps..." "Allons-y !" "Mon nom...Le nom que j'ai choisi...C'est -Le Docteur-..Lorsque l'on choisit un nom, c'est comme une promesse que l'on fait. Et voilà celui qui a trahi cette promesse" "You're always here to me, and I always listen, and I can always see you"
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