tout le monde, je suis contente que ça vous plaise.
Voici la deuxième partie
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Part 2Steve s'éveilla dans le calme du samedi matin. Il s'étira longuement laissant le soin à ses muscles de se réveiller doucement. Instinctivement, il chercha près de lui pour toucher le corps chaud de Danny, mais sa main ne rencontra que les draps froids. Aussitôt en alerte, il se redressa et scruta la chambre.
Personne.
Il écouta attentivement. Pas d'eau qui coulait dans la salle de bains, aucun bruit venant de la cuisine. Ce n'était vraiment pas bon signe. Il se leva précipitamment, passa un t-shirt et se rua hors de la chambre, fouillant toutes les pièces de l'étage en appelant son homme.
Comme il n'obtint aucune réponse, il descendit et regarda partout, mais Danny ne se trouvait nulle part.
La Camaro n'était pas dans l'allée, et Steve savait que ce n'était pas un week-end où ils avaient Grace. Et dans l'hypothèse ou Rachel aurait eu une envie soudaine de faire plaisir à son ex-mari en lui proposant de récupérer la fillette aujourd'hui, Steve savait que Danny lui aurait laissé un mot sur le réfrigérateur.
Il retourna alors dans la cuisine, scruta un instant la surface lisse du frigidaire, mais aucun post-it ne se trouvait à côté de la liste de courses et de l'emploi du temps de la petite concernant ses matches de tennis. Steve se retourna, donna un léger coup de poing de frustration dans l'appareil et vit une enveloppe sur le comptoir près de la cafetière. Il n'aimait pas ça. Pas du tout.
Sur l'enveloppe, un simple mot "Babe". Il déchira nerveusement l'enveloppe et sortit l'unique feuille qu'elle contenait.
"Partenaire,
Je suis désolé de ne pas pouvoir te le dire en face, mais je vais m'absenter pendant quelques temps. Non, tu ne peux pas venir avec moi. Et non, je ne te dirai pas ce que je vais faire. Sache que ce que j'ai à faire, je dois le faire seul. Je pense que tu peux comprendre ça.
Garde la maison pour moi. Je te tiens au courant.
Avec tout mon amour.
Danno"
Steve sentit son cœur se serrer. Il ne comprenait pas ce qui se passait... Tout avait l'air d'aller à peut près bien entre eux depuis son retour. Et puis hier soir, en revenant du QG, Danny l'avait engueulé pendant presque deux heures, mais après, ils s'étaient réconciliés de la meilleure des façons. Sur le canapé, dans la douche puis dans leur chambre...
Il s'assit lourdement et essaya de retrouver un rythme cardiaque plus calme. Il posa la feuille sur la table pour pouvoir se frotter le visage à deux mains. Où était parti Danny ? Cela avait-il un rapport avec Wo-Fat ? Que se passait-il dans la tête de son compagnon ?
Il se leva pour chercher son téléphone et appela Danny. Il entendit plusieurs sonneries avant d'arriver sur la boite vocale.
"Lieutenant Danny Williams, laissez-moi un message"
Donc son téléphone n'était pas coupé ou hors d'atteinte, mais cela signifiait aussi que Danny filtrait les appels. Il recommença une nouvelle fois, et après le message d'accueil, il respira à fond pour laisser son message.
— Danny... Danno... Je ne sais pas ce qui se passe, mais je t'en prie, appelle-moi. Dis-moi ce qui se passe. Je peux t'aider. Je... Je t'en prie... Rappelle-moi.
Il savait qu'il avait l'air désespéré, mais tant pis. Il se rendit soudain compte de ce que Danny avait du vivre pendant un mois en l'appelant tout le temps, en lui laissant des messages et des textos auxquels il ne répondait pas.
Son regard allait de la lettre au téléphone et il résista à l'envie de déchirer l'une et de détruire l'autre à coups de poings. Il fronça les sourcils et reprit le téléphone pour appeler Chin.
— Steve ? Qu'est-ce qui se passe ? Pas une affaire j'espère, parce que je suis à Maui avec Malia pour le week-end.— Danny est parti, murmura le marin.
— Pardon ?— Danny... Danny est parti en me laissant une lettre sans explication.
— Une lettre sans explication, répondit l'hawaïen dans un sourire.
Je me demande de qui il peut tenir une telle idée. C'est peut être rien, Steve.— J'ai un mauvais pressentiment, Chin.
Au bout du fil, son ami soupira.
— Tu veux que je rentre et que je trace son portable ?— Non... Non, je suis désolé. Je ne veux pas te pourrir le week-end. Embrasse Malia pour moi. On se voit lundi.
— Comme tu veux, brah. Préviens-moi si tu as besoin.— Merci mon frère.
Il raccrocha puis se leva. Il fit plusieurs fois le tour de la table pour se calmer mais rien n'y faisait. Il appela une nouvelle fois Danny et comme les deux premières fois, l'appel bascula sur la boite vocale au bout de quelques sonneries.
— Danny... Putain, mais qu'est-ce qui se passe ? Appelle-moi. Envoie-moi un texto si tu préfères. Mais fais-moi un signe, bordel !
Il raccrocha rageusement avant de composer un nouveau numéro.
— Hey Steve! Fit Kono avant d'éclater de rire.
Adam, arrête, c'est mon patron.— Kono, je suis désolé, je te dérange.
— Aucun problème, Boss. Tu avais besoin de moi ?— Oui... Non... Ca n'a pas d'importance, souffla le brun.
— C'est pas l'effet que tu donnes. Qu'est-ce qui se passe ?— Danny est parti je ne sais pas où en me laissant un mot qui n'explique rien... Et oui, je sais, c'est de ma faute. Chin m'a déjà plus ou moins fait la remarque.
Kono éclata de rire.
— Hey, Boss. Il est peut être juste un peu énervé. Il a traversé pas mal de trucs pendant que tu n'étais pas là.— Ouais je sais...
— Je peux être au QG dans 20 minutes et tracer son portable ou la voiture si tu veux.
— Non, merci, mais laisse tomber. Profites de ton week-end avec Adam. Désolé si j'ai interrompu quelque chose.
— T'inquiète pas, on va reprendre où on s'est arrêté.— J'ai pas besoin d'en savoir plus. Merci Kono. A lundi.
— A lundi Steve !Pendant deux heures, il imagina les pires scenarii, en se disant que Danny était parti pour de bon, qu'il ne reviendrait plus. Il lui laissa plusieurs dizaines de messages, envoya un million de textos. Mais Danny ne répondait toujours pas. Il allait devenir fou.
Dans un dernier espoir, il l'appela encore une fois. Prêt à supplier le blond à genoux s'il le fallait.
Contre toute attente, Danny décrocha, et Steve en fut tellement surpris qu'il resta un moment sans pouvoir parler.
— Steve ? fit Danny au bout du fil.
Et Steve sentit quelque chose exploser à l'intérieur de lui.
— Bordel mais t'es où ? Ca fait trois heures que je t'appelle. Que je t'envoie des textos auxquels tu ne réponds pas. Tu t'évapores sans une explication et tu ne donnes pas de nouvelles. Mais c'est quoi ton problème ? hurla le brun dans le combiné.
Un silence, un soupir, puis un éclat de rire.
— Oh, alors c'est moi qui ai un problème ? Je ne suis parti que depuis trois heures, Steve, et tu as réussi à bloquer ma boite vocale. Imagine un peu ce que j'ai pu ressentir pendant un mois !— Écoute, Danno... Je t'ai dis que j'étais désolé. Je te l'ai répété encore et encore, et je pensais que tu avais compris, murmura Steve la voix rauque.
— Mais j'ai compris, babe. J'ai très bien compris. Mais il fallait que toi aussi tu comprennes. Qu'on ne peut pas abandonner les gens qu'on aime comme ça, avec à peine une explication.Steve se passa une main sur le visage, à moitié soulagé, à moitié honteux.
— Est-ce que tu vas rentrer aujourd'hui ? demanda-t-il plein d'espoir.
Un autre éclat de rire, et Steve fronça les sourcils.
— Si tu n'avais pas crié aussi fort, tu aurais entendu la voiture arriver. Ouvre la porte tu veux ? Je vais être un peu chargé.Sans lâcher le téléphone, Steve se rua vers l'entrée et ouvrit la porte en grand, trouvant la Camaro sagement garée dans l'allée, et Danny penché sur le coffre ouvert. Le blond se redressa, portant d'une main un sac de provisions et de l'autre quelques chemises sur des cintres, le téléphone calé entre son oreille et son épaule.
— Danny... murmura Steve, pleinement soulagé.
Le grand brun parcourut les quelques mètres qui le séparaient de son compagnon en quelques grandes enjambées, attrapa paquets et téléphone qu'il jeta dans le coffre et enveloppa ses bras autour des épaules musclées.
— Hey ! Mes chemises vont être froissées ! fit le blond en riant.
— On s'en fout ! répondit le brun, le nez collé dans le creux de l'épaule du flic.
Danny rit doucement et resserra ses bras autour de la taille de Steve.
— Je suis là, murmura-t-il. Shhh, je suis là.
— J'ai cru que tu m'avais quitté. J'ai cru que tu étais parti pour toujours. Danny... Ne me refais plus jamais un coup pareil.
— La même chose pour toi alors !
Steve émit un son à mi-chemin entre un sanglot et un rire.
— Compris Danno.
Son homme était le diable incarné par moment, malgré ses faux airs d'ange tombé du ciel. Steve respira à pleins poumons, se gorgeant de l'odeur du blond, faite de soleil, de shampooing, de
Danny... Relâchant un peu son étreinte, il plongea dans les prunelles bleu clair.
— Où étais-tu ?
— Une visite de contrôle chez mon chirurgien pour mon genou, et puis j'ai fait quelques courses pour ce week-end avant d'aller prendre mes chemises au pressing.
Danny souriait, accentuant ainsi les rides autour de ses yeux. Et Steve se dit qu'il ne se lasserait jamais d'un tel spectacle. Il posa ses mains en coupe sur le visage du blond avant de l'embrasser fiévreusement.
— Steve... Steve... Attends... Pas dans l'allée... murmura Danny quand les choses prirent une tournure un peu plus torride.
Ils se séparèrent à regret, attrapèrent les paquets dans le coffre avant de rentrer rapidement. Les chemises furent abandonnées sans ménagement sur le canapé, les provisions vaguement posées sur la table basse, et les deux téléphones envoyés sur un fauteuil. Puis Steve entraina Danny vers la chambre, semant au passage ses vêtements et ceux du blondinet.
— Plus jamais... Plus jamais... murmura-t-il en promenant ses mains et ses lèvres sur le corps de son homme.
— Plus jamais... répondit Danny alors qu'il tombait sur le lit, entrainant le grand brun avec lui.
FIN