Alors voila, je vous ai parlé il y a qq jours d'un délire que je m'étais fait grace à une bonne grippe, le voila transformé en fic. C'est du nc 17 mais j'ai tenté de rester tres sage comparé a certaines de mes fics
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Rêverie en Terre du Milieu
Il aurait du fuir. Des le début. Il n’avait pas pu car les yeux qui le scrutaient étaient emplis de promesses. Ils l’avaient figé alors que son intention première avait été de mettre de la distance, ce qu’il s’était efforcé de faire depuis que la compagnie était de nouveau réunie, mais là, sous le clair de lune, sa volonté avait faibli. Sans un bruit, il le vit se rapprocher un peu plus de lui. Il pouvait maintenant sentir son souffle courir sur son visage, ses yeux ne se détachaient toujours pas des siens. Une main s’avança et frôla sa joue, son souffle resta soudain bloqué dans sa gorge. Son corps attendait ce moment depuis longtemps, si longtemps que chaque réveil était douleur car ses rêves l’emmenaient inexorablement dans les bras de son amant. Et c’était tout aussi inexorablement que chaque matin, il le voyait sans pouvoir lui dire ce qu’il ressentait pour lui, sans pouvoir partager cet amour. Sous la timide caresse, ses yeux se fermèrent et un soupir franchit ses lèvres sans qu’il n’en ait conscience. Les doigts se firent plus insistants, plus curieux, délaissant la douceur de la joue, ils glissèrent lentement jusqu’aux lèvres entrouvertes que le pouce frôla avant de s’y arrêter, hésitant à poursuivre son exploration du visage offert de l’être aimé. Lentement, il rouvrit les yeux et plongea de nouveau dans son regard, totalement sous le charme de celui pour qui il aurait donné sa vie. Une nouvelle sensation le parcouru : il n’avait plus peur. Il s’agissait sans doute d’un nouveau rêve même si tout paraissait si réel, même si le contact de ses doigts sur sa joue était aussi brûlant que celui du soleil en plein été. Avec douceur, sa main rejoignit celle qui le caressait et son visage approcha celui de son compagnon. Leurs souffles se mêlaient, leurs fronts se frôlaient, leurs corps étaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été durant les mois qu’avait duré leur quête. Ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir rompre le charme qui s’était emparé d’eux. Ils restèrent un long moment ainsi tandis que les bruits de la nuit les entouraient, insoucieux du destin qui avait enfin réuni ces deux êtres. Mais bientôt le désir devint plus fort. Désir de goûter ces lèvres, désir d’explorer avec avidité cette bouche qui ne demandait qu’à être prise, désir de sentir le corps de son amant se blottir contre le sien. Les lèvres se frôlent en des baisers légers, digne des battements d’ailes d’un papillon, avant de s’entrouvrirent. La langue de l’un, plus avide, rejoint celle de son aimé pour un lent et long ballet irrégulier. Et plus rien n’existe à part cette bouche qui goûte la sienne. Et plus rien n’existe à part la chaleur qui émane de ce corps qui s’emboîte si bien dans le sien. Et plus rien n’existe à part la main qui glisse lentement sous sa nuque tandis que l’autre effleure son dos. Un gémissement, puis un autre, un feu qui embrase soudain tout son être et une seule envie, un seul besoin, un seul désir : que cela ne s’arrête jamais.
- Jamais je n’aurais cru…
La voix n’était qu’un murmure, une brève expression de ce qu’ils partageaient, quelques mots qui avaient besoin de prendre leur envol. Il lui sourit avec tendresse car il n’aurait pu trouver mieux. Son compagnon avait toujours su s’exprimer simplement et il continuait, ainsi qu’il l’aimait.
D’un commun accord, ils s’allongèrent sur le sol recouvert d’herbes vertes et hautes. Comme si avoir été séparé quelques brefs instants étaient trop insupportables, leurs lèvres se retrouvèrent rapidement et se goûtèrent de nouveau avec délice. Leurs mains semblaient avoir maintenant une vie propre. Tandis que celles de son amant glissaient amoureusement sous sa tunique, les siennes se perdaient dans sa chevelure, approfondissant ainsi leurs baisers. Il poussa un gémissement quand, délaissant ses lèvres, son compagnon effleura de sa langue la pointe de l’un de ses seins. Cette douce torture éveilla des sensations inconnues dans tout son corps, plus encore quand sa main descendit quelque peu et découvrit l’objet de son désir. Un grognement rauque et inattendu sortit de sa gorge tandis que son aimé continuait de dresser la carte de son corps, le débarrassant de ses encombrants vêtements au passage. Il n’avait pas froid, bien au contraire il lui semblait souffrir de la plus violente fièvre qu’il n’eut jamais connu. Son souffle se coupa soudain tandis que son amant lui faisait découvrir un nouveau jeu amoureux. Il n’avait plus aucune notion du temps, aucune idée de l’endroit où il se trouvait, aucune maîtrise sur son propre corps. Tout ce qui le reliait encore à la vie, c’était la bouche gourmande de son partenaire qui éveillait un violent désir sous la plus petite parcelle de peau qu’il embrassait, touchait, léchait. Il revint finalement à ses lèvres qu’il embrassa avec passion. Trouvant le courage nécessaire dans ce baiser, il inversa leur position et entreprit de montrer à son « maître » qu’il avait retenu chacune de ses leçons. Etrangement, prodiguer caresses et baisers n’éteignit pas le feu qui couvait en lui mais sembla au contraire l’intensifier mais il ne posa aucune question. L’heure n’était pas encore à la parole et d’ailleurs, il n’avait pas besoin de réponse, juste de sentir cette peau si douce sous ses doigts, ce sein tendu entre ses lèvres, l’odeur si particulière de son compagnon qui ne pouvait réprimer des gémissements de plaisir.
Leur union fut telle qu’il l’avait maintes fois imaginée. Enivrante, débridée, passionnée. Il y avait tellement de mots pour l’exprimer dans les langages de la Terre du Milieu et pourtant aucun d’eux ne convenait tout à fait tellement ce qu’il partageait était fort et intense. La moindre caresse, le moindre frôlement, le moindre baiser déclenchaient des vibrations de plaisir chez l’un comme chez l’autre. Leurs lèvres ne se quittaient quasiment plus, leurs langues se cherchaient, se fuyaient, au rythme de leurs corps déchaînés. La jouissance les accueillit dans ses bras bienveillants, encore tremblants de désir et de passion. Ils restèrent longuement blottis l’un contre l’autre, gravant ce moment dans leurs mémoires, essayant de redonner un rythme normal à leurs deux cœurs qui battaient à l’unisson. A nouveau leurs regards se croisèrent et il su d’instinct que cette nuit n’était que le prélude à une infinité d’autres nuits. Un sourire orna ses lèvres encore humides de baisers quand son amant murmura au creux de son oreille.
- Je t’aime.
THE END