Aloha les gens!
Alors voilà, j'ai vu une pub pour de l'eau (celle qui commence par un C et fini par un X), où des nanas font du vélo d'appart et regarde un hologramme faire un strip-tease, et ça m'a donné envie d'écrire ce qui suit...
Enjoy!
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Kukala– Qui a eu cette idée débile ? On n'a pas idée, franchement, de mettre en place un tel truc. C'est du grand n'importe quoi... N'importe quoi...
Le lieutenant Williams faisait les cent pas dans l'open-space, tenant entre ses mains ce qui ressemblait à un carton d'invitation.
– Allez, Danny ! C'est pour la bonne cause ! dit Kono.
– La bonne cause ? Ok... La bonne cause... Pour la bonne cause, on vend des gâteaux, ou des cadres photos en pinces à linge, ou des napperons au crochet... Mais pas des hommes bordel !
– Des cadres photos en pinces à linge, Danny ? fit Steve en souriant.
– Une kermesse de la paroisse de ma mère en 1985... Peu importe... Je croyais que l'esclavage avait été aboli dans ce pays ? Y'a des hommes qui se sont battus à cause de ça !
Chin réprima un sourire et lui tapa sur l'épaule.
– Allez,
brah... Une seule soirée... Et puis qui sait, tu y trouveras peut être l'amour de ta vie.
– Mouais... Ok... De toute façon, on n'a pas le choix... N'est-ce pas, McGarrett ? Puisque tu as déjà dit oui pour tout le monde... Tu me le paieras !
Danny se dirigea vers son bureau et lança rageusement le bristol sur sa table de travail. Il attrapa ses clés et quitta le bureau.
"Samedi 2 Juin 2012 à 20h00
Vente aux enchères au profit de l'association Donate For Life
Venez nous aidez en payant pour passer une soirée avec la personne qui vous plait"
Le samedi suivant, Danny arriva vers 19h30 chez Steve. Il ajusta son nœud papillon en se regardant dans le rétroviseur avant de quitter le véhicule. Il souffla en entrant dans la maison et fit une ligne droite vers la cuisine.
– Hey, McGarrett ! cria-t-il en ouvrant le réfrigérateur. Tu es prêt ?
– Dans une minute, Danny ! Sers-toi une bière en attendant ! répondit le grand brun depuis le haut de l'escalier.
– Comme si j'allais me gêner, murmura le blond en décapsulant une bouteille.
Il but tranquillement en regardant par la fenêtre. Cette soirée le rendait nerveux. Il se sentait comme... un esclave, une marchandise... un morceau de viande jeter en pâture à des bêtes sauvages. Vraiment, le gouverneur avait parfois des idées saugrenues. L'intention était louable, certes, mais ça n'empêchait pas que l'idée était stupide.
Il finit sa bière et soupira en jetant la bouteille vide dans la poubelle.
– Je suis prêt ! fit Steve derrière lui.
Danny sursauta. Comme d'habitude, il ne l'avait pas entendu arriver. Il se tourna pour lui faire face, une réplique cinglante quant à ses qualités de ninja sur les lèvres, mais il ne put que se contenter de rester la bouche ouverte et d'ouvrir grand les yeux.
Steve, dans son smoking était.... Wow... Un véritable James Bond en chair, en os, en tatouages, en... En rien du tout. James Bond pouvait aller se rhabiller, il ne faisait pas le poids à coté de Steve.
– Qu'est-ce qui se passe ? J'ai mal attaché mon nœud pap ? fit le grand brun en baissant les yeux sur sa tenue.
– Euh... Non... Non... Tu feras l'affaire ! répondit Danny en se mettant une claque mentale.
"Tu feras l'affaire", franchement... Avait-on déjà dit une phrase pareille à James Bond ? Oh, va te faire foutre, James Bond !
– Bon, et bien allons-y alors ! reprit Steve en souriant.
Il lui subtilisa les clés de la Camaro, et Danny, trop sonné, ne trouva même pas la force de protester.
Il retrouva ses esprits quand Steve mit la radio en route sur une station dédiée à la musique des années 70, et partit dans un monologue sur les gouts musicaux des gens d'Hawaii en général et ceux de Steve en particulier. Le grand brun se contentait d'écouter en souriant, marquant le tempo sur le volant avec ses doigts.
Sur le parking de la résidence du gouverneur où se tenait la soirée, ils retrouvèrent Chin et Malia ainsi que Kono, tous sur leurs 31. Danny complimenta les femmes et chambra Chin, et tous se dirigèrent vers la bâtisse.
– Alors, Malia ? Ca ne te dérange pas que ton époux se prête à ce genre de mascarade ? demanda le blond.
– Voyons, Danny ! C'est pour la bonne cause ! répondit la jeune femme en souriant, mais en resserrant néanmoins ses doigts sur le bras de son mari.
– Ne t'inquiète pas, chérie. Je suis certain que tu réussiras à remporter l'enchère pour pouvoir me garder ! fit Chin avec un sourire.
– J'espère que tu ne couteras pas plus de 500 dollars alors, reprit Malia en lui faisant un clin d'œil.
Chin eut un air qu'il avait du emprunter à Steve, et ses collègues éclatèrent de rire.
– 500 dollars ! C'est tout ce que je vaux pour toi ? fit l'hawaïen, un peu choqué.
Malia se rapprocha et posa un tendre baiser sur ses lèvres.
– Mon chéri, tu sais très bien que pour moi tu n'as pas de prix, murmura-t-elle. Et Chin retrouva son sourire.
Ils se dirigèrent vers les jardins où une foule se pressait déjà. Danny se sentait de plus en plus nerveux, et s'excusa un instant pour aller chercher quelque chose à boire. Il eut la surprise de trouver Stan au bar et lui serra la main.
– Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Williams.
– Toi et tes collègues n'êtes pas les seuls à être connu sur cette île. Je te rappelle que je dirige l'un des plus grosses boites de construction d'Oahu... Je suis moi aussi à vendre ce soir ! répondit le brun avec un sourire.
Danny fit une grimace, attrapa plusieurs coupes de champagne et retourna vers ses amis. Il distribua les verres et tenta de se détendre. Son regard se porta machinalement sur Steve qui a ce moment précis avait rejeté la tête en arrière et riait aux éclats à une blague de Kono. Danny sentit sa gorge devenir sèche et il vida sa coupe rapidement.
Finalement, si Chin, et Stan, et Steve passaient avant lui, peut être qu'avec un peu de chance, les femmes de l'assemblée seraient totalement fauchées quand viendrait son tour.
– Tu te sens bien, Danno ?
La voix, inquiète, de Steve le fit sursauter. Bon sang, il fallait qu'il arrête de faire ça. Et puis pourquoi était-il aussi nerveux aujourd'hui.
– Ouais, ouais... Ca va... Stan fait aussi parti du lot... Donc je suppose que Rachel doit être dans le coin. Enfin, pas que ce soit le problème...
– Donc il y a un problème ! reprit Steve en fronçant les sourcils.
– Non, bien sur que non... Y'a pas de problème... Enfin... C'est juste que ça me rappelle des mauvais souvenirs... Au lycée en dernière année... Il y a eu ce genre d'évènement... pour financer le voyage de l'équipe de baseball pour un championnat au Texas...
– Laisse-moi deviner... Personne n'a voulu t'acheter ?
– Non mais oh ! Malgré ma taille, j'avais du succès au lycée. Alors, oui, j'ai été acheté. J'ai même fait péter les records... Mais j'ai du passer une soirée avec Millicent Rogers... Et même toi, tu n'aurais pas pu supporter ça.
Les traits de Steve se détendirent et il éclata de rire.
– T'inquiète pas, Danno. Au besoin, je t'achèterai pour éviter que tu ne finisses la soirée avec une Millicent Rogers.
– Merci mon pote, tu me sauves la vie, grimaça le blond.
Il regardait le règlement affiché près de la tribune ainsi que l'ordre de passage des participants et respira un peu mieux. Les hommes "en vente" allait défiler par ordre alphabétique. Et comme il l'avait prévu, il allait passer en dernier. Et compte tenu du nombre de participants, avec un peu de chance, personne ne penserait à lui.
Une vieille dame se rapprocha pour mieux lire la liste puis le jeta un sourire coquin. Oh seigneur ! Cette dame avait certainement l'âge d'être sa grand-mère, et elle lui faisait de l'œil. Il grimaça un sourire et s'éloigna doucement mais surement, alors que la vieille dame lui faisait un signe de la main.
Il trouva Steve qui discutait, oh tiens donc, avec Stan et Rachel et se joignit à eux.
– Bonsoir, Daniel... Tu vas bien ? On dirait que tu viens de voir un fantôme, fit Rachel en souriant.
Danny se retourna vers la vieille dame qui le regardait toujours en souriant. Il hocha la tête dans sa direction et se retourna précipitamment.
– Tout va bien... C'est juste que je me fais draguer par une dame qui a l'âge de Nana...
Les trois autres personnes regardèrent la vieille dame qui leur fit un coucou d'une main en souriant. Rachel sourit encore plus, alors que Stan et Steve se retenait d'éclater de rire. Danny mit les mains dans ses poches et il entendit un sifflement d'admiration derrière lui. Il ferma les yeux en frissonnant.
– Enlève les mains de tes poches, Danny. Ça accentue... Le... Comment dire... Tissu sur....
Steve semblait avoir du mal à parler et il écarta les mains en désignant Danny de haut en bas, avant de se tourner pour lancer un regard noir à la vieille dame qui le toisa.
– Alors Danny, tu as déjà une admiratrice ! lança Kono en arrivant, passant négligemment un bras autour de celui du blond.
– Ouais... J'espère qu'elle sera fauchée avant la fin de la soirée, parce que...
– Je ne voudrais pas t'effrayer, Danny... Mais si cette dame est ici, c'est qu'elle doit avoir suffisamment d'argent pour... t'avoir, reprit la jeune hawaiienne avec un sourire.
– Quoi ? Oh bordel... Le retour de Millicent Roberts... Je vais aller voir le Gouverneur, et je vais lui dire que je me sens mal, et je vais rentrer à la maison.
– Allez, Danny... Remets-toi... Et n'oublie pas ce que je t'ai dit ! fit Steve avec un clin d'œil.
Il lui sourit en retour et hocha la tête.
Le gouverneur monta sur la scène, déclara que les enchères allaient débuter et demanda à un homme du nom de Keoko Adams de bien vouloir le rejoindre.
Danny se rappelait vaguement que l'homme détenait une des plus importantes brûleries de l'ile, et les enchères commencèrent.
Il avait l'impression d'être au beau milieu du concert d'un boys-band. Les femmes autour de lui hurlaient et agitaient des billets de banque alors que sur la scène, les hommes se prêtaient de bonne grâce à l'enchère pour la bonne action.
Stan avait eu un joli succès, et Rachel avait réussi in-extremis à garder son mari pour elle, sous le nez d'une petite blonde aux yeux clairs qui avaient visiblement flashé sur l'entrepreneur.
Chin tenta vainement de cacher sa stupeur quand une dame d'un certain âge remporta son enchère. Il croisa le regard de son épouse qui lui souriait en haussant les épaules, prenant la chose avec philosophie. La dame se rapprocha de Malia et lui murmura quelques mots. L'épouse de Chin éclata de rire et la remercia, et la vieille dame s'en alla.
– Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? demanda Kono.
– Qu'elle me l'offrait volontiers. Elle a juste pris l'enchère pour le fun.
– Quelle chance pour vous deux, cousine ! reprit la jeune rookie en riant.
Les enchères allaient bon train. Trois militaires, un entrepreneur rival de Stan, le capitaine de la police et le directeur du cabinet du Gouverneur avaient déjà trouvé acquéreur en plus de Stan et Chin, et on arrivait à la lettre M.
– Mesdames, préparez-vous ! lança le gouverneur Denning. Voici notre prochain gentleman. Réserviste de l'US Navy, SEAL surentrainé, leader de l'équipe du 5-0, je vous prie d'accueillir Steven McGarrett.
Le hurlement perça les tympans de Danny qui grimaça. Steve lui tendit sa coupe de champagne et monta sur l'estrade avec grâce. Le grand brun fit un signe de la main à l'assemblée, un sourire poli sur le visage.
– Comme d'habitude, nous démarrons les enchères à 500 dollars... Qui annonce 550 ? demanda Denning.
– 550 ! cria Kono près de lui.
Danny la regarda en haussant les sourcils et la jeune femme éclata de rire en même temps que Steve.
– 600 ! Cria soudain Rachel sur sa gauche, et Danny faillit s'étouffer.
– 700 ! Lança une voix masculine dans la foule.
Steve baissa les yeux en souriant, et Danny eut soudain très chaud sans savoir pourquoi.
Autour de lui, les enchères montaient, montaient. Deux femmes étaient même en train de se battre pour Steve. Décidément, ce type semait le trouble où qu'il aille et quoi qu'il fasse.
Les femmes et les hommes alternaient les mises, et sur la scène, Steve faisait son numéro. Pivotant sur lui même, ouvrant négligemment la veste de son smoking pour montrer ce qu'il cachait.
– Le bâtard, marmonna Danny entre ses dents.
– Tu disais, Danny ? demanda Chin en souriant.
– Regarde-le... On dirait un gamin dans une fête foraine. Il est au centre de toutes les attentions, et il adore ça. Si ça continue, on va mourir étouffé par l'excès de phéromone dégager par toutes ces... femmes en chaleur ! fit le blond en fronçant les sourcils.
Quelqu'un près d'eux cria 1500 dollars.
– Tu es jaloux, Danny ? murmura Malia en le taquinant.
– Jaloux ? Moi jaloux de Mr. Muscle ? Certainement pas...
Certainement pas... Jaloux de quoi ? D'un mètre quatre vingt cinq de corps parfait ?
– 2000 dollars ! lança un homme près d'eux, tandis que sur la scène Steve marchait de long en large.
Jaloux de quoi ? D'un homme qui pourrait être mannequin pour GQ Magazine ?
– 2500 ! hurla une femme dans l'assistance, et Steve haussa plusieurs fois les sourcils.
Jaloux du fait qu'il allait repartir au bras d'une autre personne que lui...
– 3200 ! Résonna dans l'assistance et Steve ôta négligemment sa veste et la posa sur son épaule dans un mouvement digne d'un défilé de haute-couture.
Jaloux de ne pas pouvoir poser ses mains sur lui... Il l'avait pourtant toujours suivi... Il l'avait vu tomber lors de leur randonnée, il l'avait vu derrière une vitre en prison, il l'avait vu blessé après s'être échappé de l'ambulance, il était allé le chercher en Corée du Nord...
– 5000 dollars !
Et un silence se fit.
Qui donc avait proposé un prix aussi... dingue ? Danny se tourna vers Kono qui le regardait en souriant, puis vers Chin et Malia qui semblaient sur le point d'éclater de rire, et enfin vers Stan et Rachel qui semblaient un peu choqués.
– Quoi ? fit le blond en haussant les sourcils.
Il s'aperçut que tout le monde le regardait, que Steve lui lançait un sourire qui aurait pu éclairer toute l'ile, que le Gouverneur semblait indécis quand à la conduite à tenir.
– Vous êtes sur, Lieutenant Williams ? demanda Denning dans le micro.
Oh bordel... Il avait renchérit sur Steve. Et à quel prix ! Mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? Oh, il le savait... Il avait imaginé le brun quand il sortait de l'eau, en se demandant quelle tête il pouvait avoir le matin au réveil. Il avait imaginé ses bras autour de la taille mince. Il avait imaginé ses mains sur les abdos bien dessinés...
Danny releva la tête, croisa les bras sur son torse et respira un bon coup.
– 5000 dollars ! répéta-t-il bien fort.
Il allait devoir vendre son corps à la science, et surement un ou deux reins au marché noir... Il allait devoir vendre la Camaro, et arrêter de manger pendant des mois... Mais il aurait Steve.
– 5000 dollars, une fois.
Une poignée de billets fut glissée dans sa main, et il regarda Kono qui lui fit un clin d'œil.
– 5000 dollars, deux fois.
Chin lui tendit une autre poignée de dollars et Malia l'embrassa sur la joue.
– 5000 dollars, trois fois.
Stan lui tendit un chèque en blanc et lui tapa sur l'épaule.
Tout le monde semblait décidé à l'aider à acquérir Steve.
– 5000 dollars ! Adjugé au lieutenant Williams ! s'écria le gouverneur Denning.
Steve descendit de l'estrade sous les applaudissements et rejoignit le petit groupe qui attendait patiemment. Danny ne semblait pas tout à fait remis de ce qui venait de se passer. Steve s'arrêta à quelques millimètres de lui et lui sourit.
– 5000 dollars, Danno ? Je suis flatté !
– Ne le sois pas, espèce de crétin. Je sais même pas pourquoi j'ai fait ça ! essaya de se défendre le flic.
– Alors pourquoi tu n'as pas renoncé quand Denning te l'a proposé ?
– Parce que... Parce que... Mais qu'est-ce que ça peut te foutre ? C'est mon argent, et j'en fais ce que j'en veux. J'ai pas de compte à te rendre... Pas du tout, en aucun cas !
– Bien sur, Danno, murmura Steve. Et ce simple son provoqua des frissons le long de la colonne du blond.
– Mesdames, Messieurs, si vous voulez bien nous excuser ! reprit le marin en se tournant vers les autres. Danny et moi devons mettre au point les détails de notre soirée... Chin, Kono ? On se voit lundi. Rachel, Malia, Stan... C'était un plaisir de vous revoir. Viens Danny, allons payer ton enchère, et je vais leur dire que je t'achète pour le même prix. Ensuite on rentre.
Si les deux hommes se mirent presque à courir, cela ne concernait personne d'autre qu'eux...
FINkukala : enchères