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Pas encore atteint(e)... mais presque |
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Inscription: 27 Mar 2010 00:56 Messages: 1600 Localisation: Là ou mon imagination me porte
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Helo: moi non plus je comprend pas cette mentalité, malheureusement bah il y a encore beaucoup de parents qui continuent a penser comme ça... Pauline: merci beaucoup ne t'en fais pas pour le ''en cour" elle est terminée depuis près de 2 ans il me semble donc y aura la fin concernant les parents, tu verras bien s'ils changent ou non... et pour Enzo, justement dans ce chapitre il va essayer d'aider un peu plus Tom... voilà donc l'avant dernier chapitre: Enzo ne savait plus quoi faire. Une fois sa crise de colère passée, Tom s’était muré dans un silence qui durait depuis trois jours. Le jeune homme ne quittait sa chambre que pour aller à table, et même alors, il ne mangeait rien et buvait a peine. Enzo avait l’impression d’être condamné à le regarder dépérir, rien de ce qu’il avait pu lui dire ne l’avait fait réagir, et il savait que tant que Tom ne lui aurait pas dit ou était le problème et surtout tant qu’il ne voudrait pas en parler, il ne pourrait rien faire. Seulement il ne supportait pas de voir son compagnon dans un tel état, son impuissance le faisait autant enrager que le comportement des parents de Tom. Cette nuit là, Enzo fut réveillé par un coup de coude dans les côtes, se redressant, il constata que Tom était en train de se débattre dans son sommeil et donnait des coups à un ennemi invisible. Doucement, Enzo le secoua pour le réveiller, et lorsque Tom ouvrit les yeux, ce fut pour fixer son compagnon quelques secondes avant de se jeter sur lui et de fondre en larme en s’agrippant a Enzo comme a une bouée de sauvetage. -Ne me laisse pas, disait-il entre deux sanglots. Ainsi donc c’était ça. -Pourquoi est-ce que je te laisserais? Je t’aime plus que tout. Sans le regarder, Tom se contenta de dire: -Mais si… oh ne m’en veux pas Enzo, mais si un jour tu venais à te lasser et a me laisser, mes parents auront raison, je n’aurais plus rien, j’aurais tout perdu. Enzo le serra aussi fort qu’il le pu, il aurait tellement aimé pouvoir le rassurer, lui prouver qu’il se trompait, que ses parents se trompaient. -Je t’aime Tom, plus que ma propre vie, dit-il, et je préfèrerais me jeter du haut d’un pont ou m’arracher moi-même le cœur plutôt que de te laisser ou de devoir vivre sans toi. Tu m’as mis le grappin dessus et crois moi je ne suis pas prêt a te voir t’éloigner. Est-ce que tu veux bien te rentrer ça dans ta petite tête bébé? Malgré tout, les arguments finir par atteindre la conscience de Tom, le jeune fini par se calmer et se rendormir, après avoir promis a Enzo de manger quelque chose au petit déjeuné. Enzo le regarda dormir quelques minutes avant de prendre sa décision. Tom risquait de ne pas trop apprécier, mais il n’en pouvait plus de le voir aussi triste et il se devait de réagir. Faisant le moins de bruit possible, il quitta le lit et alla s’installer au bureau. Il n’eu pas à chercher bien longtemps avant de mettre la main sur une feuille et un stylo et de commencer une lettre a l’attention de ses beau parents. Monsieur, madame, Votre fils ne sais pas que je vous écris, et s’il le savait, je ne pense pas qu’il approuverait mon geste, mais peu m’importe, pour moi cette lettre est nécessaire. Mais avant tout, laissez moi me présenter, même si je sais que Tom as déjà essayé de le faire. Je m’appel donc Enzo, j’ai 25 ans, je tiens mon propre cabinet de psy avec un confrère, et il marche suffisamment bien pour que Tom puisse se consacrer a ses études sans avoir a s’en faire, bien que cette idée ne lui plaise pas vraiment, ce n’est pas a vous que je vais apprendre qu’il est très indépendant quand il s’y met. Enfin le sujet n’est pas vraiment là je l’avoue, en réalité, je voulais vous parlez de Tom. Je sais, vous allez me dire que vous êtes ses parents, que vous savez tout de lui puisque c’est vous qui l’avez élevé pendant des années, que c’est vous qui le connaissez le mieux et que vous n’avez aucunes leçons à recevoir d’une parfait inconnu, que vous considérez qui plus est comme un suppôt de Satan. Seulement voilà, justement vous êtes ses parents, ce qui fait de vous les personnes les moins impartiales le concernant, d’une part parce qu’en général, ce n’est pas vers ses parents que se tourne un enfant lorsqu’il a des problèmes sentimentaux, et d’autre part, parce que ne voulant que le meilleur pour votre enfant, vous ne pouvait pas imaginer qu’il ne soit pas tel que vous le pensez. Mais sachez que vous ignorez beaucoup de choses concernant Tom, pour beaucoup, c’est a lui de décider s’il veut vous en parler ou non, mais pour celles que je vais aborder avec vous, j’estime qu’il est nécessaire que vous soyez au courant. Peut être alors changerez vous d’avis et d’opinion le concernant. J’ai fait la connaissance de votre fils lorsqu’il est venu à mon cabinet. Lorsque je l’ai vu pour la première fois, j’ai cru avoir affaire a une personne battu ou qui avait été passé a tabac et qui, marqué par ce qu’il avait vécu était venu consulter pour essayer de surmonter un quelconque traumatisme causé par ça. Puis, au fil des discutions, j’ai fini par comprendre qu’en réalité, les traces de blessures que je voyais lui avaient étés infligés par un de mes confrères - si je peux appeler une personne usant de telles pratiques ``confrère`` - et parfois même par lui-même dans le but de je cite ``le guérir du mal qui est en lui``. De telles méthodes sont à mes yeux, ainsi qu’a une grande majorité de mes collègues, des pratiques barbares et inutiles. On ne peut pas guérir une attirance par la violence, l’amour est quelque chose que l’on ne contrôle pas et qui est naturel chez les êtres vivants quels qu’ils soient. Par ailleurs, on ne peut pas soigner l’homosexualité tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’une maladie, que penseriez vous si on vous faisait subir de tels sévices si on se mettait à considérer l’hétérosexualité comme une maladie? En venant me consulter, Tom cherchait toujours a se ``guérir``, mais d’une façon moins violente - et croyez moi vu son état, il était plus que temps qu’il change de psy - c’est pourquoi j’ai longuement hésité à accepter de le suivre. Étant gay moi-même (a ce moment là je ne l’avais pas avoué a Tom) je n’avais ni la volonté, ni la capacité nécessaire pour le persuader qu’il pouvait changer. C’était a la fois contre mes principes et contre notre nature a tout les deux. Il s’est présenté sur plusieurs séances, nos conversations resterons secrètes a moins qu’il ne veuille vous en parler lui-même, mais j’ai fini par comprendre qu’il était a bout, a la fois physiquement et moralement. Il continuait à s’infliger les ``traitements`` prescrits par son autre psy, ce qui n’était pas beau a voir et moralement, c’était guère mieux: il déprimait de voir que ça ne marchait pas et qu’il n’arrivait pas à changer. Au début durant nos séances, je n’ai pas cherché a le soigner ni quoi que ce soit d’autre, je me suis contenté de le faire parler, de tout et de rien au départ, puis en orientant doucement la conversation, pour en savoir plus sur lui, ce qu’il ressentait et essayer d’en arriver finalement au problème principal. Alors plutôt que de m’acharner à lui dire encore et encore que ce qu’il pensait être est contre nature et qu’il doit absolument s’en guérir, j’ai surtout cherché à lui faire voir un autre point de vu. De toute manière, étant donné que de mon point de vu cette opinion est complètement fausse, mon manque évident de conviction si j’avais du faire en sorte de le suivre dans cette idée n’aurait pas aidé Tom bien au contraire, ça n’aurait fait qu’accroitre son mal être, il aurait été convaincu de ne pas être capable de changer et aurait alors pensé que la seule solution était d’en finir. C’est le cas de la majorité des patients suivit pour ce genre de troubles. S’ils ne parviennent pas à guérir aux yeux des autres ou aux siens, ils mettent fin a leur jours. Je ne tenais pas a ce que ça arrive a un de mes patients, et encore moins a quelqu’un d’aussi jeune que Tom. A force de discutions, de crises de colères parfois, de longs silences et quelques fois de sorties, Tom a appris a se sentir en paix avec lui-même et a s’accepter tel qu’il est, a ne pas faire attention aux regards des autres ni a leurs jugements. Lorsqu’il s’est enfin senti libre d’être lui-même, j’ai eu la surprise de le voir me faire des avances, que j’ai dans un premier temps repousser, je pensais que Tom ne savait pas ce qu’il faisait, qu’il n’agissait comme ça que parce qu’il se sentait reconnaissant ou qu’il ne savait pas vers qui d’autre se tourner. Mais cette fois ci c’est lui qui m’a montré qu’il était sincère et qui a chassé mes doutes. Votre fils est quelqu’un de vraiment extraordinaire, il m’a appris beaucoup de choses, et plus particulièrement ce qu’était l’amour véritable. Je me doute que vous avez peur pour lui, vous êtes ses parents, c’est une réaction normal, naturelle. Mais votre fils sait ce qu’il fait, et il est entre de bonnes mains. Jamais je ne le laisserais tomber ou ne ferait quelque chose qui puisse lui faire du mal. Si vous n’y croyez pas repensez à ceci: la première personne qui a dit vouloir aider votre fils à bien failli le tuer, aujourd’hui, Tom est épanoui, heureux, débordant d’amour et ayant toute la vie devant lui. Bien sur le ``responsable`` de cet état est un homme, mais ou est le problème? Évidement il y aura toujours quelqu’un pour juger et critiquer, mais le résultat sur Tom n’est il pas le principal? Ne faites pas comme toutes ces personnes qui jugent sans savoir ou sans chercher a savoir, qui réagissent ainsi parce que c’est ce qu’on leur a toujours appris à faire, le bonheur de votre fils est le plus important non? N’est-ce pas ce que les parents ont toujours voulu pour leurs enfants? Malgré tout ce qu’il est devenu, ou a cause, Tom vous aime et s’en veux de ce qu’il a l’impression de vous faire subir. En réalité, il ne lui manque qu’une chose avant d’être réellement en paix et d’être heureux, c’est de savoir que vous l’acceptez tel qu’il est. Arriverez-vous à passer outre vos préjugés pour faire le bonheur de votre fils? Je vous laisse méditer tout ça. Dans l’intérêt de Tom, j’espère sincèrement que vous agirez comme il le faut.
Salutations. Enzo
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