Disclaimer : Les personnages sont la propriété d’Ian Fleming et ne m’appartiennent pas.
Je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction !
«Thérapie de choc. » :
Un jeune homme, en trench beige, escalada les quelques marches qui menaient à son perron et introduisit la clé de son appartement dans la serrure.
Il se figea brusquement et ses traits séduisants et réguliers affichèrent une vigilance accrue. Son attention se détourna sur une paire de jambes ravissantes et remonta le long d’une silhouette magnifique pour s’immobiliser sur un visage d’ange.
Un visage avec des yeux d’un bleu exceptionnel et rappelant l’éclat d’un saphir.
Mais au lieu de servir son sourire charmeur et ravageur à la beauté qui se tenait devant lui, James se raidit et son expression se renfrogna, avec une moue de lassitude.
« -Votre frère ne s’est pas assez moqué de moi ? Fit-il, sèchement. Vous voulez m’achever en venant ici, Maryse ? Je n’ai pas de temps à vous consacrer ! »
Le brun allait rentrer dans son appartement quand Maryse, avec un soupir excédé et terriblement blasé, se colla au jeune espion. D’un mouvement vif, elle planta une seringue dans le cou de James et avec un naturel calculé, rattrapa le jeune homme paralysé dans ses bras.
« -Ce n’est rien. Rassura 004, en le trainant vers une voiture ordinaire. L’injection va vous plonger dans un sommeil réparateur. Fiez-vous à moi, monsieur Bond. »
Apercevant le regard meurtrier et ironique de James à son encontre, la jeune femme s’expliqua un peu plus sur ses intentions :
« -Vous êtes deux têtes de mule, Daniel et vous. Au lieu de discuter comme des adultes, vous agissez comme des abrutis finis ! Heureusement que je suis là. »
A l’énonciation du prénom de l’autre 007, James fusilla de ses yeux Maryse qui termina de l’installer sur la banquette arrière de la voiture. Puis malgré lui, il succomba au sommeil.
Un air frais et humide accueillit James au réveil. Se soulevant de la banquette, il vit qu’il avait les pieds et les mains liées par une corde. Il jeta un coup d’œil vers l’avant de la voiture et son regard fut attiré par un défilé d’arbres.
La voiture roulait à travers un sentier parmi des arbres hauts et aux branches fournies.
« -Nous sommes bientôt arrivés. Annonça Maryse, sans se retourner. Profitez calmement de la vue, monsieur Bond. »
James tenta de se détacher de ses liens, tout en s’efforçant de maitriser sa colère.
« -Dans l’état où je suis, ce n’est pas chose aisée. Railla James, en se contorsionnant sur la banquette. Je vous remercie de la balade mais ramenez-moi à Londres. »
004 feignit de ne rien entendre et continuait paisiblement de conduire la voiture. James abandonna ses tentatives de se libérer et se résigna à attendre, maudissant le jour où son chemin avait croisé celui de la famille de Jimmy Boy.
Un chalet de bois émergea d’un rideau d’arbres et 004 stoppa la voiture. Elle en descendit lestement et ouvrant la portière arrière, elle extirpa James du véhicule.
Sou l’œil incrédule et halluciné de Daniel qui débitait des morceaux de bois, James s’affala sur la terre. Incapable de se tenir debout à cause des liens qui entravaient les moindres de ses mouvements.
Lors de sa chute, le jeune brun avait pu percevoir la surprise de Jimmy Boy et sa tenue décontractée : Jean et chemise à carreau.
« -Que signifie ceci, Maryse ? Demanda Daniel, en foudroyant sa sœur des yeux. Pourquoi l’as-tu enlevé ? »
La jeune femme ramassa James qui grogna et le projeta dans les bras de son frère, en déclarant :
« -J’en ai assez de te voir te morfondre à longueur de journée dans ton chalet ! Tu ne parles plus, tu ne manges presque pas et en plus, tu passes tes après-midis à admirer les nuages ! »
Daniel eut un soupir indigné et outré, en entendant ce flot d’affirmation et en maintenant James contre lui, il répliqua, agacé :
« -Je t’ai déjà dit que j’avais besoin de solitude après la mission au Koweit ! Puis cesse de te mêler de mes affaires, Maryse ! Pars d’ici et ramène James chez lui ! »
James se démena pour ôter ses liens et se dégager de l’étreinte du jeune blond. Il faillit chuter, déséquilibré par les cordes mais Daniel stoppa sa chute de justesse. Avec une douceur qui fit frémir le brun et amener une jolie couleur rouge sur ses pommettes, il lui enleva les liens et le faisant asseoir sur le sol, délivra ses chevilles.
Pendant que Daniel s’occupait de couper la corde, James n’esquissa pas un mouvement et s’oubliant, attarda son regard sur les traits énergiques et beaux du blond, ses doigts longs et fins et son air concentré.
Des souvenirs du baiser échangé lors de la fameuse mission au Koweit resurgirent dans l’esprit du brun et illuminèrent ses yeux sombres.
Mais la fureur de s’être fait manipulé par « M » et par Daniel effaça ces sensations naissantes au profit d’une rage froide.
« -Je te le laisse, Daniel ! Annonça 004, déterminée et en remontant dans sa voiture. Vous avez des choses à mettre au clair tous les deux, crétins et bourriques que vous êtes ! L’évidence crève les yeux mais obtus comme vous êtes, vous préférez jouer les aveugles ! Bye, les garçons ! »
La voiture démarra au quart de tour et malgré les protestations de Daniel, la jeune agent du MI16 ne s’arrêta pas.
Impuissant, le frère rejoignit James qui se frottait les poignets, l’air glacial.
« -Je suis désolé… » Commença Daniel, en parvenant à la hauteur du brun.
James l’empêcha de parler en lui donnant un formidable coup de poing. Daniel s’écroula à terre, à moitié groggy.
« -Voilà ce que j’appelle « une bonne discussion ». » Lança James, en toisant le blond qui se redressait.
Crispant ses poings, il se mit en position de combat et défia Daniel, la mine résolue :
« -Allons-y, Jimmy Boy. Entamons la partie sérieuse de notre « conversation ». »
A suivre.
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