Résumé : Neal et Peter sont surpris par une tempête de neige alors qu'ils sont sur l'autoroute. Contraints de s'arrêter, ils passent la nuit dans un motel. Gen. No slash
Genre : Friendship
Rating : G
Personnages : Neal / Peter
Spoiler : Légère mention des 3x10 - 3x11.
Disclaimer: White Collar and it's characters belong to Jeff Eastin.
Note de l'auteur : Cette fanfiction s'inspire de la fanfic slash
snowbound écrite par Rainey13 et des prompts suivants :
prompt 1,
prompt 2.
Chapitre 1Neal agrippa nerveusement sa ceinture quand la voiture glissa sur la neige pour la énième fois manquant de peu de les envoyer buter contre les véhicules des autres conducteurs qui ne s'en sortaient guère mieux qu'eux. Le simple fait de changer de vitesse, sans même toucher au frein, avait suffit à ce que les pneus dérapent. Peter laissa la voiture, hors de contrôle, glisser lentement jusqu'à ce que, à court d'élan, elle s'arrête d'elle-même à quelques mètres seulement d'une camionnette qui s'était enlisée devant eux.
- Combien de kilomètres encore ? demanda Neal.
- Un peu plus de 70, lui répondit Peter après avoir vérifié sur le GPS.
Le conducteur et son passager échangèrent un regard inquiet.
- Peter...
- On y arrivera pas, je sais.
Les deux hommes avaient passé trois jours à Albany où le bureau local du FBI avait sollicité leur aide pour authentifier quelques unes des peintures de la nouvelle collection du musée d'Art pour lesquelles le conservateur soupçonnait une contrefaçon. Neal avait été formel. Toutes les peintures étaient authentiques. En soi, c'était une bonne nouvelle mais faire 230 kilomètres pour une fausse alerte n'avait pas rendu Peter très joyeux, à l'inverse de son consultant qui, bien qu'il aimât New York, avait accueilli cette petite escapade avec joie, d'autant plus qu'il s'agissait d'aller dans un musée qu'il n'avait encore jamais visité.
Quand l'alerte au blizzard avait été donnée, Neal avait suggéré qu'ils passent une nuit de plus sur place mais depuis ce qui était arrivé avec Keller, Peter préférait ne pas rester trop longtemps loin d'Elizabeth. La savoir seule à la maison le rendait nerveux même si sa logique lui disait qu'elle ne risquait rien. Ils avaient donc repris la route sous une neige tombante. Depuis leur départ, les flocons n'avaient cessé de s'abattre de plus en plus violemment au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient de New York jusqu'à ce qu'il ne soit plus possible d'avancer sur une autoroute devenue impraticable. A présent il faisait nuit noire et il leur restait encore un tiers du trajet à parcourir.
- On aurait dû rester à Albany. Si tu m'avais écouté on ne serait pas coincés sur l'autoroute au milieu d'une tempête de neige, à risquer de passer la nuit dans...
- Au lieu de te plaindre, rends-toi utile et cherche le motel le plus proche sur le GPS, le coupa Peter.
Neal se pencha vers l'appareil et entra la recherche.
- La prochaine sortie est à 2 kilomètres. Il y a un motel à 3 kilomètres après.
- Ça fera l'affaire.
Peter embraya en première et appuya prudemment sur l'accélérateur. Les roues dérapèrent dans la neige avant qu'il ne reprenne le contrôle de la voiture. Ils avancèrent aussi lentement que possible espérant éviter tout incident jusqu'à la sortie. Quand ils furent bien engagés en ligne droite sans plus de dérapages, Peter baissa le volume de la radio et appuya sur le numéro pré-enregistré de sa femme. Elle décrocha à la première sonnerie.
- Hey, chéri.
- Hey, chérie. Je t'appelle depuis la voiture. Je suis avec Neal.
- Bonsoir Elizabeth !
- Hey Neal !
- On ne va pas pouvoir rentrer ce soir. On est coincé par le blizzard.
- Où êtes-vous ?
- A environ 70 kilomètres, sur l'autoroute. Neal a trouvé un motel. On va y passer la nuit.
- Oh, ok ! Est-ce que tout va bien ?
- Oui, oui. C'est juste qu'on n'avance plus avec cette satanée tempête.
- Si tu voyais tout ce qu'il tombe ici aussi. Je pense que c'est une sage décision.
- Je ne crois pas qu'on ait le choix de toute façon.
- Tu penses pouvoir rentrer demain ?
- Oh, il faudra plus qu'une montagne de neige pour m'en empêcher.
- Ouh, je serais curieuse de voir ça... Neal ?
- Elizabeth ?
- Je compte sur toi pour le raisonner s'il tente l'impossible.
- Tu peux, je vais bien m'occuper de lui, lui répondit le jeune homme en lançant un regard espiègle à Peter qui leva les yeux au ciel et soupira avant de saluer sa femme et de raccrocher.
- Bien m'occuper de lui ? répéta Peter.
- Si tu m'avais écouté, on n'en serait pas là.
- Oh c'est pas vrai, il remet ça.
- Reconnais que tu as agi de manière irréfléchie.
- Oui, c'est vrai que tu en connais un rayon sur le sujet !
- Je dis juste que prendre la route après une alerte au blizzard n'est pas la chose la plus prudente à faire.
Peter soupira, exaspéré.
- Peut-être pas, finit-il par reconnaître.
- Ça veut dire que tu m'écouteras la prochaine fois ?
- Oh, n'en rajoute pas.
Peter tendit le bras vers la radio et ralluma la station sportive qu'il avait l'habitude d'écouter. Neal s'absorba en silence dans la contemplation des rafales de neige qui s'abattaient autour d'eux. Peter lui-même ne prêta guère d'attention au match de foot que la radio diffusait. Les mains crispées sur le volant, cette conduite sur terrain glissant le rendait bien trop nerveux pour qu'il puisse se détendre en écoutant un programme sportif.
XXXXX
Il régnait un tel calme dans la voiture qu'ils sursautèrent tous les deux quand la voix doucerette du GPS leur enjoignit de prendre une sortie à droite. Peter manœuvra prudemment. Aussi lentement que possible, il quitta la voie rapide sans encombre, soulagé de ne pas avoir glissé dans le virage.
Il suivit les instructions du GPS mais en sortant de l'autoroute, ils se retrouvèrent sur une petite route beaucoup plus enneigée. Les traces laissées par les véhicules précédents étaient encore visibles mais à peine tant la neige les comblait rapidement. Ils étaient encore à plus d'un kilomètre du motel quand ce que Peter redoutait arriva. Les pneus butèrent contre une congère et tassèrent la neige. Peter tenta de faire marche arrière pour reprendre un peu d'élan avant de s'attaquer une nouvelle fois au monticule de neige mais cela eut pour effet d'enliser aussi les pneus arrières.
- Manquait plus qu'ça, grommela-t-il en écrasant pour la troisième fois l'accélérateur. En vain, les roues glissèrent en sifflant dans la neige.
- Je ne crois pas que ce soit la solution.
- Tu as raison. Il y a une pelle dans le coffre.
- Une seule ?
- Tu as peur de te salir les mains ? ironisa Peter en sortant de la voiture.
XXXXX
Neal ferma les yeux contre la neige cinglante qui lui fouettait le visage. Il remonta le col de son manteau puis, se protégeant des rafales de vent en levant une main, il chercha Peter du regard. Celui-ci apparut à cet instant devant lui.
- Chacun son tour, lui dit-il en lui mettant la pelle dans les mains.
Neal accepta le marché et ils commencèrent à creuser dans la neige à la lueur des phares que Peter avaient laissé allumés. Même à travers ses gants, Peter pouvait sentir la morsure du froid à chaque fois qu'il plongeait ses mains dans la congère. Les deux hommes grelottaient malgré l'effort physique. Sous la neige battante, leurs vêtements étaient déjà trempés et raidis par le froid. Après avoir déblayé une roue, ils inversèrent les rôles. Neal tendit la pelle à Peter mais ce dernier avait les doigts si engourdis qu'elle lui échappa des mains. Ils se penchèrent tous les deux pour la ramasser quand les phares d'un véhicule arrivant dans l'autre sens les éblouirent. Le conducteur s'arrêta à leur hauteur et descendit d'un gros 4x4 noir.
Neal et Peter se redressèrent à son approche. L'inconnu était un homme d'une soixantaine d'années, de taille moyenne, beaucoup mieux préparé aux intempéries qu'ils ne l'étaient. Il était emmitouflé dans un épais manteau à carreaux, portait un gros bonnet en laine et des bottes de neige.
- Besoin d'aide ?
- Ce ne sera pas de refus, répondit Peter.
- Bobby Weston, se présenta le conducteur.
- Peter Burke, et...
- Neal... Caffrey.
Peter nota l'hésitation de Neal à donner son vrai nom et lui lança un regard désapprobateur. Il n'obtint pour toute réaction du jeune homme qu'un haussement d'épaules et un quoi ? silencieux qu'il put lire sur ses lèvres.
- Vous allez loin comme ça ? demanda Bobby.
- Au Motel le plus proche, répondit Peter.
- Oh alors, vous y êtes presque. Mais vous risquez de vous enlisez encore avant d'y arriver. Je peux vous remorquer jusque-là si vous voulez. J'ai une corde dans le coffre.
- Oh... Ce serait parfait.
Peter vit au sourire de Neal que son soulagement égalait le sien. Ils allaient bientôt être au chaud et au sec, à l'abri pour la nuit, hors de cette tempête de neige.
Neal ramassa la pelle et la remit dans le coffre de la Taurus pendant que Bobby manœuvrait son 4x4 pour le placer dans la direction du motel. Ils l'aidèrent ensuite à fixer la corde entre les deux véhicules.
XXXXX
Il ne fallut que dix minutes au 4x4 pour les mener jusqu'au motel. Après avoir rendu la corde à Bobby, Neal et Peter remercièrent leur sauveur puis ils se dirigèrent vers l'accueil.
- Bonsoir messieurs ! les salua jovialement un réceptionniste quinquagénaire aux cheveux grisonnants.
- Bonsoir. Nous voudrions deux chambres pour la nuit, s'il vous plaît, demanda Peter.
- Ah. J'ai bien peur que ce ne soit pas possible.
- Comment ça ?
- Il ne m'en reste plus qu'une. Je suis vraiment navré mais avec ce blizzard, beaucoup d'automobilistes ont quitté l'autoroute pour venir dormir ici. On est presque complet.
- Une seule chambre, donc. Avec deux lits ?
- Désolé, un seul.
- On la prend, les interrompit Neal.
- Neal.
- Tu préfères dormir dans la voiture ?
- Non, concéda Peter en tendant sa carte de crédit au réceptionniste.
Pendant que Peter retournait à la voiture parquée devant le motel pour y récupérer leurs sacs de voyage, Neal partit en quête d'un distributeur de nourriture. Il en trouva un non loin de l'accueil mais les voyageurs imprudents qui les avaient précédés avaient déjà presque entièrement vidé l'appareil. Il ne restait plus que quelques sandwiches au thon et de l'eau minérale. Neal jeta un œil aux alentours pour s'assurer qu'il était seul et surtout que Peter ne le verrait pas faire puis il donna un coup de pied expert dans le distributeur qui libéra les victuailles. Il réitéra la manœuvre jusqu'à ce qu'il ait suffisamment à manger pour deux puis il alla retrouver Peter dans leur chambre.