Bon, voici la suite. En fait, j'ai fini d'écrire la fic, mais j'arrive pas à faire une fin correcte... mais bon, j'ai encore de quoi vous nourrir quelques heures !!
Cybelia.
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Ils se battirent un long moment à l’épée, l’homme testant l’habilité de l’adolescent. Faramir tentait de faire de son mieux, mais avait vite remarqué que son adversaire était bien plus fort que Boromir. Il avait une souplesse et une agilité dont manquait le jeune Capitaine du Gondor, plus massif et agressif dans ses attaques. L’heure du déjeuner était largement passée lorsque Aragorn fit signe au jeune homme de s’arrêter un instant.
— Vous êtes doué, commenta le Rôdeur.
— Pas autant que vous. Je sais que vous reteniez vos coups pour ne pas me faire du mal, mais j’ai senti votre force. Je suis certain que même mon frère, qui est pourtant l’un des plus grands combattants de cette cité, n’aurait pas l’avantage sur vous.
— Merci du compliment.
Faramir sourit, puis proposa :
— Si nous allions déjeuner ? Nous pourrons nous mettre au tir à l’arc cet après-midi ?
— Voilà une excellente idée !
— Alors, attendez-moi ici, je reviens !
Le jeune homme partit en courant et revint quelques minutes plus tard, les bras chargés de victuailles.
— Où donc avez-vous trouvé tout cela en si peu de temps ? interrogea Aragorn, visiblement surpris.
— Chez ma nourrice. Elle vit à quelques pas d’ici.
Ils s’assirent sur le sol et partagèrent leur repas en devisant gaiement. Jamais Faramir ne s’était senti autant à l’aise avec une personne autre que son frère et cela le troublait. Tandis qu’il mangeait, il ne put s’empêcher de jeter de temps en temps un coup d’œil furtif vers le Rôdeur. Il émanait toujours de lui une aura de puissance qui imposait le respect, ce qui augmentait la confusion de l’adolescent. A un moment, sans même qu’il y prenne garde, ses yeux restèrent fixés sur le profil de son nouvel ami. Celui-ci s’en rendit compte et tourna la tête afin de plonger son regard bleu nuit dans celui de l’adolescent qui ne put s’empêcher de rougir violemment en se détournant. Il était de plus en plus troublé par le Rôdeur. Près de lui, il se sentait à la fois en sécurité et en proie à une immense frayeur.
Aragorn termina son repas, puis proposa :
— Si nous passions au tir, maintenant ?
Faramir acquiesça silencieusement et se leva pour aller chercher son arc et son carquois. Lorsqu’il revint, il trouva le Rôdeur en train de contempler d’un œil expert son propre arc, d’origine manifestement elfique.
— Il est beau… ne put s’empêcher de souffler le jeune homme.
— Il vient de la Forêt Noire. Il m’a été offert par l’un de mes amis, le Prince Legolas, fils de Thranduil. Voulez-vous l’essayer ?
— Je n’oserai jamais…
Aragorn sourit :
— Puisque je vous le propose, profitez-en !
Il tendit l’arc au jeune homme qui le prit avec déférence, comme s’il avait entre les mains un objet sacré. Il prit également la flèche elfique que l’homme lui tendait, puis se plaça en face de la cible. Ses mains tremblaient et il dut prendre une grande inspiration pour se calmer. Il banda l’arc, encocha la flèche, visa et tira dans un seul mouvement fluide. Le trait alla se planter à quelques centimètres au-dessus de la cible, à la grande honte de l’adolescent qui ne l’avait jamais manquée auparavant. Alors qu’il essayait de comprendre ce qui venait de se produire, Aragorn passa derrière lui, corrigeant la position de ses épaules et de ses bras.
— Les arcs elfiques sont plus légers que les nôtres. Vous devez donc compenser en le pointant plus bas.
Faramir tenta à nouveau son coup et la flèche alla se planter dans la cible, mais encore trop haut par rapport au centre. Il voulut faire un nouvel essai mais prit soudainement conscience de la position dans laquelle il se trouvait. Aragorn, qui était resté derrière lui, avait posé ses mains sur ses hanches pour qu’il puisse décocher son trait sans être gêné. Faramir sentit la chaleur de ses paumes à travers le tissus de son brocart, ce qui ne fit qu’augmenter son trouble. Il ne put retenir un frisson en sentant le souffle du Rôdeur dans sa nuque. Horriblement gêné, il se dégagea et rendit l’arc à Aragorn.
— Je… j’ai oublié… je dois rentrer…
Evitant le regard de l’homme, il partit en courant vers la Citadelle.