Salut !
Alors, voici ma nouvelle fic. Comme indiqué dans le titre, c'est un Aragorn/Faramir qui se déroule bien des années avant la Guerre de l'Anneau, puisque le futur époux d'Eowyn n'a alors que 16 ans. J'espère que ça vous plaira...
Cette fic m'a été inspirée par une photo que vous trouverez dans l'album :
http://guillon.christelle.free.fr/forum ... pic_id=263 et qui, apparemment, fait partie d'une scène coupée du "Retour du Roi".
Chaque partie sera très courte parce que la fic elle-même sera courte (pas plus de 7 ou 8 pages Word).
Dites-moi ce que vous en pensez !
Cybelia.
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Faramir était assis sur les remparts, les pieds pendant dans le vide, le regard fixé sur l’horizon. Il ne sursauta pas lorsque la voix de son frère retentit tout contre son oreille car il l’avait entendu depuis qu’il était sorti du palais. Il se retourna pour contempler Boromir qui se tenait près de lui, appuyé sur le muret. Grand, musclé et bien bâti, l’aîné des fils de Denethor était, pour son jeune frère, l’image de la perfection. Dans ses rêves les plus secrets, il se voyait lui ressembler… et il lisait de la fierté dans le regard de leur père posé sur lui. Mais, Faramir savait que cela resterait un rêve. Denethor ne serait jamais fier de lui, ne lui accordant que très rarement un regard. Le jeune homme soupira bruyamment.
— A quoi penses-tu ? L’interrogea son frère.
— A rien, mentit Faramir.
Il adorait Boromir, mais il savait très bien qu’il ne pourrait jamais comprendre la douleur qu’il éprouvait d’être constamment rejeté par le seul parent qui lui restait.
— Tu sais qu’il est dangereux de s’asseoir ainsi, le gronda son aîné. Si jamais quelqu’un te poussait par-derrière…
A part notre père, personne ne le ferait… pensa Faramir, amer.
— Je vois que tu as revêtu ton armure… tu pars encore ?
— Oui. Père veut que j’aille inspecter nos défenses à Osgiliath.
— Tu seras de retour pour mon anniversaire ? demanda le jeune homme, une pointe de déception dans la voix.
— Je vais essayer, petit frère. Je te promets de tout faire pour être de retour à temps. En attendant, je pense que tu ferais mieux de retourner étudier. J’ai croisé Mithrandir qui te cherchait et il avait l’air assez furieux !
Faramir sourit et descendit de son poste d’observation.
— Je t’accompagne d’abord jusqu’à la porte.
Les deux frères avançaient en silence en direction de l’escalier lorsqu’une voix tonitruante éclata à quelques mètres devant eux. Faramir recula un peu, essayant de se cacher dans l’ombre de Boromir, mais l’Istari qui les rejoignit ne fut pas dupe.
— Jeune Seigneur Faramir ! gronda t’il. Où étiez-vous donc passé ?
— Tout est de ma faute, Mithrandir, s’interposa Boromir. J’ai accaparé mon frère tout en sachant que vous le cherchiez.
Gandalf le Gris, aussi connu sous le nom de Mithrandir et sous beaucoup d’autres, jeta un regard circonspect à l’aîné. Il joua le jeu, mais n’était pas dupe.
— Dans ce cas… Faramir, suivez-moi ! Nous n’avons pas terminé notre leçon !
Le jeune homme jeta un regard éperdu de reconnaissance à son frère, puis se précipita à la suite du Magicien.
Enfermé dans une salle du palais, Faramir écoutait avec attention Gandalf lui parler du peuple des Elfes et de leur domaine de Fondcombe. Il avait toujours été émerveillé par ces récits dans lesquels l’Istari insérait des anecdotes personnelles.
— J’aimerais bien y aller un jour… cela doit être un endroit superbe !
— Il l’est. Peut-être que lorsque vous serez adulte, vous aurez l’occasion de vous y rendre. Le Seigneur Elrond sera sûrement heureux de vous conter des histoires du passé.
Alors que Gandalf reprenait son récit, il fut interrompu par des coups frappés à la porte. Un Garde de la Citadelle entra, un parchemin à la main. Il le tendit au Magicien, puis repartit. Gandalf déroula le message et lut. Faramir put voir une ride soucieuse barrer son front. Il ne put alors s’empêcher de demander :
— De mauvaises nouvelles ?
Comme s’il venait de se souvenir de sa présence, l’Istari se tourna vers lui, un sourire énigmatique sur le visage.
— Pas vraiment, répondit-il. L’un de mes amis sera ici demain matin.
— Qui est-ce ?
— Un Rôdeur du Nord.
— Un Dunedain ? s’exclama le jeune homme, excité à l’idée de rencontrer un descendant des Rois.
— Oui, sourit Gandalf. Et je vous le présenterai à une condition.
— Laquelle ?
Faramir était un peu inquiet car son précepteur avait la fâcheuse habitude de poser des conditions impossibles à respecter.
— Vous ne devrez parler de cet homme à personne, surtout pas à votre père, ni même à votre frère.
Le jeune homme ne demanda pas la raison d’un tel secret, sachant très bien que l’Istari ne laissait rien au hasard et que chacune de ses actions avait une bonne raison d’être. Cependant, ce secret rendait le visiteur encore plue attrayant aux yeux de l’adolescent. Il promit donc de ne rien dire au sujet de cet homme mystérieux et Gandalf reprit sa leçon comme s’ils n’avaient pas été interrompus.