Cadeau: la suite et la fin de ce gros délire!
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Le Cherry Island CruiserLe bateau était amarré. les équipes de la Fondation et celle de Elizabeth Burke avaient travaillé d'arrache-pied pour que tout soit prêt en temps et en heure. Le palace flottant brillait de mille feux. Il n'attendait que les invités. Si tout semblait parfait et digne des plus somptueuses soirées données dans le monde, il y avait cependant des détails qui faisaient tache.
Un orchestre se tenait tout près de l'escalier d'accès au navire. Au sommet de cet escalier, un pupitre avait été installé. Derrière se tenaient une jeune femme, vêtue d'une splendide robe de soie verte, avec des liserés dorés, et un jeune homme vêtu d'un smoking de couleur sombre. Ils semblaient avoir un discussion animée :
-Bon sang, Sei, qui a donné leurs partitions à l'orchestre ? D'ailleurs qui a engagé cet orchestre ? Que le ou la coupable se dénonce !
-Du calme Yayi.
-Non je ne me calmerai pas. Qui leur a dit de jouer «The Love Boat»? C'est une de tes blagues ?
-Non ! Je ne me serais pas permis! Et puis il vaut mieux relativiser ...
-Et ça veut dire quoi ?
-Ça veut dire qu'ils auraient très bien pu jouer la musique du « Titanic ».
-Ah non pitié ! Ne parle pas de catastrophe ! Les invités vont arriver et ces abrutis de musiciens nous font une crise de nostalgie. Je vais aller claquer le beignet du chef d'orchestre …
-Trop tard, Yayi …
-Quoi, trop tard ?
-Les premiers invités arrivent.
-Et merde ! Mais il est quelle heure ?
-C'est l'heure.
La jeune femme tenta de se redonner une allure en arrangeant ses cheveux et en tentant de faire disparaître certains plis sur sa splendide robe de soie verte. Le jeune homme arrangea sa cravate -il faillit s'étrangler à cause du stress- et arrangea sa veste. La première voiture s'arrêta. La Fondation avait fait les choses en grand : grâce à un des membres qui possédait une agence de location de voitures de luxe, des limousines avec chauffeurs étaient allées attendre les invités à l'aéroport. Un chauffeur en livrée attendait chacun des invités. Il tenait une pancarte avec leurs noms. Ils avaient pu se changer dans une pièce spécialement aménagée tandis que leurs bagages avaient été transportés directement au paquebot.
Steven MacGarrett et Daniel Williams descendirent et se dirigèrent vers l'escalier.
-Waouh ! S'exclama Danny. Tu as vu ce bateau ? On dirait un palais. Cette musique ... je pourrais presque croire que le Capitaine Stubbing va venir nous souhaiter la bienvenue ...
Steven ne répondit pas. Il semblait bouder.
-Tu vas arrêter de faire cette tête, bon sang ! C'est la fête ce soir !
Ils montèrent et se présentèrent devant leurs deux hôtes.
-Bonsoir.
-Bonsoir nous sommes Daniel Williams et Steven MacGarrett, dit le lieutenant en montrant leurs invitations. Il les tendit à Yayizaki qui ne bougea pas.
-Yayi ? Tu te sens bien ? Demanda Seishiro en murmurant.
Sa bouche s'ouvrait et se fermait. Elle semblait incapable d'articuler le moindre mot.
-Veuillez excuser ma collègue, c'est l'émotion sans doute. Soyez les bienvenus à bord. Voici la clef de votre suite, la suite “Honu”. Nous vous souhaitons une excellente soirée.
-Merci, dit MacGarrett. Ils entrèrent dans la salle de réception.
-Sei ?
-Oui Yayi ?
-J'étais comment ?
-Muette. J'ai cru que tu allais te mettre à baver.
Elle rougit.
-Je me sens très bête! Oh une autre voiture.
Le passager de la seconde voiture était G Callen. Il fut accueilli par Seishiro et Yayizaki qui alternèrent les informations dans un numéro bien rôdé. Il en fut de même pour les passagers et passagères des voitures qui se succédèrent jusqu'à l'arrivée de la limousine privée de Walter Mashburne. Il descendit accompagné de Patrick Jane, Ms Duneline, Kimball Cho et Wayne Rigsby.
-Oh bon sang ! C'est Monsieur Mashburne !
-Tu en es sûr ?
-Certain ! On vient de me le dire.
-Bonsoir, dit le milliardaire. Je suppose que vous êtes Monsieur Seishiro et Madame Yayizaki ?
-En effet, bonsoir Monsieur Mashburne. Voici la clef de votre suite.
-Merci. J'irai plus tard. J'espère que cette soirée sera plus réussi que celle du Japon et celle d'Europe.
-Que s'est-il passé au Japon et en Europe ? Demanda Rigsby.
Les deux hôtes blêmirent. Mashburne soupira :
-Les invités japonais étaient certes très courtois mais vraiment pas discrets. On va dire qu'ils se sont laissé aller. Beaucoup trop ! Certaines suites ont demandé 6 mois de réparations. Et en Europe, j'ai fait la connaissance d'un énergumène qui a passé sa soirée à me draguer pour rendre son petit ami jaloux. Résultat : ils se sont disputé et leur suite s'est transformé en champs de bataille. 3 mois de remise en état. Les ouvriers les ont maudits.
-Bonne soirée, en tous cas, Monsieur Mashburne, dirent Seishiro et Yayizaki presque en choeur.
-Merci. Ah je vous présente mon ami, M Patrick Jane. Voici mon assistante, Ms Duneline et deux agents du CBI, Messieurs Cho et Rigsby.
-Bonsoir Messieurs, dit Yayizaki. Voici les clés de la suite “Trust”. Elle possède deux grands lits, ne vous inquiétez pas. Voilà, une clé chacubn dit-elle en les tendant aux deux agents. Excellente soirée à vous. et pour vous Ms Duneline, la clef de la suite "Fantasy".
Ils montèrent à bord.
Peter Burke et Neal Caffrey arrivèrent parmi les derniers. l'aîné avait fait la leçon au cadet pendant tout le trajet: bien se comporter, ne rien subtiliser, ne pas tenter d'arnaquer qui que ce soit à bord. Ils descendirent de la limousine et montèrent les marches menant au pupitre d'accueil. Ils tendirent leurs invitations:
-Bonsoir nous sommes Peter Burke et Neal Caffrey.
Cette fois ce fut au tour de Seishiro d'avoir l'air complètement ridicule. Il bredouilla, bafouilla, avant de se cacher derrière le pupitre de réception.
-Bonsoir Messieurs, enchaîna Yayizaki. Veuillez excuser mon collègue, Messieurs. Je crois qu'il est un peu fatigué. Bienvenue à vous. Voici la clé de votre suite, la suite “James Bond”. Bonne soirée !
Ils s'éloignèrent.
-Sei ? Sei remets-toi !
-Un boulet ! Je suis un boulet. Quand j'ai vu leurs photos j'ai fait un blocage. Et là re blocage ! J'ai cru qu'il faudrait me ramasser avec une serpillière.
Après l'arrivée des derniers invités, ils rejoignirent la salle de réception. Des lustres brillaient, de grandes tables recouvertes de toutes sortes de mets et de boissons attendaient. Williams fut pris d'une sorte de hoquet en apercevant des ananas.
-Ah non, pas ces fruits ! Maugréa-t-il.
-Du calme, Danny, dit Steven avec un sourire en coin. Je te protégerai.
-C'est ça, fous toi de ma gueule. Pour ton info, je ne vois pas de malasadas !
-Alors ça c'est une faute de goût.
Peter ne put s'empêcher de remarquer l'absence de bière. Il vit sa sœur au milieu du personnel et réussit à s'approcher d'elle :
-Qu'est-ce-qui t'arrive ? Demanda-t-elle.
-Il n'y a pas de bière, constata-t-il avec dépit.
-Mon cher frère, dit Elizabeth, tu n'es pas à la maison. Il va falloir que tu te contentes de ce qu'il y a. Essaie ce vin tu verras, il est excellent.
Il fit la moue mais accepta le verre. Il chercha Neal dans la foule. Il le vit en discussion avec un homme blond. Il ne put s'empêcher de remarquer des similitudes entre le consultant et cette homme, à commencer par la tenue vestimentaire : costume trois pièces et une attitude de dandy. Il semblait avoir avec lui une conversation très intéressante. Il sentit poindre de la jalousie. Mais il ne bougea pas.
Walter Mashburne écoutait Patrick Jane prodiguer de bien curieux conseils à un jeune homme qui s'était présenté comme un consultant du F.B.I. Puis il jeta un coup d’œil à Cho et Rigsby avec un sourire amusé : dès leur arrivée dans la salle deux jeunes femmes les avaient littéralement kidnappés, les emmenant chacun d'un coté de la pièce.
-Pourquoi tu souris, Walter ? Demanda finalement le Mentaliste.
-Pour ça, répondit-il en lui montrant les deux agents.
Jane ouvrit de grands yeux en les voyant.
-C'est moi qui ai demandé à ces deux jeunes personnes de les séparer.
-Pardon ?
-Et oui ! Je suis à bonne école avec toi. Depuis qu'ils sont à distance, leurs yeux parlent pour eux. Ils s'envoient des S.O.S suppliants : “viens me chercher, ne me laisse pas avec cette furie”.
La soirée avançait. Callen se sentait seul. Steve et Danny avaient décidé de lui tenir compagnie en attendant. À un moment, il sentit comme un présence familière près de lui. Il se retourna et balaya la pièce du regard :
-Tout va bien ? Demanda Williams.
-Euh oui. J'ai cru … mais … aucune importance. Comment se passe votre soirée ?
-Bien. Enfin elle se passerait mieux si ces punks arrêtaient de m'observer où que j'aille!
Callen le regarda avec des yeux interrogateurs :
-Je vous demande pardon ?
-Excusez mon ami, dit Steven. Les punks en question ce sont les ananas. Il est certain qu'ils l'espionnent.
-Oh … (Je crois qu'il faudrait peut-être que je reste à bonne distance, on ne sait jamais)
Cho avait réussi à se débarrasser de cette jeune personne fort envahissante. Il avait dû trouver une excuse. En tournant autour du buffet, il vit Rigsby entrain de boire un verre. Il n'était pas seul mais ce n'était plus la jeune femme rousse. Il souriait. Cho s'approcha :
-Bonsoir, je vous dérange ?
Wayne se retourna et rosit en le voyant.
-Cho ?
-Tu me présentes ?
-Euh … oui … voici …
À cet instant,, la main de Cho se referma sur la sienne. Rigsby sentit son corps entier devenir bouillant. Il était incapable de parler.
-Excusez mon ami, dit Cho. Je suis Kimball Cho, enchanté.
L'inconnu bredouilla une excuse et s'en alla. Passé la surprise et le trouble de ce contact, Rigsby se tourna vers son collègue :
-Qu'est-ce-qui te prend ? Lui demanda-t-il.
-Et toi ?
-Ne réponds pas à une question par une autre.
-Comme ça tu te laisses draguer par un mec ?
-C'est flatteur, dit Wayne en rosissant.
-Flatteur ? Dans ce cas …
La pression sur la main de Rigsby devint plus appuyée, tandis que l'autre main de Cho frôla son visage qui devint complètement écarlate.
G Callen & ? , suite “Undercover”Callen se sentait fatigué. Il décida qu'il était temps pour lui de s'éclipser. Tant pis pour le feu d'artifice. Il prit congé de Steve et Danny. Il assura à Steve qu'il transmettrait ses amitiés à Sam, dès qu'il serait rentré à Los Angeles. Il s'approcha de Yayizaki qui venait de surprendre un des policiers chargés de la surveillance de la soirée dans une activité toute “annexe”.
-Vous savez pourtant qu'il y a des caméras, Détective … Flack ! dit-elle en lisant le nom du coupable sur le badge épinglé à sa veste. Soyez un plus discret, vous et votre ami.
Ils s'éclipsèrent au moment où Callen interpella la jeune femme:
-Excusez-moi ?
-Oui ? Ah Monsieur Callen ? Que puis-je faire pour vous ?
-Je voudrais aller me reposer. Où se trouve ma suite ?
-Oui c'est la suite “Undercover”. Prenez l'ascenseur, allez au 3ème étage. Ensuite, suivez le couloir. Quand vous verrez la porte, vous saurez que vous êtes arrivés.
Les indications étaient pour le moins nébuleuses. Il prit donc l'ascenseur et eut une vue plongeante sur la salle de réception où les invités continuaient de faire la fête. Il avait mal à la tête. Il descendit au 3ème étage et suivit le couloir. Les portes des chambres se ressemblaient toutes, sauf une qui attira son attention. Elle semblait différente. Il remarqua la serrure à carte mais pas de poignée, juste un bouton. Il inséra la carte et appuya sur le bouton. Il y eut un bruit de déverrouillage et la porte s'ouvrit. Il recula d'un pas puis entra. Il remarqua un bouton sur la droite qu'il prit pour un interrupteur ; il appuya dessus et la porte se referma. Il trouva le véritable interrupteur. La pièce s'éclaira. Les couleurs de la chambre étaient discrètes, rien de tape à l'oeil. Le mobilier lui faisait penser aux placards du bureau de Hetty.
Il avança dans cette suite. Soudain son instinct lui signala quelque chose. Il sentit une présence. Elle n'avait rien d'hostile, elle semblait même familière. Il vit un fauteuil tourné en direction de la baie vitrée.
-Il y a quelqu'un ?
Une voix s'éleva du fauteuil. Le cœur de Callen fit un bond en l'entendant.
-Tu en as mis du temps à venir me retrouver.Il s'approcha du fauteuil. Son occupant le fit pivoter afin de se retrouver face à lui. Encore une fois le cœur de l'agent du NCIS s'emballa.
-Bonsoir, G.
-Nate ?
Le Doc se leva et fit les quelques pas qui le séparaient de son ami. G ne prononça aucun mot mais ses yeux parlaient pour lui. Il se contenta de l'enlacer.
-Tu m'as manqué, lui dit-il simplement.
-Toi aussi G. Je t'ai vu à la réception …
-Pourquoi tu ne t'es pas manifesté ?
-Je voulais te faire une surprise.
-C'est réussi, dit-il avant que ses lèvres ne se posent sur les siennes.
Ce contact raviva les souvenirs des deux hommes. Le baiser les emplit tous deux d'une douce chaleur. Ils s'étaient retrouvés et n'avaient pas l'intention de se quitter. Pour le moment du moins. Ils se retrouvèrent bien vite allongés sur le grand lit, prêts à passer à l'étape suivante de leurs retrouvailles. À cet instant le feu d'artifice commençait à l’extérieur.
Steve & Danny, suite “Honu”Steve et Danny s'étaient retrouvés sur l'un des ponts supérieurs pour assister au feu d'artifice. D'autres invité(e)s avaient eu la même idée. Certains faisaient étalage de leur science en expliquant les origines de cette célébration, d'autres comme eux étaient là juste pour profiter du spectacle et de la vue.
-Danny ?
-Oui, babe ?
-Si on rejoignait notre suite ?
-OK mais j'espère que tu sais où elle se trouve.
-Il suffit de demander.
Il promena son regard dans la salle -son radar de SeAL, comme Danny aimait à l'appeler- quand il aperçut Yayizaki. La jeune femme, en les apercevant, chercha du regard son acolyte Seishiro, qui était occupé avec d'autres invités. Elle essaya de se redonner une contenance pour être en mesure de leur répondre sans perdre tous ses moyens.
-Excusez-moi, fit le brun avec un sourire.
-Oui ? Je peux vous aider ? (elle avait dû répéter cette phrase dans sa tête un bon nombre de fois avant que l'ex SeAL n'arrive près d'elle).
-Nous cherchons notre suite, la suite
« tout nu », dit Danny.
-
Honu, corrigea MacGarrett.
-La suite “Honu” ? Prenez cet escalier, vous verrez un couloir devant vous. Prenez-le. Quand vous verrez la porte de la suite, vous saurez que vous l'aurez trouvé. Elle se démarquera des autres. Bonne soirée.
Et bien, pour une explication pas claire! Les deux hommes montèrent l'escalier et prirent le couloir indiqué.
-Bon et maintenant ? Demanda Danny.
-Et bien on cherche.
-OK ! Donc utilise tes sens de super SeAL, parce que j'ai laissé mon GPS dans mon autre pantalon.
-Très drôle, fit Steve.
Mais c'était quoi ce bateau ? Toutes les portes se ressemblaient dans ce couloir ! Toutes ? Non ! Il y en avait une qui attira le regard des deux hommes. Pas de numéro, pas de nom, mais un dessin : celui d'une tortue.
-“Honu” ! Fit alors Steve. Le pétroglyphe de Honu ! Mais comment ils ont pu savoir ?
-On s'en fiche, dit alors Williams. On entre point barre.
-Je vois la serrure à carte mais je ne vois pas de poignée.
Allons bon une porte sans poignée ! Décidément tout était bizarre ! Comme cette empreinte de semelle sous la serrure à carte …
-Steve ?
-Oui ?
-Tu vas pouvoir agir comme d'habitude, lui dit Danny avec un sourire.
-De quoi tu parles ?
Et il lui montra l'empreinte.
-Tu vas ouvrir cette porte avec ta méthode habituelle. Allez, Babe vas-y fais toi plaisir, c'est permis !
Danny inséra la carte dans la serrure. Steve recula un peu puis donna un coup de pied dans la porte en prenant soin de viser l'empreinte en relief dans la porte qui s'ouvrit sans douceur. Ils entrèrent et le blond referma la porte. Le décor était fait de reproductions de pétroglyphes qui ornaient les murs.
-Steven ?
-Oui Babe ?
Le brun se retourna au moment où le blond signait “je t'aime” dans l'air. Le brun sourit, approcha de lui et l'embrassa tendrement. Les mains de Steve se promenèrent sur le postérieur de Williams:
-Commando, Danny?
-Comme toujours... toi aussi je crois bien ... mais laisse-moi vérifier, dit le blond avant de happer une nouvelle fois les lèvres de son compagnon.
Cho & Rigsby, suite “Trust”Jane et Mashburne avaient disparu. Avaient-ils déjà rejoint la suite du millionnaire ? Personne ne le savait. Ms Duneline avait rejoint sa suite après avoir salué d'autres invités de la réception et les deux hôtes de la soirée. Et puis après tout, ils étaient libres de faire ce qu'ils voulaient. Quand les premiers feux d'artifices éclatèrent, la pression exercée par Cho sur le poignet de Rigsby se relâcha et ce dernier en profita pour s'éclipser. Wayne repensait à la réaction de Cho quand il l'avait vu avec cet homme. Est-ce-que son collègue du C.B.I avait des sentiments pour lui ? Il repoussa cette idée. Il vit les premières gerbes du feu d'artifice et décida qu'il avait eu assez d'émotions. Il fouilla dans sa poche et trouva la clef de la suite. Il vit le dénommé Seishiro passer près de lui :
-Agent Rigsby ? Vous vous sentez bien ? Lui demanda-t-il en souriant.
-Oui … je voudrais juste me rendre à ma suite, lui dit-il.
-La suite “Trust” ? Très simple : suivez la coursive, ouvrez la porte devant vous et suivez le couloir. Vous ne tarderez pas à trouver la suite. Bonne fin de soirée Agent Rigsby.
Bonjour le manque de précisions ! La réception était parfaite ou presque, mais il allait avoir besoin d'une boussole pour trouver cette chambre. Il arriva dans le couloir en question. Toutes les portes se ressemblaient. Il vit un peu plus loin devant lui quelqu'un qui attendait devant une porte. Sur le moment, il pensa que cette personne venait de se faire jeter. Puis son cœur se mit à battre la chamade quand il reconnut Cho.
-Ah te voilà, lui-il.
-Tu … tu m'attendais ?
-Oui. Il faut deux cartes pour ouvrir cette porte.
Il prit sa carte dans sa poche et il l'inséra au moment où Cho insérait la sienne. La porte s'ouvrit. Ils entrèrent. La porte se referma derrière eux. Il n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur la décoration de cette suite car dès qu'ils eurent tous deux leurs pieds dans la suite, Cho le plaqua contre le mur.
-Hé ! Qu'est-ce-qui te prend ? Demanda Rigsby surpris.
-Je mets juste les choses au point, dit Cho.
-De quoi tu ... ?
Il ne put finir sa phrase. La bouche de Cho se retrouva collée à la sienne. Il émit un soupir de surprise. Cho se recula et plongea son regard sombre dans le sien. Le visage de Rigsby était bouillant et écarlate. Il voulut parler mais les mots restèrent coincés. Son collègue avait-il des sentiments pour lui ?
Il eut la réponse quand les lèvres de Kimball se collèrent à nouveau aux siennes. Il s'abandonna complètement au baiser de Cho. Assez vite ils se retrouvèrent allongés sur le lit.
-Cho ?
-Appelle-moi Kimball.
-Kimball ? Tu …
Wayne n'eut pas besoin de continuer sa phrase quand il sentit les mains de son partenaire se promener sur son corps en commençant à s'attarder sur les boutons de sa chemise qu'elles défirent un par un …
Peter & Neal, suite “James Bond”L'agent Burke se demandait encore ce qu'il faisait sur ce palace flottant, à suivre ce couloir avec des portes qui se ressemblaient sans un signe distinctif -chiffres ou lettres-. Suite “James Bond” ? Curieux nom pour une suite. Enfin, de toutes façons, tout sur ce palace flottant était étrange : à commencer par les hôtes de la soirée. Ce Seishiro qui avait été incapable d'articuler quelque chose de compréhensible quand il s'était retrouvé en leur présence -pathétique!- et cette Yayizaki très sympathique, très avenante mais trop “expansive” à son goût. Et Neal qui avait usé de son charme toute la soirée sur la quasi totalité des femmes présentes.
-Peter ?
Perdu dans ses pensées, l'aîné tiqua à l'appel de son prénom.
-Quoi, Neal ?
-Je crois que j'ai trouvé la suite “James Bond”.
-Qu'est-ce-qui te … fait dire ça ?
La fin de la question se perdit dans un murmure. Il avait raison. La porte de cette suite était celle d'un coffre-fort : serrure à carte, digicode, et une roue d'ouverture.
-C'est un travail pour moi, dit Neal avec un sourire.
-Tu veux fracturer la porte ?
-Non l'ouvrir avec style.
-En fait, c'est un travail pour nous. Il faut qu'on soit deux pour l'ouvrir.
-OK, ça me convient. Il faudrait trouver quel est le code.
-Attends …
Ils étudièrent le digicode : dix chiffres de 0 à 9, et un écran pour huit chiffres, donc une combinaison de huit chiffres. Cela en faisait des possibilités ! Ils devaient réfléchir.
-Peter ? C'est peur-être une date, dit Neal avec un sourire.
-Une date ? Oui pourquoi pas ? Mais laquelle ?
Le consultant réfléchit quelques instants. Un sourire s'afficha sur son visage.
-Et si cette date nous concernait tous les deux ?
Oui après tout, pourquoi pas ? Il devait s'agir d'une date importante. Soudain une lueur éclaira leur regard à peu près en même temps.
-La date de notre première rencontre, dirent-il en choeur.
-Sur ce trottoir, ajouta Peter
-Près de la banque que je venais d'arnaquer.
-On essaye James Bond ?
-Avec plaisir, M euh pardon Peter.
Peter inséra la carte. Le digicode s'alluma. Les touches étaient larges : ils posèrent ensemble leurs doigts successivement sur les chiffres composant cette date. Il y eut un bruit de déverrouillage. Ils s'approchèrent de la roue d'ouverture qu'ils tournèrent dans le sens des aiguilles d'une montre. Et la porte s'ouvrit.
Le contenu de la chambre, si on exceptait la literie, ressemblait à celui d'un coffre fort : des statues, des tableaux dont un qui attira l'attention des deux hommes : une reproduction de
Saint Georges et le Dragon par Raphaël. Neal esquissa un petit sourire tandis que Peter allait se rafraîchir le visage. L'agent du FBI réalisa qu'il était seul dans cette chambre avec celui qui affolait son cœur depuis bientôt deux ans, celui à qui il n'avait rien osé dire de peur de perdre son amitié. Avant de sortit de la salle de bains, il prit une forte inspiration. Quand il revint, il trouva le consultant allongé par terre, les yeux clos.
-Neal ? À quoi tu joues ?
Pas de réponse.
-Neal, arrête ce petit jeu !
Face à l'absence de réactions de son ami, Peter s'agenouilla auprès de lui. Il tâta son pouls. Rien ? Il aurait fait un malaise ?
-Neal ? Neal !
Il posa sa main sur la poitrine du consultant et le secoua doucement. Pas de réaction.
-Bon sang ! Non ! Neal !
Peter bascula la tête du consultant en arrière. Il mit sa main sous son nez. Pas de respiration perceptible.
-Neal ! Reste avec moi tu entends !
Il pinça le nez du jeune homme, et appliqua sa bouche sur la sienne pour lui insuffler de l'air. Au moment où sa bouche entra en contact avec celle de Neal, il sentit une main se poser sur sa nuque. Et ce qui devait être du bouche à bouche devint un baiser langoureux. Sous l'effet de la surprise, Peter écarquilla les yeux et tenta de se dégager. Mais bien vite, il se sentit envahi par une douce chaleur et se laissa aller. À cet instant le baiser s'interrompit et Neal le regarda de ses yeux d'un bleu profond :
-Mais je reste Peter.
-De … de quoi tu parles ? Et puis à quoi tu joues?
-Tu m'as demandé de rester. Donc je reste … pour toi.
Puis les lèvres du consultant s'unirent à nouveau à celles de l'agent du FBI …
EPILOGUELes bureaux de la Fondation S.L.A.S.H, quelques jours plus tard …
-Bonjour Seishiro.
-Bonjour Yayi.
-Tout va bien ? Demanda la jeune femme.
-Oui, ça va.
-Je te trouve bizarre.
-C'est rien, c'est juste que …
-Quoi ?
-J'aimerais bien avoir ce qui s'est passé dans ces suites.
La jeune femme lui lança un regard.
-Tu te fiches de moi ?
-Non ! Je suis curieux c'est tout.
-Mais enfin Sei, tu sais très bien ce qui s'est passé dans ces chambres.
-Ah bon ?
-Prends moi pour une idiote aussi. Tu le sais parce que tout ça est le fruit de ton esprit tordu qui a bénéficié de l'aide via bluetooth de mon esprit ravagé.
-Pas faux, dit Sei.
Un sourire s'afficha sur son visage. Il regarda sa collègue.
-GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! crièrent-ils en choeur avant d'éclater de rire.
FIN
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Ouf il était temps que ça s'arrête
J'espère ne pas vous avoir trop barbé. Merci à celles et ceux qui m'ont suivi.
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas le générique de "The Love Boat" (en français "La Croisière s'amuse":
http://youtu.be/vTK0hr5oAOkJe vous souhaite un Joyeux Noël 2011!!!Petit cadeau:
http://www.youtube.com/watch?v=o85b2ayDpAA