Voiçi enfin la fin de cette fic. Merci pour les reviews et merci de l'avoir lue.- 2ème partie -
Une semaine se passa sans qu’ils ne se rappellent. Samedi après-midi Danny fut invité en salle de conférence. Clinton Jones, l’un des nombreux collaborateurs de Peter Burke, parlait au téléphone tout en tapant sur un clavier d’ordinateur.
- C’est bon, la liaison va être établie dans moins de dix secondes. Je vous rappelle s’il y a un problème.
- Qu’est ce qui se passe ? demanda Danny à Clinton.
- Regardez … dit-il en désignant le grand écran de la salle de conférence.
Il se retourna et vit un sourire magnifique. Sa fille lui faisait « coucou », elle était au siège du 5.0 dans la salle tactique, Steve se tenait derrière elle.
- Mon petit singe ! Comment vas-tu ?
- Coucou Danno, ça va. Tu me manques.
- Moi aussi tu me manques ma chérie. Normalement on devait passer le weekend ensemble …
- Oui, on devait aller au cirque … se désola la gamine. Est-ce que je peux y aller avec Oncle Steve ?
- Euh … je lui ai proposé d’y aller avec moi, argumenta Steve. Le cirque du Soleil vient ici très rarement. Mais si ça te gène …
- Non Steven, ça me fait plaisir que vous y allez tous les deux. C’est gentil à toi de t’occuper de ma fille.
Peter et Neal entrèrent dans la salle de conférence, Danny leurs fit signe d’avancer.
- Peter, Neal, je vous présente ma fille Gracie et mon coéquipier Steve MacGarrett.
- Ah, c’est vous le fameux militaire … ravi de vous voir, moi c’est Peter Burke, et lui c’est Neal.
Steve fit un signe de la main aux deux compères. Intérieurement, il fut troublé par la présence de Neal Caffrey, ce mec était une gravure de mode. Il avait l’impression que l’escroc le défiait du regard. Il le vit s’approcher de Danny et poser une main sur son épaule. Il sentit tous ses muscles se crisper.
- Danny, Rachel m’a demandé si ça ne te dérangeais pas que je garde ta fille pour ce weekend. Elle avait prévu depuis longtemps un voyage avec Stan.
- Pas de soucis.
Il discuta encore quelques minutes et Steve l’informa qu’ils devaient partir pour le spectacle. La connexion fut coupée et il alla s’asseoir devant la grande table, Neal s’installa à côté de lui. Peter quitta la salle et retrouva Elisabeth qui était dans le couloir.
- Vous allez bientôt les revoir, murmura Neal.
- C’est long, ça va faire trois semaines que je suis là, j’ai le mal du pays.
Danny regarda Peter et sa femme, l’agent embrassa son épouse. Neal détourna le regard, ce qui n’échappa pas au blond. Neal se leva et observa le flot de voitures en bas dans la rue.
- Quelle est la nature de votre relation avec Peter ?
Neal réfléchit un instant avant de dire ce qu’il avait sur le cœur.
- C’est celui qui m’a arrêté, celui qui m’a fait sortir de prison, celui qui me donne une autre chance, c’est un ami autant qu’un ennemi, c’est quelqu’un que j’admire plus que tout, j’ai toujours peur de le décevoir et pourtant je ne fais rien pour combattre mes anciens vices de voleur, je donnerai ma vie pour lui, je donnerai mon cœur … je l’aime … mais ça il ne le sait pas et il ne doit jamais le savoir.
- Promis.
- Je vous envie Daniel. Tout est plus simple pour vous, votre partenaire est célibataire, il aime votre fille et il vous aime.
- Hein ?!? Pardon ?!? Steve ne m’aime pas. Si, il m’aime comme un ami, tout comme moi, c’est vrai qu’il a un comportement jaloux parfois …
- Parfois jaloux ? Coupa Neal. Je l’ai testé tout à l’heure quand j’ai mis ma main sur votre épaule, si ses yeux avaient pu lancer des missiles, je serai mort à l’heure qu’il est. C’est Peter qui m’a demandé de le tester.
- C’est juste de la jalousie d’un coéquipier. Il me l’a dit, il a peur que je reste à New York. Sinon, il n’y a pas d’autres sentiments entre nous.
- C’est pour ça que lorsque vous parlez de lui vos yeux brillent, et que vous écoutez un message qu’il a laissé sur répondeur en fermant les yeux …
- Quand je parle de lui, je suis fier de travailler avec lui, c’est un mec extraordinaire et si j’ai fermé les yeux en écoutant sa voix c’est parce qu’il représente ma vie là-bas, je vous le répète j’ai le mal du pays.
- D’accord, d’accord, peut-être qu’avec Peter nous nous trompons. Une dernière chose, dit Neal avant de sortir de la salle. Quand vous avez dit « je t’aime » tout à l’heure. A qui l’avez-vous adressé ? Votre fille ou Steve ?
Neal referma la porte laissant un Danny perplexe. Là, il marquait un point, lorsqu’il l’avait dit, il avait été surpris que sa fille réponde « moi aussi ». Il alla voir Peter et demanda à rentrer à l’hôtel, l’agent lui accorda son après-midi. Il quitta le siège du FBI et se dirigea vers Central Park, même s’il faisait froid il voulait marcher. C’est vrai qu’il pensait constamment à MacGarrett et un peu moins à sa fille, que chaque nuit, seul dans son lit, il l’imaginait à Hawaii, dans son bureau, dans la voiture. Il marcha ensuite jusqu’à Time Square et là il prit conscience qu’il se sentait seul au milieu de la foule de touristes.
Hawaii – quelques jours plus tard dans la soiréeRachel apporta le plat et le déposa sur la table. Sa fille et son mari regardaient les actualités à la télévision et elle aurait préféré que Gracie regarde autre chose mais son mari était « pour » ce genre de programme, que les enfants devaient connaître ce qu’était la vie à l’extérieur. Stan l’énervait avec ces réflexions, mais elle avait perdu la bataille et s’était pliée aux désirs de son mari. Elle servit son mari puis sa fille, la petite mangeait en écoutant distraitement les informations. Quand la présentatrice parla de New-York elle leva les yeux de son assiette. On y parlait d’une fusillade près des quais et que des policiers et des agents du FBI avaient été grièvement blessés. Le sang se glaça dans les veines de Rachel quand elle entendit le cri aigu poussé par sa fille. A l’écran on voyait des hommes avec du sang sur leurs chemises.
- Maman ! J’ai déjà vu ce monsieur, il travaille avec papa à New York !!!! Maman !!!!
Rachel prit sa fille dans ses bras et l’emmena dans la cuisine. Quelques secondes plus tard, elles furent rejointes par Stan.
- Le reportage est terminé, j’ai regardé si je voyais Danny mais il n’y était pas …
- Ok, j’appelle Danny, s’il me répond c’est que tout va bien. Occupe-toi de Grace, s’il te plait.
Elle attrapa son portable et sortit dans le jardin pour appeler. Ses mains tremblaient tellement qu’elle dû s’y mettre à deux fois pour rechercher le numéro de son ex-mari. Elle tomba directement sur le répondeur. Elle tenta de le rappeler mais ce fut un échec à chaque fois. Elle entra en trombe dans sa maison, alla dans le placard de l’entrée, attrapa son sac et chercha le numéro du 5.0. Elle l’avait noté dans son agenda. Steve décrocha à la première sonnerie.
- MacGarrett …
- Steve, dites-moi que vous avez des nouvelles de Daniel.
- Pour … pourquoi j’en aurai ? demanda t’il inquiet devant le ton paniqué de Rachel.
- Avez-vous vu les infos ? Il y a eu une fusillade à New York.
- Il y en a tous les jours …
- Grace a cru reconnaître l’un des hommes qui travaille avec lui.
Steve se leva et se dirigea rapidement vers la salle tactique. Il mit les chaines d’informations en mosaïque et sélectionna l’une où on voyait des images de New York.
- Mon Dieu, c’est l’agent Burke !
- Alors Grace avait raison ? demanda Rachel dont la voix était montée dans les aigus.
- Il faut se dire qu’ils ne parlent pas de morts. Ecoutez, j’appelle immédiatement le FBI et je vous tiens au courant.
- D’accord …
Steve raccrocha. Il s’avança vers l’écran et regarda la chemise ensanglantée de Burke. Elle était rouge, trop rouge, celui qui avait saigné avait dû perdre beaucoup de sang.
New-York – quelques heures plus tôtLa fusillade avait été sanglante, l’enfer s’était abattu sur eux, les malfaiteurs étaient très bien équipés et eux pas assez nombreux. Avec l’arrivée des renforts les malfaiteurs s’étaient enfuis.
- Appelez une ambulance !!!!
Danny reconnu la voix de Burke, le cri était un cri de détresse. Il alla vers l’endroit d’où l’agent avait crié, ce qu’il vit lui glaça le sang. Peter tenait Neal dans ses bras, l’ancien escroc ne bougeait plus, son visage était livide.
- Reste avec moi, pleura Peter. Ne me quittes pas, ne me fait pas ça, j’ai besoin de toi.
Il le berçait et avait posé sa tête contre son front. Danny ne pouvait s’empêcher de pleurer, il s’identifiait à Peter et voyait Steve à la place de Neal, il savait qu’un jour où l’autre il allait passer par cette étape, celle où son partenaire est gravement blessé. Diana accourut en disant qu’une ambulance était en chemin. Elle souleva la veste de Neal, attrapa son foulard et appuya sur la plaie pour tenter d’arrêter le saignement. Quand l’ambulance arriva Diana eut du mal à séparer Peter et Neal. Danny l’aida et emmena l’agent un peu plus loin, ce dernier était effondré.
- Il s’est mis devant moi pour me protéger. Il y avait un tireur embusqué, Neal l’a vu mais pas moi, et il m’a sauvé la vie.
- Les ambulanciers s’occupent de lui, il est encore en vie.
- Oui mais pour combien de temps ? Il a perdu énormément de sang.
Reese Hughes, le patron de Burke descendit d’une voiture et se dirigea immédiatement vers Peter.
- Bon sang ! Qu’est ce qui s’est passé ?
Peter lui fit un résumé des derniers évènements tout en surveillant les ambulanciers.
- Dans quel état est Caffrey ? demanda Hughes.
- Il a reçu une balle dans le ventre, il a perdu beaucoup de sang … Il va peut-être …
- Allons Peter, Caffrey est jeune, robuste, je suis sûr qu’il s’en sortira. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais même si parfois c’est un emmerdeur de première, c’est un bon enquêteur. Bon, Diana et vous allez me faire le point sur la situation.
- Non, je dois accompagner Neal à l’hôpital, protesta Peter.
- Non, vous restez ici, c’est vous le responsable de cette opération.
- Je peux l’accompagner … déclara Danny. Je vous tiendrais au courant de l’évolution de son état.
Peter accepta malgré lui et Danny alla vers l’ambulance. Neal fut installé dans le véhicule quelques minutes plus tard. Danny attrapa sa main et lui murmura quelques mots à l’oreille. Au moment où l’ambulance s’éloignait des quais, Danny ne vit pas les caméras de télévision.
Aux urgences on l’informa que Neal allait être opéré. C’est en voulant informer l’agent Burke, que Danny s’aperçut que son téléphone portable était cassé. L’une des infirmières se proposa d’appeler, c’était la compagne de Diana. L’agent Jones arriva à ce moment.
- Vous devriez rappeler votre coéquipier, il va finir par envoyer les Navy Seals s’il n’a pas des nouvelles. Hughes lui a dit que vous alliez bien, mais il veut une confirmation vocale.
HawaiiSon portable sonna mais il ne reconnaissait pas le numéro. Il décrocha rapidement.
- MacGarrett !!!
- Steve, c’est moi.
- Danno ! Comment vas-tu ? T’es blessé ? Pourquoi t’as pas appelé avant ?
- Calme toi, je vais bien, je ne suis pas blessé, et si je n’ai pas appelé avant c’est que j’ai accompagné Caffrey à l’hôpital et que je n’avais pas vu que mon portable était cassé.
- Comment va Caffrey ?
- Mal, très mal, il a pris une balle dans le ventre … les médecins sont pessimistes.
- Merde … je suis désolé.
- Comment t’as su pour la fusillade ?
- C’est ta fille qui a reconnu l’agent Burke à la télévision. Elle est devenue hystérique en voyant la chemise tachée de sang.
- Oh mon petit cœur …
- Rachel attend des nouvelles …
- Tu peux l’appeler pour moi ? Je n’ai plus mon portable et je ne me rappelle pas de son numéro.
- T’inquiète … je l’appelle tout de suite. Danny ?
- Oui ?
- Je … J’aimerai que tu me promettes de faire attention à toi. Tu es loin de moi, et je ne suis pas là pour te protéger, même si tu sais te protéger tout seul. S’il t’était arrivé quelque chose, je ne sais pas si …
Sa voix se brisa. Danny écoutait et maudissait le fait qu’il soit loin de son partenaire.
- Je sais, moi aussi, murmura Danny. Je vais te laisser, Peter vient d’arriver. Si tu le voyais, il est dévasté.
- Je le serais autant si c’était toi.
Il y eu un long silence où chacun dissimulait avec rage ses sentiments, ces mots qu’on aimerait dire et entendre.
- Tiens-moi au courant pour Neal …
- Ok.
Le lendemain matin Neal était dans une chambre, Peter était à son chevet, endormi, Danny les regardait depuis le couloir. Quelqu’un se plaça à sa gauche, un petit homme chauve à lunettes, il observa les deux coéquipiers avec tristesse.
- Neal ...
- Vous êtes … Mozzie ?
- Oui, je vois que ma réputation me précède …
- C’est plutôt Elisabeth qui m’a beaucoup parlé de vous, elle vous apprécie beaucoup.
- Ah ! Madame Feds est une charmante personne, je me demande ce qu’elle fait avec Peter. Je me demande parfois ce que Neal fait avec Peter … Ils sont proches et si loin en même temps, je savais qu’un jour cette amitié allait causer la perte de l’autre.
Hawaii – quelques jours plus tardDanny paya le chauffeur et descendit du taxi. Il se demandait encore pourquoi il avait donné l’adresse de Steve alors qu’il voulait rentrer directement chez lui. Le décalage horaire et le fait qu’il n’avait pas dormi depuis 24 heures y jouaient pour quelque chose. Il s’avança prudemment dans l’entrée, la camaro était là, mais il faisait encore sombre à 6 heures du matin. Il se trouva enfin devant la porte d’entrée, il réfléchit quelques secondes et prit la décision de retourner chez lui. Au moment où il s’éloignait de la porte d’entrée, celle-ci s’ouvrit.
- Danno ?
Il se figea sur place en entendant la voix de son coéquipier, il se retourna doucement. A peine le temps de dire « ouf » que le brun l’entourait déjà de ses bras. Ils restèrent enlacés quelques minutes, puis Steve demanda :
- Pourquoi tu ne m’as pas prévenu que tu rentrais aujourd’hui ? Je serais venu te chercher. L’enquête est finie ? Comment va Caffrey ?
- Oh là ! Du calme Babe, une question à la fois, je suis épuisé.
- Rentrons.
Steve alluma la lumière du salon, Danny déposa son sac et avança vers la porte donnant sur la plage.
- On peut aller s’asseoir dehors ? La première chose que je voulais faire c’était de voir le soleil se lever. Ça m’a vraiment manqué.
Ils s’installèrent sur les transats situés près de l’eau. Steve montra l’endroit exact où le soleil allait se lever.
- Tu veux que je te fasse un café ?
- Non, murmura Danny. Dès que j’aurais vu le soleil je rentrerai chez moi pour dormir, je n’ai pas fermé l’œil dans l’avion. Je crois que j’ai fait une bêtise en revenant.
- Quoi ? S’inquiéta son coéquipier. Pourquoi tu dis ça ? Tu voulais rester à New York définitivement ?
- Non, s’amusa-t-il. J’ai une permission de 4 jours. Je repars lundi après-midi, l’enquête n’est pas bouclée. Peter voyait que j’avais de plus en plus le mal du pays alors il m’a dit de rentrer.
- Le mal du pays ? Toi le New Yorkais ? Ça me fait plaisir d’entendre ça.
- Et oui, je suis tombé amoureux de cette ile. Ah ! Il fait de plus en plus clair, le soleil ne va pas tarder à se lever.
- Et comment va Caffrey ?
- Il se remet doucement. Peter veille sur lui et ça le met en rogne, ils font une sacrée équipe tous les deux.
- Un peu comme nous, non ?
- Oui.
- J’ai cru que j’avais une hallucination quand je t’ai vu sortir du taxi. Le bruit du moteur m’a réveillé et quand je me suis levé … je t’ai vu.
- Je me demande encore pourquoi j’ai donné ton adresse …
- Parce que je te manquais, répondit Steve le sourire aux lèvres.
Danno ne répondit pas, il se contenta d’observer les premiers rayons. MacGarrett le fixait, il était subjugué par le calme et la force qui émanait de lui et se dit que ce voyage à New York l’avait changé, les avait changés. Le blond ferma les yeux un instant une fois que le soleil fut complètement levé. Steve se leva et alla dans la remise, il ressortit avec un petit matelas pour le transat et une couverture.
- Danno, allonge-toi ici, dit-il quand il eut fini d’installer les affaires.
- Non, je ne veux pas, t’embêter, je vais rentrer chez moi.
- Tsss Tsss … tu ne discutes pas, c’est sur le transat, sur le canapé, ou … à l’étage dans l’une des chambres.
- Sur le transat ... répondit rapidement Danno. La chaleur du soleil me fera du bien.
Il s’allongea et ferma les yeux immédiatement. Son hôte resta une minute à le regarder, il n’y croyait pas encore que le blond était revenu, même pour quatre jours. Au moment où il retourna dans la maison, Danno ouvrit les yeux, un sourire se dessina sur son visage.
Steve travaillait sur son ordinateur portable, il avait prévenu Kono qu’il arriverait dans l’après-midi, qu’il allait bosser de chez lui. Il ne lui avait pas dit pourquoi car Danny voulait, peut-être, être loin du boulot. Il entendit des bruits de pas. En regardant l’heure, il vit que son coéquipier s’était reposé trois heures.
- Bien dormi ? demanda-t-il à son invité.
- Comme un bébé, répondit Danno en s’étirant. Ça fait du bien cette chaleur, et le bruit des vagues m’a bercé. Je devrais enregistrer ce son avant de partir, je le mettrais dans ma chambre d’hôtel avant de dormir.
- Tu es vraiment obligé de retourner là-bas ? T’es pas indispensable …
- Merci pour le compliment, bougonna le blond.
- T’es pas indispensable pour eux, mais indispensable pour moi. Ça fait un mois que je travaille sans toi, argumenta Steve en se levant pour remplir une tasse de café, et ça, je ne le supporte plus.
- Je te manque ? S’amusa Danno.
- Oui ! répondit sèchement le brun.
Danny attrapa la tasse fumante que lui tendait son partenaire. Il goûta le breuvage brûlant et remarqua que le café était noir avec deux sucres, conforme à ses habitudes. L’autre le connaissait par cœur, il savait comment il aimait le café, il était serviable, il l’avait accueilli chaudement ce matin, il était célibataire … Danny se donna mentalement une claque. Oui, il était célibataire mais c’était un Navy Seals avec des principes stricts. A quoi pensait-il ? Une boule se forma dans sa gorge.
- Eh ! Ça va ? demanda Steve.
- Oui, fatigué ...
Ils étaient l’un en face de l’autre, Danny adossé à l’évier, et Steve appuyé contre la table de la cuisine.
- Qu’est-ce que t’en dit ? Et si tu allais chercher Gracie à la sortie de l’école ? Elle sera super contente.
- Oui, bonne idée, j’en informerai Rachel.
- Et … Et si tu t’installais définitivement ici ?
Danny fut tellement surpris par la demande qu’il faillit s’étouffer et cracha sans le vouloir son café à la figure de son partenaire. Steve ferma les yeux tandis que des gouttes de café coulaient sur son visage. Danny ne l’avait pas raté.
- Oh merde ! Je suis désolé Babe ! Attends, je vais t’essuyer le …
Alors qu’il s’approchait de Steve avec un torchon, ce dernier ouvrit les yeux et lui attrapa les poignets. Ses yeux étaient plus noirs que d’habitude. Etait-ce de la colère ?
- Alors ? Tu ne m’as pas répondu. Veux-tu venir habiter ici, avec moi.
- Steve, il y a des choses que tu ignores …
Danny arrêta de parler quand il sentit la jambe de Steve frôler son entre-jambe. Si ce n’était pas un signe …
- Est ce que les lits sont confortables ?
- Je peux te montrer celui de ma chambre …
- Maintenant ? demanda-t-il d’une voix rauque.
Pour toute réponse Steve captura ses lèvres. Le brun avait un goût de café et Danny aimait ça, il commença alors un nettoyage régulier en embrassant chaque parcelle de son visage. Il souriait, il était heureux comme jamais il ne l’avait été.
- T’ai… t’aime le chocolat ? demanda Steve.
- Hummmmm … j’adore.
Steve s’éloigna de lui, ce qui lui valut une tape sur son postérieur. Il ouvrit un placard et prit un pot de pâte à tartiner, il enleva le couvercle, trempa son doigt dedans et le lécha avidement. Son partenaire n’en pouvait plus, alors il se jeta sur lui. Après une bonne séance de préliminaires, ils montèrent se doucher car leurs peaux étaient collantes, puis Danno essaya la résistance du sommier et le confort du matelas. C’est surtout la résistance de Steve qu’il testa, le Navy Seal était endurant, insatiable, et tellement tendre. C’est un côté qu’il découvrait avec plaisir. Ils s’endormirent, épuisés, enlacés, heureux.
New-York, quelques jours plus tardNeal et Peter attendaient leur confrère dans le hall des arrivées de l’aéroport JFK. Celui-ci leurs fit signe de l’autre côté de la vitre. Il devait faire le tour de la zone avant d’arriver vers eux.
- Oh ! Tu as vu la mine réjoui de Williams ? demanda Neal.
- Oui … Tu avais la même expression Samedi matin …
Neal ne put s’empêcher de rougir en repensant à la nuit blanche qu’ils avaient passés, leurs première nuit ensemble. Quand Danny arriva vers eux, il leva la main.
- Messieurs, avant que vous le demandiez, je répondrais … oui y a eu du changement.
- Et alors ?
Ils le virent réfléchir, rougir, et sourire bêtement. Neal tapa des mains.
- Encore une fois j’avais raison !
- Tu vas te calmer Neal ? râla gentiment Peter.
- Tiens, dit Danny, j’ai l’impression qu’il y a aussi du changement ici …
A l’immense sourire de Neal, il comprit qu’ils avaient aussi passé un très bon moment.
Le soir, à l’hôtel, Danny mit en route le magnétophone, et écouta le bruit des vagues. Il ferma les yeux et pensa à ses deux amours qui se trouvaient sur une ile paradisiaque. Il avait maintenant deux raisons de rester là-bas. Il attrapa son portable et envoya un message à Steve.
« Avant il n’y avait que Grace qui me retenait à Hawaii, maintenant il y a toi. Je t’aime et j’ai hâte de te retrouver, d’être chez toi, avec toi, en toi … »
Il s’endormit en rêvant de café et de chocolats.
Fin.