Voilà donc la suite. Après recherche, j'ai vu que Grace n'avais pas 11 ans mais 8 ans au début de la série, bon on arrondi à 9 à la fin de la saison. Mais comme je suis l'auteur de cette fic, je déclare
"qu'elle a 11 ans !!!! même si les personnages sont la propriété des créateurs d'HAWAII 5-0.
Et maintenant la suite et fin ...
Steve se dirigea vers son bureau, la petite en pleurs dans ses bras. Ca lui faisait du mal de la voir comme ça. Il aurait voulu pouvoir tout effacer, comme par magie, mais la vie n’était pas un monde enchanté, et il lui avait fait du mal inconsciemment, c’était à lui de lui expliquer qu’elle devait oublier tout ça et que ça allait passer. Il tenta de se souvenir comment il s’était comporté avec elle. Ils avaient passés de nombreux week-end ensembles chez lui, il avait invité Danno régulièrement car sa maison était plus spacieuse et qu’il avait une plage privée. Il se souvint des glaces et des peluches qu’il avait offert, notamment la peluche qu’elle tenait en ce moment même, un petit lapin bleu. Il se rappela qu’elle lui avait sauté dans les bras et qu’elle lui avait fait un léger smack sur la bouche. Oh mon Dieu, il l’avait laissé faire ! à l’époque il pensait que c’était juste une étourderie, qu’elle voulait lui faire la bise sur la joue. Et quand ils étaient tout les deux dans l’eau ! elle s’accrochait à lui et ils plongaient tous les deux. Un jour, sur la plage, Grace sortait de l’eau et elle grelotait, il s’était mis contre elle et l’avait réchauffé avec la chaleur de son propre corps. Mais bon sang, pour lui c’était amical, Grace était pour lui comme une nièce, une filleule ... comme si c’était sa propre fille ! Apparemment, il ne connaissait pas grand chose sur les enfants.
Il s’assit sur le rebord du bureau et attendit que les larmes de Gracie s’épuisent. Il n’osait plus faire un geste, de peur qu’elle ne le prenne autrement.
- J’aimerai être dans mon lit, murmura enfin Gracie.
- Tu veux rentrer chez toi ? ok je vais te ramener à tes parents.
- Non ! dit elle pendant que Steve se relevait. Je ne veux plus les voir, j’aimerai être dans mon lit et ne plus jamais en sortir, j’aimerai m’endormir comme la belle au bois dormant et tu viendrais me réveiller dans quelques années en m’embrassant.
- Gracie, ce n’est pas comme ça que ça marche.
La gamine sortit sa tête du cou de Steve et le regarda droit dans les yeux.
- Et comment ça marche alors ? J’aimerai que tu m’expliques pourquoi tu ne m’aimes pas !
Oh ! la gamine avait du caractère et ne se laissait pas faire. Steve se demanda de qui elle tenait, car ses parents étaient sanguins tous les deux. Il fit asseoir Grace sur son bureau, il prit son siège et s’installa en face d’elle. La grande discussion allait commencer.
- Ecoute ma chérie ...
- Tu vois, tu m’appelles ma chérie, coupa t’elle, exactement comme tout à l’heure pendant que papa et maman parlaient !
Mauvais exemple, se dit Steve. Il devait faire très attention aux mots qu’il allait employer.
- Ecoute, répéta t’il. Ce n’est pas parce que je t’appelle « ma chérie » que ça veut dire que je suis amoureux de toi, c’est juste un mot que se donnent les gens qui s’apprécient. Ton oncle, je l’ai entendu l’autre fois, il t’a appelé « ma chérie ».
- Oui, mais c’est MON oncle. Toi tu ne fais pas partie de ma famille.
- Tu as raison, mais je ne t’aime pas comme tu le souhaiterais. Premièrement, tu es une petite fille ...
- Je ne suis pas une petite fille !
- Ok, tu es une jeune fille ... il attendit un acquiescement de la dite jeune fille avant de continuer. Elle fit un signe de la tête. Tu es une jeune fille, qui n’est pas majeur, et je suis vachement plus vieux que toi. Et la loi interdit l’amour entre les gens d’une grande différence d’âge.
- Alors pourquoi le patron de Playboy va se marier avec une femme qui a 60 ans de moins que lui ? ? ? ?
Sa question lui cloua le bec. Il se demanda un instant s’il fallait rire de la situation ou sauter tout de suite par la fenêtre. La petite avait de nombreux arguments dans son sac.
- Tu peux me dire où tu as lu ça ?
Il avait peur que la fillette l’ait découvert dans un Playboy caché par son père et si c’était le cas, Danno allait en prendre pour son grade.
- C’est dans un magazine people que maman reçoit toutes les semaines. Au juste, c’est quoi Playboy ? un jeu pour garçon ?
Steve mit sa tête dans ses mains et soupira. Il n’allait pas s’en sortir.
- C’est un magazine ... bref ... c’est vrai que je t’aime, mais comme une nièce, ou comme si tu étais ma fille. J’ai passé des années avec les adultes, aucun enfant autour de moi, quand je t’ai vu, j’ai eu peur, je ne savais pas comment me comporter avec un enfant. Pour moi c’était des petites choses insignifiantes. Ensuite je t’ai rencontré lors du match ...
- Celui où les gens se sont fait tirer dessus ...
- Oui, et je t’ai revu plusieurs fois après avec ton père. Danno est l’un de mes meilleurs amis et c’est comme si toi tu étais une de mes meilleures amies. Tu as un ami à l’école ?
- Oui, Mika, il a un an de plus que moi.
- Tu l’aimes ?
- Oui, mais comme un copain, pas comme un fiancé.
- Et bien tu vois, je ressens la même chose pour toi, tu es une amie, pas ma fiancée.
- Mouais ...
- Je suis désolé que tu ais mal interprêté mes gestes tendres, pour moi c’était comme ceux d’un père à sa fille.
La fillette observa sa peluche, Steve pouvait lire dans ses yeux que le cerveau tournait à plein régime.
- Tu me détestes sûrement maintenant, murmura t’elle.
- Pourquoi ?
- Parce qu’à cause de moi tu vas avoir des problèmes avec Danno.
- Mais non ! j’ai connu pire avec ton père. Mais dis toi que dans cinq ans, tu vas en faire tourner des têtes, tu auras de nombreux beaux jeunes hommes devant chez toi, et je crois que là, ton père va faire une crise. Steve repris un ton plus sérieux. Pour finir, je pense que ton père ne t’emmèneras pas chez moi avant un bon bout de temps.
- Mais ...
- Et il aura raison, il faut que tu laisses du temps à ton coeur pour guérir.
- Le premier amour est le plus difficile à soigner, murmura t’elle. Devant les yeux étonnés de Steve, elle s’expliqua. J’ai lu ça dans le magazine de maman. Ils se regardèrent dans les yeux pendant plusieurs secondes, les larmes menacaient à nouveau de couler. Grace détourna les yeux. Ne t’inquiète pas Steve, ça va passer, dit elle avec un semblant de sourire.
L’homme fut ému par la détresse et la maturité de la fillette. Elle se retourna pour voir où étaient ses parents. Ils leurs tournaient le dos, Chin leurs servait un café.
- Je peux te demander quelque chose ? demanda t’elle à Steve.
- Oui ...
- Tu peux me prendre dans tes bras pour un dernier calin ? un calin d’adieu ... Il l’attrapa et la serra fort contre lui. Je sais maintenant que tu n’es pas amoureux de moi, mais j’aimerai le dire pour voir comment ça fait ...
- Dire quoi ?
- Je t’aime Steve.
- Je suis sûr que tu trouveras bientôt quelqu’un qui t’aimeras et celui là aura de la chance.
Il la redéposa par terre et elle eut un sourire coquin.
- Quoi ? demanda t’il.
- Je viens de penser à une chose ... tu n’es pas marié, mais peut être que quelque part il y a un Steven Junior. Avec de la chance, il a à peu près mon âge et ...
Elle lui fit un clin d’oeil. Steve se marra, cette gamine avait de la suite dans les idées.
- Ok, je vais me renseigner.
- J’ai lu quelque part que les hommes gardaient un petit livre noir de leurs exploits ...
- Arrête de lire les bouquins de ta mère ! coupa Steve.
Et c’est en rigolant qu’ils sortirent du bureau. Les Williams furent soulagés de voir leur fille le sourire aux lèvres. Elle courru vers eux et les embrassa. Danny regarda son coéquipier et lui fit un signe de tête en guise de remerciement.
Rachel et Grace restèrent ensuite longtemps dans le bureau de Danny, ils avaient tous les trois de nombreuses choses à se dire. Steve resta dans son bureau tentant de se concentrer sur les éléments de la dernière affaire. Il aperçu du mouvement dans le bureau d’en face. Danny accompagna son ex-femme et sa fille vers la sortie. Au moment où Rachel passa la porte, Grace se retourna une dernière fois pour regarder Steve. Il avait les coudes posés sur son bureau et les mains jointes. Il posa sa bouche sur ses poings et serra les lèvres. Même de loin, il vit le regard de Grace. Puis la porte battante se referma sur elle. Steve leva les yeux au ciel et inspira profondément. Ses yeux s’humidifiaient lentement. A l’armée on lui avait appris à garder le contrôle dans n’importe quelle situation et toutes ces années d’entrainement s’envolaient en éclat en quelques secondes. Il vit Danno venir droit vers lui. Steve se racla la gorge pour se donner un ton le plus neutre possible.
- Entre ! Alors ? comment ça c’est passé ? demanda t’il pendant que son collègue s’asseyait sur une chaise.
- Un seul mot, dur. Je savais que j’allais y avoir le droit un jour, mais je ne pensais pas si tôt et pas que le mal vienne de toi.
- Danny ... je ...
- Je sais, tu ne l’as pas fait volontairement.
- Je n’y connais rien aux enfants.
- Si cela n’avait pas été toi, cela aurait été un autre. C’est le lot de toutes les petites filles de grandir trop vite et de s’amouracher pour un bel homme. Ce qui est fait, est fait.
- Pour m’excuser de tout ces désagréments, je vais faire un cadeau. Les week-ends où tu auras la garde de ta fille je paierai, et ce jusqu’à la fin de l’année, un séjour dans un hotel du bord de mer. Comme ça elle sera loin de moi.
- C’est très gentil ta proposition, mais je vais y réfléchir. De toute façon, nous avons décidé avec Rachel de l’envoyer en Anglettre chez sa grand mère.
- Quoi ? la voix de Steve était monté plus haut qu’il ne l’aurait voulu.
- C’est la fin de l’année scolaire, elle devait y aller pendant un mois avec sa mère. On rallonge juste la durée le temps à un mois de plus pour que tout ça se tasse.
- Cela l’éloigne de toi plus longtemps ...
- Je préfère ça que la voir triste comme tout à l’heure. Et toi ? ca va aller ?
- Hein ?
- Je sais que tu étais très complice avec Grace et de ne plus la voir ...
Steve fronça les sourcils et Danny remarqua un voile de tristesse dans ses yeux.
- C’est vrai qu’elle va me manquer ... tu as une fille formidable et ça m’attriste de l’avoir fait souffrir. Tu me donneras de ses nouvelles et tu m’amèneras des photos. Steve sourit tendrement. Elle a été ma petite fiancée d’un jour.
- Ouais, mais oublie ta dernière phrase sinon je te casse toutes les dents. Danny se leva et se dirigea vers la porte. La main sur la poignée, il se retourna vers Steve. Tu sais, un jour à force de faire le joli coeur, tu vas avoir de gros souçis.
Il croyait pas si bien dire ... l'avenir allait lui donner raison.
FIN (de cette fic, la suite sous un autre titre).