Suite à la fic de SiliaValentine, je suis allée faire un tour du côté de mes anciennes fics SGA, et je vous propose celle-ci à la demande de duneline. J'espère que ça va te plaire
En la relisant je me rends compte que je ne suis pas hyper contente de la fin, ça vire au guimauve, mais bon... Et si ça vous plait, je pourrais en poster d'autres, d'autres couples également, je viens de me rendre compte que sur cette série j'en ai pas mal qui sont prêtes dans un coin de mon PC
Bonne lecture
ooOoo
Ayant réussi à s’éclipser discrètement de la réunion réunissant tous les scientifiques de la Cité, John se dirigea vers le mess. Un bon café, voilà ce qu’il lui fallait s’il voulait rester éveillé une fois qu’il aurait rejoint la salle des tortures. En quoi était-ce si important qu’il assiste à absolument toutes les réunions scientifiques ? Elizabeth n’avait pas su lui répondre clairement, mais elle n’avait pas changé d’avis pour autant. Ainsi au lieu d’aller courir avec Ronon puis se faire mettre minable par Teyla en salle d’entraînement, voilà qu’il devait passer la moitié de la journée à écouter Rodney parler de trucs auxquels il ne pigeait de toute façon rien. Il ne manquait plus que Weir décide de leur imposer un check-up complet après ces briefings et ce serait le pompon. Non mais franchement ! Il serait tellement mieux enfermé dans son bureau avec son second, occupé à répartir les prochaines missions interplanétaires. Mais manifestement lorsque McKay décidait qu’il voulait passer la journée à palabrer, ce genre de choses était tout à coup beaucoup moins important.
Tiens, en parlant de son second, il était justement attablé dans un coin de la cantine, désertée à cette heure-ci, le nez évidement plongé dans son carnet à dessins. Tout en se servant une tasse de café, John se demanda une fois de plus à quoi ressemblaient ces dessins. Entrant chez Evan à l’une ou l’autre reprise il avait déjà vu certaines de ses peintures, mais ses croquis restaient un mystère pour lui et ne cessaient d’attiser sa curiosité. Et à chaque fois qu’il interrogeait le major à ce sujet, celui-ci restait évasif, affirmant que ce qu’il dessinait n’était pas intéressant. Mais John était curieux de nature et avait toujours eu du mal à résister à ce genre de tentations. Ne disait-on pas d’ailleurs que la meilleure façon de résister à la tentation c’était justement d’y succomber ? Il s’était ainsi fait la promesse qu’un jour il parviendrait à découvrir les secrets d’Evan, et il avait la sensation que ce moment était justement tout à fait approprié.
Evan, manifestement très concentré sur ce qu’il faisait, ne semblait pas s’être rendu compte de sa présence. John alla se planter devant sa table en souriant.
« - Major ? »
Reconnaissant la voix de Sheppard, Lorne referma vivement son carnet en levant les yeux vers lui.
« - Colonel.
- Je peux me joindre à vous ?
- Bien sûr. Asseyez-vous. »
S’installant en face de son second, John laissa un instant son regard dériver vers le carnet.
« - Vous n’aviez pas une réunion cette après-midi ? demanda Evan, qui ne s’était apparemment rendu compte de rien.
- Si, j’en ai une. Mais depuis que je dois assister à chacune d’entre elles je suis devenu expert dans l’art de l’évasion. Digne de Steve McQueen dans La grande évasion. Je m’assois systématiquement au fond de la salle de façon à m’échapper au moins une heure. Rodney est de toute façon tellement occupé à s’écouter parler qu’il ne se rendrait compte de rien si d’ennui je finissais par me tirer une balle dans la tête.
- Heureusement que vous avez trouvé un moyen de ne pas en arriver là, remarqua Lorne en riant.
- A qui le dites-vous. Encore que, j’y viendrais peut-être tôt ou tard. Et vous, que faites vous de votre après midi ? Vous êtes rentré il y longtemps de M88-932 ?
- J’étais encore à l’infirmerie il n’y a pas une heure. Je m’autorise une petite pause avant de m’atteler au rapport.
- Tout c’est bien passé ?
- La routine. En même temps, n’ayant pas McKay dans mon équipe, c’est plutôt normal que nous n’ayons que très rarement de problèmes. »
Sheppard éclata d’un rire joyeux. Décidément, la réputation d’aimant à problèmes du Canadien avait fini par faire le tour de la base.
« - Je devrais songer à vous le prêter de temps en temps, afin que vous ne perdiez pas l’habitude de vous montrer prudent sur le terrain.
- Non, je crois que ça va aller, s’amusa Evan. Après tout, on ne change pas une équipe qui gagne, or je crois pouvoir dire que j’ai des équipiers au poil.
-Veinard. »
John but plusieurs gorgées de café puis reporta son attention sur le carnet de croquis qui semblait décidément le narguer.
« - Alors, toujours pas décidé à me montrer vos dessins ?
- Toujours pas, répondit Evan en rougissant légèrement.
- Soit, je n’insisterai donc pas. Au fait, toujours partant pour une partie de golf demain ?
- J’aimerais bien, mais si ce vent et cette pluie se maintiennent je crois que nous devrons malheureusement annuler.
- Ouais, c’est vrai que c’est pas glorieux en ce moment, confirma John en se tournant vers la baie vitrée. »
Avisant du coin de l’œil Evan faire de même, Sheppard donna discrètement un petit coup dans la pomme que le major n’avait pas encore mangée. Tombant de la table, le fruit roula sur plusieurs mètres jusqu’à s’immobiliser sous une table voisine. Alors que John feignait l’ignorance, Lorne se leva en soupirant pour récupérer la fuyarde.
« - Apparemment, il n’y a pas que vous à tenter de vous faire la belle, dit-il en souriant. »
Sans répondre Sheppard s’empara prestement du carnet à dessins et se leva, s’éloignant un peu. Il l’ouvrit au moment exact où Evan se tournait vers lui.
« - Colonel, non ! »
Il fonça vers lui dans l’optique de récupérer son bien mais John parvint à le retenir d’une main tout en fixant le dessin qu’il avait devant les yeux. A son expression, Evan comprit qu’il était inutile de lutter. C’était trop tard. Sheppard et sa fichue curiosité ! Il en avait déjà trop vu. La mort dans l’âme Lorne se recula tandis que son supérieur fixait toujours bêtement le dessin, tentant manifestement d’assimiler ce qu’il venait de découvrir. Là, représenté à la perfection sur le papier, c’était lui. Et pas n’importe quel lui encore. Il était nu et évoqué de façon plutôt sexy. Réagissant enfin, il tourna les pages avec curiosité, découvrant à chaque fois le même genre de dessins. Toujours lui, toujours nu, toujours sexy, c’était simplement la pose qui changeait. Levant finalement les yeux vers Lorne, il réalisa que celui-ci était plus pâle que jamais alors qu’il semblait sur le point de s’effondrer.
Croisant un instant son regard, Evan détourna vivement les yeux.
« - Je suis désolé colonel, parvint-il à balbutier. Ne nous en faites pas, vous aurez ma démission avant la fin de la journée.
- Oh voyons, inutile de tomber dans le mélo Evan, sourit John. »
C’était la première fois qu’il appelait son second par son prénom, mais celui-ci, trop choqué, ne s’en rendit même pas compte.
« - Mon passe-temps favori est de dessiner mon supérieur direct dans le plus simple appareil, et ce même supérieur vient de s’en apercevoir, alors je crois au contraire que c’est le moment idéal pour tomber dans le mélo. »
Que pouvait-il dire d’autre pour sa défense de toute façon ? Qu’il aimait John depuis le jour de leur rencontre à son arrivée sur Atlantis ? Que depuis qu’ils avaient pris une douche commune dans les vestiaires quelques mois plus tôt il ne cessait de fantasmer sur lui et était totalement hanté pas des images de son corps nu ? Non, mieux valait rester vague, il en avait déjà bien assez fait.
« - Pourquoi ? insista John. Ils sont plutôt réussis je trouve.
- Mais c’est vous et…
- Oui, et nu, j’avais remarqué. Je ne suis pas aveugle tu sais. »
Evan sursauta en réalisant que John le tutoyait, il ne répondit pourtant rien.
« - Et ça dure depuis combien de temps ? reprit John.
- Qu… Quoi ?
- Ton attirance pour moi ? Non, parce que vu ces dessins je peux aisément en déduire que je ne te laisse pas indifférent. Alors, depuis quand ?
- Le jour de notre rencontre, murmura Evan, de plus en plus mal à l’aise.
- Le jour de notre… Mais enfin, ça fait plus d’un an. Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?
- Pourquoi ? Hum voyons… Probablement parce que vous êtes un homme, un militaire, mon supérieur et un indécrottable coureur de jupons. Ah oui, et aussi parce qu’une foutue loi m’empêche d’assumer ce que je suis.
- Excellentes raison, lâcha John, pensif. Bon, concernant le DADT je ne peux rien faire sauf taire ta situation. En revanche pour le reste… Depuis quand tu ne m’as pas vu au bras d’une femme ?
- Un moment c’est vrai.
- Ce qui est tout à fait normal puisque j’ai fini par en avoir assez d’aller à l’encontre de mes sentiments pour préserver mon image. Ne vas surtout pas croire que je suis incapable d’avoir une relation sérieuse, mais c’est vrai que récemment j’ai fréquenté Rodney puis Chuck.
- Apparemment vous avez une passion pour les Canadiens, parvint à plaisanter Evan.
- J’avais, rectifia John. Depuis quelques mois déjà j’ai développé une passion pour les militaires américains. Enfin, pour l’un d’entre eux plus particulièrement.
- Moi ? demanda Evan d’une toute petite voix. »
S’approchant de lui en souriant, John hocha la tête.
« - Evidement toi. Et dire que j’avais peur que tu finisses par te douter de quelque chose avec ma façon de te regarder. J’étais loin du compte manifestement.
- Vous n’avez pas idée. »
John posa le carnet de dessins sur la table et combla la distance qui le séparait encore de l’homme qu’il désirait tant. Evan se laissa aller contre lui avec gratitude.
« - Je crois qu’à ce stade tu peux me tutoyer, souffla John à son oreille.
- Désolé. C’est tellement soudain. Mais ça me plaît. »
John attira son visage à lui et posa enfin ses lèvres sur les siennes. L’un comme l’autre avait rêvé de ce baiser si longtemps qu’ils s’y abandonnèrent totalement. Plus que leurs langues, que leurs souffles, c’étaient leurs âmes tout entières qui se mêlèrent. Lorsqu’ils se séparèrent à bout de souffle, John serra ses bras un peu plus fort autour de la taille d’Evan.
« - C’était exactement comme dans me rêves, chuchota le major.
- Je ne peux que confirmer. Espèce d’idiot ! Pourquoi ne pas m’en avoir parlé plus tôt ?
- J’avais peur de ta réaction, plaida Evan.
- A présent que te voilà rassuré, il ne doit plus y avoir de secrets entre nous.
- Plus jamais. »
Ils s’embrassèrent encore une fois, de façon plus animale cette fois, puis John glissa sa main dans celle d’Evan.
« - Allons dans mes quartiers, proposa-t-il. »
Lorne, le regard pétillant de bonheur, hocha la tête en souriant. Il savait exactement ce qui allait se passer une fois là-bas et rien qu’à cette idée il sentait son pantalon devenir bien trop serré. Mais un détail le ramena pourtant à la réalité.
« - John, et ta réunion ?
- J’emmerde ma réunion. On a bien mieux à faire tous les deux. »
Evan ne put retenir un rire devant l’air déterminé de son compagnon. John se ferait certainement passer un savon par Elizabeth quand elle remarquerait qu’il avait déserté, mais c’était un bien petit prix à payer au regard de ce qui les attendait pour l’instant. Il avait bien trop envie d’Evan pour perdre encore davantage de temps inutilement.
THE END.