Kilia a écrit:
Je sens qu'il va y avoir du boulot Wolfi, ça a l'air d'être un (magnifique) mur de glace en face
Alors, je viens d'avoir l'image de Wolfy léchant un mur de glace pour le faire fondre...appétissant
EvL490 a écrit:
Vivement la suite !! Pour une fois que les rôles s'inversent, c'est surprenant !
Faut bien échanger les places de temps en temps
amethyst a écrit:
tous les gens qui sont sur ce forum sont des anges (hum hum ^^) et donc nous méritons la suite vu que nous sommes sages
Oui, en plus vous avez été sage...et je vous donne la suite que maintenant. Roh je suis méchant
Enfin, voilà donc bel et bien la suite...Dîtes moi franchement ce que vous en pensez parce que moi j'en pense que bofi bofa quoi...
Bonne lecture !
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Chapitre 2 : Filature
POV : Mozart
« .... Mozart, sachez que quand un clou dépasse, on lui tape dessus... »
Salieri venait de me glisser gentimment cette phrase en passant à côté de moi. Je me retourna vivement prêt à lui rétorquer quelque chose de cinglant, mais il me coupa.
Et même s'il ne veut pas rentrer dans le lot...Il se pliera sous les coups...
Et la porte claqua, me laissant seul dans le salon privé de l'Empereur.
Aujourd'hui, 16 Février, deux jours se sont écoulés depuis mon « entretien » avec l'Empereur, Rosenberg et ce très cher Salieri. Je sais que vous n'en connaissez que la douloureuse fin, mais la seule chose à savoir c'est que dès que l'Empereur nous a quitté (autrement dit après à peine cinq minutes), « l'entretien » tourna au meurtre prémédité de ma propre musique. Qu'avais-je dit déjà à ce Da Ponte ? Ah oui que ces deux personnes ne chercheraient qu'à m'évincer, et une fois de plus c'est Wolfy qui aait raison. Cependant il y a tout de même eu du bon, j'ai pu voir de plus près ce cher Antonio, et oui c'est un Apollon comme on en voit qu'une fois dans sa vie, et j'ai par ailleurs eu la confirmation qu'il était une statue en chair et en os, lorsqu'il m'a cordialement comparé à un clou, je n'ai ressenti aucune haine dans sa voix, rien. Et Rosenberg dans tout ça me direz vous ? Il est tellement insignifiant que je l'aurai presque oublié. Toujours collé aux pattes de Salieri, toujours là à appuyer les dires de ce dernier sans même savoir ce que cela veut dire. Un simple mouton qui passe sa vie à bêler, c'est tout. Mais vous n'êtes pas là pour entendre ça non ?
Donc, j'ai une commande ! -C'est tout un art que de passer du coq à l'âne chez moi- De la part de l'Empereur lui même, je viens de la recevoir ce matin même. Il veut un opéra en allemand. Bien, excellente idée, mais un opéra sur quel sujet. Ah je n'avais pas lu les petites lignes en bas de la lettre...
« ...Vous aurez, mon cher ami, libre choix quant au sujet ! Je fais pleinement confiance à votre talent et aux jugements respectifs de Salieri et de Rosenberg !... »
Evidemment...Salieri et Rosenberg...A moins que, oui pourquoi ne pas les choquer un peu...
Et c'est ainsi que je me rendis gai comme un pinson au palais. Je me dirigea vers le bureau de Rosenberg, toqua trois fois. Pas de réponse. Bien allons voir l'Italien. J'ai du faire trois fois le tour du palais avant de trouver le chemin qui menait au bureau de Salieri. Le clocher sonna 13h. Si Salieri était encore là à cette heure-ci, j'étais l'homme le plus chanceux du monde. J'arriva enfin dans le couloir qui menait à son bureau. La porte s'ouvrit, et un jeune homme en sortit, une tête de six pieds de longs, lorsqu'il m'aperçu, il baissa la tête et accéléra le pas. Je le regarda s'éloigner, puis toqua à la porte du bureau de Salieri.
-Entrez.
- Bonjour, Salieri. Euh...l'Empereur m'a dit de venir vous voir pour vous demander votre avis...
- Oui je sais. Donc quelle serait votre idée ?
- Euh...Un enlèvement au sérail....
- ...
- Salieri...vous avez l'air....de mauvaise humeur....Est-ce en rapport avec ce jeune homme qui vient de sortir de votre bureau ?
Salieri se raidit sensiblement. Et il me regarda pour la première fois depuis que j'étais rentré. Enfin, il m'assassina serait un terme plus adéquat.
- De quoi je me mêle Mozart ?
- Euh, vous... je ne sais pas. Dis-je en jouant la carte de la taquinerie.
Il s'appuya sur son bureau, serra férocement les poings, puis me lanca très calmement.
- J'ai autre chose à faire que d'écouter vos balivernes.
Il se baissa pour ramasser une de ses plumes et j'en profita allégrement pour étudier son anatomie...
- Sur ce aurevoir. Dit-il en prenant sa veste noire.
- Mais, et mon opéra ?
- Voyez avec Rosenberg !
Il me ficha dehors, et partit, me laissant là en plan, tel une vieille chaussette. Au moins ce cours entretien m'aura montré que Salieri avait, premièrement des émotions, mais aussi des petits secrets. Je pense que vous me connaissez assez, il est évident que je le suivis discrètement. Qu'avait-il donc de si urgent à faire pour désobéir à un ordre de l'Empereur ?
Nous voilà donc sortit du palais, il emprunta de petites ruelles peu fréquentées. 15 minutes que nous marchions, je me congelais sur place, comment Salieri faisait-il il était à peine couvert ! Nous arrivâmes sur la place du marché où il faisait un peu plus doux. Mon estomac criant famine, je regardais de temps à autre les étables, et c'est ainsi, à cause de mon estomac que j'ai perdu Salieri. Je le chercha encore une demi-heure puis je me résigna à rentrer chez moi penaud, râlant tout seul et à haute voix contre mon propre estomac.
POV : Omniscient
Salieri acheta rapidement du pain, ne tenant plus sous ce froid mordant, puis il se rendit dans une taverne modeste mais accueillante non loin de là.
- Antonio ! S'exclama un homme d'environ 25 ans.
- Bonjour à toi Louis ! Se réjouis le Maestro.
- Comment vas-tu mon beau ? Ça fait longtemps qu'on ne t'as pas vu traîner dans les parages !
- Désolé, je n'ai pas le temps l'Empereur organise beaucoup de fêtes en ce moment et j'y suis convié à chaque fois.
- D'accord, tu vas me raconter tout ça, je finis mon service dans cinq petites minutes, installe toi !
- Merci.
Salieri s'installa à une table assez éloigné, près d'une fenêtre. Il faisait bon dans la taverne et le maestro se permis d'enlever sa sombre veste. Il regarda par la fenêtre et ce qu'il vit lui arracha un profond soupir d'exaspération. Que faisait Mozart sur la place du marché ? Alors que ce dernier habitait à l'opposé et que par ailleurs, il y avait aussi un marché là où il habitait ?
- Cesse de ruminer des idées noires Tonio...
- Désolé Louis. Et toi comment vas-tu avec Christopher ?
- Très bien merci. Nos familles respectives ont parfaitement bien accepté notre relation ! Et puis ma taverne marche à merveille ! Et lui devrait bientôt pouvoir ouvrir son propre atelier de menuiserie !
- Parfait...
- Et toi ? Toujours personne dans ta vie ?
- Je n'ai pas le temps d'avoir une vie alors de là à la partager...
- Tu l'as bien fait pour moi non ?
- Tu étais différent.
- Mais encore, tu ne crois pas que maintenant tu pourrais essayer d'avoir plus de temps à toi, tu n'as plus d'élèves non ?
- En effet, mais il y a un nouveau à la cour. Je t'en avais déjà parlé...Wolfgang Amadeus Mozart...Il est disons...encombrant.
- Mais encore ? Questionna Louis en leur servant un verre d'alcool à tous les deux.
- Il a un égo surdimensionné.
- Tiens...ça me rappelle quelqu'un...
Salieri décocha un regard noir à son interlocuteur.
- Ah...ça faisait longtemps que je n'avais pas eu le droit à ce genre de regard. Je suppose que lui y a le droit tout le temps...
- En effet, voir même des pires si tu veux tout savoir.
- Oh le chanceux...
- Louis...
- Oui ?
- Tu es masochiste.
- C'est pas nouveau.
- ...
- Et c'est tout ? Juste à cause de ce Mozart tu ne peux pas te trouver quelqu'un ?
- C'est que tu ne le connais pas...
- Il est comment ?
- Il a une tignasse blonde, des yeux marrons. Un visage fin, une silhouette tout aussi fine et élancée. De longues mains de pianiste . Un caractère de gamin pourri gâté par les Dieux eux mêmes.
- En résumé. Il est très charmant, mais horriblement chiant ?
- Oui.
- Tiens, n'étais-je pas comme ça moi aussi lorsque l'on s'est rencontré ?
- ...Ce..Tu...Où est ce que tu veux venir ?
- Nulle part.
- Je te connais comme si je t'avais fait Louis.
- Changeons de sujet, une rumeur court parmis les damoiseaux viennois. Tu prendrais du bon temps mon cher ?
- Tu me connais, je ne prend pas du bon temps avec n'importe qui.
- Tu n'oserais pas leur faire passer des tests quand même ?
- Ils ont dix minutes pour me montrer l'étendu de leur talent.
- Tu es vraiment incorrigible .
- Je sais...
- ....
Et il partirent tous les deux dans un fou rire incontrôlable.
POV : Louis.
Cela m'a vraiment fait du bien de voir Salieri ce midi. Ce Mozart, je dois le rencontrer. Il est rare qu'une personne arrive à faire sortir de ses gonds Antonio en l'espace de quelques jours. Mozart a battu mon propre record sur ce point. Peut être qu'il serait là pour Antonio, pour l'aider à vaincre ses tourments intérieurs lorsque je ne serai plus là.
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Et voilà !